Des spécialistes avec la tête sur les épaules commencent à mettre les pieds dans le plat, avec l’Ukraine, telle la directrice de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Odile Renaud-Basso. Elle a qualifié «d’énorme» l’aide financière de l’UE à destination de l’Ukraine, l’a comparée à l’ex-plan Marshall, pour arriver à la conclusion qu’elle est beaucoup plus importante que n’importe quel plan Marshall après la Seconde Guerre mondiale, en termes de pourcentage du PIB.
Cet impressionnant plan d’investissement associé à George Marshall, ancien secrétaire d’État américain, avait permis, à la fin des années 1940, de soutenir la reconstruction de 16 pays européens marqués par la guerre et les destructions, dont des destructions occasionnées par les bombardements alliés. Les 13 milliards, de 1947 à 1951, équivalaient à 1,2 % du PNB américain à l’époque, ce qui, ramené en dollars d’aujourd’hui, avoisinerait les 150 milliards. Or le plan occidental à destination de l’Ukraine atteint les 246 milliards d’euros, soit plus de 100 % du PIB annuel de l’Ukraine. On peut donc se gratter la tête sur les motivations qui poussent les uns et les autres à “claquer” autant d’argent en faveur de ce pays qui n’a pas l’importance que pouvaient avoir les 16 pays européens au sortir de la guerre. Rappelons aussi que le plan Marshall est intervenu après le rétablissement de la paix et que donc il a produit sa pleine efficacité. L’aide à l’Ukraine est ainsi largement suspecte et on sait qu’elle se déverse dans ce qui était, avant, le pays le plus corrompu d’Europe et qui n’était le partenaire économique incontournable de personne. Qui de plus, n’est ni dans l’Europe, ni dans l’OTAN. Gageons que ces sommes ne sont pas perdues pour tout le monde et qu’on peut largement se poser la question d’un transfert massif d’argent public vers des intérêts privés.
Le 1er février dernier, les 27 États membres de l’Union européenne ont revoté une nouvelle aide de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine; jusqu’à quand ? Le premier ministre Hongrois Viktor Orban est le seul a avoir compris un processus ruineux, surdimensionné et inutile, mais il est bien le seul et on se passe désormais de son avis. Aux États-Unis, une aide de 60 milliards est bloquée à la Chambre des représentants par les Républicains. En France, Macron se passe carrément de l’avis des parlementaires, envoie armes et argent tout seul, ruine l’armée et le budget, sans que nos parlementaires, dont c’est pourtant le travail, ne s’en émeuvent. À quoi servent-ils ?
Le problème est que cette aide rince totalement les économies européennes et a des répercussions directes sur la vie des peuples, qui voient partir services publics et tissus industriels en lambeaux. La puissante économie allemande est maintenant en déficit. Pour la France, n’en parlons pas et Séjourné, aussi bien que Macron, apparaissent totalement hors-sol, à parier encore sur la victoire finale de l’Ukraine et à faire relayer leur point de vue totalement déconnecté par de pseudo-analystes comme Nicolas Tenzer, qui raconte qu’il n’y a pas d’autre issue que la victoire totale de l’Ukraine. On ne sait pas s’ils comptent anéantir la Russie, son armée, son arsenal ou Poutine lui-même, ils se gardent d’ailleurs bien d’expliquer ce que serait pour eux « une victoire totale ». Ils comptent tous nous ruiner jusqu’à quand, pour déverser notre argent dans ce qui est désormais un tonneau des Danaïdes ? À moins que cette aide massive à l’Ukraine ne soit qu’un prétexte pour siphonner l’Union européenne, l’appauvrir et à la soumettre à un nouveau type de régime politique totalitaire, façon régime chinois, qu’on ne se cache pas d’admirer ici, en Europe ?
Macron n’est pas allé à Kiev en raison de risque pour sa personne, on se demande bien de la part de qui, mais Zelensky est venu en France pour signer un accord bilatéral de défense avec la France. Cela signifie-t-il que Macron va envoyer ce qui reste de notre armée combattre sur le front russe ? Le dernier petit caporal qui s’est essayé à cela, Napoléon, en est revenu en débâcle. Il est aussi fort probable que l’armée n’y aille pas, même sur ordre. Elle a déjà refusé une opération en Méditerranée. Et au RPF, on se demande quand est-ce que nos fichus députés d’opposition, à qui nous écrivons pourtant régulièrement, vont se décider à faire enfin leur travail et à demander des comptes. Parce que notre président, qui veut absolument la paix en Palestine avec des Arabo-musulmans qui ont voté à 70 % pour le Hamas terroriste, veut absolument la guerre en Russie et pourquoi donc ? Il fait pareil en France, organise une paix relative pour les racailles arabo-musulmanes – qui s’en donnent à cœur joie avec leurs Kalachnikovs et leurs couteaux – et confisque les avoirs des civils russes. Il a de la constance idéologique.
Le glissement totalitaire est patent et l’énormité de l’aide, dispensée pour un seul pays, est carrément suspecte. Les parlementaires doivent faire preuve de courage, demander des comptes, bloquer la ruine inique de la France et exercer un contre-pouvoir. Ils regardent, parfois avec un verbiage sentencieux, ce pays courir à sa ruine, sans rien faire. Cela n’a que trop duré.
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Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français