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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 09:43
29 Mai 1453, chute de Constantinople : quelques parallèles pour notre époque

Nous venons de commémorer l’anniversaire de la chute de Constantinople et de son empire qui avait pris la suite de Byzance en 330. Ce fut un jour noir pour l’Europe car cet « empire romain d’Orient » avait contribué à contenir l’expansion de l’islam.
A partir de cette date, plus rien n’arrêtera l’appétit de l’ogre ottoman qui annexera une partie de la Hongrie jusqu’en 1699, alimentera de nombreuses guerres contre la Pologne ,1620-1621 et 1672-1676 qui verront à chaque fois la victoire des Ottomans qui gagnent des territoires (Moldavie puis Ukraine).

Les puissances chrétiennes européennes coalisées (sauf la France…) affrontent victorieusement les Turcs à Lepante le 7 octobre 1571, mais le danger est toujours persistant avec des attaques sur Vienne : premier siège infructueux en 1529, le deuxième également en 1683 entraînant de lourdes pertes chez les Turcs et l’invention, pour célébrer cette victoire, du croissant, symbole de la viennoiserie. A partir de cette date l’empire ottoman connaîtra une lente décadence jusqu’à sa chute au début du XXe siècle
La Serbie toutes les Balkans et surtout la Grèce connaissent le joug de l’islam, la Méditerranée reste infestée de pirates « barbaresques » qui font des raids et razzias à partir d’Alger, territoire turc jusqu’en 1830. Ils alimentent d’ailleurs en esclaves européens tous les pays musulmans ainsi que les harems.

Bref, ce survol historique est destiné à rappeler l’affrontement millénaire de l’Europe avec l’islam, aucune possibilité de « vivre ensemble » n’ayant été possible au cours des siècles.
Nous sommes soumis depuis plusieurs décennies à une résurgence de l’islam liée à la décolonisation, aux pétrodollars et la natalité, signe de force vitale qui semble nous avoir abandonnée. Boumedienne disait que l’islam nous coloniserait par le ventre de ses femmes. C’est le djihad de l’utérus, rappelant ainsi la haute estime de l’islam pour la femme !

Le sultan Erdoğan, qui vient d’être réélu sur un terreau identitaire islamique, ne cache pas ses ambitions hégémoniques sur l’Europe en rétablissant le califat. Ces peuples ont une mémoire longue qui semble nous faire défaut.
Plus grave encore l’ennemi est dans nos murs et nous, comme à Constantinople au moment de sa chute, nous discutons du sexe des anges, au sens propre, toutes choses égales par ailleurs, puisqu’il ne s’agit pas d’anges mais d’humains qui ont des doutes sur leur genre et une société en pleine « décivilisation » c’est-à-dire en pleine décadence.

Alain de Peretti

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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 04:06
Le mythe de Mahomet prophète… la preuve par la numismatique

Drachme omeyyade frappée vers 691 sous Abd al-Malik sur un modèle persan. Inscrits en arabe au recto « au nom de Dieu, pas de divinité sinon Dieu unique, que soit adoré celui qui est envoyé par Dieu» , et au revers « commandeur des croyants » et « calife de Dieu » (« lieutenant de Dieu »)

 

Sujet ardu…
Jusqu’à la moitié du XXe siècle, la tradition musulmane était acceptée de la plupart des historiens.
Si l’idéologie des écrits comme le coran ou les hadiths faisaient déjà l’objet de critiques depuis plusieurs siècles, il y avait peu d’éléments historiques connus et dûment recensés venant apporter un éclairage réel sur l’origine de l’islam…
En effet, très, très peu de documents autre que la tradition concernant les “exploits” de Mahomet prophète. Pour ce qui est du cas de Jésus Christ, la dotation est plus grande bien que discutée elle aussi, plus ancienne de 6 siècles qui plus est… Donc si la vie de Jésus Christ est passée à la moulinette, pourquoi en serait-il différent de la vie de Mahomet ?

Depuis, nombre hypothèses sur l’origine réelle de l’islam, toujours plus pertinentes, ont été formulées. A chacun de les rechercher, il ne s’agit pas de les rappeler…

L’islam, contrairement au christianisme, n’aime guère l’archéologie (fouilles discrètes de la Mecque durant sa modernisation : rien d’antérieur au 9° siècle ; absence de fossés à Médine révélée par l’archéologie aérienne* : pas besoin de creuser…). Pourtant nombre de supports montrent le début de l’islam, en particulier au Yémen, une des premières régions “islamisées” (avant 632), à comprendre conquises, ce que conforte la suite immédiate.
* : l’archéologie aérienne met évidence des traces vieilles de 6000 ans, pour le moins du début du néolithique.

Les écrits connus de l’islam les plus anciens datent peut-être de 640* (le règne du calife Othman 644-656) jusqu’au début du 8e avec les corans découverts à Sanaa, dont un palimpseste**, le plus ancien, après l’éboulement du plafond d’une vieille mosquée…
* : datation au carbone 14, une fourchette est attribuée, essentiellement sur le support parcheminal, la peau.
** : à noter que la peau de mouton étant coûteuse, elle servait pour des écrits importants, quitte à en récupérer en grattant des parchemins déjà utilisés.

Ce palimpseste montre le début de l’islam, mais dans un contenu du coran un peu différent du coran officiel actuel sans qu’il induise de contradictions importantes, mais des manques, des nuances notoires, le tout objet de discussions scientifiques… Pour revenir à Othman, le 3e calife, il lui est attribué la mise à jour officielle du coran, imposant la destruction des versions non conformes ! Voilà qui explique peut être ce qui précède… En effet, pourquoi ranger dans un plafond, même au 7e siècle, si ce n’est pour cacher ?

Mais la suite va être éclairante…

Le début de l’islam est postulé avant ce qui est considéré comme la mort de Mahomet. Mais quel islam ? Un islam conforme à sa nature actuelle, ceci pour le moins dès 632 ?
Déjà les corans de Sanaa apportent une nuance…

Le premier élément de contestation d’un Mahomet prophète, le fait qu’il serait le seul prophète je n’en connais pas d’autres, à porter les armes… Ce qui ne doit nullement gêner les musulmans qui le considèrent comme exceptionnel, venu pour corriger tout ce qui précédemment aurait été falsifié, en somme une justification de sa violence…

Précédemment citées, les contradictions archéologiques, comme celle de l’inexistence de traces d’un fossé à Médine, ou encore qu’il n’existe dans l’historique juive aucune trace du massacre d’une tribu entière lors de la période mahométane incriminée… Bien sûr, ce ne sont pas les seules !

Un argument incontestable, la numismatique (les pièces de monnaies).

Voilà un support infalsifiable, à diffusion large, d’autant plus large qu’il est la marque d’un royaume ou empire puissant.
Ainsi, une énorme contradiction avec un islam établi depuis Mahomet à moins de mettre en cause jusqu’à l’islamisme du calife Abd El Malik (685-705), voire de califes précédents.
Abd El Malik, un règne de 20 ans. Difficilement imaginable si le calife à la tête de l’empire Omeyade n’avait été un vrai musulman, bien d’autres califes étaient passés de vie à trépas de façon violente avant lui, et de façon bien plus rapide !

Abd El Malik s’est illustré par l’organisation de son empire, dont par la mise en place de monnaies bien connues des collectionneurs, le dinar (d’or), le dirham (d’argent), le fals (en cuivre). Des pièces qui se sont répandues au fil des échanges jusqu’en Europe, surtout celles d’or et d’argent. Elles ont gardé leur définition plusieurs siècles (dinar = 4,5 g d’or) !

Il est de notoriété que l’islam interdit la représentation humaine, voire animale, assimilées à des idoles (S5 V90 : les pierres dressées !). Elles sont a priori interdites au moins depuis 632 mort du dit prophète de l’islam, à plus forte raison dans un islam qui aurait totalement sa source dans la profession de foi de Mahomet. Des hadits – sunnites – viennent conforter cette interdiction, voire en la nuançant (autorisé sur un tapis que l’on foule au pied !)…

La revue des pièces arabo-musulmanes.

Accordons aux premiers califes, tenus de se battre contre les Romains, les Perses, qu’ils ne se soient guère préoccupés des monnaies. Ainsi ont-ils repris des graphismes identiques, jusqu’à la persistance de croix, avec quelques adjonctions islamiques…

Dirham d’argent 675 arabo-sassanide, simple adjonction de bismillâh…

Plus étrange :

Lors des années 670-680, une pièce de monnaie arabe étonnante : la première à faire figurer la mention muhammad (encadré vert), et ce, dans une symbolique chrétienne et byzantine. Ce muhammad était-il celui de l’islam ???
Comment imaginer aussi que le plus important personnage de l’islam, après Allah, ait dû attendre pour le moins 40 ans avant d’être cité, voire après les califes, ses lieutenants lui ayant succédé ?

Plus de 10 ans après le début de son règne, Abd El Malik fait encore éditer cette pièce dite du calife debout.

Dinar d’or de 696… le verso comporte une profession de foi musulmane.
Ou encore :

Fals d’Abd El Malik, la croix au verso est remplacée par un symbole autre…

Soudain en 698 :

Recto-verso d’un dinar d’or après une nouvelle réforme !
Le nom du calife est désormais absent. Elles ne portaient que du texte : des professions de foi.

Note : Des imams prétendent que l’interdiction  des images humaines ou animales est caduque, la raison en serait que désormais l’islam a vaincu les idoles, ce qui n’était pas le cas aux 7e et 8e siècles !

Conclusion, clair que les règles de l’islam ont évolué.
Le règne d’Othman s’illustre en fait par un certains nettoyage de ce qui pouvait contrevenir au mythe de Mahomet prophète. Le dogme islamique s’est donc construit dans le temps, ce qui confirme le doute sérieux d’un Mahomet prophète même si le combattant est d’une grande certitude…

Conséquences sur la chronologie des débuts de l’islam.
– 632 mort de Mahomet chef de guerre ;
– Sous Othman (644-656), le mythe apparaît, voire est imposé (il s’agit aussi de mettre en cause les autres religions par une religion qui leur est supérieure). Une nécessaire élimination de preuves ou documents en contradiction s’impose. Un premier coran recension de textes religieux est élaboré ;
– Après plus de 60 ans, l’islam est plus rigoureux, le calife Abd El Malik doit lui-même s’y plier… Une nouvelle édition du coran est imposée, d’où les corans de Sanaa camouflés dans le plafond d’une mosquée, marque d’une certaine résistance…
– Par la suite, l’absence de documents certifiant Mahomet prophète constituant un manque, une tradition orale est arguée puis consignée dans les hadiths…

PS : Article rédigé par recherche documentaire, pas par l’IA ! Les liens n’ont pas été fournis, mais les précisions sont telles qu’il est facile de les retrouver.

Rappel d’un article traduit :
https://resistancerepublicaine.com/2021/09/09/un-livre-sur-lorigine-de-lislam-vue-par-des-chretiens-et-des-juifs-du-7eme-siecle/

Tout cela rejoint les articles de Jacques Lenormand sur le même sujet :

https://resistancerepublicaine.com/author/jacques-lenormand/

Jean-Paul Saint-Marc

https://resistancerepublicaine.com/2023/04/27/le-mythe-de-mahomet-prophete-la-preuve-par-la-numismatique/

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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 03:36
Les Arabes n’ont jamais conquis l’Afrique du Nord et encore moins l’Espagne

Les Arabes n’ont jamais envahi l’Espagne, d’Ignacio Olagüe, un ouvrage que peu d’intellectuels ont lu, lors de sa parution en 1969 aux éditions Flammarion, pourtant, il reste jusqu’à ce jour, un livre d’histoire de référence qui éclaire sur la prétendue invasion arabe de la péninsule ibérique.
Durant la période romaine, l’Afrique du Nord est divisée en deux provinces : la Numidie et la Maurétanie.
La Numidie, qui s’étendait de l’Algérie Centrale actuelle jusqu’en Libye, était sous domination directe des Romains mais, avec de temps à autre, des révoltes s’y déroulaient avec la constitution de royaumes berbères, plus ou moins éphémères.
La Maurétanie, qui se situait à l’ouest algérien jusqu’à l’Océan l’Atlantique – le Maroc actuel -, était administrait par des rois berbères.

A partir du Ier siècle Après J.-C., Carthage devient un centre de rayonnement du christianisme. D’ailleurs, la première femme martyre du christianisme est née à Carthage et assassinée à l’âge de 22 ans dans les arènes de Carthage, déchiquetée par les fauves affamés. Il s’agit de sainte Perpétua ( Vibia Perpétue 181-203).
Mais au milieu du IVe siècle, beaucoup de Berbères, surtout les pauvres, sont devenus donatistes, en suivant les enseignements de Donat le Grand, évêque berbère de Négrine.

Donatus Magnus ( Donat le Grand -273- 355) qui est un évêque à Négrine en Numidie dans l’est algérien ( Tébessa) est excommunié par le pape Miltiade lors du concile de Rome en 313 et au concile d’Arles en 314.
Il est considéré comme un hérétique, un chrétien schismatique. Ce schisme a créé une profonde division parmi les Berbères dont beaucoup ont adhéré au donatisme, considéré comme la religion des pauvres.
D’ailleurs, saint Augustin s’est opposé violemment au donatisme en considérant ses adeptes comme des renégats.

Les donatistes ont été persécutés aussi bien par les Romains que par les Vandales.
Face à cette répression et pour se défendre, ils ont formé des escadrons appelés les circoncellions (de grange en grange) surtout dans les campagnes de la Numidie à partir de 340 après J.-C., en s’attaquant aux fermes appartenant aux notables berbères romanisés et christianisés mais aussi aux colons romains.
Les Vandales ( les Germaniques de la Baltique) avec leur Roi Genséric ont envahi l’Afrique du Nord en 435 après J.-C. en chassant les Romains tout en déclarant la guerre aux chrétiens trinitaires. L’arianisme est leur doctrine religieuse.

Et leur tour, les Byzantins les ont chassés d’Afrique du nord en 533 après J.-C. Il est fort probable que les donatistes berbères se sont convertis à l’arianisme- leur foi donatiste y est proche- devenant une menace pour les Byzantins, les nouveaux occupants d’Afrique du Nord.
Une alliance des donatistes et des ariens berbères de la Cyrénaïque a été conclue pour combattre les Byzantins.
Pendant ce temps au Moyen-Orient, la montée en puissance des Sarrasins ( les Ghassanides) est signalée. Avec l’aide des Ebionites, leurs maîtres à penser( les Judéo-Nazaréens), une secte dissidente du judaïsme, ils se détachent peu à peu du christianisme en créant une nouvelle religion hérétique.
Au milieu du VIIe siècle, la dynastie arabe (sarrasine) des Omeyyades de confession nestorienne, une branche de l’arianisme, s’installe à Damas et étend son influence de la Perse jusqu’en Égypte. Elle entre en conflit direct contre Byzance.

C’est à cette période, selon la légende islamique, que l’Afrique du Nord est soumise par les cavaliers d’Allah entre 647 et 709. Mais la réalité est tout autre d’après les historiens révisionnistes.
Selon ces derniers, il n’y a pas eu de conquête arabe venue du désert d’Arabie avec vingt mille cavaliers pour soumettre les Berbères ariens croyant à l’unicité de Dieu mais seulement un mensonge islamique pour mieux enjoliver l’histoire de l’islam.

Les Berbères se sont opposés aux Byzantins, en s’alliant aux Omeyyades, un fait historique passé sous silence par la doxa islamique pour mystifier le récif abbasside, fondateur de l’islam depuis le IXe siècle.
Il en résulte que les califes omeyyades ont renforcé les Berbères dans leur combat contre les Byzantins qu’ils ont réussi à chasser de l’Afrique du Nord en 709 après J.-C.
Toute autre approche n’est que pure légende arabe pour se donner une influence qu’ils n’ont jamais exercée au Maghreb mais le hasard de l’histoire fait qu’aujourd’hui, ils y sont considérés comme des libérateurs, grâce à l’atavisme arabo-berbère.

Dans son ouvrage Les Arabes n’ont jamais conquis l’Espagne, Ignacio Olague pose un vrai diagnostic de cette prétendue conquête qui contredit l’histoire officielle. Pour lui, les Arabes n’ont pas été assez nombreux pour soumettre l’Afrique du Nord et la péninsule ibérique en un temps record.
Cette prétendue conquête est le fruit de l’imagination de la tradition islamique, surtout abbasside à partir du milieu du IXe siècle, qui ont considéré les Omeyyades comme des musulmans alors qu’ils sont des nestoriens. Les historiens traditionalistes ont établi la même grille de lecture historique pour les Berbères ariens.
Par un miracle d’Allah, tous ce beau-monde est devenu islamique en un mouvement de paupières.

Deux camps se sont opposés en Espagne : les chrétiens trinitaires de l’Église de Rome et ceux de l’arianisme ( les unitaires), les Wisigoths. Cette querelle dogmatique n’a pas attiré l’attention des historiens traditionalistes. Ils l’ont passé sous silence, faisant la part belle aux Arabes et surtout à l’islam.
La conquête islamique de l’Espagne est un mythe savamment entretenu par l’Église romaine et par les musulmans, car les deux parties en ont tiré profit et fierté. Dans cette affaire, l’Église se donne le rôle d’avoir été le rempart contre l’invasion islamique de l’Occident et les musulmans se vantent d’avoir conquis Al-Andalus, en un temps record.

En 710, après la mort du roi wisigoth wittiza, une guerre civile a opposé les fils du défunt souverain à Rodéric- fils du comte de Théodefred assassiné par Wittiza.
Les fils de Wittiza sont ariens (unitaires) et Rodéric et ses compagnons sont catholiques (trinitaires).
Le Royaume wisigoth s’étendait aussi en Afrique du Nord notamment à Tanger et dans le Rif dont les populations sont de confession arienne, pratiquement jusqu’au début du Xe siècle.
Les fils du défunt roi Wittiza ont fait appel à leurs cousins de Tanger et c’est ainsi que le fameux Tarik Ibn Zyad s’est porté à leurs secours avec sept mille soldats (7000). Rodéric ou Rodrigue est vaincu dans la bataille de Guadalete en 711.

Il faut savoir que Tarik Ibn Zyad (encore un nom arabe chez les Amazighs, c’est étrange, n’est-ce pas ?) a une origine vraisemblablement goth ( germanique), il est berbère, de confession arienne.
Puis c’est au tour de Moussa Ibn Noceïr, avec ses dix-huit mille Berbères de déferler sur l’Espagne.
Alors comment vingt-cinq mille musulmans ont-ils réussi à coloniser une population de dix millions d’habitants en si peu de temps ?

La réponse est non comme l’affirme Ignacio Olague. Il n’y a pas eu de conquête musulmane à cette date, car ces envahisseurs considérés par la propagande islamique comme les cavaliers d’Allah, sont en réalité des ariens alliés à l’empire omeyyade nestorien (unitaire) contre Byzance et Romme.
Moussa Ibn Noceïr, lui-même berbère arien, gouverneur de l’Ifrikya, a combattu les Byzantins aux côtés de la dynastie arabe Omeyyade (les Ghasanides) de Damas.
La fable propagée depuis des siècles par les historiens traditionalistes répétant à l’infini que les musulmans ont soumis l’Afrique du Nord et l’Espagne en un temps record, n’est qu’un brouillard de mensonges islamiques abbassides.
Ainsi par ce passe-passe historique, les intellectuels arabes et chrétiens ont transmis à la postérité une fausse conception des événements.

La vérité est que l’islamisation de l’Afrique du Nord a duré plus de trois siècles à compter du IXe siècle. Elle est le résultat des oulémas-marchands et de certaines incursions islamiques provenant surtout d’Égypte.
Ignacio Olague a fouillé le passé et remué ses cendres, visité les lieux et secoué les manuscrits trouvés pour remettre en cause l’histoire officielle d’Al-Andalus. Son ouvrage permet de réécrire l’histoire de l’islam dans une authentique recherche de la vérité.

La propagande fait que de nos jours, Abdel-Al-Raham 1er, fondateur de la dynastie omeyyade de Cordoue en 756 après J.-C. est une légende inventée par les Abbassides pour maintenir vivace le mythe islamique. Et ça marche !
Abdel-Al-Raham 1er n’est pas un descendant des Omeyyades et encore moins de la famille Bani Hichem du prophète, il est le fruit de l’amour d’un vandale ( germanique) et d’une maure dont le père est un chef de clan berbère arien.

En Espagne, jusqu’au début du XIe siècle, l’islam abbasside ne s’y est pas vraiment implanté. Ce n’est à partir de la conquête des Almoravides ( Al-Morabitoun) au XIe siècle que l’islam s’est réellement ancré dans Al-Andalus, avec la disparition du fameux califat Omeyyade qui était de confession chrétienne arienne non-trinitaire.
Cette conquête a été possible qu’après les enseignements fanatiques prodigués par Ibn Toumert ( 1080-1130), un intégriste musulman aux tribus berbères du Maroc, après son retour de Bagdad où il a étudié le fiqh. Comme par hasard !

Et on comprend mieux la tolérance qui a régné durant cette période dans l’Espagne dite omeyyade. La vérité est que les élites du califat omeyyade de Cordoue sont de souche locale, c’est à dire en partie espagnole et maure. Et c’est pour cette raison que les Juifs ont trouvé refuge et réconfort en Espagne en y participant largement aux décisions politiques et culturelles.
Durant cette période, ils ont occupé des postes importants dans l’administration de l’émirat d’Al-Andalus.
L’arianisme est le facteur de cette tolérance, contrairement à l’église trinitaire qui a considéré les Juifs comme des déicides qu’elle a persécutés durant des siècles.

La bataille de Poitiers est l’exemple de ce mensonge qui perdure.
Cette bataille, appelée par les Arabes « bataille du Pavé des martyrs », opposant Charles Martel à Abdel Al-Rahman en 732 à Poitiers, est une guerre entre les catholiques du Nord de la France et les ariens d’Espagne, les descendants des Wisigoths.
Est-il concevable que quelques milliers de mahométans partis de Médine (Yathrib) au Hijjaz en Arabie en l’an 633 après J.-C. ont pu en cinquante ans conquérir de vastes étendues allant des Pyrénées aux confins de l’Himalaya en traversant les déserts et les cols enneigées des montagnes ?

Le moment, n’est-il pas venu pour remettre les pendules à l’heure et sortir du déni historique islamique et réécrire l’histoire, la vraie comme elle s’est réellement déroulée?
Mais dire cette vérité, c’est s’exposer à la fureur islamique, car l’esprit de revanche est vivace et le dépôt de bilan historique est encore de rigueur.
Ignacio Ologue l’a fait le premier et bravo à lui d’avoir brisé l’omerta historique savamment entretenue par la doxa dominante.

Lire Les Arabes n’ont jamais envahi l’Espagne, d’Ignacia Ogore ( historien espagnol 1903-1974).
L’histoire des Arabes avant l’islam, de Jawad Ali (historien irakien 1907-1987).

www://riposte-laique-l’histoire-de-l’islam-est elle-ce- que-racontent-les oulémas

Hamdane Ammar

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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 01:05
Il y a 105 ans, s’achevait la bataille du Chemin des Dames

Le 16 avril 1917, avant l’aube, il fait très froid et les soldats sont épuisés par bientôt trois ans de guerre. Ils doivent pourtant à nouveau monter au front. Trois ans de combats meurtriers comme la France n’en a jamais connu : La Marne, l’Artois, l’Argonne, la Somme et Verdun bien sûr. Autant de combats décrits avec le génie du malheur d’en avoir été par des Barbusse, Barthas, Céline, Dorgelès, Genevoix, Giono, etc., sans oublier ceux de l’autre côté comme Jünger ou Remarque.



Nommé récemment à la tête de l’armée française – à la suite du « grignoteur » Joffre, devenu maréchal en contrepartie de son éviction – le général Nivelle, vainqueur de Verdun, a repris une partie du plan d’attaque de son prédécesseur. Toutefois, il sait que les Allemands savent. D’ailleurs, comment dissimuler à l’ennemi les formidables mouvements de troupes et les convois de matériel dans la région. Un ennemi se trouvant, quant à lui, sur les hauteurs du Chemin des Dames, ce joli nom qui rappelle qu’autrefois les filles de Louis XV empruntaient ce chemin pour aller rendre visite à la duchesse de Narbonne, laquelle possédait une propriété dans la région.

Les Allemands occupent ce coin de France depuis septembre 1914, année où se déroule une première bataille jusqu’en novembre. Ils ont aussi investi de nombreuses carrières de pierre exploitées depuis le Moyen Âge et qu’on appelle « creutes » en Picardie. Ils les ont aménagées et renforcées. La plus fameuse de ces carrières est la Caverne du Dragon, qui se trouvera au centre de la bataille du Chemin des Dames, non loin de la ferme d’Hurtebise où dormit un siècle plus tôt l’empereur Napoléon 1er à la veille de la bataille de Craonne. Car cette terre est une terre de combats, dont les derniers se dérouleront pendant la bataille de France, en 1940. Les combats y seront violents, brisant le cou à la légende d’une armée française lâche. Et certains soldats des deux camps y auront combattu en 1914-1918 et en 1940.

 



Pendant la Première Guerre mondiale, le secteur du Chemin des Dames a vu passer de nombreuses célébrités à venir : Churchill, De Gaulle, Hitler – qui reviendra sur les lieux en 1940 –, pour les futurs protagonistes du Second conflit mondial, ainsi que de grands écrivains. Guillaume Apollinaire y sera par exemple blessé à la tête par un éclat d’obus. Notons que, de nationalité polonaise, Apollinaire était un engagé – tout comme Blaise Cendrars, qui perdra son bras droit en Champagne –, ce qui laisse songeur à notre époque où beaucoup d’étrangers s’engagent surtout dans la haine et la destruction de la France…



L’offensive Nivelle est un échec… dramatique. Malgré la saignée de Verdun, malgré la monumentale préparation d’artillerie les jours précédents sur un front d’une trentaine de kilomètres, malgré l’emploi massif d’armes nouvelles comme les chars, les Allemands résistent et les poilus tombent comme des mouches : 30 000 tués et 100 000 blessés en 10 jours. Résultat, en mai 1917, quelque 60 000 soldats se mutinent, révoltés contre leur sort et les offensives absurdes et meurtrières du « Boucher », comme ils surnomment Nivelle. La chanson de Craonne raconte tout ça…


https://www.youtube.com/watch?v=BXnmRSb39ks
 

Pétain, succédant à Nivelle en tant que commandant en chef le 15 mai 1917, remet de l’ordre par des procès qui aboutiront à 27 condamnations à mort et de nombreuses peines d’emprisonnement. Mais Pétain améliore nettement le quotidien des poilus et cible ses attaques. Ce qui motivera plus tard Clemenceau à lui préférer Foch, plus va-t-en-guerre. Pétain reprend toutefois le fort de La Malmaison le 23 octobre 1917, en économisant les vies, contrairement à Nivelle. La presse s’emparera de cette victoire, enfin une au Chemin des Dames, comme l’explique l’excellent site de la Caverne du Dragon :


https://www.chemindesdames.fr/fr/organiser-votre-visite/seul-en-famille-ou-entre-amis/bienvenue-au-centre-daccueil-du-visiteur-du-chemin-des-dames-et-la-caverne-du-dragon/visite-guidee-de-la-caverne-du-dragon

 




La bataille prend fin le 24 octobre 1917. Mais d’autres combats auront lieu en 1918 au Chemin des Dames, cependant plus jamais de l’ampleur de l’offensive de 1917.

 



Aller au Chemin des Dames aujourd’hui c’est renoncer aux monuments glorieux, tel le Mémorial franco-britannique de Thiepval (Somme), ou le Monument aux Morts des Armées de Champagne (Marne). Ici, tout est mesuré, voire austère, comme l’atteste le Monument des Basques. Il reste des ruines – dont l’abbaye de Vauclair ou le Vieux Craonne –, de nombreux cimetières, des paysages modelés par les bombardements et des lieux de mémoire discrets. La terre est encore pleine des morts et des obus, éclatés ou pas. Et un sentiment d’immense tristesse vous envahit, depuis le Moulin de Laffaux jusqu’à Berry-au-Bac. Ici, peut-être plus qu’ailleurs, la seule souffrance de ces hommes sacrifiés règne. C’est, hélas, une mémoire qui s’efface, bien plus par la volonté des hommes oublieux que la nature, et c’est bien dommage…

(Je dédie cet article à la mémoire de tous les poilus)
 

Charles Demassieux
(Photos : Charles Demassieux)

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7 mai 2023 7 07 /05 /mai /2023 23:15
« Le Drakkar » : 23 octobre 1983

« On ne confie pas au loup la garde de la bergerie… » (Proverbe libanais).
« Si vous avez compris quelque chose au Liban, c’est qu’on vous l’a mal expliqué.»
(Henry Laurens).

Alors qu’un conflit « de forte intensité » n’est pas à exclure. Alors que nous ne savons pas qui, des Russes ou des Américains, déclenchera la frappe de trop, celle qui pourrait nous précipiter dans la Troisième Guerre Mondiale, j’ai une pensée pour des soldats tombés loin de chez eux.

Aujourd’hui, je veux rendre hommage au lieutenant Antoine de la Batie, mort à Beyrouth le 23 octobre 1983, avec 57 parachutistes français, dans l’explosion de l’immeuble « Le Drakkar ».
Antoine de la Batie est né le 20 septembre 1955 à Paris. La vocation militaire était ancrée en lui depuis son plus jeune âge. Ses deux arrière grands-pères s’étaient vaillamment battus durant la Grande Guerre. Son père avait servi au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes en Indochine.

En octobre 1975, il intègre un peloton d’EOR à Coëtquidan. A l’issue, il est affecté avec le grade d’Aspirant au 1er Régiment d’Infanterie. En 1977, son désir de servir dans l’armée est toujours là. Il rempile comme sergent au 67e Régiment d’Infanterie. De 1978 à 1979, il prépare le concours de l’Ecole Militaire Interarmes. Il intègre l’EMIA le 1er septembre 1979. D’août 1980 à août 1981, le Lieutenant de la Batie travaille d’arrache pied à Montpellier. Il sort 7ème de sa promotion et choisit de servir, comme son père, au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes, alors stationné à Pau-Idron.

En septembre 1981, Il est affecté à la 3e section de la 3ème compagnie. Le régiment est composé d’appelés, mais il est à la hauteur des régiments professionnels de par la qualité de ses recrues. En effet, sa section, « les zombies » comme il les appelle, a déjà bien entamé son tour du monde : Mayotte, la Centre-Afrique, le Togo, le Gabon et la Réunion.
Puis vient un premier départ au Liban, d’avril à octobre 1982.

Durant ce séjour, Antoine de la Batie est cité à l’ordre du régiment. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze.
En septembre 1983, la 3ème Cie du 1er RCP est projetée au sein de la force multinationale de sécurité à Beyrouth. Un tel départ n’était pas prévu car les régiments d’appelés ne faisaient pas partie du plan de relève. Mais Beyrouth, au cœur de cet été 1983, paraît encore calme…
Le 20 septembre, alors que le lieutenant de la Batie fête ses 28 ans, il découvre le poste « Irma » bientôt rebaptisé « Drakkar ». C’est un ancien hôtel de 9 étages mais surtout un excellent observatoire dans cette partie sud de Beyrouth.

Avant d’aller plus loin, disons un mot du lointain Liban ( لبنان), perpétuellement en guerre, qui n’évoque pas grand-chose pour une jeune génération qui ne connait notre histoire qu’au travers de la « repentance ». Pourtant, depuis François 1er, la France porte un intérêt pour la Syrie et les minorités chrétiennes du Mont Liban. Sous le second Empire, la France est venue au secours des Maronites, victimes d’attaques et d’exactions violentes de la part de leurs voisins druzes.

Le 16 novembre 1916, en pleine bataille de Verdun, deux diplomates, le Britannique sir Mark Sykes et le Français François Georges-Picot concluent un accord secret, le fameux accord « Sykes-Picot ». Cet accord prévoit le partage – après la guerre – des dépouilles de l’Empire ottoman, allié de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. La France propose de prendre sous son aile la Syrie et le Mont Liban. Le 8 octobre 1918, une escadre française accoste à Beyrouth.

Les soldats français se joignent à leurs alliés britanniques qui occupent déjà toute la région. La déception est grande, alors, chez les nationalistes arabes qui espéraient se tailler un état indépendant autour de Damas – la capitale de la Syrie – avec le soutien de Thomas Edward Lawrence, dit « Lawrence d’Arabie » (1). Qu’à cela ne tienne, un congrès réuni à l’initiative de l’émir Fayçal, fils du chérif de la Mecque, proclame, le 11 mars 1920, l’indépendance de la « Grande Syrie » et en confie la couronne à l’émir. La conférence de San Remo, le 25 avril 1920, confirme le mandat de la France sur la Syrie et le Liban, et le général Henri Gouraud, chef du corps expéditionnaire français, décide d’en finir avec Fayçal.
Il l’expulse de Damas et écrase son armée le 24 juillet 1920, à Khan Mayssaloum, dans l’Anti-Liban, la chaîne de montagnes qui sépare la Syrie du Liban.

Pressée par la communauté maronite, la France détache de l’ancienne Syrie un Grand-Liban qui rassemble le Mont Liban mais aussi la vallée de la Bekaa et le littoral. Dans ces limites, les Chrétiens sont majoritaires (Ce ne sera plus le cas en 1975 du fait de l’émigration et d’une natalité inférieure à celle des Musulmans). L’ « État du Grand-Liban » est officialisé le 1er septembre 1920 par un décret du général Gouraud, haut-commissaire pour le Levant. La nouvelle Syrie, elle, inclut trois entités politiques distinctes : l’État de Damas, l’État d’Alep et le Territoire des Alaouites.

La France institue, aux côtés du gouvernement, un conseil consultatif où sont représentées les… 17 communautés religieuses identifiées dans le pays : des Chrétiens maronites aux Juifs en passant par les Musulmans sunnites ou chiites, les Chrétiens jacobites (ou monophysites), les Druzes, les Arméniens, les Grecs orthodoxes, etc.

Ainsi se met en place un « communautarisme » original. Pour les Libanais, comme pour les habitants du Moyen-Orient en général, l’appartenance religieuse est moins une affaire de croyance que d’identité : chacun se rattache à une communauté caractérisée par son endogamie, ses rituels et ses coutumes mais aussi ses règles de droit (mariage, héritage…) et ses tribunaux propres.

Le 26 mai 1926, Henry de Jouvenel donne une Constitution au pays. Inspirée de notre Constitution (celle de 1875), elle s’en distingue par une énorme différence: la reconnaissance des communautés et le partage du pouvoir entre elles, en fonction de leur importance. Selon la Constitution, toujours en vigueur, les députés sont élus sur une base communautaire ET territoriale. La répartition est établie sur la base du recensement de 1932 (2). Par ailleurs, il est convenu – de façon non écrite – que la présidence de la République revienne à un Maronite et le poste de premier ministre à un Musulman sunnite. Ces dispositions satisfont la bourgeoisie sunnite et maronite de Beyrouth de même que les clans du Mont Liban. Les habitants des périphéries du sud et de l’est, y trouvent beaucoup moins leur compte et gardent la nostalgie de la « Grande Syrie ».

En juin 1941, en pleine guerre mondiale, les Britanniques, accompagnés d’un détachement des FFL (3) gaullistes, occupent le Liban et la Syrie et en chassent les représentants du régime de Vichy. Puis, le 25 décembre 1941, sous la pression britannique, le général Catroux, commandant des troupes françaises du Levant, proclame l’indépendance de la Syrie et du Liban !

Mais De Gaulle et son représentant, le haut-commissaire Jean Hellen, ne sont pas d’accord.
Le 11 novembre 1943, Jean Hellen fait arrêter le président Béchara el-Khoury, ainsi que tout son gouvernement, ce qui provoque d’importantes manifestations de rue.
Les Britanniques s’en mêlent et exigent la libération des prisonniers. Celle-ci est effective le 22 novembre. Cette date – le 22 novembre 1943 – est, depuis lors, la fête nationale du Liban.
La classe politique libanaise décide de conserver les institutions léguées par la France.
Elle choisit aussi, par un « pacte national » non écrit, de consolider la répartition officieuse des postes de responsabilité entre les différentes communautés.
L’indépendance officielle est programmée le 1er janvier 1944. Mais c’est seulement en 1946 que les troupes françaises et anglaises quitteront le Liban.

Ce beau pays va devenir, dans les années 1950-70, « La Suisse du Moyen-Orient », en raison de sa puissance financière. Et sa capitale, Beyrouth, deviendra « le Paris du Moyen-Orient ».
Et puis, tout va basculer : l’ordre – ô combien précaire – instauré par les Français est remis en cause par les problèmes démographiques: l’arrivée d’une importante immigration palestinienne, musulmane à 80 %, et le déclin démographique des Chrétiens. Les Musulmans chiites du sud du pays, dont le poids démographique va croissant, supportent mal la prééminence des Maronites et de la bourgeoisie sunnite de Beyrouth. La Syrie, qui considère le Liban comme son « Alsace-Lorraine », ne se résigne pas à la scission de 1920. Elle se refuse à ouvrir une ambassade à Beyrouth, attise en sous-main les rivalités communautaires et nourrit les ressentiments, chiite et palestinien, avec la complicité de l’Iran. En 1975, bien qu’aucun recensement n’ait eu lieu depuis 1932, chacun voit bien que les Maronites ne sont plus majoritaires. C’est le début d’une terrible guerre civile, faite d’alliances improbables (et souvent éphémères) entre les communautés.

Israël d’un côté, la Syrie des Al-Assad, père et fils, de l’autre, soufflent sur la braise.
Et…les Français reviennent ! Ils arrivent avec le FINUL (4). Mise en place par les résolutions 425 et 426 des Nations Unies, à l’initiative du général français Jean Cuq, c’est l’ « Opération Litani », du 14 au 21 mars 1978. Depuis, la création de l’ONU (24 octobre 1945) qui faisait suite à la « Société des Nations » d’avant-guerre, les dirigeants occidentaux ont inventé les « soldats de la paix » chargés de missions d’interposition entre belligérants, à caractère défensif ou de simple observation, généralement sous la bannière de l’ONU ou d’une force internationale.

Au Liban, ceci nous a amené, entre autres, au drame du 23 octobre 1983. Ce jour-là, deux attentats-suicides frappaient les contingents américain et français de la « Force multinationale de sécurité » de Beyrouth. Ces deux attentats, revendiqués par le « Mouvement de la révolution islamique libre » puis par l’ « Organisation du Jihad islamique » ont fait 299 morts et plusieurs centaines de blessés.
À 6 h du matin, un camion piégé touche le contingent américain. Son explosion tue 241 soldats et en blesse une centaine d’autres. Environ deux minutes plus tard, 58 parachutistes français de la force multinationale, (55 paras de la 3e compagnie du 1er RCP et 3 paras du 9ème RCP), trouvent la mort dans un attentat similaire : l’attentat du « Drakkar » entraîne la destruction totale de l’immeuble. 15 autres paras sont blessés. 26 seulement en sortiront indemnes.

Dans les décombres fumants, le lieutenant Antoine de la Batie prie : « Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste. Donnez-moi ce qu’on ne vous demande jamais… ». Quatre, cinq paras, encore vivants à ses côtés, l’écoutent, crispés sur leur souffrance. Quelques voix reprennent la « prière du para » apprise à Pau. Le lieutenant n’entend plus. Il s’est tu depuis un moment. Son corps sera retrouvé, vers 15h30, intact, un étrange sourire de paix sur le visage, encadré par deux de ses paras, morts eux aussi.
Depuis 1978, la France est présente au Liban. Elle a perdu plus de 150 hommes là-bas et elle reste l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL.

Ayons une pensée pour les paras du « Drakkar » et pour tous les autres, tombés pour rien, ou, plus exactement, pour une cause perdue d’avance par un phénomène démographique :
Les communautés les plus importantes du Liban actuel sont, dans l’ordre, les Musulmans chiites (plus de 30 %), les Musulmans sunnites (26 %), les Chrétiens maronites (25 %), les Druzes (6 %), les Grecs-orthodoxes, les Grecs-catholiques, etc. Les Musulmans chiites tendent à devenir le groupe prédominant. Les Chrétiens sont en voie de marginalisation, puis, peut-être de disparition… comme dans tout le reste du Moyen-Orient.

Eric de Verdelhan

1)- Thomas Edward Lawrence, dit « Lawrence d’Arabie », (1888-1935) officier et écrivain britannique.
2)- Les Libanais n’ont pas organisé d’autre recensement depuis.
3)- Forces Françaises Libres.
4)- Force Intérimaire des Nations Unies au Liban.

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20 avril 2023 4 20 /04 /avril /2023 11:06
Le mensonge de l’apartheid israélien
Je vous adresse un lien vers un texte résumant en quelques pages, la pire invention anti-juive sévissant depuis les nazis.
Les Juifs la connaissent depuis l’origine, mais ici, c’est l’un des protagonistes anglais qui la décrit.
 

Charles Dalger

Il a été imaginé à Moscou pendant la guerre froide et a été entretenu par une campagne de propagande soviétique sans relâche jusqu’à ce qu’il s’impose aux Nations Unies, au Moyen-Orient et en Occident. Cette campagne comprenait la comparaison répétée d’Israël avec l’Afrique du Sud dans les médias soviétiques et dans des livres tels que Zionism and Apartheid, une publication officielle du gouvernement ukrainien, qui faisait alors partie de l’Union soviétique.

Lorsqu’Israël a été rétabli en 1948, à la suite de la résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le nouvel État a d’abord mené une politique de non-alignement. Entouré d’ennemis, il avait besoin du soutien économique et des armes des États-Unis, de l’URSS ou de leurs alliés, voire des deux. Compte tenu des influences politiques socialistes en Israël, les dirigeants soviétiques s’attendaient à ce que le pays se tourne vers le communisme et s’aligne sur l’URSS, renforçant ainsi la puissance soviétique au Moyen-Orient et sa concurrence plus large avec l’Occident. L’une des principales raisons pour lesquelles Staline a rapidement reconnu Israël en 1948 était l’intention de l’utiliser pour saper la domination britannique au Moyen-Orient.

ISRAËL S’ALIGNE SUR L’OCCIDENT
Même si les Soviétiques ont déployé des efforts considérables, ouvertement et secrètement, pour attirer Israël dans leur giron, il s’agissait peut-être d’un espoir vain dès le départ. Quoi qu’il en soit, les pressions de la guerre froide dans les années 1950, ainsi que des considérations de politique intérieure et des préoccupations liées à l’antisémitisme en Union soviétique, ont conduit le Premier ministre israélien David Ben Gourion à aligner son pays sur l’Occident, en commençant par soutenir l’intervention de l’ONU en Corée sous la direction des États-Unis, contre la volonté soviétique.

La participation d’Israël avec le Royaume-Uni et la France à la campagne de Suez en 1956 aliène encore davantage le gouvernement soviétique, qui écrit une lettre à Jérusalem (ainsi qu’à Paris et à Londres) dans laquelle il menace de lancer des attaques à la roquette et promet un soutien militaire direct à l’armée égyptienne.

La rupture des relations israélo-soviétiques est ensuite aggravée par les victoires défensives d’Israël contre les Arabes en 1967 et à nouveau en 1973. Au cours de cette période, l’espoir de voir Israël devenir un client soviétique s’est progressivement évanoui. Les armées arabes financées, entraînées et équipées par l’URSS avaient été humiliées par les Israéliens armés par les Américains, tout comme Moscou. Ainsi, les Soviétiques ont progressivement développé une politique de discréditation d’Israël. Leur objectif premier était d’utiliser le pays comme une arme dans leur lutte pendant la guerre froide contre les États-Unis et l’Occident.

Le Kremlin a compris que les attaques conventionnelles contre Israël étaient vouées à l’échec et s’est donc concentré sur l’utilisation des Arabes comme mandataires terroristes, en dirigeant, entraînant, finançant et armant des groupes tels que le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le FPLP-Commandement général (FPLP-CG), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) et le Fatah pour mener des attaques contre des cibles israéliennes et juives, y compris des vagues successives de détournements d’avions.

ION PACEPA
Le général Ion Pacepa, chef du service de renseignement extérieur de la Roumanie, a joué un rôle important dans les opérations du bloc soviétique dirigées contre Israël et les États-Unis. En 1978, il est devenu l’officier de renseignement le plus haut placé à quitter la sphère soviétique et, parmi de nombreuses révélations secrètes, il a fourni des détails sur les opérations du KGB contre Israël. Pacepa affirme que le président du KGB, Yuri Andropov (qui succédera plus tard à Leonid Brezhnev en tant que secrétaire général du parti communiste soviétique), lui a dit :

« Nous devions instiller une haine des juifs à la manière des nazis dans tout le monde islamique, et transformer cette arme des émotions en un bain de sang terroriste contre Israël et son principal soutien, les États-Unis. »

Et,

« L’Islam est obsédé par la nécessité d’empêcher l’occupation de son territoire par des infidèles, et il sera très réceptif à notre qualification du Congrès américain comme étant un organisme sioniste prédateur visant à transformer le monde en un fief juif. »

En d’autres termes, il savait que les Arabes seraient des outils faciles dans la guerre de propagande anti-israélienne et qu’ils jouaient déjà leur rôle. Leur travail ne demandait qu’à être ciblé, intensifié et financé.

Pour atteindre ses objectifs, le Kremlin a conçu l’opération SIG, une campagne de désinformation destinée à « retourner l’ensemble du monde islamique contre Israël et les États-Unis ». Pacepa rapporte qu’en 1978, dans le cadre de l’opération SIG, le KGB avait envoyé quelque 4 000 « agents d’influence » du bloc soviétique dans les pays islamiques pour aider à atteindre cet objectif. Ils ont également imprimé et diffusé de grandes quantités de propagande anti-israélienne et anti-juive, notamment le texte antisémite fabriqué de toutes pièces, Les Protocoles des Sages de Sion, traduit en arabe.

CHANGER LA DONNE
En plus de mobiliser les Arabes à la cause soviétique, Andropov et ses collègues du KGB doivent faire appel au monde démocratique. Pour ce faire, le Kremlin a décidé de transformer le conflit, qui visait simplement à détruire Israël, en une lutte pour les droits de l’homme et la libération nationale d’un occupant impérialiste illégitime parrainé par les États-Unis. Il a entrepris de transformer la narration du conflit, passant du djihad religieux – dans lequel la doctrine islamique exige que toute terre ayant été sous contrôle musulman soit reconquise par l’Islam – au nationalisme laïc et à l’autodétermination politique, ce qui est beaucoup plus acceptable pour les démocraties occidentales. Cela fournirait une couverture pour une guerre terroriste vicieuse, et permettrait même d’obtenir un large soutien en sa faveur.

Pour atteindre leur objectif, les Soviétiques ont dû inventer une identité nationale palestinienne qui n’existait pas jusqu’alors et un récit selon lequel les Juifs n’avaient aucun droit sur la terre et étaient des agresseurs invétérés. Selon Pacepa, le KGB a créé l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) au début des années 1960, comme il avait également orchestré de prétendues armées de libération nationale dans plusieurs autres régions du monde. Selon lui, la Charte nationale palestinienne de 1964 a été rédigée à Moscou. Ce document était fondamental pour l’invention et l’établissement d’une nation palestinienne artificielle.

CRÉATION DE L’OLP
La charte initiale ne revendiquait pas la Cisjordanie ou la bande de Gaza comme étant de « Palestine » . En fait, elle répudiait explicitement tout droit sur ces terres, les reconnaissant faussement comme des territoires sous souveraineté jordanienne et égyptienne respectivement. L’OLP ne revendiquait que le reste d’Israël. Ce texte a été modifié après la guerre de 1967, lorsqu’Israël a expulsé les occupants illégaux jordaniens et égyptiens, et que la Cisjordanie et Gaza ont pour la première fois été rebaptisées territoire palestinien.

La première mention d’un « peuple palestinien » pour désigner les Arabes de Palestine apparaît dans la charte de 1964. Auparavant, et en particulier pendant le mandat de la Société des Nations et des Nations Unies pour la Palestine (1919-1948), le terme « Palestiniens » était couramment utilisé pour désigner les Juifs vivant sur le territoire.

Zuheir Mohsen, un haut dirigeant de l’OLP, a admis en 1977 :

« Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un État palestinien n’est qu’un moyen de poursuivre notre lutte contre l’État d’Israël pour notre unité arabe… Ce n’est que pour des raisons politiques et tactiques que nous parlons aujourd’hui de l’existence d’un peuple palestinien, puisque les intérêts nationaux arabes exigent que nous posions l’existence d’un « peuple palestinien » distinct pour nous opposer au sionisme. Oui, l’existence d’une identité palestinienne distincte n’existe que pour des raisons tactiques. »

Cette réalité a été soutenue publiquement, parfois par inadvertance, dans les déclarations de plusieurs autres dirigeants palestiniens. Cité par Alan Hart dans son livre de 1984, « Arafat : A Political Biography », le chef de l’OLP, Yasser Arafat, a lui-même déclaré : « Le peuple palestinien n’a pas d’identité nationale. Moi, Yasir Arafat, homme de destinée, je leur donnerai cette identité par le conflit avec Israël. »

C’est en 1965 que Moscou a porté pour la première fois devant les Nations Unies sa campagne visant à faire passer les Juifs israéliens pour des oppresseurs du « peuple palestinien » qu’ils ont inventé. Ses tentatives pour qualifier le sionisme de racisme ont échoué à l’époque, mais ont abouti près de dix ans plus tard dans la tristement célèbre résolution 3379 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette résolution, qui stipule que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale », a été révoquée sous la pression des États-Unis en 1991, mais elle avait alors gagné en popularité et est fréquemment citée aujourd’hui par les militants anti-israéliens.

Les documents Mitrokhin [notes de Vasili Mitrokhin, archiviste du KGB puis déserteur] montrent que Yasser Arafat et son successeur à la tête de l’OLP, Mahmoud Abbas, aujourd’hui président de l’Autorité palestinienne, étaient tous deux des agents du KGB. Tous deux ont joué un rôle déterminant dans les opérations de désinformation du KGB ainsi que dans ses campagnes terroristes.

Moscou, par l’intermédiaire de l’Égypte, avait installé Arafat à la tête de l’OLP en 1969 et son soutien l’y a maintenu malgré les dissidences internes qui ont suivi l’expulsion de l’OLP de Jordanie en 1970. Selon Pacepa :

« En 1969, le KGB a demandé à Arafat de déclarer la guerre à l’ « impérialo-sionisme » américain… Cela lui a tant plu qu’Arafat a prétendu plus tard avoir inventé le cri de guerre impérialo-sioniste. Mais en fait, l’ « impérialo-sionisme » était une invention de Moscou, une adaptation moderne du Protocole des Sages de Sion et, depuis longtemps, l’outil favori des services secrets russes pour fomenter la haine ethnique. Le KGB a toujours considéré l’antisémitisme et l’anti-impérialisme comme une riche source d’anti-américanisme… »

ARAFAT ET ABBAS
Moscou avait confié à la Roumanie la tâche de soutenir l’OLP, et Pacepa a été l’homme de main d’Arafat pendant sa carrière au KGB. Il a fourni à Arafat 200 000 dollars d’argent liquide blanchi chaque mois tout au long des années 1970. Pacepa a également facilité les relations d’Arafat avec le président roumain Nicolae Ceausescu, un maître de la propagande qui avait été chargé de lui apprendre à tromper l’Occident. Pour ses relations avec Washington, Ceausescu a dit à Arafat en 1978 : « Tu dois simplement continuer à prétendre que tu vas rompre avec le terrorisme et que tu vas reconnaître Israël – encore, et encore, et encore. »

Le conseil de Ceausescu a été renforcé par le général communiste nord-vietnamien Vo Nguyen Giap, qu’Arafat a rencontré à plusieurs reprises : « Arrêtez de parler de l’anéantissement d’Israël et transformez plutôt votre guerre de terreur en une lutte pour les droits de l’homme. Alors, le peuple américain vous mangera dans la main. » (David Meir-Levi, History Upside Down : The Roots of Palestinian Fascism and the Myth of Israeli Aggression)

Un document interne du KGB parmi les archives de Mitrokhin rapporte : « Krotov [nom de code de Mahmoud Abbas] est un agent du KGB ». Selon la définition du KGB, les agents sont ceux qui « exécutent de manière constante, systématique et secrète des missions de renseignement, tout en maintenant un contact secret avec un fonctionnaire de l’agence. »

Entre autres tâches, Abbas a été utilisé par le KGB pour diffuser une propagande accusant « l’impérialisme occidental et le sionisme » de coopérer avec les nazis. Au début des années 1980, il a fréquenté une université moscovite contrôlée par le KGB, où, sous la supervision de son professeur, devenu par la suite un politicien communiste de haut rang, il a rédigé une thèse de doctorat niant l’Holocauste et accusant les sionistes d’aider Hitler.

Abbas entre maintenant dans la 18e année de son mandat de quatre ans. Comme son prédécesseur Arafat, son rejet constant de toute offre de paix avec Israël, tout en tenant le discours de la paix et en parrainant le terrorisme, montre l’influence résiduelle de ses maîtres soviétiques.

L’IMAGE D’ISRAËL
La campagne de désinformation du KGB a transformé l’image d’Israël, qui est passé du statut d’outsider régional, entouré d’ennemis puissants, à celui d’oppresseur colonialiste largement détesté et d’occupant du peuple palestinien opprimé, un récit qui reste plus fort que jamais aujourd’hui.

Pendant ce temps, le mouvement palestinien créé par Moscou, selon les mots de l’historien américain David Meir-Levi, est « le seul mouvement national pour l’autodétermination politique dans le monde, et dans toute l’histoire du monde, à avoir pour seule raison d’être la destruction d’un État souverain et le génocide d’un peuple ». Ce principe reste explicite dans la charte du Hamas, alors qu’il est un peu plus opaque dans les déclarations d’influence soviétique de l’Autorité palestinienne d’Abbas, en particulier celles dirigées contre l’Occident.

La campagne de Moscou a été considérablement affaiblie par le rapprochement en 2020 entre Israël et plusieurs États arabes. La leçon à tirer ici est l’importance de la volonté politique américaine contre la propagande autoritaire, qui a conduit aux accords d’Abraham, lesquels ont changé la donne. Si ce projet avait été vigoureusement poursuivi après son succès initial, il aurait pu conduire à l’effondrement du projet palestinien initié par les Soviétiques et peut-être à une forme de paix entre Israël et les Arabes palestiniens. Il pourrait encore y parvenir si les États-Unis trouvent à nouveau la volonté de le mener à bien.

Entre-temps, le vote de l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre et la détermination du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à qualifier Israël d’État raciste et d’apartheid prouvent que le récit soviétique de la guerre froide est toujours bien vivant. La plupart des nations occidentales suivent également toujours aveuglément le programme soviétique.

L’érosion croissante, sous l’impulsion des médias, du soutien populaire à Israël aux États-Unis, et les divisions purulentes qu’elle provoque, sont la preuve du succès des fantômes soviétiques contre leur cible principale : l’Amérique.

LE PRIX À PAYER
Les principales victimes, cependant, ont été les Arabes palestiniens, dont la vie a été aggravée, et les Juifs de la diaspora qui ont souffert d’un antisémitisme incommensurable basé sur la propagande initiée par les Soviétiques. Le premier cas n’était peut-être pas prévu mais n’aurait pas inquiété Moscou ; le second faisait partie intégrante du plan.

Les Israéliens ont bien sûr payé un lourd tribut au terrorisme et à la propagande inspirés par le KGB, mais ils ont survécu et prospéré même sous cette énorme pression. Le général nord-vietnamien Giap, qui a conseillé Arafat comme nous l’avons vu, a une explication pour cela, comme le raconte le Dr Eran Lerman, ancien conseiller adjoint israélien pour la sécurité nationale. Selon Giap :

Les Palestiniens viennent toujours ici et me disent : « Vous avez expulsé les Français et les Américains. Comment pouvons-nous expulser les Juifs ? Je leur dis que les Français sont retournés en France et les Américains en Amérique. Mais les Juifs n’ont nulle part où aller. Vous ne les expulserez pas. »

Le colonel Richard Kemp est un ancien commandant de l’armée britannique et chef de l’équipe chargée du terrorisme international au sein du Cabinet Office du Royaume-Uni. Il est aujourd’hui écrivain et conférencier sur les affaires internationales et militaires.

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19 avril 2023 3 19 /04 /avril /2023 23:20
Il y a 81 ans, 33 771 Juifs étaient massacrés à Babi Yar près de Kiev
Non ! Je ne prononce pas une affabulation. Vous ne faites pas un mauvais cauchemar. Ils n’ont mis que 36 heures pour exterminer ce peuple d’enfants, de vieillards, de femmes et d’hommes bien sûr. Car oui ! Il s’agissait d’un peuple ! Un peuple naïf allez-vous dire ! Mais qui pouvait concevoir ce qui allait lui arriver ? C’était au-dessus de l’entendement de tous les êtres humains à cette époque. Bien sûr, il y avait eu les massacres d’environ 40 millions de personnes par Genghis Khan, soit 17 % de l’humanité de l’époque ; la pyramide formée de 90 000 têtes humaines par les soldats de Tamerlan à Bagdad ; les horreurs de la Guerre de Trente Ans et j’en passe ! Mais tout cela, c’était il y a bien longtemps. Maintenant, l’humanité s’acheminait cahin-caha vers le bonheur généralisé, pensaient tous les gens !
 
Imaginez, c’est comme si une bande de 5 ou 600 policiers entrait soudainement dans la ville de Marignane, près de Marseille, et tuait un par un les 33 658 habitants. Et encore ! Sans leur faire subir auparavant ce que les Juifs à Babi Yar ont subi de la part de la Einsatzgruppe C, une unité nazie mobile de tuerie par balles et leurs collaborateurs ukrainiens issus de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) : à savoir se prendre d’horribles coups de bâton, être obligés de se déshabiller complètement, et d’aller au fond du ravin se coucher sur les cadavres de leurs frères déjà fusillés !
 
Nombreux en ce monde disent que la nature est belle et ils vont même jusqu’à l’appeler Mère Nature. Moi, je ne la vois que comme un peintre impressionniste. C’est vrai que les couleurs qui se confondent au printemps et en automne sont belles, que leur intensité en été est envoûtante. Mais derrière ce spectacle du monde magnifique qui n’est en fait qu’un rideau trompeur, il n’existe qu’une seule réalité : la guerre d’extermination incontournable de tous les êtres entre eux. Spinoza a écrit : « Les poissons sont déterminés par la Nature à nager, les grands poissons à manger les petits ; par suite les poissons jouissent de l’eau, et les grands mangent les petits, en vertu d’un droit naturel souverain ».
 
Depuis la seconde diaspora, c’est-à-dire le saupoudrage général des Juifs à travers le monde, en l’an 70 après la domination romaine, ceux-ci sont devenus alors les petits poissons que les gros poissons qui les entourent dévorent quand bon leur semble. L’histoire du peuple juif est un très long chapelet d’exterminations successives. Les Juifs avaient le choix : ou se fondre dans la population générale où ils se trouvaient mais alors, ils n’étaient plus juifs ; ou alors, conserver leur judéité par la préservation de leur religion et des mœurs en découlant mais dans ce cas, du fait de leur distinction, ils devenaient la proie de leur entourage considéré, dans l’ordre naturel des choses, comme leur prédateur occasionnel puisque toujours, ils ont été une minorité, c’est-à-dire encore une fois petits poissons ! C’est la chanson du grand Brassens : « Non, les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux ». Rien n’a changé pour ce pauvre peuple : ni la Haskala qu’on a appelé les Lumières juives, qui fut l’effort entrepris pour se rapprocher du monde des non-Juifs, les goyim, oubliant que le Juif, même le plus laïc, garde toujours en lui sa judéité ; ni le sionisme avec la création d’Israël, petit poisson d’État dans l’océan islamique qui ne pense qu’à l’engouffrer. Voilà ce qu’avait vomi Yasser Arafat après les accords d’Oslo du 9 septembre 1993 : « Les Palestiniens recevront tout territoire qu’Israël leur remettra, puis l’utiliseront comme tremplin pour procéder à d’autres gains territoriaux jusqu’à ce qu’ils obtiennent la libération totale de la Palestine, la liquidation de l’État juif »… c’est-à-dire l’extermination des petits poissons juifs.
 
Dans les deux ans qui suivront, c’est-à-dire jusqu’à la libération de Kiev le 6 novembre 1943 par les Soviétiques, d’autres milliers de Juifs ainsi que d’autres nationalités dont des tziganes, soit 100 000 personnes, seront massacrés à Babi Yar. Un peu avant, les nazis affolés feront brûler les corps, ce qui peut être interprété comme un second massacre ! Mais le petit poisson juif n’en finira pas d’être petit poisson importun. Les Soviétiques se foutront de lui comme de leur première chemise. Il sera noyé dans le grand océan de la Patrie soviétique sans qu’on fasse cas de son calvaire particulier, c’est-à-dire de son holocauste. Le site même de Babi Yar sera effacé par l’élévation d’une digue retenant sur lui une masse d’eau et de boue qui devait avec le temps s’assécher. Cela ressemble presque à… un troisième massacre, hypocrite celui-là, comme le fut toujours le bolchevisme combattant soi-disant pour la justice de tous les hommes. Fut-ce une revanche d’Adonaï quand la digue céda le 13 mars 1961, entraînant la mort des nombreuses personnes qui vivaient autour ? Il n’empêche, les autorités soviétiques procéderont au comblement du ravin en y déversant cette fois des millions de tonnes de terre… et aujourd’hui, l’endroit est un quartier résidentiel !
 
Mais ce n’est pas tout. Depuis l’indépendance de l’Ukraine, les gouvernements successifs ont négligé totalement le massacre de Babi Yar. Au contraire, ils ont même élevé au rang de héros nationaux ceux-là mêmes qui avaient aidé les nazis à perpétrer l’infamie, les gens de Bandera avec son OUN et son Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA). Et encore le cauchemar ! Quatrième massacre en quelque sorte ! C’est vrai, le président actuel du pays, Volodymyr Zelinski, qui n’a jamais caché son identité juive, est venu commémorer les victimes de Babi Yar en avril 2021, ce qui ne l’a pas empêché de prononcer un jour la phrase suivante : « Le fait que je sois Juif se place à peine en vingtième position de ma longue liste d’erreurs ». Faudrait-il voir là exprimé le complexe du petit poisson… voulant se faire passer pour un poisson normal ? Et puis, ce qui peut paraître renversant, dégueulasse même eu égard à la mémoire des martyrs de Babi Yar, c’est comment Zelinski peut-il aujourd’hui glorifier des cliques nazis comme Azov et autres ? Pourquoi Zelinski, Juif lui-même, s’inscrit-il dans ce quatrième massacre de ceux qui sont normalement ses frères ?
 
Ah ! Comme il serait heureux de croire à l’affirmation du poète grec ancien Hésiode qui avait écrit : « Telle est la loi que le fils de Saturne a imposée aux mortels. Il a permis aux poissons, aux animaux sauvages, aux oiseaux rapides de se dévorer les uns les autres, parce qu’il n’existe point de justice parmi eux ; mais il a donné aux hommes cette justice, le plus précieux des biens ». Mais les Juifs, eux, ne peuvent pas adhérer à cette magnifique naïveté car ils savent bien tout au fond de leur âme et par leur histoire multimillénaire que l’homme a été, est, et sera toujours une bête sauvage qui ne pense qu’à le dévorer et qui se fout éperdument de la soi-disant justice car eux, ils ont toujours été, sont et seront toujours des petits animaux fragiles exposés.
 
« La raison du plus fort est toujours la meilleure » commence La Fontaine dans sa fable Le Loup et l’Agneau. Mais il y a de multiples stratégies pour vaincre le plus fort ! Israël le sait qui utilise l’intelligence et la ténacité, cette volonté débordante de vie qui caractérise le judaïsme. Mais aujourd’hui, Israël, comme la France, est victime de la déchéance LGBTQI et du wokisme. Il lui faut urgemment se relever pour pouvoir demain – et pour l’éternité ! – honorer non seulement ses morts de Babi Yar, mais aussi ses millions d’autres massacrés au cours des millénaires. Car si elle continue de perdre le goût à la vie, c’est sa vie elle-même qu’elle perdra et définitivement. Israël, nous te supplions : reste pour nous ce modèle qui a su combattre le nazisme hier et l’islam aujourd’hui !
 
Je finirai ce texte en citant un passage du poème du Russe Evgueni Evtouchenko :
 
Sur Babi Yar bruissent les herbes sauvages.
Les arbres regardent, terribles juges.
Tout ici hurle en silence,
Et moi, tête nue,
je sens lentement
mes cheveux grisonner.
Et je suis moi-même
un immense hurlement silencieux
au-dessus de ces mille milliers de morts.
Je suis
chaque vieillard fusillé ici.
Je suis
chaque enfant fusillé ici.
Rien en moi n’oubliera jamais cela.
 
Philippe Arnon
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19 mars 2023 7 19 /03 /mars /2023 12:00
Chrétiens et musulmans ne disent pas la vérité sur la conquête arabe de l’Espagne

Additionnellement, à mon article intitulé  « Les Arabes n’ont jamais conquis l’Afrique et encore moins l’Espagne » paru le 14 décembre sur Riposte Laïque, j’apporte d’autres matériaux historiques pour étayer cette thèse défendue par Ignacio Ologuë dans son ouvrage « les Arabes n’ont jamais envahi l’Espagne » que certains historiens de la doxa dominante réfutent, car elle ébranle leur certitude et met en doute leurs travaux.
Ce qui s’est passé à compter du VIIe jusqu’au Xe siècle en Espagne est en train de se rejouer en Europe, et notamment en France où l’islamisation se répand à bas bruit, par une population venue des contrées islamisées.
Mais critiquer cette islamisation, c’est s’exposer à la vindicte de la doxa dominante et notamment celle de la gauche.
Pourtant, l’histoire est essentielle afin de comprendre ce phénomène d’immigration et ses conséquences sur les pays d’accueil.
Les élites occidentales, par leur acceptation de cette immigration de masse islamique, seront responsables devant le tribunal de l’histoire d’avoir participé à la disparition de la culture de le vieille Europe au profit d’une autre, c’est-à-dire de l’islam qui était depuis le IX siècle l’ennemi de l’Occident chrétien, qui l’est et qui le sera jusqu’à la fin des temps quoiqu’en pense la caste globaliste.
Le même processus de conquête est en train de se rejouer treize siècles après celui d’Abu Muslim Kharassan (750 après J.-C.).
Remettre en cause la conquête arabe de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, c’est devenir un renégat et c’est aller à l’encontre de la pensée dominante, celle qui sait tout, qui décrète ce qui est vrai, et ce qui est caduque ou faux.
Pour expliquer, la conquête de l’Afrique du Nord et de l’Espagne qui s’est déroulée entre la fin du VIIe et le début du VIIIe siècle, les historiens traditionalistes, ceux qui ont pignon sur rue et dont la parole est sacrée, se sont essentiellement basés sur les écrits d’Ibn Abdellah Abd-Al-Hakam, un soi-disant historien arabe dont les origines remontent à la Mecque.
On ne touche pas à la vache sacrée, et la caste des sachants est là pour rappeler aux uns et aux autres de rester à leur place. Ce qu’elle a écrit, doit demeurer un livre universel et inaltérable tel le Coran, valable dans le temps et l’espace jusqu’à la fin des temps. Circulez, il n’y a rien à dire, ni à ajouter, et encore moins à retrancher.
Mais qui est-il, cet historien Ibn Abdellah Abd-Al-hakam ?
Selon la tradition islamique, c’est un érudit qui est né à Fustat (à côté du Caire) en Égypte aux alentours de 801 après J.-C. et y vécut jusqu’à sa mort en 871.
Il a écrit un ouvrage de référence sur l’histoire islamique, Futuh misr wa’l maghrab wa’l andalus – conquête de l’Égypte, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne.
Selon sa biographie, il est le fils d’un gouverneur de l’Égypte sous le califat abbasside. Il a enseigné la charia. C’est un imam traditionaliste.
Il n’a jamais voyagé en dehors de l’Égypte. Pour écrire la conquête de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, il s’est contenté du bouche-à-oreille et de la rumeur publique.
Quand il a écrit cet ouvrage de référence pour les musulmans, deux cents ans se sont déjà écoulés sur les événements qu’il rapporte. Il n’a cité aucune source digne de foi et ne s’appuie sur aucun manuscrit de l’époque pour étayer ses allégations.
Il a mélangé des légendes passées et des rumeurs venant d’Afrique du Nord et d’Espagne.
C’est le seul « historien » à avoir rapporté la fuite du dernier des Omeyyades après leur massacre par Abu Muslim El-Kharassan en 750 après J.-C. qui est le fondateur de l’islam de nos jours et du califat abbasside.
Dans l’ouvrage d’Abd-Al-Hakam consacré à Abd-Al-Rahman 1er dit le conquérant ou l’Exilé (Al-Dakhil en arabe) qui a réussi à se sauver seul de l’Euphrate pour échapper à ses poursuivants, les Abbassides, et atteindre Al-Andalus en un temps record.
Selon  » nôtre historien », Abd-Al-Rahman 1er a accompli un véritable miracle, par la grâce d’Allah. Un exploit hors du commun des mortels.
La question qui mérite d’être posée : pourquoi n’a-t-il pas reconstitué l’empire omeyyade en Égypte ou bien en Afrique du Nord, proches de Damas où se trouvent encore ses nombreux partisans, au moment de sa fuite ?
Pourquoi a-t-il choisi spécialement Cordoue ?
La vérité est qu’Abd-Al-Hakam est au service du califat abbasside de Bagdad pour raconter le récif islamique, un propagandiste au même titre qu’Ibn Hicham et Tabari, ceux qui ont magnifié la légende islamique par des contre-vérités et des mensonges.
Comme Ibn Hicham et Tabari, les deux célèbres historiens des abbassides qui ont participé grandement à la fable islamique, Abd-Al-Hakam est un conteur sans envergure qui recopie des légendes fantaisistes puisées dans un passé invérifiable.
Hélas, les historiens traditionalistes ont pris pour argent comptant la fable d’Abd-Al-Hakam. Pour eux, l’Afrique du Nord et Al-Andalus ont été conquis par les Arabes. Et ce récit rempli de mensonges plaît à la doxa dominante.
Pour cette dernière, les Omeyyades ne sont pas des nestoriens mais d’authentiques musulmans venus de la Mecque. Quant à l’Afrique du Nord et l’Espagne, ces deux contrées ne sont pas de confession arianiste (arienne).
Pourtant Rome comme Byzance ont considéré l’arianisme et le nestorianisme jusqu’au IXe siècle comme deux hérésies chrétiennes appelées à disparaître au fil du temps, comme d’autres avant elles.
Mais quand le Vatican a senti le danger de l’islam s’approcher, il s’est réveillé. En effet, le pape Urbain II a sonné le tocsin en lançant un appel au monde chrétien pour libérer les Lieux saints de Jérusalem et le tombeau du Christ. Ce fut le début des croisades.
Pourquoi le Vatican est-il resté muet jusqu’au XIe siècle ? Il y a anguille sous roche…
C’est un mystère jamais élucidé.
Il n’y a pas qu’Ignacio Ologuë qui remet en cause la légende de la conquête arabe de l’Espagne ; deux autres historiens espagnols vont dans le même sens, à savoir Serafin Fanjil et Dario Fernandz Morera.
Pour Serafin Fanjul (universitaire, islamologue arabisant), il n’y a pas eu de conquête arabe de l’Al-Andalus. C’est une chimère qu’il démonte dans deux ouvrages :
Al-Andalus contre l’Espagne et La création d’un mythe et la chimère d’Al-andalus.
Pour Dario Frenandez Morera, il n’y a pas eu de coexistence pacifique entre les trois religions en Espagne. Dans son ouvrage, chrétiens, juifs et musulmans dans Al-Andalus, mythes et réalités, il y détruit le politiquement correct dominant.
Cette mystification du récif islamique est le fruit de la pensée occidentale à partir du XIXe siècle quand le romantisme égocentrique européen et son universalisme se sont imposés au reste du monde.
En 1960, Sigrid Hunke, universitaire allemande, fait paraître son fameux livre « Le soleil d’Allah brille sur l’Occident », qui est reçu par un tonnerre d’applaudissements par la doxa dominante, sans aucune critique digne de nom. Dans cet ouvrage, elle y met en lumière – selon elle – l’apport de l’islam à l’Occident décadent livré à la barbarie.
Mme Sigrid déforme la réalité et nie l’apport de la culture hindouiste et perse à la civilisation arabo-musulmane. Cet apport, elle le passe sous silence pour la cause islamique. C’est une islamophile de haute voltige.
Malgré le fait qu’elle fût une admiratrice des thèses nazies et amie d’un certain Himmler, cela ne l’a pas empêchée de prêcher la bonne parole et d’être écoutée telle une déesse de la pensée islamique.
Dans son ouvrage « Le soleil d’Allah brille sur l’Occident », elle ment par omission, exprès dirait l’autre, extrapole sans se justifier et surtout elle prend des légendes pour des réalités.
On aurait dit du Tabari recyclé… Et pourquoi pas du Abd-Al-Hakam et de son livre « La conquête de l’Afrique du Nord et de l’Espagne » ?
voir l’article paru le 4 décembre 2022 sur Riposte laïque: ‘l’histoire de l’islam est-elle réellement ce que racontent les oulémas?’


Hamdane Ammar

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19 mars 2023 7 19 /03 /mars /2023 10:36
Islam en Afrique : un génocide qui dure depuis 14 siècles

« Jeune Afrique » n’hésite pas à évoquer la triple traite négrière : l’occidentale (la plus dénoncée), l’intra-africaine (la plus tue) et l’orientale (la plus taboue).

Mais nos bonnes âmes repentantes refusent de se demander pourquoi, après quatorze siècles de traite, dont furent victimes des centaines de millions de Noirs, on n’en trouve presque plus dans les théocraties pétrolières.

Alors que les descendants de ceux exportés vers les Caraïbes et aux Amériques pendant environ deux siècles, achetés aux marchands arabes ou aux rois nègres islamisés, sont nombreux à témoigner de ce douloureux passé.

Une réponse est donnée par l’historien Youssouf Amar qui chiffre à plus de 80 millions entre l’an 950 et 1900 les décès des déportés par épuisement, déshydratation, famine, maltraitances, maladies, ou suite aux conséquences des castrations, hémorragies, septicémies. Avant même d’être mis au travail.

Titiane N’Diaye le gravier dans la babouche

Titiane est un intellectuel Sénégalais. Un vrai. Pas un ersatz comme Papa le ministricule macronard de la sous-culture woke. En plus, c’est un homme d’action autant que de réflexion. Un ancien légionnaire nanti d’une pleine valise de titres universitaires, ça ne court pas les rues.

Il se fait connaître avec un coup d’essai qui est un coup de maître : « Le Génocide voilé » un essai consacré à la traite arabo-musulmane qui moissonna toute l’Afrique du 7e au 20e siècle.

Il eût été plus juste de donner pour titre : Le génocide dévoilé. Après tous les mensonges élaborés par les mahométans pour cacher des faits dont ils sont très fiers. Mais uniquement entre eux. Car ils savent qu’en Occident, même les plus naïfs et les plus crédules pourraient être horrifiés par les pratiques de cette secte qui sème la terreur, la désolation et la mort partout sur son passage.

Dans cet ouvrage majeur, Titiane N’Diaye démontre que les traites transsaharienne et orientale ont été beaucoup plus meurtrières que la traite transatlantique. Il en veut pour preuve le fait que les 9 à 11 millions de déportés lors de cette traite ont aujourd’hui 70 millions de descendants.

Quand la traite arabo-musulmane a déporté dans les 200 à 300 millions de personnes qui n’ont aujourd’hui que 1 million de descendants, à cause de la castration systématique pratiquée pendant près de quatorze siècles.

Il est assez intéressant de noter que des Arabes comme l’écrivain Karim Allouche et le psychanalyste Malek Chebel ont fini par lever le voile (sans jeu de mots) sur ce sujet tabou. Même s’ils ont tendance à charger les Turcs, voire les Européens, de la responsabilité de leurs ancêtres.

Et ils assument difficilement le fait qu’au XVIIe siècle, les esclaves blancs razziés par les musulmans sur les côtes d’Europe furent plus nombreux que les Africains déportés aux Amériques !

Des témoignages accablants

Citation : « Stanley constatera que dans certaines régions d’ Afrique, après le passage des Arabes, il ne subsistait guère plus de 1 % de la population. Dans le Tanganyika, les images des horreurs de la traite étaient partout visibles.

Nachtigal, qui ne connaissait pas encore la région, voulut s’avancer jusqu’au bord du lac. Mais à la vue des nombreux cadavres semés le long du sentier, à moitié dévorés par les hyènes ou les oiseaux de proie, il recula d’épouvante.

Il demanda à un Arabe pourquoi les cadavres étaient si nombreux aux environs dOujiji et pourquoi on les laissait aussi près de la ville, au risque d’une infection générale. L’Arabe lui répondit sur un ton naturel, comme s’il se fût agi de la chose la plus simple du monde : « Autrefois nous étions habitués à jeter à cet endroit les cadavres de nos esclaves morts et chaque nuit les hyènes venaient les emporter. Mais, cette année, le nombre des morts a été si considérable que ces animaux ne suffisent plus à les dévorer. Ils sont dégoûtés de la chair humaine. »

« La colonisation arabe était bien pire que la colonisation européenne » affirme le romancier soudanais Abdelaziz Baraka Sakin, auteur de « La Princesse de Zanzibar », un ouvrage interdit au Koweït et à Oman, et boycotté tant dans les théocraties orientales que les dictatures islamistes.

La géographie a déterminé l’histoire

En l’an 614 de notre ère, vingt trois prêcheurs mahométans déguisés en marchands traversent la mer rouge. Ils s’installent à Axoum aujourd’hui en Éthiopie. Dans l’année qui suit, une centaine de pèlerins viennent les renforcer.

Mais l’Éthiopie, où fleurissent des communautés chrétiennes depuis l’an 330, ne se laisse pas convertir facilement. Malgré de multiples tentatives par l’or ou par le sabre, c’est avec l’Inde un des échecs les plus cuisants des mahométans. Aujourd’hui encore, moins d’un tiers des habitants se prosterne cinq fois par jour.

Les mahométans ne sont pas racistes, mais…

Les Éthiopiens sont des Chamites. Leurs phénotypes sont proches de ceux des Orientaux. Leur épiderme est certes bien bronzé mais ils n’ont ni le nez camard ni la bouche lippue. Leur morphologie, leur volume crânien et leur angle maxillo-facial sont différents des paramètres médians relevés chez les Africains.

En outre, ils ont une civilisation. Avec des villes. Des routes. Des structures économiques et administratives. Et des armées bien entraînées. Lointains descendants des guerriers Blemmyes qui ont infligé des défaites aux pharaons et, plus tard, fait reculer les légions de Rome, cette culture épanouie aux confins du monde connu d’alors, est la seule à avoir conclu un traité équilibré avec l’empereur Auguste. Ces gens-là ne se soumettent pas sans se battre.

Mieux encore, certaines féodalités sont gouvernées par des reines guerrières, les candaces. Se faire battre par des femmes, c’est l’horreur absolue pour des mahométans ! Alors, ils préfèrent aller exercer leurs talents ailleurs.

Au Soudan « bilad es Sûdâan » pays des Noirs. Synonyme d’esclaves en arabe

Des communautés rurales éparpillées, pauvres, souvent rivales entre elles, avec peu d’armes en métal, étaient des proies faciles. Mais comme un bon musulman ne doit pas mettre en esclavage un autre musulman, les soldats d’Allah n’étaient pas trop motivés à convertir leurs nouveaux colonisés.

Ils diffusaient un islam approximatif, sans combattre avec beaucoup de conviction les résurgences d’animisme, puisqu’il n’est pas interdit selon les théologiens de la sunna d’asservir et de retenir dans les fers les « mauvais musulmans ». Pour parfaire leur éducation ?

Les Noirs enchaînés étaient d’abord castrés avant d’être mis au travail

Les spécimens les plus beaux et les plus chanceux évitaient les travaux forcés en abondant les bordels privés de princes pédérastes, barricadés dans des forteresses montagneuses d’Arabie, où nul n’irait voir ces actes sacrilèges, insultes à la « vraie religion ». Il existait même des maisons d’éducation spécialisées où l’on distendait l’anus de garçonnets eunuques pour favoriser l’usage auquel on les destinait.

La traite a perduré, discrètement, même au temps de la colonisation anglaise et après. Dénoncée par la S.D.N et l’O.N.U. Avant que ces clameurs soient mises en sourdine en 2008. Puisque les pays riverains de la mer Rouge avaient signé la charte contre l’esclavage, il n’existait plus ! C.Q.F.D.

Au Nord du continent, les migrations allèrent de l’Ouest vers le Sud

Entre l’an 641 et 647 de notre ère, les mahométans s’emparent de l’Égypte, puis de la Libye et de la Tunisie. La conquête du Maghreb se poursuit sous la dynastie des Omeyyades, par l’Algérie en 680 et le Maroc en 681.

Avant de traverser le détroit de Gibraltar en 711, les Arabes prennent le temps de convertir ou d’éradiquer les autochtones Berbères. L’islamisation de l’Afrique proprement dite s’accélère au 10ème siècle avec l’irruption des Almoravides sur les rives du fleuve Sénégal.

De l’autre côté du continent, des sultanats musulmans avaient commencé à s’installer en Somalie au 7e siècle, puis dans toute la Corne de l’Afrique au 9e siècle. Et au 12e, le sultanat de Kilwa s’étendait jusqu’au sud du Mozambique.

Une pieuse légende entretenue jusqu’à nos jours, la même que pour l’Inde musulmane, le Sri Lanka et le Myan Mar, voudrait que des autochtones se soient convertis librement et spontanément. Impressionnés par le sens de la justice, la bonté, la douceur et la probité intrinsèque des mahométans.

Les féroces djihads interethniques

En Afrique de l’Ouest, les djihads Peuls remplacèrent les rezzou endémiques par des guerres ininterrompues du XVIe au XIXe siècle. Ces raids de terreur furent stoppés par la colonisation européenne. Et reprises après les indépendances. Al Quaïda et l’État islamique en Afrique sont leurs successeurs.

En 1750, les Peuls avaient établi un sultanat et soumis à la charia une immense région comprenant les pays actuellement désignés comme Cameroun, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal. Avec des possessions territoriales éparses au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire , en Gambie, au Ghana, au Sierra Leone, au Togo et jusqu’au Soudan.

Là étaient les principaux réservoirs d’esclaves gérés par des marchands arabes et des rois nègres fournissant les Européens pour la « traite triangulaire ». Subsistent de ces temps passés, les 90 000 esclaves en Mauritanie, recensés par l’ONU pour lesquels les autorités opposent un déni vigoureux et outré.

Aujourd’hui en France, les Peuls représentent environ les deux tiers des « nouveaux Français » mélanodermes. Les plus respectés descendent des chefferies de marchands d’esclaves. Ils n’ont rien perdu de la morgue et de l’esprit conquérant de leurs ancêtres. Omar le calamar est un de leurs fleurons.

Les immigrationnistes complices des esclavagistes

N’en déplaise aux médias qui encensent ces « grands humanistes » ceux-ci contribuent à entretenir la chaîne de l’esclavage moderne. Ainsi sur une vidéo, diffusée par CNN en 2017, et qui a fait le tour du monde, on pouvait voir le long des routes migratoires menant à la Libye, des femmes, hommes et enfants venus de toute l’Afrique vendus comme des marchandises pour quelques centaines de dollars. La plupart étaient des migrants sénégalais et ghanéens, capturés pendant leur périple pour être revendus en péninsule arabique.

À l’est du continent, la traite continue avec les Djandjaouids

Cette appellation récente vulgarisée par les occupants anglais au Soudan désigne des pillards musulmans de races mêlées. Mercenaires, bandits de grands chemins et terroristes fanatiques, la plupart ne sont pas des Soudanais. Beaucoup sont des Baggaras, nomades originaires du Tchad et du Niger.

Ils se revendiquent « Arabes » quand tous les phénotypes coexistent dans ce peuple. Mais un point commun les unit : quand ils en retirent un bon prix, ils sont parmi les plus dynamiques fournisseurs en esclaves des Yéménites et des Saoudiens. Bien que les uns et les autres opposent un démenti formel.

Il s’agirait de miséreux recueillis par pure charité islamique, une forme du zakat. Et s’ils s’acquittent de menus travaux pour exprimer leur reconnaissance à leurs bienfaiteurs, qui leur ont en plus offert le voyage à la Mecque, seuls des Kouffars à l’esprit tordu peuvent y voir de l’esclavage.

Ces gens sont libres même s’ils sont surveillés en permanence, nourris des restes des repas, enfermés ou enchaînés la nuit, tabassés pour des peccadilles et utilisés pour satisfaire la libido de leurs maîtres. Puisque Allah a voulu qu’il en soit ainsi.

Christian Navis

https://climatorealist.blogspot.com/

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19 mars 2023 7 19 /03 /mars /2023 08:33
Abdelaziz Baraka Sakin, La Princesse de Zanzibar : l’esclavage sous Léopold II

Quand, à l’époque de Léopold II, le fils d’un chef africain, sexe coupé, est destiné à frotter le dos de la Princesse musulmane de Zanzibar, quand d’autres Noirs esclaves castrés se tuent au travail ou sont emmenés, nus, dans une prison souterraine où ils vont mourir de faim, de soif, de saleté, des Français, des Anglais tentaient d’occuper cette région, des Belges ont perdu la vie pour avoir voulu mettre fin à cette indignité.

À l’école ou dans les médias, on ne nous parle plus de cet esclavage, on n’aborde que le rôle négatif des colonisateurs, on a oublié les chefs traditionnels qui, au Congo par exemple, ne voulaient pas de l’indépendance en 1960 parce qu’ils connaissaient l’histoire grâce à la tradition…

Je pense à ce passé horrible pour l’Est de l’Afrique quand je lis que des centaines d’« ouvriers » noirs et bruns sont morts récemment au Qatar pour la construction d’un stade de football climatisé de très grand luxe et je suggère à ceux qui n’ont que critiques pour les colonisations, pour Léopold II, de se renseigner sur le passé – La Princesse de Zanzibar est un livre intéressant – et on peut aussi se renseigner sur le monde actuel, la vie des Congolais travaillant dans les mines par exemple… Et s’il est bien vrai que les esclaves ne sont plus  castrés, que chaque pays d’Afrique a pu bénéficier des progrès de la civilisation – voyez les écoles, les routes, les hôpitaux, les industries, les centres de recherche agricole en 1960 – que nous avons la chance infinie de ne plus vivre à l’époque de la Princesse de Zanzibar, une question me  vient : sommes-nous tous capables de profiter de cette chance ?

À leur époque, les esclaves libérés de Zanzibar n’en étaient pas capables : à peine libérés par le colonisateur anglais, ils ont cessé de travailler, ils se sont mis à détruire, ont erré sans but dans l’île et étaient bien malheureux. L’auteur ne nous cache pas cette réalité et on lui pardonnera volontiers quelques erreurs ne concernant pas Zanzibar mais qui ont du succès. (1)

Ce livre est une belle introduction, agréable et facile à lire, pour ceux qui aiment connaître l’histoire. Il montre une situation réelle de manière romancée… et donnera envie d’en savoir plus !

Un petit extrait :

Il faut d’abord remercier Dieu, puis les esprits de nos ancêtres, et aussi la bénédiction des mères du village, les sorciers qui ont protégé nos jeunes, les maîtres du savoir qui leur ont appris la vraie vie, celle du labeur, de l’obéissance et de la connaissance, je remercie aussi le chef de ces courageux jeunes hommes, Mwana wa Mbwa. C’est un tout jeune garçon mais l’âme de son ancêtre est entrée dans son corps, elle est aussi ancienne que le baobab, merci aux courageux jeunes hommes du village. Un jour, mes fils, ce sera vous qui dirigerez le pays, le corbeau ne cède pas le nid à la cigogne, car il est plus gros et plus noir qu’elle, sa voix est plus forte et son bec plus puissant, il n’a de cesse de la combattre jusqu’à ce qu’elle s’en aille. Tant que tu ne te courbes pas, on ne montera jamais sur ton dos, et si tu veux profiter de la lumière du soleil, il faut quitter ta hutte, or désormais nous la voulons, la lumière du soleil. (p.176)

Mia Vossen

(1) Comme tant d’autres, l’auteur du livre a pris pour argent comptant le livre d’Adam Hochschild qui parle de 10 millions de Congolais tués sous le règne de Léopold II. Il ignore qu’à l’époque seuls 1 700 Européens travaillaient au Congo, que le Congo de Léopold II – l’EIC – bien peuplé près du fleuve, comptait peut-être 5 millions d’habitants à l’intérieur du pays, chiffre invérifiable, avancé par des explorateurs qui ont traversé cet intérieur (Théodore Luyckx par exemple). Hochschild cherchait le succès, il l’a obtenu et même des professeurs d’Université lui font confiance….

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