Le Blog de Lazare

Le 29 avril dernier, à 3 h du matin, des drones Mugin-5 Pro munis d’explosifs ont attaqué le territoire d’une installation de stockage de pétrole à Sébastopol.

Un violent incendie s’est déclaré s’étendant sur une superficie de 1 000 m2 faisant suite à l’impact d’un drone sur le réservoir de carburant dans la zone de saint Frères Manganari dans le micro district de Cossack Bay. Un seul drone, sur visiblement la douzaine envoyée par les forces ukrainiennes. Tout laisse à croire de surcroît que cette attaque de drones a été couverte par des avions de l’OTAN repérés plusieurs heures avant l’attaque, à quelques centaines de kilomètres du site.

En effet, la veille vers 18 h, trois avions militaires de l’OTAN sont apparus au sud de la côte de Crimée dont un Boeing-E3F SDA appartenant à l’armée de l’air française envoyé sur zone pour du renseignement électronique. Ce vol était accompagné de deux chasseurs Rafale de l’armée de l’air française.

Une fois encore la France se pose en co-belligérant d’une guerre qui ne nous concerne en rien. Non seulement désormais l’armée française – ou tout au moins son matériel, même s’il est difficile de croire que nos avions soient uniquement pilotés par des ukrainiens – s’implique dans le conflit russo-ukrainien mais de surcroît l’approche du groupe vers la Crimée dans la zone du port bulgare de Constanta a été couverte par l’avion Atlantic-2, un patrouilleur de la marine française.

J’aimerais juste rappeler à ceux qui rêvent encore d’une victoire ukrainienne que la Russie a commencé son opération spéciale afin de dénazifier l’Ukraine, et qu’elle ne la terminera qu’avec une reddition complète de Kiev. Toute autre solution étant à éliminer d’entrée ! Donc, arrêtez de rêver !

Il faut être taré, pour combattre les Russes. Mais dans un pays gouverné par un psychopathe infantile et dégénéré, qui cela étonne-t-il encore ?

Réveiller les instincts belliqueux de l’ours russe était une très mauvaise idée. Comme après l’attentat commis sur le pont de Crimée, la Russie a réagi en conséquence.

Et le retour de bâton ne s’est pas fait attendre… Dans les heures qui ont suivi des drones “Shahids”, et des bombardiers stratégiques Tupolev ont pris leur envol depuis différentes bases aériennes russes. Peu de temps après, des frappes massives de missiles ont été enregistrées sur la région de Dnepropetrovsk.

Cette frappe, tous ceux qui soutiennent la Russie l’attendaient désespérément depuis l’annonce d’une possible offensive ukrainienne.

Si l’on en croit nos sources, 150 missiles se sont abattus sur diverses cibles. Le but étant de frapper et de détruire les concentrations de troupes et de matériel préparées en vue de la future offensive préparée par Kiev.

Ainsi, des missiles ont frappé avec succès le nœud ferroviaire des gares de Pavlograd-1 et Pavlograd-2, un centre logistique majeur pour l’ennemi où existaient deux stations de jonction dans la ville que les ukrops pouvaient utiliser pour approvisionner les unités de leurs Forces armées lors d’une éventuelle offensive, et où se trouvaient des trains avec des équipements de l’armée et des soldats. Si l’on en croit les premiers résultats annoncés deux divisions représentants a priori 16 complexes de S-300 (unités de défense aérienne) ont été détruits, et plusieurs centaines de tonnes de munitions entreposées sur le site ont explosé, créant une onde de choc sur plus de 40 km de distance.

Toujours à Pavlograd un complexe de fabrication de carburant pour missiles contenant des produits chimiques a également été frappé. Non content de ces premières destructions une seconde série de missiles a atteint Kiev, Poltava, Kramatorsk, Dnepropetrovsk, Zaporozhye, Sumy, Pavlograd, Vinnitsia, Kharkov, Ivano-Frankovsk, etc.

Si l’on en croit le Ministère russe de la défense, l’objectif de la frappe a été atteint. Toutes les installations désignées ont été touchées. Le fonctionnement des entreprises produisant des munitions, des armes et des équipements militaires pour la FAU a été perturbé. “Perturbé”… ils ont de l’humour au ministère de la Défense russe !

La revue américaine « Military Review », faisant référence à des sources ukrainiennes, rapporte qu’après l’impact de ce qu’ils supposent être des drones “Geran”, la détonation a duré plus d’une demi-heure. Il est envisageable que parmi les cibles détruites se trouvaient des munitions contenant de l’uranium appauvri. Des munitions que Kiev ne pouvait obtenir que de ses partenaires occidentaux et dont la dangerosité sur le long terme n’est plus à démontrer.

Jusqu’où la Russie devra-t-elle aller pour faire comprendre à l’Occident qu’elle ne renoncera pas ? Nous pouvons tous louer la patience de Vladimir Poutine. D’autres à sa place auraient déjà éradiqué les états-majors de Londres, Berlin, Paris et Washington. Notre « petit morveux » a-t-il conscience seulement de la chance qu’il a de ne pas avoir son alter ego en face de lui ?

Quoi qu’il en soit, n’en doutons pas, la Russie gagnera cette guerre et ce même s’il doit y avoir des dommages collatéraux. Mais, en toute conscience, pourrons-nous vraiment lui en vouloir ? Nous qui ne faisons rien pour arrêter la fourniture d’armes à Kiev. Il serait peut-être temps de réagir… avant qu’il ne soit trop tard.

Valérie Bérenger