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12 septembre 2024 4 12 /09 /septembre /2024 08:37
Galien, biographie d’un brillant médecin

Galien est reconnu pour sa curiosité qu’il a transformée en recherche précieuse. A une époque où les moyens de diagnostic et les connaissances en biologie faisaient presque totalement défaut, il est parvenu à établir des idées et des principes qui articulaient la pratique médicale pendant des siècles.

Le nom de Galien est si étroitement lié à l’histoire de la médecine que tous les médecins d’aujourd’hui connaissent son nom. Après Hippocrate, il est considéré comme le représentant le plus célèbre du domaine de la santé dans les temps anciens.

Ses contributions ont été décisives pour les sciences médicales, telles qu’elles sont connues aujourd’hui. Les concepts de Galien ont guidé la médecine pendant plus de mille ans. Ses études sur le corps humain ont jeté les bases de toute anatomie.

Parmi ses nombreuses contributions, figure celle d’avoir découvert que l’air ne circulait non pas dans les veines, mais dans le sang. Il a également décrit les valves du cœur, les fonctions du rein et de la vessie et quelques notions de base du cerveau.

Galien a également été l’un des premiers à être témoin d’une épidémie et à la décrire : la peste d’Antonine, également connue sous le nom de “fléau de Galien”. Il a divisé l’histoire du monde antique en deux et, bien que les médecins ne l’aient jamais pleinement compris, tous ont laissé des données importantes à ce sujet.

“La coutume est une seconde nature.”

– Galien –

Sachez-en plus sur les découvertes de Galien.

 

Galien, un prédestiné ?

Galien est né en l’an 129 ou 130 de notre ère, à Pergame, une ville qui était alors sous domination grecque et qui fait aujourd’hui partie de la Turquie. Il est né au sein d’une famille aristocratique et riche. Son père, Aelius Nicón, était un architecte et propriétaire foncier prospère. On sait peu de choses sur sa mère, si ce n’est qu’elle avait un tempérament difficile.

Les parents de Galien souhaitaient que leur fils ait une solide éducation. On dit que son père a rêvé une nuit d’Asclépios ou Esculape, le dieu de la médecine. Dans ce rêve, le dieu lui-même lui a dit que son fils devait étudier la médecine. Que ce soit pour cette raison ou pour une autre, le père a encouragé son fils à exercer cette profession.

Galien étudie d’abord à l’Esculape de Pergame, qui était en quelque sorte un temple de guérison. Là, les connaissances médicales de l’époque se combinaient avec les croyances religieuses. Plus tard, le futur médecin part étudier à Smyrne et à Corinthe, où il se familiarise avec le travail d’Hippocrate qui influencera de manière décisive sa formation.

Un médecin éminent

Plus tard, Galien se rend à Alexandrie, qui était à cette époque la véritable Mecque de la connaissance. Là, il complète sa formation, principalement en anatomie et physiologie. Dans cette métropole, il était possible de disséquer des cadavres ; cela lui a permis de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain.

À la mort de son père, il retourne dans sa ville natale. Là, il devient médecin à l’école des gladiateurs où il se familiarise avec les coups et les blessures. Au bout de quatre ans, sa réputation de guérisseur efficace grandit de plus en plus.

En 162, il part vivre à Rome, “la capitale du monde” à cette époque. Là, son prestige grandit au point qu’il devient le médecin personnel de plusieurs empereurs. Marc Aurèle, Commode et Septime Sévère. Son séjour à Rome lui permet de libérer son rôle de chercheur. On pense que, pendant cette période, il a écrit environ 400 œuvres, dont seulement 150 ont été conservées.

Galien a été le médecin personnel de Marc Aurèle.

 

Une empreinte définitive

A Rome, les dissections étant interdites. Galien doit donc faire ses recherches avec des animaux, parfois vivants, parfois morts. Cela lui a permis de comprendre le fonctionnement de base des reins et de la moelle épinière. Malheureusement, une grande partie de son travail a été brûlée dans un incendie en 171.

Son principal travail est Methodo medendi, un traité pleinement en vigueur pendant 15 siècles. Le travail de ce médecin est également considéré comme la base essentielle de la pharmacopée.

Une de ses grandes vertus est d’avoir été un expérimentateur consacré. C’est-à-dire un homme de science qui cherchait des preuves pour construire des connaissances basées sur elles.

Galien était également convaincu que la connaissance médicale ne pouvait pas naître ou être exercée si elle n’était accompagnée d’une éthique profonde. Il pensait que la médecine était avant tout un art philanthropique. Il croyait que le médecin devait être vertueux et discipliné et, surtout, qu’il devait être caractérisé par sa tempérance.

Après être retourné dans son pays natal, Pergame, ce célèbre médecin meurt vers l’an 216. Sans Galien, ni la médecine ni la chimie pharmaceutique n’auraient progressé aussi rapidement.

Source: https://nospensees.fr/galien-biographie-dun-brillant-medecin/

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9 août 2024 5 09 /08 /août /2024 10:15
Jérusalem, XIXème siècle

Jérusalem, XIXème siècle

“Le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier, mais elle finit toujours par arriver” dit le proverbe africain. Ce rappel complet et documenté est une réponse argumentée à la propagande éhontée qui est devenu la nouvelle histoire, réécrite par les médias, à la 1984. Gally.

Les fausses « racines anciennes »

Les supporteurs de la “cause palestinienne” scandent à tour de bras que les Arabes “palestiniens” vivent depuis « des milliers d’années » en “Palestine”.

Des Arabes côtoient des Juifs dans cette région depuis des milliers d’années, ceci est vrai. Toutefois, ils n’ont jamais vécu en Terre d’Israël elle-même, ils étaient établis au sud et à l’est. Les Arabes en question sont les Nabatéens, une ancienne nation de chameliers-marchands.

 

Ces Arabes sont originaires de l’Arabie du Nord. Ils émigrèrent vers le territoire d’Édom (l’actuel désert du Néguev) 350 ans notre ère. Leur métropole fut Pétra, l’ancienne capitale des Édomites située à égale distance entre la Mer Morte et le Golfe d’Aqaba.

Peu à peu le Néguev fut connu sous le nom de Nabatène. Grâce à leurs caravanes allant d’un oasis à l’autre, ses habitants étendirent rapidement leur influence économique dans le Sinaï, l’est de la Jordanie actuelle, le sud de la Syrie actuelle et le nord-ouest de l’Arabie.

Voici une carte de la civilisation nabatéenne (prenez en compte que la partie en rouge ne correspond pas nécessairement à la région habitée par les Nabatéens, mais plutôt au centre de leurs activités commerciales).

 

La prochaine carte représente les routes commerciales terrestres des Nabatéens. Bien que leurs caravanes traversaient fréquemment la Terre d’Israël, celle-ci était habitée par les Juifs et les Samaritains.

 

Au cours de la guerre des Juifs contre les Helléniques en 166-142 av. J.-C., Juifs et Nabatéens furent alliés.

Le royaume nabatéen pris fin en l’an 106 lorsque la Nabatène est conquise par les Romains qui en font une province de leur empire.

 

Pendant les 2e, 3e et 4e siècles, les Nabatéens se convertirent au christianisme.

Au cours de leur histoire, les Nabatéens ne remplacèrent jamais les Juifs en tant qu’habitants de la Terre d’Israël, mais ils coexistèrent à côté d’eux sur un territoire distinct. Voici d’autres cartes de la province romaine d’Arabie :

 

 

Comme visible sur les cartes, les Nabatéens ne s’établirent pas à l’ouest du Jourdain. Ils s’installèrent toutefois à l’est du Jourdain et de la Mer Morte. Les Juifs attaquèrent les Nabatéens vivant en Pérée et en Moab en 90 av. J.-C. et en convertirent (de force) beaucoup au Judaïsme. En 32-31 av. J.-C., les Juifs attaquèrent encore les Nabatéens, cette fois en Décapole et en Ammon.

Les Arabes « palestiniens » ne sont donc pas des habitants millénaires de la « Palestine ».

La conquête arabo-musulmane

Les Arabes, dans le contexte des conquêtes islamiques, s’emparèrent de la Terre d’Israël en 638, la spoliant de leurs habitants Juifs et chrétiens.

Beaucoup de sources (dont plusieurs arabes) confirment le fait que la Terre d’Israël était encore judéo-chrétienne par la population et la culture malgré la diaspora juive et la domination islamique :

  • L’historien James Parker a écrit : « Pendant le premier siècle après la conquête arabe [640-740], le Calife et les gouverneurs de la Syrie et de la Terre [Sainte] ont régné entièrement sur des sujets chrétiens et juifs. Mis à part des Bédouins lors des premiers jours [du règne arabe], les seuls Arabes à l’ouest du Jourdain étaient les garnisons. »
  • En 985 l’auteur arabe Muqaddasi s’est plaint qu’« à Jérusalem la grande majorité de la population est juive », et dit que « la mosquée est vide des adorateurs… ».

Quoique les Arabes aient régné sur la Terre d’Israël de 638 à 1099, ils ne sont jamais devenus la majorité de la population. La plupart des habitants étaient des chrétiens (assyriens et arméniens) et des Juifs.

Tout le monde conviendra que les Arabes ne prospérèrent pas plus pendant la période des croisades allant de 1099 à 1289.

L’ère ottomane

La seconde période de règne islamique est la seule qui reste aux Musulmans qui veulent affirmer qu’une grande nation arabo-musulmane existait en Terre Sainte avant que les Juifs viennent recréer leur État.

Voyons voir si les Juifs s’emparèrent d’une « contrée bien établie, peuplée et verdoyante » en retournant en Terre d’Israël comme les Arabes l’affirment de nos jours. Tous les récits de voyage et rapports sur la Terre d’Israël de cette époque attestent au contraire d’une région vide de l’Empire ottoman. Voici ce que plusieurs personnes ayant voyagé dans cette région on constaté :

  • Ibn Khaldun, un des historiens arabes les plus crédibles, a écrit en 1377 : « La souveraineté juive sur cette terre s’est prolongée sur 1 400 ans… C’est les Juifs qui ont implanté la culture et les coutumes en s’y étant installé de manière permanente ». Après 519 ans (non consécutifs) de domination musulmane sur la Terre d’Israël, Ibn Khaldun a certifié que la culture et les traditions juives étaient encore dominantes.
  • Edouard Webbe en 1590 : « Il n’y a rien à Jérusalem mis à part des vieux murs ».
  • Henry Maundrell en 1697 : Nazareth, « un village minuscule et sans importance », Jéricho, « une bourgade minable et sale », Acre, « une désolation ».
  • L’archéologue britannique Thomas Shaw en 1738 : la Terre Sainte « VIDE, désolée et manquant de tout, qui manque d’habitants ».
  • Le comte François Volney en 1785 : « Nous avons du mal à reconnaître Jérusalem, on y compte environ 12 000 habitants. Le pays est désolé et ruiné. »
  • Commentaires par des Chrétiens dans les années 1800 : « Les Arabes ne peuvent pas être considérés comme autre chose que des résidents temporaires. Ils ont placés leurs tentes dans un pays ruiné. Ils n’ont rien créé en Terre Sainte. Puisqu’ils sont des étrangers sur cette terre, ils ne sont jamais devenus ses maîtres. »
  • Alphonse de Lamartine en 1832 : Mis à part à Jérusalem, il ne rencontra pas âme qui vive et que la Terre d’Israël était « le tombeau de tout un peuple [les Hébreux] ».
  • William Thackeray en 1844 : « La région est abandonnée. Nous n’avons vu aucun animal se déplacer parmi les pierres. »
  • Alexandre Keith en 1844 : « La Terre Sainte est arrivée à l’état de désolation total décrit par les prophètes. »
  • Le consul britannique en Terre d’Israël, James Pinn en 1857 : « Le pays est presque inhabité, il a grand besoin d’habitants. »
  • Le cartographe britannique Arthur Penrhyn Stanley en 1862 : « Ni signes de vie ni habitations en Judée, sur des distances entières. »
  • Mark Twain en 1867 : « Pas un seul village dans la Vallée de Jezréel, rien sur 30 miles dans les 2 sens. 2 ou 3 petits groupes de tentes bédouines, mais pas une seule habitation permanente. On peut voyager pendant 10 miles sans rencontrer 10 êtres humains. Déserts sans âme qui vive, collines VIDES, ruine mélancolique de Capharnaüm, stupide village de Tibériade, enterré sous six palmiers. Nous arrivâmes à Tabor sans rencontrer âme qui vive tout au long du chemin. Nazareth est désolée, Jéricho est en ruine, Bethléem et Béthanie, dans leur pauvreté et leur humiliation, ces endroits n’abritent pas une créature vivante. Un pays désolé, dont la terre serait peut-être assez riche si elle n’était abandonnée aux mauvaises herbes. Une étendue silencieuse, triste. À peine y a-t-il un arbre ou un arbuste, çà et là. Même les oliviers et les cactus, ces fidèles amis d’un sol sans valeur, ont quasiment déserté le pays. »
  • Le consul américain à Jérusalem en 1880 rapporte que la région continuait son déclin : « La population et la richesse de la “Palestine” n’a pas augmenté pendant les 40 dernières années. »
  • B. W. Johnson en 1892 : « Dans la partie de la plaine entre le mont Carmel et Jaffa on voit à peine quelques villages ou autres formes de vie humaine. Caesarea est maintenant entièrement abandonné. La désolation est partout autour de nous. »
  • Compte-rendu de la commission royale Britannique de 1913 : « La région est sous-peuplée et est restée économiquement stagnante jusqu’à l’arrivée des premiers pionniers sionistes dans vers la fin des années 1880, qui sont venus pour reconstruire la terre juive. La route qui va de Gaza vers le nord n’est qu’une piste estivale tout juste bonne pour les chameaux et les charrettes. On ne voit ni bosquet d’orangers, ni verger, ni vigne, jusqu’à ce que l’on arrive en vue du village de Yavné. Les maisons sont des torchis. Il n’existe pas d’écoles. La partie orientale en direction de la mer est quasiment désertique. Les villages, dans cette région, sont rares et chichement peuplés. Beaucoup de villages sont désertés par leurs habitants. »
  • Dawood Barakat, éditeur du journal égyptien Al-Ahram en 1914 : « Les Sionistes sont nécessaires pour le pays : l’argent qu’ils apporteront, leur connaissances, leur intelligence et l’industrialisation qui les caractérise contribueront sans aucun doute à la régénération du pays. »

Voilà pour le pays verdoyant et habité « envahi » par les Juifs. Fait historique : sous la domination turque, la terre était à l’abandon et dépeuplée. La terre s’est peuplée à la fois de Juifs et d’Arabes car les Juifs sont revenus et ont commencé à la réhabiliter.

Une seule ville arabe fut construite en Terre d’Israël : Ramleh. Toutes les autres sont des villes juives rebaptisées par eux. L’historien suisse Félix Bovet notait en 1858 : « C’est parce que les Arabes ne sont pas des autochtones qu’ils n’y construisent rien. »

Le mandat britannique

Après la Grande Guerre, les Britanniques héritèrent de ce morceau de l’Empire ottoman défait. Beaucoup de citations de l’époque attestent que le pays était désolé et qu’il n’existait pas d’entité dite « palestinienne ».

  • Hussein Al-Qibla, gardien des lieux saints en Arabie Saoudite en 1918 : « Les ressources du pays et le sol vierge seront développés par les immigrés juifs. […] Nous avons vu les Juifs des pays étrangers venir en “Palestine” de Russie, d’Allemagne, d’Autriche, d’Espagne, d’Amérique. […] Ils ont su que le pays était pour ses fils d’origine, […] une patrie sacrée et aimée. Le retour de ces exilés à leur patrie s’avérera matériellement et religieusement [être] une expérimentation pour leurs frères [autres Juifs]. »
  • Lewis French, le directeur britannique du développement de la « Palestine » en 1931 : « Nous l’avons trouvée [la “Palestine”] habitée par des Fellahs [agriculteurs arabes] qui vivent dans des taudis de boue et souffrent sévèrement de la malaria très répandue. De grands secteurs étaient non cultivés. […] Il n’y avait presque aucune sécurité publique, Les fellahs sont sans cesse soumis au pillage de leurs voisins nomades, les bédouins. »

Voici une carte des divisions administratives de la région sous domination ottomane. La mention de “Palestine” n’apparaît nulle-part. La Terre d’Israël est divisée en trois secteurs, la Syrie à l’est, Beyrouth au nord-ouest et Jérusalem au sud-ouest.

 

  • Le représentant arabe en « Palestine » déclara en 1919 : « Nous considérons la “Palestine” comme faisant partie de la Syrie. »
  • Le dirigeant arabe en Terre d’Israël Awni Bey Abdul Haadi déclara en 1937 : « Il n’y a pas de pays tel que la “Palestine”. “Palestine” est un terme que les Sionistes ont inventé. Il n’y a pas de “Palestine” dans la Bible. Notre pays a fait partie de la Syrie pendant des siècles. “Palestine” nous est aliène, c’est les Sionistes qui l’ont introduits. »
  • Le professeur Philip Hitti, historien arabe, déclara en 1946 « Il n’y a pas de chose telle que la “Palestine” dans l’histoire, absolument pas. »
  • Le représentant du Haut Comité arabe aux Nations Unies déclara en 1947 : « La “Palestine” fait partie de la province de Syrie. Les Arabes vivant en Palestine ne sont pas indépendants dans le sens qu’ils ne constituaient pas une entité distincte. »
  • Le représentant de l’Arabie Saoudite aux Nations Unies déclara en 1956 : « C’est une connaissance générale que la “Palestine” n’est rien d’autre que la Syrie du sud. »
  • Le roi Hussein de Jordanie répéta plus d’une fois : « Il n’y a aucune distinction entre la Jordanie est la “Palestine”. »
  • Hafez Assad (ex-Président syrien) déclara : « Il n’y a pas de peuple “palestinien”, il n’y a pas d’entité “palestienne”. »
  • Ahmed Shuqeiri (ex-président de l’OLP) déclara : « La “Palestine” ne fut jamais rien d’autre que la Syrie du sud. »

À cette époque, les Arabes (ainsi que tout le monde) n’ont jamais soulevé la question d’un État « palestinien » car les Arabes eux-mêmes n’exigeaient pas d’État pour un peuple qui n’existait PAS !

La « Palestine » n’a jamais constitué un pays et le concept même de “Palestine” n’existait pas dans l’Empire ottoman !

 

Le mot même de “Palestine” (ou mot équivalent désignant cette région) n’était quasiment pas utilisé chez les Turcs et les Arabes. Il n’y avait ni État ni peuple « palestinien ». Les Arabes vivant en Terre d’Israël se considéraient comme Syriens ou Égyptiens.

Une pseudo-nation créée le lendemain de la Guerre des Six jours

« Pourquoi le soir du 4 juin 1967 j’étais Jordanien et le lendemain matin j’étais Palestinien ? »
« Nous ne nous sommes pas en particulier occupés du règne jordanien. L’enseignement de la destruction de l’Israel était une partie intégrale du programme d’études. Nous nous sommes considérés “Jordaniens” jusqu’à ce que les Juifs soient revenus à Jérusalem. Alors soudainement nous étions des “Palestiniens”… ils ont enlevé l’étoile du drapeau jordanien et d’un coup nous avons eu un “drapeau palestinien”. »
« Le fait est que les “Palestiniens” sont des immigrés des nations environnantes ! Mon grand-père avait l’habitude de nous dire que son village était vide avant que son père ne s’y installe. »

Walid Shoebat, ancien terroriste islamiste de l’OLP, repenti et devenu sioniste chrétien
Drapeau jordanien
Le drapeau de la Palestine – Les plus beaux drapeaux du monde
Le « drapeau palestinien » proposé

Zahir Muhsin, un ancien membre du comité exécutif de l’OLP et l’ancien commandant militaire de la même organisation, déclara en mars 1977 au journal néerlandais Trouw :

Il n’y a aucune différence entre les Jordaniens, les “Palestiniens”, les Syriens et les Libanais. Nous faisons tous  partie de la même nation. C’est seulement pour des raisons politiques que nous soulignons soigneusement notre identité “palestinienne”. L’existence d’une identité “palestinienne” distincte sert seulement un objectif tactique. La création d’un état “palestinien” est un nouvel outil dans la bataille continue contre l’Israël.

Et encore en s’adressant à un hebdomadaire pakistanais en 2006 :

Le peuple “palestinien” n’existe pas. La création d’un État “palestinien” est seulement un moyen de continuer notre lutte contre l’État d’Israël pour l’unité arabe. En réalité aujourd’hui il n’y a aucune différence entre les Jordaniens, les “Palestiniens”, les Syriens et les Libanais. Seulement, pour des raisons politiques et tactiques, nous parlons aujourd’hui de l’existence des “Palestiniens” pour des intérêts arabes exigeant la création d’un peuple “palestinien” pour nous opposer au sionisme.

Vérité historique : le peuple “palestinien” et le pays “Palestine” n’existaient pas avant que les Arabes les inventent de toutes pièces pour éventuellement ANÉANTIR Israël.

Cette affirmation peut sembler radicale, mais je vous conseille de lire l’article suivant :

 

Palestinians – “Peoplehood” Based on a Big Lie [Myths and Facts]

Voici quelques passages sélectionnés :

” Il n’y a pas de peuple palestinien ancestral. La plupart des soi-disant Palestiniens sont des nouveaux venus sur la terre d’Israël.

Comme un mantra, les Arabes affirment sans cesse que les Palestiniens sont un peuple autochtone. Le concept d’un “peuple palestinien apatride” n’est pas fondé sur des faits. Il s’agit d’une invention.
Les Arabes palestiniens se présentent comme un peuple autochtone en “Palestine” – comme les Aborigènes en Australie ou les Amérindiens en Amérique. Ils dépeignent les Juifs comme des impérialistes et des colonisateurs européens. C’est tout simplement faux.

Les photographies aériennes prises par les aviateurs allemands pendant la Première Guerre mondiale montrent un pays sous-développé composé principalement de hameaux primitifs. Ashdod, par exemple, était un amas d’habitations en terre, Haïfa un village de pêcheurs. Rien qu’en 1934, 30 000 Arabes syriens du Hauran ont traversé la frontière nord pour se rendre en Palestine mandataire, attirés par le travail dans et autour du port britannique nouvellement construit et par la construction d’autres projets d’infrastructure. Ils ont même surnommé Haïfa Um el-Amal (“la ville du travail”).

Le caractère fallacieux des affirmations arabes selon lesquelles la plupart des Palestiniens étaient des autochtones de Palestine – et non des nouveaux arrivants – est également étayé par une photographie ancienne de 1909 de Naplouse, aujourd’hui une ville arabe de Judée Samarie comptant plus de 121 000 habitants. D’après le nombre de bâtiments figurant sur la photo prise depuis la base du mont Gerizim, la population de 1909 – Arabes musulmans et Samaritains juifs – ne devait pas dépasser 2 000 habitants.

Les noms de famille de nombreux Palestiniens attestent de leurs origines non palestiniennes. Tout comme les Juifs portent des noms tels que Berliner, Warsaw et Toledano, les annuaires téléphoniques modernes des Territoires sont remplis de familles nommées Elmisri (Égypte), Chalabi (Syrie), Mugrabi (Afrique du Nord). Même George Habache – l’archi-terroriste et chef de Septembre noir – porte un nom d’origine abyssinienne ou éthiopienne, Habache en arabe et en hébreu.

La nationalité palestinienne est une entité définie par son opposition au sionisme, et non par ses aspirations nationales. Ce point est admirablement illustré par l’incident historique suivant :

“En 1926, Lord Plumer a été nommé deuxième haut-commissaire de Palestine. Les Arabes du Mandat sont furieux lorsque Plumer défend l’hymne national des sionistes, Hatikva, au cours des cérémonies organisées en son honneur lors de sa première visite à Tel Aviv. Lorsqu’une délégation d’Arabes palestiniens protesta contre le “parti pris sioniste” de Plumer, le Haut Commissaire demanda aux Arabes s’il était resté assis, lorsque leur hymne national a été joué, ‘ne considéreriez-vous pas mon comportement comme très inconvenant ?’ Silence parmi les Palestiniens. Plumer leur dit alors : ‘au fait, vous n’avez pas d’hymne national ?’. Lorsque la délégation a répondu avec chagrin qu’elle n’avait pas d’hymne, il répliqua : ‘Je pense que vous feriez mieux d’en avoir un dès que possible’. Mais il a fallu plus de 60 ans aux Palestiniens pour tenir compte du conseil de Plumer, adoptant “l’hymne de l’Intifada” deux décennies après la reprise de contrôle de la Judée Samarie et de Gaza par Israël en 1967 – au début de l’Intifada de 1987. “

« There is no age-old Palestinian people. Most so-called Palestinians are relative newcomers to the Land of Israel.

Like a mantra, Arabs repeatedly claim that the Palestinians are a native people. The concept of a ‘Stateless Palestinian people’ is not based on fact. It is a fabrication.

Palestinian Arabs cast themselves as a native people in “Palestine” – like the Aborigines in Australia or Native Americans in America. They portray the Jews as European imperialists and colonizers. This is simply untrue.

Aerial photographs taken by German aviators during World War I show an underdeveloped country composed mainly of primitive hamlets. Ashdod, for instance, was a cluster of mud dwellings, Haifa a fishing village. In 1934 alone, 30 000 Syrian Arabs from the Hauran moved across the northern frontier into Mandate Palestine, attracted by work in and around the newly built British port and the construction of other infrastructure projects. They even dubbed Haifa Um el-Amal (“the city of work”).

The fallacy of Arab claims that most Palestinians were indigenous to Palestine – not newcomers – is also bolstered by a 1909 vintage photograph of Nablus, today an Arab city on the West Bank with over 121 000 residents. Based on the number of buildings in the photo taken from the base of Mount Gerizim, the population in 1909 – Muslim Arabs and Jewish Samaritans – could not have been greater than 2 000 residents.

Family names of many Palestinians attest to their non-Palestinian origins. Just as Jews bear names like Berliner, Warsaw and Toledano, modern phone books in the Territories are filled with families named Elmisri (Egyptian), Chalabi (Syrian), Mugrabi (North Africa). Even George Habash – the arch-terrorist and head of Black September – bears a name with origins in Abyssinia or Ethiopia, Habash in both Arabic and Hebrew.

Palestinian nationality is an entity defined by its opposition to Zionism, and not its national aspirations. This point is admirably illustrated in the following historic incident :

“In 1926, Lord Plumer was appointed as the second High Commissioner of Palestine. The Arabs within the Mandate were infuriated when Plumer stood up for the Zionists’ national anthem Hatikva during ceremonies held in his honor when Plumer first visited Tel Aviv. When a delegation of Palestinian Arabs protested Plumer’s ‘Zionist bias’, the High Commissioner asked the Arabs if he remained seated when their national anthem was played, ‘wouldn’t you regard my behavior as most unmannerly ?’ Met by silence, Plumer asked : ‘By the way, have you got a national anthem ?’ When the delegation replied with chagrin that they did not, he snapped back, ‘I think you had better get one as soon as possible’.” But it took the Palestinians more than 60 years to heed Plumer’s advice, adopting Anthem of the Intifada two decades after Israel took over the West Bank and Gaza in 1967 – at the beginning of the 1987 Intifada. »

Six décennies après la déclaration d’indépendance d’Israël, nous pourrions nous attendre à ce que les Arabes arrêtent de jouer les victimes qui se font dérober leurs terres, mais non, le mythe perdure. On nous rappelle sans cesse dans les médias que les “colons” israéliens “occupent” la Judée-Samarie, qu’ils volent la propriété des “Palestiniens” et qu’ils y construisent incessamment des nouvelles “colonies”.

En fait, de 1950 à 1967, plus de 250 colonies arabes ont été fondés en Judée-Samarie et de 1967 à 2002, 261 autres colonies furent fondées par les Arabes (incluant Jérusalem et Gaza). Durand cette seconde période, seulement 144 “colonies” juives ont été fondées (incluant Jérusalem et Gaza).

 

À ce jour, les Arabes continuent toujours à faire immigrer des milliers de colons en Israël. En 1998, Yasser Arafat déclare « Dans 5 ans, nous aurons 6 millions d’Arabes vivant en “Cisjordanie” et à Jérusalem. Nous pouvons importer des Arabes. » Le gouvernement israélien avoue avoir permis à 240 000 (mais le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé) “travailleurs” arabes d’entrer dans les territoires depuis 1993, ces “travailleurs” sont restés dans les territoires et sont devenus des colons.

Gaza ne comptait pas plus de 80 000 habitants “indigènes” en 1951. Comment est-il possible qu’en seulement 54 ans la population ait augmenté de 80 000 à plus de 1 300 000 habitants ? Ces Arabes de Gaza sont-ils capables de procréer d’une manière surnaturelle ? L’immigration massive est la SEULE explication plausible pour une augmentation démographique si forte. L’occupation arabe entre 1948 et 1967 était une occasion avantageuse pour les chefs arabes. Ils favorisèrent l’immigration massive de prétendus “Palestiniens” en Judée-Samarie/Gaza. Les immigrés venaient de chaque pays arabe, principalement l’Égypte, la Syrie, le Liban, l’Irak et la Jordanie.

Il est impossible de connaître le nombre de colons arabes ayant immigrés en Judée-Samarie/Gaza depuis 1952, mais une chose reste certaine : la majorité ÉCRASANTE des “Palestiniens” n’ont aucun héritage en “Palestine” avant la guerre d’indépendance d’Israël (et le reste ont, pour la grande majorité d’entre eux, aucune racine dans la région avant 1917, et la faible minorité restante n’en a aucune avant le 19e siècle).

 

La “Palestine” n’est qu’une région géographique ; elle n’est ni un peuple, ni une nation, on ne peut donc en faire un État.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gally pour Dreuz.info.

Sources

Merci encore à « Durandal » du défunt blog « enpleindanslmille.blogspot.com », pour sa première mise en ligne le le 10 avril 2006.

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6 juillet 2024 6 06 /07 /juillet /2024 05:32
Hindi Kouch : le négationnisme du génocide de 80 millions d’Hindous par l’islam

Pour avoir publié cet article, en mars 2013, Aymeric Caron, le type de journaliste que l’on trouve au fond de la poubelle du métier, m’a attaqué dans l’émission On N’est Pas Couché.

Les Sultans Bahmani, qui gouvernaient en Inde centrale, s’étaient fixé de massacrer 100 000 hindous par an et semblent s’y être tenus, explique François Gautier, ancien correspondant en Inde du Figaro et de Marianne, dans « Un autre regard sur l’Inde », édition du Tricorne – Genève 2000 (1).

Mais en 1399, le célèbre Timur fit mieux, il tua 100 000 hindous en UNE SEULE JOURNÉE !

80 millions d’hindous tués entre 1000 et 1525

Le Professeur Kishori Saran Lal dans son livre « La Croissance de la Population musulmane en Inde » estime qu’entre les seules années 1000 à 1525, 80 millions d’hindous furent tués, (sans parler des famines et autres calamités naturelles engendrées par la guerre), « sans doute le plus grand holocauste de l’histoire de l’humanité », affirme-t-il.

Et les propos du professeur Lal, dont la position de Directeur des recherches historiques du Conseil de l’Inde (ICHR) et membre du Comité du Conseil national de l’éducation et de la recherche de l’Inde (NCERT) attestent de sa respectabilité, sont confirmés par de nombreux historiens, tels Alain Daniélou, Will Durant, Sitaram Goel, ou Konraad Elst.

 

Des villes entières furent brûlées et leurs populations passées au fil de l’épée. Chaque campagne successive fit des dizaines de milliers de victimes et des millions de femmes et d’enfants furent emmenés en esclavage. Chaque nouvel envahisseur bâtissait littéralement sa montagne de crânes hindous.

Ainsi la conquête de l’Afghanistan en l’an 1000 fut suivie par l’annihilation de l’ENTIÈRE population hindoue de cette région, qu’on appelle toujours d’ailleurs « Hindu Kush », le massacre des hindous.

Mais aujourd’hui ce terrible épisode de l’histoire de l’Inde a été occulté : c’est à peine si les nombreuses Histoires de l’Inde, que nous utilisons comme référence, telle celle de Jacques Dupuis (agrégé d’histoire et diplômé de hindi de l’Ecole des langues orientales – 1912-1997), y font allusion.

 

L’historien et sociologue belge Koenraad Elst (Negationism in India), traite de la négation des atrocités musulmanes en Inde. « Cette négation des atrocités musulmanes, argue Elst, a gommé tout un chapitre capital de l’histoire indienne, le faisant disparaître non seulement des manuels d’histoire, mais aussi de la mémoire des Indiens. »

Qui étaient les révisionnistes ?

Des indiens marxistes, des communistes … à commencer par Nehru lui-même, qui, « pour dénigrer l’identité hindoue de la nation indienne, s’est appliqué à gommer l’horreur des invasions musulmanes en Inde », explique Konraad Elst.

« Ce sont les hindous eux-mêmes qui ont constamment nié le génocide musulman, » confirme Gautier.

Il ajoute : « sous l’impulsion de Nehru, trois générations d’historiens et d’intellectuels indiens marxistes s’efforceront de persuader leurs compatriotes (et le reste du monde) qu’il n’y a jamais eu de génocide musulman sur la personne des Hindous ».

Nehru, rappelle Elst, « premier leader de l’Inde indépendante, était un grand admirateur de l’URSS. C’est lui d’ailleurs qui initia l’étatisation de l’Inde sur le modèle soviétique ». Admirateur de la Russie aux 100 millions de morts, presque un aveu…

Ainsi le négationnisme en Inde, qui est d’inspiration marxiste, s’est appliqué à gommer des livres d’histoire écrits après l’indépendance indienne de 1947, toute l’horreur des invasions musulmanes et à dénigrer l’identité hindoue de l’Inde, en s’attaquant aux partis politiques, tel le Jana Sangh, (l’ancêtre du Bharata Janata Party), qui au début des années 20 s’efforcèrent de contrebalancer l’influence grandissante de la Ligue Musulmane qui commençait déjà à réclamer la création d’un état séparé pour les musulmans indiens.

Ainsi l’écrivain révolutionnaire et activiste communiste Manabendra Nath Roy dit M.N. Roy : « L’islam a rempli en Inde une mission d’égalitarisme et qu’en cela il fut bien accueilli par les castes défavorisées. » Et il continue : « C’était une question de lutte des classes tout à fait justifiée entre des forces progressives (les musulmans) et les forces féodales (les hindous de haute caste). »

 

Du négationnisme au biais islamisant de l’indianisme français

L’historien français Alain Daniélou, qui avait vécu l’Inde du dedans, résidant pendant vingt ans à Bénarès, où il apprit le sanskrit et la musique indienne, se plaignait souvent du « biais islamisant de l’indianisme français ».

L’historien belge Konraad Elst renchérit :

« L’indianisme français du XXème siècle semble s’être fortement inspiré de ce négationnisme-là, témoin « L’’Histoire de l’Inde Moderne », paru en 1994 chez Fayard et qui fait référence aujourd’hui chez nous. Dans le chapitre « La splendeur moghole », Marc Gaborieau, Directeur du Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud, parle en termes élogieux de l’empereur Aurangzeb, lequel avait la réputation – même aux yeux des musulmans indiens – d’avoir été le plus sanguinaire et le plus pervers des Moghols : « Aurangzeb a concentré sur sa personne la haine des Hindous militants qui lui attribuent des destructions systématiques de temples et des conversions forcées massives… cette image manichéenne doit être sérieusement corrigée ».

« Malheureusement, continue Konraad Elst, Aurangzeb était si fier de ses actes, qu’il les avait fait dûment archiver et qu’ils sont parvenus jusqu’à nous ». M. Elst rappelle donc qu’Aurangzeb (1658-1707), ne construisit pas seulement une énorme mosquée sur le plus vénérable temple de Bénares, la ville sainte hindoue, temple qu’il avait auparavant fait raser, il ordonna les destruction de TOUS les temples en Inde, dont le Kashi Vishvanath, un des plus sacrés du pays, celui de Krishna à Mathura, le temple de Somanath au Gujurat, ou le temple Treka-ka-Thakur à Ayodhya, et fit construire des mosquées à leur place. Le nombre de temples détruits par Aurangzeb se compte non pas en centaines mais en milliers. Aurangzeb ne se contenta pas de détruire des temples, il fit aussi éliminer les païens : « Ahmed Khan fit savoir à sa Majesté que 2 000 Hindous furent exécutés parce qu’ils continuaient leurs abominations religieuses », rapporte une chronique de l’époque. Le gourou sikh Tegh Bahadur fut décapité parce qu’il protestait contre les conversions forcées d’Aurangzeb. Et même le propre frère de l’empereur, Dara Shikoh, fut exécuté pour s’être intéressé à la religion hindoue. »

l’Hindouisme a fait montre d’une remarquable tolérance

La réalité, c’est que « tout au long de son histoire, l’Hindouisme a fait montre d’une remarquable tolérance, permettant aux Chrétiens de Syrie, aux marchands arabes, aux Parsis de Zoroastre, aux Juifs de Jérusalem, persécutés chez eux, de s’établir en Inde et d’y pratiquer leur religion en toute liberté » écrit Daniélou.

Peut-on en dire autant des musulmans ?

« On ne dira jamais assez l’horreur que furent les invasions arabes en Inde. Les ignorer parce qu’elles appartiennent au “passé” est ridicule, car elles se répercutent encore dans les événements politiques d’aujourd’hui », appuie Konraad Elst dans son livre « Le négationnisme en Inde » (Voice of India, New Delhi) (3).

Ici encore la réécriture de l’histoire accomplit un travail soigneux au bénéfice d’une idéologie criminelle et totalitaire. Des similitudes ne seront pas difficiles à trouver, les complices non plus – ce sont toujours les mêmes.

L’indianisme français continue à défendre un faux théorème

Et de nombreux observateurs estiment aujourd’hui « que l’Indianisme français doit se remettre en question, car ses bases reposent sur des données archéologiques et linguistiques qui datent du XIXème siècle » soutient Gautier. Le magazine indien « India Today », que l’on ne peut accuser de « nationalisme », vient par exemple de publier un grand dossier racontant comment des récentes découvertes archéologiques et linguistiques prouvent – entre autre – qu’il n’y a jamais eu d’invasion aryenne en Inde. Or, l’indianisme français continue à défendre ce théorème, comme c’est le cas à Pondichéry, par exemple.

Le journaliste français ajoute : « malheureusement, se plaint un chercheur indien qui a été associé à l’EFEO, les Français semblent mépriser l’hindouisme en tant que religion ».

 

Ce sera ma conclusion, François Gautier cite un autre chercheur : « Voilà une arrogance bien française que de tenter d’appliquer à l’Inde des paramètres qui ne sont valables qu’en France, en l’occurrence la séparation de l’Église et l’État », s’offusque un chercheur indien. Il faudrait donc que l’indianisme français de Pondichéry remette aussi de l’ordre dans sa maison : l’École Française d’Extrême Orient et l’Institut français collaborent rarement ensemble ; et l’EFEO s’est scindée en deux pour cause d’incompatibilité de ses chercheurs.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1) http://books.google.com/books
(2) Jacques Dupuis, Histoire de l’Inde* (Éditions Kailash, Civilisations et sociétés, 1996), page 202
(3) http://www.observatoiredesreligions.fr

 

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6 juillet 2024 6 06 /07 /juillet /2024 03:29
La Traite Musulmane a duré 14 siècles
 
 
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30 juin 2024 7 30 /06 /juin /2024 10:40
22 juillet 1456 : l’armée chrétienne met fin au siège de Belgrade par l’armée ottomane du sultan Mehmet II
Auréolé de gloire, après avoir conquis Constantinople en 1453, ce qui provoqua la chute de l’Empire byzantin, le sultan Mehmet II le Conquérant décida de profiter de sa victoire et de la puissance de son armée afin de réaliser son rêve d’étendre son empire à toute l’Europe. (Rêve repris avec ferveur islamique par le « sultan » actuel d’Ankara).

La prise de la forteresse de Belgrade représentait la porte d’entrée du Sultan Mehmet II en Europe. Aujourd’hui, l’adhésion de la Turquie islamiste d’Erdogan à l’UE signifierait l’invasion pacifique de l’UE par les descendants des Ottomans avant sa soumission à l’islam par la force. La Turquie dans l’Europe en ferait un dangereux « cheval de Troie islamique ». Les siècles se succèdent, mais la nature belliqueuse de l’islam conquérant et sa haine viscérale de l’Occident chrétien demeurent bien vivaces.

Au printemps 1456, à la tête d’une armée d’environ cent mille hommes, lourdement armés, le sultan s’élança à la conquête de la ville fortifiée de Belgrade, porte d’entrée de l’Europe occidentale.

Conscients des destructions, des morts, des atrocités, des horreurs que cette puissante armée ottomane en marche allait semer sur son sillage – le souvenir du sac de Constantinople étant encore très vivace dans les esprits – une grande panique s’empara des habitants de la région du Danube.

Seul János (Jean) Hunyadi, le voïvode de Transylvanie, et à ce titre vassal du roi de Hongrie Vladislas Iᵉʳ ou Ladislas V Jagellon, décida de résister aux Ottomans. János Hunyadi était depuis longtemps une épine dans le pied des Turcs.

Tandis que le pleutre roi de Hongrie s’enfuyait à Vienne sous prétexte de partir à la chasse, János Hunyadi lui ne prit pas la fuite, mais se précipita vers la frontière orientale, pas très éloignée de l’armée turque. Il équipa immédiatement à ses frais une armée de 6.000 combattants chevronnés afin de protéger la forteresse. Il implora l’aide de la haute noblesse, mais rares furent les nobles suffisamment courageux pour répondre à son appel désespéré.

(L’attitude des Grands de l’époque face au danger islamique 
n’est pas sans rappeler celle de nos chers dirigeants
 islamophiles d’aujourd’hui. Ils ne fuient pas, du moins pour l’instant,
 mais ils pactisent avec les serpents islamiques, qui attendent 
le moment propice pour nous piquer à mort.)

 

Comme Mehmet II menaçait d’envahir l’Occident et promettait d’arborer le croissant de lune dans l’enceinte même de Rome, le Pape Calixte III chargea le frère franciscain Jean de Capistrano de prêcher la croisade. Agé de 70 ans, Jean de Capistrano se rendit dans le sud de la Hongrie pour appeler le peuple à prendre la Croix et à défendre la nation contre l’islam. Son « zèle ardent, son éloquence transperçant l’âme, et son austérité héroïque » enflammèrent des dizaines de milliers de personnes, qui de nos jours seraient traités de « misérables » islamophobes. En peu de temps, quelque 40.000 paysans suivirent Jean de Capistrano dans sa croisade contre les Ottomans.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu’il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins rapportèrent qu’une flèche partie du ciel, vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, Jean lut ces mots écrits en lettres d’or sur le bois de la flèche :

 

« Par le secours de Jésus, Jean de Capistrano remportera la victoire ».

(Le rôle de Jean de Capistrano au service de la réconciliation des peuples d'Europe autant que sa prédication pour conseiller les chefs militaires et ranimer l'espérance des chevaliers lui ont valu d'être choisi comme saint patron des aumôniers militaires.)

Mais où était donc le Roi de France, qui se faisait appeler « le roi chrétien » ? Où étaient les rois d’Angleterre, du Danemark, de Norvège, de Suède… ? Ils brillaient tous par leur royale absence. Seuls des paysans désarmés, des forgerons, des tailleurs de pierre, des commerçants marchèrent courageusement à la rencontre de l’armée ottomane.

Dès le 4 juillet, des bombardements intensifs frappèrent la forteresse de la ville, l’une des plus importantes et des plus puissantes des Balkans.

Le fracas et la puissance de feu des canons pouvaient être entendus à des centaines de kilomètres à la ronde. Douze jours plus tard, le 16 juillet, d’énormes brèches apparurent dans les murs de cette forteresse autrefois imprenable. C’est alors qu’arriva l’armée de János Hunyadi, descendant le Danube sur des navires de fortune. Capistrano et son armée marchaient à leurs côtés par voie terrestre. En apercevant la misérable flotte chrétienne s’approchant de leurs magnifiques galions, dont certains étaient attachés l’un à l’autre afin de constituer un vaste barrage sur le fleuve, les Turcs se moquèrent des chrétiens, tout en se préparant à l’attaque.

Au cri de « Jésus ! Jésus ! » la flotte chrétienne percuta les navires ottomans enchaînés les uns aux autres.

Une terrible bataille fluviale s’ensuivit pendant cinq heures et le Danube se colora de rouge sang. Les lourdes chaînes, qui reliaient les bateaux ottomans finirent par se briser et la flotte chrétienne parvint à franchir le barrage et à renforcer la défense de la ville, en mauvaise posture. Toutefois, ce qui fut une offensive spectaculaire pour l’armée chrétienne ne représenta qu’une simple égratignure pour la puissante armée musulmane. Ce même jour, les canons ottomans, devenus les instruments de la colère et de la vengeance du sultan, firent tomber sur Belgrade une pluie de boulets, qui ébranla la ville jusque dans ses fondements.

 

Pendant une semaine, les canons continuèrent à tirer sans relâche, jusqu’à ce que la plupart des remparts de la forteresse s’effondrèrent. Puis, à l’aube du 21 juillet, le battement incessant des tambours annonçant l’assaut final se fit entendre à des kilomètres à la ronde. Des foules de mahométans se précipitèrent vers la forteresse en ruine aux cris de guerre « Allah akbar ! Allah akbar ! ». Des milliers d’Ottomans s’entassèrent joyeusement entre les murs en ruine de la citadelle, fiers de leur victoire, mais ils vendirent la peau de l’ours avant de l’avoir tué. En fin stratège, Jean Hunyadi leur avait tendu un piège. Au signal donné par le son perçant des cornes, Jean et ses hommes sortirent en trombe de la citadelle, tandis que l’armée de Croisés de Capistrano, qui étaient demeurés cachés, surgirent au-dessus des murs derrière les Turcs. Les musulmans furent pris entre deux feux.

Une lutte terrible s’ensuivit. Supérieurs en nombre et armés jusqu’aux dents, les Turcs étaient avantagés, comparés à leurs ennemis, inférieurs en nombre et peu armés. Une mêlée au corps à corps se déroula dans les rues. Toutefois, le combat le plus acharné, sous le commandement de Jean Hunyadi en personne, se déroula sur le pont étroit, qui reliait la citadelle à la ville, et sur les bastions, défendus par les Croisés de Capistrano, amenés en toute hâte sur des radeaux par le fleuve.

Au lever du soleil, plus aucun cri ou hurlement ne se fit entendre. Une fois la fumée dissipée, la lumière du jour révéla un spectacle atroce.

A l’intérieur comme à l’extérieur de la ville, des blessés agonisaient, d’innombrables cadavres de musulmans calcinés gisaient dans les fossés et tout l’espace entre les murs extérieurs et la citadelle était rempli de leurs corps carbonisés. Des milliers d’entre eux avaient péri. La garde du corps du sultan constitué de janissaires était quasiment anéantie.

(Les janissaires étaient des enfants des Balkans de 10-12 ans, 
nés chrétiens, enlevés à leurs familles, réduits au statut d’esclaves, 
éduqués à la dure, dans la foi musulmane et l’obéissance au sultan.

Le corps des janissaires fut créé en 1334 par Orkhan, le fils d'Osman 1er,
 qui donna son nom à la dynastie ottomane. Orkhan eut l'idée de recruter
 ses fantassins parmi les enfants des chrétiens vaincus et soumis par
 les Turcs.

Enrôlés dans l’armée musulmane, ils constituaient les unités d’élite de 
l’infanterie formant l’armée personnelle et la garde prétorienne du sultan.
Le nom de « janissaire » est une déformation du turc Yeniçeri 
qui signifie « nouvelle milice ». Grâce à ces fantassins disciplinés,
 voire fanatiques, experts dans le maniement du sabre et du mousquet,
 reconnaissables à leur bonnet de feutre blanc, les sultans turcs purent
 s'emparer en quelques décennies de la péninsule des Balkans et quasiment 
de toute la rive sud de la Méditerranée)

Ainsi, après un combat de vingt heures, l’armée chrétienne put à nouveau respirer

librement

Les pertes humaines musulmanes ne représentaient hélas qu’une égratignure pour la gargantuesque armée ottomane, qui encerclait toujours la ville.

 

Un autre assaut était attendu. Hunyadi ordonna à chacun de rester à son poste, sous peine de mort, « de peur que la gloire du jour ne se transformât en confusion. »

Toutefois, le 22 juillet à midi, une escarmouche non autorisée entre les Croisés et les djihadistes ottomans incita les premiers à sortir de Belgrade et à livrer bataille aux Turcs. Voyant que les dés étaient jetés, Hunyadi et ses hommes se précipitèrent à leur secours. Vers 18 heures, toute l’armée chrétienne se battait à l’extérieur des murs en ruine de Belgrade.

Dans ce chaos, le sultan Mehmet II fut aperçu en train de combattre. Cependant, les Turcs composant son armée, partis au combat avec la certitude d’une victoire facile, étaient démoralisés. Quand les fougueux chrétiens parvinrent à capturer plusieurs canons ottomans et tirèrent à leur tour contre les soldats ennemis, la démoralisation se transforma en panique et les Turcs, par dizaines de milliers, prirent la fuite. Parmi les fuyards se trouvait le sultan Mehmet II, blessé, « l’écume de la rage à la bouche » laissant derrière lui les corps de 50.000 soldats turcs devant les murs en ruine de Belgrade.

Ce fut sans doute la pire défaite subie par Mehmet le Conquérant au cours de sa longue carrière de djihadiste terroriste, tueur de chrétiens.

La victoire de Belgrade eut un grand retentissement en Occident. Pendant le siège, le Pape Callixte III ordonna à toutes les églises chrétiennes de faire sonner les cloches chaque jour à midi, afin d’appeler les fidèles à prier pour les défenseurs de la ville. Toutefois, dans de nombreux pays (comme en Angleterre et en Espagne) la nouvelle de la victoire chrétienne arriva avant l’ordre papal et toutes les cloches des églises sonnèrent joyeusement pour annoncer la bonne nouvelle. Le Pape Callixte III n’annula pas son ordre et depuis les cloches des églises chrétiennes sonnent à midi, afin de commémorer la victoire d’un petit groupe de chrétiens courageux, la foi en Christ chevillée au corps, face à une puissante armée ottomane, déterminée à les anéantir. Cette tradition instaurée par le Pape Calixte III se perpétue encore de nos jours, y compris dans les églises protestantes, même si des chrétiens de toute confession ont oublié ou sont demeurés dans l’ignorance de sa signification.

Malheureusement, la joie des deux héros de cette grande victoire fut de courte durée : Janos Hunyadi décéda le 11 août 1456, et Jean de Capistrano s’éteignit trois mois plus tard, épuisé de fatigue au couvent d’Ujlak, sur la rive du Danube, alors dans le royaume de Hongrie.

Avant d’exhaler son dernier soupir, Jean de Capistrano prononça ces paroles du Nunc dimittis :

« C’est maintenant, Seigneur, que Vous laisserez mourir en paix Votre serviteur. »

Nunc dimittis, également appelé le cantique de Syméon, est un bref chant d’action de grâces, qui exprime la gratitude, la paix et l’espérance.

« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur

S’en aller en paix, selon ta parole.

Car mes yeux ont vu ton salut,

Salut que tu as préparé devant tous les peuples,

Lumière pour éclairer les nations,

Et gloire d’Israël, ton peuple. »

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit

Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles

Amen.»

(Luc 2:29-32)

«…de même que le soleil se lève pour le monde dans les hauteurs de Dieu, que la lumière du clerc brille devant les hommes afin qu’en voyant ce que font de bien ces serviteurs de Dieu, les hommes rendent gloire au Père qui est aux cieux… »

(Miroir des Clercs – Saint-Jean de Capistrano)

L’un des fils de Jean Hunyadi sera élu roi de Hongrie sous le nom de Matthias Ier Corvin, le 24 janvier 1458. Il poursuivra son œuvre en défendant l’indépendance du pays face aux Ottomans et aux Autrichiens.

La petite armée chrétienne parvint à vaincre la puissante armée ottomane grâce au courage et à la foi en Dieu de János Hunyadi et de Jean de Capistrano, foi et courage qu’ils transmirent à leurs troupes. Cette Foi et ce Courage qui aujourd’hui manquent cruellement à l’Occident chrétien, pourtant confronté au même péril musulman qu’autrefois, même si ce dernier se présente de nos jours, sous la forme d’un loup déguisé en agneau.

 « Quand une culture peu sûre d’elle, malléable et relativiste, rencontre une culture ancrée, confiante et renforcée par des doctrines communes et surtout religieuses, c’est généralement la première qui change pour s’adapter à la seconde, car elle a perdu les moyens de réagir. Il n’y que le nationalisme qui pourra vous sauver. »

« Une culture religieuse forte et un système contractuel basé sur la tolérance sont difficiles à concilier parce que, dans une telle rencontre, c’est toujours le côté qui ne veut pas négocier qui a l’avantage. Une religion qui ne doute pas de soi et qui prétend structurer toute l’organisation sociale mondiale, comme l’islam, n’est pas prête à transiger. » extraits du livre de Christopher Caldwell, journaliste américain, intitulé : « Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe. »

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

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30 juin 2024 7 30 /06 /juin /2024 08:34
Un évêque de Genève instaure une forme de démocratie directe… au 14ème siècle
Connu sous le nom d’Adhémar Fabri, forme latine, son nom est Aymar Favre. Son épiscopat ne dure que trois ans, mais son action créative au service du peuple de Genève opère un tournant décisif dans l’histoire de la cité. Et c’est un exemple comparativement à d’autres expressions du pouvoir à cette époque.

Nous sommes au XIVème siècle. Les évêques jouent souvent un rôle de protecteurs des populations en raison des intrigues et des conflits permanents entre les comtes régionaux. Du Xème au XVème siècle, le souverain de Genève est l’empereur. A partir de 1032, l’empereur Konrad II le Salique succède à son oncle Rodolphe III, dernier roi burgonde. Genève est rattachée au Saint Empire romain germanique.

Pour éviter les conséquences des querelles interminables et des menaces provenant des comtes de la région (Sapaudie = Savoie), c’est l’évêque du lieu qui administre la cité, en vertu d’un accord juridique conclu à Seyssel entre l’évêque Humbert de Grammont et le comte Aymon de Genève. Avec Adhémar Fabri, la situation change radicalement, car il va déléguer et remettre le pouvoir entre les mains d’élus du peuple.

Issu d’une famille originaire de la Roche en Faucigny, Adhémar Fabri passe toute sa jeunesse à Genève. Il étudie au couvent des Dominicains de Plainpalais et y acquiert une formation de qualité, car l’établissement religieux compte un maître d’études, trois docteurs en philosophie et en théologie, ainsi qu’un assistant in sacris paginis, c’est-à-dire en hautes études.

Plus tard ordonné prêtre, Adhémar est nommé prieur de l’ordre des Frères prêcheurs, et il assume parallèlement à sa communauté des tâches pastorales dans la région. Il étudie particulièrement les lois et juridictions en vigueur avec en tête un projet d’avenir.

A la fin du XIIIème siècle, la Terre sainte étant retombée aux mains des musulmans, l’évêque de Bethlehem Hugues de Tours était revenu en Europe. En 1362, le pape Urbain V formule un décret élogieux pour Adhémar Fabri et il le nomme évêque de Bethlehem, afin d’assurer une continuité de la présence chrétienne – même à distance – sur les lieux saints. Il lui confie également la tâche d’évêque auxiliaire de Genève. Puis Robert de Genève est élu pape sous le nom d’Urbain VII. Son compatriote Adhémar devient son confesseur et conseiller.

Lorsque l’évêque titulaire de Genève Jean de Murol est promu cardinal, c’est avec l’accord de Rome que le siège vacant est attribué à Adhémar Fabri. En seulement trois années d’épiscopat, il impose sa marque à l’histoire, et devient ainsi le seul évêque de Genève du Moyen-Age encore connu du public.

Le 23 mai 1387, Adhémar officialise un acte selon lequel lui et ses successeurs, ainsi que les seigneurs de la ville, reconnaissent «toutes les libertés, franchises, immunités, us et coutumes» en faveur du peuple de la cité. A la même date, mais des décennies plus tard, l’acte sera validé par une bulle pontificale de Félix V.

Cette charte est novatrice en ce sens qu’elle inaugure une délégation du pouvoir aux mains du peuple lui-même. C’est le fondement d’un système démocratique, et cet acte constitue le code des libertés collectives et individuelles des Genevois.

On nous présente souvent cette époque comme détestable et arbitraire, or les franchises instaurées par Adhémar manifestent un véritable respect pour les citoyens et le souci d’un nouvel ordre social à Genève. Ainsi les citoyens élisent désormais chaque année les syndics et les procureurs qui défendront leurs intérêts. Le document de 1364 détaille la procédure d’élection populaire qui se déroule chaque début d’année dans un cloître, et où est élu un Conseil de 12 membres représentant la cité, afin de défendre les intérêts de tous selon la charte promulguée par Adhémar. Ce collège prend le nom historique de «Grand Conseil», dénomination toujours en vigueur de nos jours.

Quelques exemples d’arrêtés législatifs de la Charte des Franchises :

«Les meuniers devront mettre la farine en sacs en présence du propriétaire. Les bouchers ne peuvent vendre que des viandes fraîches. Les poissonniers ne peuvent présenter au marché que des pièces ayant au maximum deux jours. Les poids et mesures sont fixés avec précision et contrôlés régulièrement par des inspecteurs durant les foires. Pour préserver la propreté dans la ville, il est interdit de laisser traîner des ordures et du fumier sur la voie publique. Les étrangers sont autorisés à vendre leurs produits, mais seulement durant les jours de marché». Etc.

Concernant les actes juridiques :

«Le droit de propriété est garanti, et nul ne peut en être dépouillé». «Aucun citoyen de Genève ne peut être cité hors de la ville». «Si un citoyen est admonesté hors de la cité, le Conseil enverra quatre prudhommes pour procéder à sa défense». «Nul ne peut être soumis à la torture, sinon par jugement en présence de représentants du peuple.»

L’esprit dans lequel ces dispositions ont été prises est explicité par l’évêque Adhémar Fabri lui-même :

«Nous jugeons que c’est le propre de notre devoir de rechercher les avantages des habitants de la cité et de leur procurer des consolations». «En tant que pasteur, nous voulons les maintenir dans leurs douces libertés, immunités et coutumes».

En raison de ses qualités spirituelles personnelles et de ses initiatives bienfaisantes pour le peuple, l’évêque genevois Adhémar Fabri – qui a marqué l’histoire de la ville – était promis à la pourpre cardinalice par Robert de Genève. Il n’eut pas l’honneur de la revêtir car il mourut en 1388.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

 

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14 juin 2024 5 14 /06 /juin /2024 13:20
Le colonialisme, le fascisme et le nazisme viennent de la gauche

En Allemagne, l’AfD, Alternative pour l’Allemagne, est un parti politique opposé à l’Union européenne et à l’immigration, donc classé droite radicale, extrême droite, créé en 2013 à Berlin. Il s’implante dans le paysage politique allemand et progresse régulièrement, au sein des entreprises, dans la société.
Aussi, Siegfried Russwurm, président de la fédération industrielle allemande, alerte : l’AfD est néfaste pour l’économie et la réputation de l’Allemagne dans le monde ». Il appelle les entreprises à « s’opposer clairement aux déclarations de l’AfD et à faire savoir que voter pour eux n’est pas une protestation anodine ».

Siemens fait savoir que le groupe rejette « avec la plus grande fermeté extrémisme et discrimination ». Le populisme de droite est hostile à la démocratie, à l’innovation et au progrès.
Wolkswagen renchérit : « Les objectifs de l’AfD sont fondamentalement opposés à nos valeurs et à nos intérêts fondamentaux ».
Joachim Rukwied, président de l’Union des agriculteurs, s’inquiète de l’infiltration de l’extrême droite dans les manifestations agricoles.
Le patronat dénonce la montée du populisme. La gauche emboîte le pas du patronat et fait cause commune avec lui, trahissant le peuple, comme à son habitude. Cette trahison du peuple par la gauche se reproduit en France et partout dans le monde occidental.

La révolution gauchiste est issue de la Révolution dite française, qui concerne le monde entier. Son but est d’établir une République maçonnique universelle contre le peuple. Son moyen est le détournement de la Démocratie et la soumission de l’humanité à une « religion » inavouée, tout au moins inconnue des masses.
Depuis la « chute du communisme », le capitalisme et le socialisme se sont unis pour soumettre l’humanité à un gouvernement mondial des forces occultes, pour éradiquer la civilisation de l’Occident chrétien. Cette dictature mondiale se construit au nom de la liberté et de la paix, liberté et paix inversées, et aussi au nom des Droits de l’homme, philosophie anti-chrétienne devenue un fascisme intellectuel. Toute la gauche adhère à ce programme d’asservissement du peuple.

L’histoire atteste de la trahison de la gauche et de sa collusion avec le mondialisme.
George Watson explique que le génocide fut inventé par les socialistes : « Le génocide est une théorie propre au socialisme. Engels le réclamait dès janvier-février 1849 … les théories de la supériorité raciale des Blancs adoptées par les fondateurs du marxisme … La vision socialiste du génocide tire son origine du darwinisme, perfectionné par l’eugénisme : ce qu’écrivait Engels et publiait Marx en 1849, représentait un concept totalement neuf et spécifique au socialisme ».

Hitler s’est toujours considéré comme socialiste. George Watson rappelle les convergences manifestes entre Lénine et Hitler. On trouve la même métaphore chez les deux hommes : la « purification », le « nettoyage ». Lénine exige « le nettoyage du sol russe, pour le débarrasser de tous les insectes nuisibles, les poux et les punaises qui l’infectent ». Lénine, Staline, Hitler, tous socialistes, entreprendront cette purification, chacun à leur manière. Aujourd’hui, Attali, Harari, Macron, et toute la gauche mondialiste veulent réduire la population mondiale, dans le même esprit, mais avec des moyens médicaux et technologiques.

Le fascisme est fils du socialisme. Les fascistes sont tous d’anciens socialistes, ou sont devenus socialistes. Mussolini adhère en 1900 au Parti socialiste italien. Hitler change le nom du Parti ouvrier allemand en « Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands » en 1921. Jacques Doriot fonde le Parti Populaire Français en 1936. Marcel Déat, 3e leader français fasciste, est élu député de la SFIO en 1926.
Les fascistes d’hier déclaraient être socialistes et affichaient un programme socialiste. Aujourd’hui, les socialistes et gauchistes luttent contre de prétendus fascistes et appliquent un programme fasciste.
Le nazisme est fils du socialisme. Joseph Goebbels explique : « Nous sommes socialistes parce que nous voyons dans le socialisme, qui est l’union de tous les citoyens, la seule chance de conserver notre héritage racial et de récupérer notre liberté politique et rénover notre État allemand … »

Le colonialisme est fils du socialisme. 18 mai 1879, au banquet commémoratif de l’abolition de l’esclavage, en présence de Victor Schoelcher, Victor Hugo prononce un discours typique de la pensée coloniale de gauche : « Cette Afrique farouche n’a que deux aspects : peuplée, c’est la barbarie, déserte, c’est la sauvagerie … Allez, peuples, emparez-vous de cette terre ; prenez-là !
À qui ? À personne ! Prenez cette terre à Dieu ; Dieu donne l’Afrique à l’Europe ! Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l’industrie. Versez votre trop plein dans cette Afrique, et du même coup, résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires ! Faites des routes, faites des ports, faites des villes ! Croissez, cultivez, colonisez, multipliez, et que sur cette terre de plus en plus dégagée des prêtres et des princes, l’Esprit divin s’affirme par la paix et l’Esprit humain par la liberté ».

La gauche française nourrissait alors un énorme engouement pour l’expansion coloniale. Aujourd’hui, la gauche s’entiche et s’emballe pour le mondialisme messianique. Elle inverse la donne et offre l’Europe à l’Afrique par une immigration de masse. Toujours au nom de la paix et de la liberté. Nous avons vécu les conséquences de la colonisation : des guerres de décolonisation, une haine des colonisés envers la France. Nous subirons les répercussions de l’immigration.

Jules Ferry fut le père de la colonisation républicaine française. Sa doctrine coloniale reposait sur trois points. Premier point économique. L’Empire devait procurer un débouché à l’industrie française. Deuxième point philosophique, la dimension idéologique morale et universaliste, la notion de colonisation émancipatrice. La France, patrie des Lumières, devait faire connaître aux peuples ce message universaliste. Jules Ferry, le 28 juillet 1885, à la Chambre : « Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». Troisième point politique. Créer à la France de nouvelles conditions de rayonnement d’une grande puissance.

Jean Jaurès, Léon Blum, et tous les hommes de gauche défendront le colonialisme. La gauche actuelle dénonce les horreurs du colonialisme et ne reconnaît pas les bienfaits de la colonisation. Elle classe à l’extrême droite la gauche d’hier. Elle se trahit elle-même et trahit le peuple.

Les élus de gauche corrompent la laïcité en tissant des liens politiques et religieux avec l’Islam.
2003 : Bertrand Delanoé, maire de Paris, accorde 20 millions d’euros pour la construction d’une mosquée dans le 18e arrondissement.
2006 : Jean-Marie Bockel, maire socialiste de Mulhouse, promet une subvention correspondant à l’achat de 4500 m2 de terrain pour construire une mosquée géante.
Les maires de gauche (et de droite, mais c’est la même chose) soutiennent financièrement la construction de mosquées. Ils bradent leurs terrains pour des mosquées. Ils courtisent l’Islam.

Depuis la Révolution, la gauche engage une répression féroce contre le peuple. 1792-93-94 : La tyrannie exercée par la Convention plonge la France dans la guerre civile. Une série de massacres ensanglante la France. La gauche révolutionnaire, le gauchisme actuel veulent détruire l’homme ancien et créer un homme nouveau, toujours au nom du bien. Tout est permis à la gauche lorsque son régime bourgeois est menacé. La violence est inhérente à la gauche, le sacrificiel est inséparable de la gauche. La gauche bourgeoise antisociale est née en 1789 et ne cesse de déployer sa haine du peuple. 6 février 1934 : Les ligues nationalistes et les communistes défilent à Paris contre la corruption du régime. Ils protestent contre le limogeage du préfet de police Jean Chiappe. L’affaire Stavisky implique les élites de gauche. La manifestation, circonscrite à la capitale, réunit 50 000 personnes, une minorité serait prête au coup de force. Le régime n’est pas en danger. Le gouvernement du radical Édouard Daladier fait intervenir les forces de l’ordre : plus de 30 morts et 2000 blessés.

La gauche bourgeoise a toujours réprimé les révoltes ouvrières et paysannes. À l’automne 2018, « ceux qui ne sont rien », les « sans-dents », se soulèvent contre l’augmentation des impôts, notamment une taxe sur le diesel, contre la perspective d’une société multiculturelle, hyper-violente, et contre le point de vue d’une religion écologiste. Macron, incarnation de cette gauche bourgeoise, Édouard Philippe, gaucho-centriste, Christophe Castaner, Benjamin Griveaux, Didier Lallement, bourgeois de gauche, vont se charger de la répression avec la plus grande sauvagerie. En 1794, la gauche française décapite. En 1936, elle fusille. En 2018, elle éborgne. La gauche macronienne mondialiste hérite de la gauche révolutionnaire et de la gauche de la IIIe République. Elle incarne le bien absolu et combat un mal absolu par tous les moyens. Le mal absolu, c’est-à-dire le peuple, un peuple fidèle à son pays la France. Tous ces bourgeois gauchistes mondialistes déshumanisent les adversaires et les réduisent à une masse imparfaite, laide, imbécile et stupide.

21 avril 1944 : Le général de Gaulle impose le droit de vote aux femmes. La gauche avait toujours refusé les propositions de loi allant dans ce sens. La bourgeoisie de gauche, qui dirige la France sous la IIIe République, estime que « les femmes voteront comme leur curé ».
La gauche bourgeoise radicale, animée par un anti-catholicisme rageur, combat cette initiative au sein du Conseil national de la Résistance, est l’adversaire des droits civiques pour les femmes. Et en avril 1945, les femmes votent pour la première fois. Le patriarcat conservateur, la droite conservatrice et nationaliste de l’entre-deux guerres, défendent l’idée d’accorder aux femmes des droits civiques. Mais ils souhaitent préserver la complémentarité homme-femme, la féminité. Ils craignent une masculinisation de la femme. Léon Daudet insiste : « Qu’elle reste femme ».

Puis la gauche prétend « libérer » les femmes. Elle impose progressivement l’avortement, le mariage homosexuel, la PMA, et bientôt la GPA, c’est-à-dire la destruction de la famille, l’esclavage de la femme pauvre, la soumission de la femme à l’homme. Elle rejette les valeurs conjugales traditionnelles, elle viole l’essence féminine, elle brûle tout ce qui fait l’innocence, la fraîcheur et la pureté de l’enfance.

En effet, la gauche soixante-huitarde par son éducation trahit des petits êtres candides et ingénus. Avant la Révolution, il y a des écoles primaires dans toute la France, des écoles apparues à la demande des parents qui choisissent et paient les maîtres. Pour les idéologues de 1789, de 1877, et de 1968, cette liberté est inacceptable. La scolarisation doit aboutir à un conditionnement des enfants. Aujourd’hui, on a abandonné l’instruction, l’élitisme, le lire, écrire et compter de la IIIe République. L’idéologisation de l’enseignement tend au retrait des savoirs de base, la maîtrise des humanités classiques et des sciences de la matière. Éducation citoyenne, vivre-ensemble, apprentissage de la sexualité, mœurs LGBTIQ+, culture de l’effacement, wokisme… l’objectif est de façonner l’esprit des enfants et des adolescents.

La gauche serait un facteur de paix. Encore un mensonge. La gauche française a précipité la France dans des guerres où elle n’avait rien à faire. La première déclarée en avril 1792 au « roi de Bohême et de Hongrie », les dernières en Lybie, en Syrie et en Ukraine. Le socialisme, c’est la guerre.
La gauche française, c’est aussi la corruption. Danton, Mirabeau, Macron sont de parfaits exemples. La gauche française, c’est aussi la culture de mort, l’eugénisme et l’euthanasie institutionnalisés. La gauche française, c’est aussi l’ouverture à la pédocriminalité, le pire des crimes.

Jean Saunier

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 07:46
L’expulsion systématique des juifs des pays arabo-musulmans

l est difficile d’évoquer les relations entre les pays arabo-musulmans et les populations juives sans mentionner la dure réalité des expulsions systématiques des juifs lors de l’accession au pouvoir des nationalistes arabes et des socialistes, en Turquie, en Égypte, en Tunisie et en Algérie. Tous ont pratiqué l’expulsion des juifs.

La Tunisie de Bourguiba expulse les juifs présents depuis des siècles

Rappelons que la synagogue de la Ghriba à Djerba témoigne de la présence de communautés juives depuis des siècles, voire deux millénaires, puisque la présence des juifs serait concomitante à l’arrivée des phéniciens dans la région et de la fondation de Carthage par la reine Didon-Elyssa. Les juifs de Tunisie sont là, bien avant les arabes de la conquête musulmane. Le cimetière juif de Gammarth témoigne lui aussi de cette très ancienne présence. Et cette communauté a développé son art culinaire, sa médecine, son érudition qui ont rayonné faisant de la Ghriba un lieu de pèlerinage.

Or, quand Mendès-France accorde l’autonomie en 1954 sous la pression des nationalistes locaux, les 150.000 juifs s’inquiètent et ils ont raison. Lors de l’indépendance, le 20 mars 1956, Habib Bourguiba et son parti du Neo-Destour entreprennent la liquidation de la communauté juive de Tunisie. Il ne faut pas oublier que la France, arrivée en 1881, avait libéré les juifs de leur statut de dhimmis, soumis à un impôt supplémentaire nommé djizia, imposé depuis la conquête musulmane au VIIIe siècle.

À l’indépendance, le Bey Sidi Lamine conserve son trône, mais très vite Bourguiba l’écarte du pouvoir. Notons, que peu de juifs tunisiens firent l’alya en 1948 et les années suivantes, à l’occasion de la création d’Israël. La liquidation des juifs et leur injonction à se soumettre ou à partir s’obtint indirectement par la nouvelle constitution, quand Bourguiba proclame la République contre l’ancienne monarchie : la Tunisie est une République dont l’islam est la religion et l’arabe sa langue. Les juifs ne sont, évidemment pas musulmans, et beaucoup ne parlent pas l’arabe classique qui devenait de facto la langue officielle que l’administration républicaine impose. Dans ces circonstances, les juifs de Tunisie, se sentent rejetés de la communauté nationale. Ils décident de quitter massivement la Tunisie pour la France. Il ne reste aujourd’hui qu’une toute petite communauté. Et des signes ne trompent pas. En 1958, les vieux quartiers juifs de Tunis sont rasés, cimetière et synagogue compris, pour motif de rénovation urbaine.

L’Égypte de Nasser expulse les étrangers : colons et vieilles communautés juives

Dans le contexte explosif de l’affaire du canal de Suez, Nasser va s’attaquer à toutes les communautés « coloniales », sans distinguer les récentes des plus anciennes. Là encore, le colonel Nasser accède au pouvoir en nationaliste arabe mettant un terme à la vieille monarchie égyptienne. Le coup d’État du 23 juillet 1952 écarte le roi Farouk. Ce renversement s’accompagne très vite de mesures hostiles aux étrangers.

La ruse consistera à sans cesse créer les conditions d’un départ volontaire, d’une fuite d’Égypte, même si aucune mesure administrative ne vient officialiser la persécution des étrangers. L’arbitraire de la surveillance, de la menace, de l’internement ou de la mise sous séquestre des biens contraignent les étrangers à renoncer de vivre dans le pays. L’interdiction de travailler, la pression policière permanente vont s’exercer contre ses populations : intimidations, humiliations, exactions…

 Tout est fait pour provoquer le départ des 60.000 juifs d’Égypte, dont la mise sous séquestres des sociétés qui privent d’activité et de revenu. Ces manœuvres visent à l’expulsion de la communauté juive d’Égypte. Elle se réalisera par une émigration vers les pays européens essentiellement. Ce sont quelques 40.000 juifs qui abandonnèrent l’Égypte à partir de novembre 1956. Là encore, certains de ces juifs égyptiens, les Karaïtes étaient présents depuis le VIIIe siècle. Cette communauté s’agrandira à l’occasion de l’exode des juifs d’Asie Mineure en provenance d’Irak, de Syrie et de Turquie.

La Turquie et les juifs pendant la Shoah

Il existe une version officielle selon laquelle l’Empire Ottoman accueillit certains des juifs chassés d’Espagne. On estime qu’il y avait environ 75.000 juifs en Turquie en 1935. Rappelons là encore que la République Turque succède à la désintégration de l’Empire qui ne survit pas à la Première Guerre mondiale et aux manœuvres hostiles des Occidentaux, dont la célèbre œuvre de déstabilisation de Lawrence d’Arabie. Perdant de son territoire, la Turquie devait accueillir en Anatolie des centaines de milliers de réfugiés des territoires perdus des Balkans et du Caucase. À cette même époque, la République turque chasse les Grecs d’Anatolie qui y vivaient, eux aussi, depuis des millénaires, sans oublier les génocides contre les Arméniens et les Assyriens. Les chrétiens d’Anatolie devaient quitter la Turquie. Cette Grande Catastrophe contre les populations non-musulmanes, dans la foulée de la défaite grecque de Sakarya en septembre 1921, conduisit à l’expulsion de près de 1 million et demi de chrétiens au profit de 500.000 musulmans en provenance de Macédoine et des Balkans perdus. On estime à 20% les non-musulmans avant la Première Guerre mondiale en Turquie. À la fin de ce processus d’expulsion, ils ne seront plus que 2%. Il s’agit de turquiser la Turquie et de la purifier des ethnies et religions incompatibles avec le modèle turc. N’oublions pas aussi les Kurdes.  

La politique de Kemal Atatürk consiste à exclure les étrangers de la plupart des métiers sous contrôle de l’État. Ainsi, des juifs quittent la Turquie, faute de travail. C’est l’interdiction professionnelle. La liberté de déplacement sera aussi entravée. Les organisations juives sont discréditées et interdites dans les années trente. Les minorités n’ont pas de droit. Avec le virage nationaliste fondé sur la langue plus que sur la religion dont la République se détache pour un pouvoir progressiste et laïc qui séduit les modernistes en Occident, la pression s’exercice par l’obligation de la turquité. C’est le temps de l’assimilation forcée. La peur des agressions est là dans les années trente. Alors que des juifs furent séduits par le kémalisme dont ils pensaient qu’il serait respectueux des différences, ils constatèrent que la République était nationaliste, contre eux. Les calomnies exprimées dans la presse allemande de l’époque sont relayées en Turquie et les juifs prennent peur. Ils émigrent. Des 150.000 présents à la fin de la Première Guerre, il n’en reste que la moitié en 1935, et l’antisémitisme se développe : caricatures, textes, feuilletons de presse, etc. L’agitation est réelle.    

On diffuse des lettres de menaces, on pratique des agressions physiques, on boycotte des commerces. Les turcs chassent des juifs de leur maison. Un pogrom a lieu à Kirklareli : attaque des boutiques, pillages, violences. Ces juifs quittent alors cette région pour Istanbul. La Turquie organise aussi dans les années quarante des camps de travail en enrôlant les non-musulmans âgés de 25 à 45 ans, envoyés en Anatolie pour y travailler dans des carrières. On impose ces minorités sur leurs patrimoines dans le but de les appauvrir. Sous ces pressions, les juifs abandonnent comme les grecs, une terre où ils étaient présents depuis deux millénaires.  

Les juifs d’Algérie chassés par le FLN

Pour terminer, la guerre d’indépendance en Algérie conduisit elle aussi à l’expulsion des juifs. Les 140.000 juifs d’Algérie dont les ancêtres furent naturalisés français par le décret Crémieux de 1870 entraîna leur départ avec les autres français, alors que les juifs d’Algérie n’étaient pas là depuis la colonisation, mais bien pour beaucoup antérieurement, les plus anciens, avant même l’arrivée des Romains. Devenus français, il doivent quitter l’Algérie dans le cadre de la vaste décolonisation souhaitée par le régime socialiste du FLN.

Ces quatre cas montrent bien que les régimes arabo-musulmans contemporains ont été très largement antisémites et favorables à l’expulsion des juifs de leurs territoires. Pourtant, ces régimes ont tous en commun d’être progressistes, nationalistes et largement influencés par le socialisme européen. Certains sont même distants de la religion, pourtant, ils font de l’ensemble : ethnie, langue et religion un triptyque justifiant l’exclusion des juifs de leur pays. À cette même époque, les gauches européennes se félicitent du renversement des vieilles monarchies décadentes, en Tunisie, en Égypte et en Turquie, avec des chefs modernes, laïcs, nous dira-t-on. Or, sous leur emprise, les juifs n’ont plus leur place. Étonnante rencontre entre la modernité européenne et les nouveaux régimes nationalistes arabo-musulmans, le nazisme n’étant d’ailleurs qu’un expression de cette même modernité, antisémite elle aussi, avec sa langue, son ethnie, son État, ses entreprises nationales, etc. Le nazisme ne serait-il pas fondamentalement de gauche, malgré les grandes manipulations de l’histoire par quelques-uns ?

CQFD

Pierre-Antoine Pontoizeau

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30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 06:08
Il y a 109 ans, le 3 août 1914, la France entrait en guerre

(Photo d’illustration: nécropole nationale de Craonnelle)

 

Le lundi 3 août 1914, la France vit toujours dans une Belle Époque qui s’ignore comme telle puisque l’Europe, juste au bord du gouffre, ne s’est pas encore suicidée dans une guerre dont les conséquences géopolitiques seront irréversibles pour elle et le monde.

Mais l’atmosphère est chargée de menaces et, dans leur édition du jour, Les Échos de Paris publient, entre autres, une « Circulaire du ministre de l’Instruction publique aux instituteurs » qui, aujourd’hui provoquerait des grèves reconductibles à souhait et où on peut lire : « Les instituteurs qui ne sont pas appelés sous les drapeaux n’hésiteront pas à faire à leur pays le sacrifice de leurs vacances. […] Ils donneront, dans chaque commune, l’exemple du sang-froid et du zèle patriotique »… !

Le procès d’Henriette Caillaux s’est achevé quelques jours plus tôt, le 28 juillet, avec l’acquittement de l’intéressée, qui comparaissait pour l’assassinat de Gaston Calmette, directeur de la rédaction du Figaro s’étant à son goût, dans son journal, un peu trop acharné sur son mari, l’homme politique Joseph Caillaux, qu’on accusera, à raison, d’avoir pesé sur les jurés afin qu’ils rendent un verdict favorable à sa chère et tendre.

Cette affaire a monopolisé les esprits, pendant que les chancelleries se préparaient à l’inévitable, par la volonté d’un empereur complexé par son handicap – un bras gauche paralysé et atrophié –, inconstant et en proie à des mouvements d’humeur imprévisibles ayant plus d’une fois provoqué des tensions internationales. Guillaume II n’a donc retenu aucune leçon de son premier chancelier, Otto von Bismarck, qu’il avait forcé à démissionner de son poste en 1890. Un Bismarck prophétisant à l’époque que ce souverain « pourrait mener l’Allemagne à la guerre sans le vouloir ni même s’en rendre compte ».

 

(Mémorial des batailles de la Marne, Dormans, Marne)

 

Certes, d’autres facteurs ont entraîné la guerre, mais Guillaume II n’y a pas peu contribué, en préférant notamment écouter les sirènes guerrières d’un Erich von Falkenhayn, par exemple, son ministre de la Guerre qui, plus tard, en sa qualité de chef d’état-major général, voulut « saigner à blanc l’armée française » à Verdun, avec le « succès » que l’on sait !

Ainsi, après avoir mobilisé et déclaré la guerre à la Russie le 1er du mois, l’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août qui, en signe de bonne foi et malgré sa mobilisation, avait fait auparavant reculer ses troupes de la frontière allemande de quelques kilomètres. Las, ce 3 août, à 18 heures, c’en est fini des espoirs pacifiques et les hommes s’en vont à la guerre, pas tous avec la fleur au fusil, contrairement à une légende tenace.

 

(Mémorial des batailles de la Marne, détail)

Parmi eux se trouve un lieutenant âgé de 41 ans, écrivain prodigieux qui tombera sous les balles ennemies le 5 septembre de la même année, à la veille de la première bataille de la Marne, enterré depuis dans une petite nécropole de Seine-et-Marne :  Charles Péguy, qui « éprouvait l’intime satisfaction d’appartenir au prolétariat des champs de bataille, à la piétaille anonyme, à cette infanterie en capotes bleues et pantalons rouges, vieille souveraine des mêlées toujours sur la brèche, descendante glorieuse des bandes de Picardie, Champagne, Navarre et Piémont, héritière des régiments du roi en habits blancs, légataires des demi-brigades dépenaillées de la République, fille des grenadiers d’Oudinot qui gagnaient les batailles de l’empereur avec leurs jambes » (Jean-Claude Demory, La Mort du lieutenant Charles Péguy ou La dernière semaine de vie du lieutenant Charles Péguy).

(Nécropole nationale de Chauconin-Neufmontiers, Seine-et-Marne)

 

Le 4 août, au mépris de sa neutralité – tout comme pour le Luxembourg envahi le 2 août –, l’Allemagne envahit la Belgique. L’Angleterre lui déclare alors la guerre. Une guerre qui entraînera le monde ; un monde dont l’Europe cessera d’être la boussole, pour le meilleur, diront certains, pour le pire, selon moi.

Un autre écrivain et lieutenant, ami de Charles Péguy, est lui aussi mobilisé en ce mois d’août 1914 : Henri-Alban Fournier, plus connu sous le pseudonyme Alain-Fournier, auteur du sublime Grand Meaulnes. Il mourra le 22 septembre suivant, quelque part dans la Meuse. Son corps ne sera retrouvé qu’en 1991 et ensuite inhumé dans la nécropole nationale de Saint-Remy-la-Calonne.

Le lendemain, lorsque la guerre est bien là, Clemenceau écrit ceci : « Et maintenant aux armes, nous tous ! J’ai vu pleurer parmi ceux qui ne peuvent pas commencer. Le tour de chacun viendra. Il n’y aura pas un enfant de notre terre qui ne participera à l’énorme lutte. Mourir n’est rien. Nous devons gagner. Et pour cela, nous avons besoin de tout le pouvoir des hommes. Le plus faible aura sa part de gloire. Il arrive des moments, dans la vie des peuples, où passe sur eux une tempête d’action héroïque. » Mais Clemenceau ne connaîtra pas la Marne, l’Artois, la Champagne, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames, etc. Pour lui – bien qu’il ne fût pas le pire dans cette histoire – mourir ce n’était peut-être rien mais pas pour un gamin de vingt ans pris sous une pluie d’obus et de balles de mitrailleuse.

 

(Tranchée du mémorial terre-neuvien de Beaumont-Hamel, Somme)

 

Les soldats français, en ces premiers temps de la guerre, partaient combattre dans une armée si mal pourvue en artillerie lourde, accoutrés d’un pantalon rouge – le fameux pantalon garance – et sans casque. Le casque Adrian ne sera distribué, tout comme la tenue bleu horizon, que dans le courant de l’année 1915, après des dizaines de milliers de poilus morts ou blessés faute d’un matériel de protection adéquat. Pour la seule journée du 22 août 1914, quelque 27 000 soldats français meurent au cours de la bataille des frontières. Ce sera la journée la plus meurtrière du conflit pour l’armée française.

 

(Détail du monument aux morts de Saint-Christophe-à-Berry, Aisne)

 

Les mois suivants seront d’ailleurs parmi les plus coûteux en vies humaines pour notre pays. Cela à cause, notamment, de généraux de salon qui se rêveront en maréchaux d’Empire en proposant des offensives anachroniques, inutiles et meurtrières et que réprouvait Pétain. Lequel démontrera par la suite qu’on peut être économe en vies humaines et gagner de grandes batailles, comme celle de La Malmaison, en octobre 1917, qui mit un terme au désastre du Chemin des Dames. Et les fusillades pour l’exemple allaient bon train dans ces premiers mois de guerre.

À l’instar de Charles Zorgbibe : « On peut toujours rêver à ce qu’aurait été l’Europe sans le cyclone de la Première Guerre mondiale et ses neuf millions de morts [chiffre à revoir à la hausse] parmi les générations les plus jeunes, et imaginer une Allemagne impériale qui aurait survécu, avec sa forte structure et ses repères, son évolution vers un parlementarisme classique – une Allemagne où l’aventure hitlérienne n’aurait pu prendre forme… » (Guillaume II : Le dernier empereur allemand). Mais guerre il y eut…

 

(Monument aux Six Fusillés de Vingré, ou Martyrs de Vingré, Aisne)

 

[Petite anecdote : si vous possédez un casque de poilu avec un léger renfoncement, ce n’est souvent pas dû à un choc extérieur mais parce qu’à l’époque les grenades à main françaises les plus utilisées étaient les Citron Foug, qui fonctionnaient par percussion sur une surface dure. Or, des surfaces dures dans des tranchées faites de boue ou dans le no man’s land, ça ne se trouvait pas toujours. Aussi, les Poilus frappaient la grenade contre leur casque pour la lancer ensuite.]

 

(Détail des Fantômes, de Paul Landowski, à Oulchy-le-Château, Aisne)

 

Il y a 109 ans, la France entrait dans la plus terrible guerre de son histoire…

 

(Photos : Charles Demassieux)

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30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 03:55
Nos Nord-Africains, des Berbères juifs déguisés en Arabes ?

En voici quelques uns parmi nos berbères juifs préférés… Mais tous les Berbères ne sont pas juifs, bien sûr. Eh oui, les exilés d’Israël, lors de la diaspora il y a deux mille ans, se sont dispersés de par le monde, en particulier en Afrique du Nord. Le chef arabe Oqba Ibn Nafî n’a-t-il pas été tué par la Kahena, la reine berbère des Aurès ?

Kahena, Kahn, Kohen, prêtre en hébreu, surnom donné à la cheffe de guerre Dihia par ses ennemis arabes, qui la désignaient ainsi comme « la Juive » – car les Imazighen, ou Berbères, étaient à l’époque juifs, ou tout au moins judaïsés lorsqu’ils adoptèrent pour la première fois de leur histoire une religion monothéiste.
Par la suite les Berbères essayèrent le christianisme, qui régna sur l’Afrique du Nord pendant quatre siècles, du temps de l’occupation romaine ; le plus célèbre Berbère chrétien fut Saint Augustin, parmi un millier d’autres (1) ; il y eut 316 évêchés en Afrique du Nord (2).

On retrouve de nombreuses traces de cette période juive au Maroc, notamment dans la toponymie et l’onomastique. Des villes comme Larache étaient entièrement juives (3), et le Haut Atlas conserve encore des noms de tribus juives (Aït Youb, tribu Jacob, Aït Itschaq tribu Isaac, Aït Daoud tribu David, etc.).

Les mythiques et flamboyants bijoux berbères étaient fabriqués par des juifs. Les Berbères avaient perdu leur écriture tifinagh. Leur Histoire dans les contrées reculées nous est rapportée par les écrits des tribus juives ; les dates portées sur les tombes de leurs cimetières nous renseignent sur les grands événements locaux (4).

Avant l’étoile à cinq branches que Lyautey appliqua au drapeau rouge chérifien, toute la monnaie marocaine était frappée de l’étoile de David. Puis il y eut les juifs expulsés d’Espagne par les rois catholiques en 1492 et 1610, principalement d’Andalousie, le pays des Vandales – des cousins des Wisigoths, qui occupèrent la côte méditerranéenne du Maroc pendant cent cinq ans. Cette seconde vague de juifs, les « Andalous », s’installèrent principalement dans cinq villes du Maroc, Tétouan, Chaouen, Rabat, Salé et Fès, où ils jugèrent plus prudent de se convertir à l’islam – mais certains ont conservé jusqu’à nos jours leurs traditions juives. Ils font aujourd’hui partie de l’élite politique et affairiste du Maroc. On les reconnaît à leur patronyme d’origine latine : Bargach dérivé de Vargués, Karakchou de Carasco, Mouline, Piro, Guessous, Guédira, etc., qui prouvent qu’ils n’étaient ni Arabes ni Berbères. En signature, la porte de leur maison était en arc plein cintre et non de style arabe.

La ville de Fès en particulier fut peuplée de juifs exilés, les uns d’Andalousie, les autres de Kairouan, l’oued Fès séparant les Andalous des Kairouanais. Ce sont les Benjelloun, Benchekroun, Bennani, etc., d’aujourd’hui. Il est assez risqué de faire des affaires avec eux.

Pour tout dire, des Arabes, je crois n’en avoir jamais rencontré au Maroc. Mais chut, ne le répétez pas : les Marocains sont très susceptibles sur la nature de leur origine ethnique, qu’ils prétendaient arabe jusqu’à peu, avant de se réclamer berbère aujourd’hui – chinois demain comme, dit-on, les Chleuhs d’Agadir ? Presque toutes les grandes dynasties qui ont fondé le Maroc étaient des Berbères du Sahara : Almoravides, Almohades, Mérinides, Saadiens… La première, les Idrissides, tient son nom du réfugié Arabe Idriss 1er, dont l’héritier Idriss II a dormi trois ans dans le ventre de sa mère après la mort de son père… un miracle oriental.

Ces dynasties venues du Sahara attestent historiquement que le Maroc s’étendait jusques et y compris en Mauritanie, n’en déplaise à l’Algérie et à son Polisario. Avant que le nom « Maroc » ne fut inventé, sa population était qualifiée de Maures – los Moros par les Espagnols. Les Romains désignaient le Maroc nord sous le nom de Mauretanie tingitane, la Mauritanie de Tanger. Quant aux Algériens, on ne sait pas trop qui ils sont puisque l’Algérie n’existait pas en tant que nation jusqu’à sa création par la France en 1830, chassant les Turcs qui occupaient la côte. Seule la Kabylie, à l’abri de ses montagnes, constitue un peuple berbère apparemment authentique ; les autres semblent très métissés, eux aussi.

Le plus étonnant chez ces Nord-Africains aux origines si diverses, c’est leur racisme profondément ancré vis-à-vis des Noirs du Sud. En langue berbère, noir et esclave est le même mot aberkane, aherdane (5), qui remonte à la période de la traite des esclaves, laquelle a perduré jusqu’à nos jours dont la Dada témoigne, la bonne à tout faire, Noire, dernière femme du foyer qui a laissé une nombreuse progéniture marocaine aux cheveux crépus (gène dominant). Ce racisme ne vient-il pas de resurgir tout récemment dans un discours martial du président tunisien Kaïs Saïd ?

J’arrête là, en attendant l’avalanche des cris horrifiés de mes amis blancs Nord-Africains. Il est toutefois intéressant de constater que le Maroc vient d’ouvrir grands ses bras aux Israéliens, en particulier à ses militaires, et que les touristes juifs déferlent aujourd’hui, toutes kippas et papillotes au vent, dans les rues des villes chérifiennes sous le regard médusé des supporters pro-Palestiniens.

Au même moment, l’écriture tifinagh est appelée à s’imposer dans les relations internationales, enfin !, tandis que les inscriptions en langue française sont supprimées sur les édifices, suite à une obscure prise de bec entre notre président espionné et le Chef des Croyants. Affaire à suivre.

Jean Ducluzeau

1 – Jean Dumaurier, né Wynna Nat-Iraten (1919-2008), a dressé une liste d’un millier de saints chrétiens originaires d’Afrique du Nord, in La mémoire du peuple berbère, 4 tomes, éd. Tirésias, 1995-2001.
2 – Henri de la Bastide d’Hust (1916-1986), ex-président de l’INALCO, in Maghreb, Tunisie, Algérie, Maroc, Horizons de France, 1973.
3 – André Chevrillon, académicien (1864-1957), Crépuscule d’islam au Maroc en 1905, éditions Eddif
Casablanca, 1999 (première parution 1906).
4 – Paul Pascon, sociologue marocain (1932-1985), La Maison d’Iligh et l’histoire sociale du Tazerwalt, SMER Rabat, 1984.
5 – Ahmed Boukous, linguiste et sociologue marocain (né en 1946), actuel recteur de l’Institut Royal
de la Culture Amazighe IRCAM, Rabat.
6 – Je recommande cet article de Messin’Issa, 2014 : http://ripostelaique.com/je-le-confesse-jai- caillasse-des-juifs.html?
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