Ukraine : l’Europe, France en tête, fait le choix suicidaire de l’escalade
On aurait pu penser qu’après le désastre de la contre-offensive de Kiev, qui a coûté la vie à 160 000 soldats ukrainiens en pure perte, l’heure était venue de penser à négocier. Mais il n’en est rien. Ce sont les va-t-en-guerre qui ont pris le dessus, s’engageant dans un suicidaire jusqu’au-boutisme face à une armée russe invincible.
À part Trump, il est clair que les politiques et les généraux occidentaux refusent d’admettre la défaite de l’Otan. Ils seraient pourtant bien avisés de reconnaître que Poutine n’acceptera jamais de reculer pour la simple raison qu’il a les moyens de ses ambitions, contrairement aux Occidentaux incapables de gagner une guerre, même face à des va-nu-pieds comme les talibans.
S’il faut aller jusqu’à la guerre nucléaire, la Russie y est prête, ce qui n’est pas le cas de l’Occident avachi, qui s’étonne encore du délabrement de sa puissance militaire après trente années passées à retirer les dividendes de la paix.
En resserrant l’étau otanien autour de la Russie et en déployant ses forces et ses armes nucléaires en Europe, Washington joue avec le feu et met le continent en danger, plaçant l’UE aux premières loges en cas de d’embrasement du conflit. C’est l’habitude des États-Unis d’exporter leurs propres guerres loin de chez eux.
Ce que les stupides Européens ne comprennent toujours pas.
Depuis qu’il a été humilié par Poutine qui ne supportait plus son incessant double jeu, l’orgueilleux et très susceptible Macron est devenu un ennemi acharné de la Russie. Il est aussi teigneux que Boris Johnson.
Malgré l’état de délabrement de notre armée squelettique, notre irresponsable président vient encore de déclarer à Davos : “Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner”.
C’est ainsi que la France a pris la tête d’une coalition “artillerie” de 23 pays parmi les cinquante du “groupe de Ramstein” qui soutiennent Kiev contre Moscou.
“D’autres coalitions similaires portent sur l’aviation, les armes navales, les technologies de l’information, le déminage, la défense sol-air.”
Ce sont évidemment les succès du canon Caesar sur le terrain qui confèrent à la France la légitimité pour être le leader de la coalition “artillerie”.
49 Caesar ont été déjà livrés à l’Ukraine, 30 par la France et 19 par le Danemark.
Le fabricant Nexter est en mesure de produire 78 canons en 2024 pour l’Ukraine. 18 sont déjà financés, il en reste 60 que la coalition doit régler, soit une charge de 280 millions d’euros.
Par ailleurs, la France a triplé ses livraisons d’obus à Kiev, passant de 1 000 à 3 000 unités par mois. Outre les 40 missiles longue portée Scalp annoncés par Macron, la France livrera 50 bombes de précision chaque mois.
De plus, Paris va former 7 à 9 000 soldats ukrainiens dont plusieurs centaines d’artilleurs.
Évidemment, tout cela paraît bien modeste quand on sait que la Russie tire maintenant 20 fois plus d’obus que l’Ukraine selon le ministre ukrainien de la Défense. Mais au-delà de l’effort de l’Occident, insuffisant pour renverser le cours de la guerre, c’est l’esprit belliqueux de Washington et de Bruxelles qui compromet l’avenir. Car le pire est toujours possible.
Loin de faire la paix, Washington veut élargir sa guerre par procuration à toute l’Europe, sommée d’armer l’Ukraine à tout prix. Une obstination qui va finir par payer et le prix sera salé !
Il n’y a plus d’armée ukrainienne, il n’y a plus de jeunesse ukrainienne. Ce pays est laminé et ne survit que sous perfusion occidentale permanente. Par conséquent, s’acharner contre la première armée du monde, combattre un pays blanc et chrétien alors que l’Europe est menacée dans son existence même sous le tsunami migratoire, défier un pays qui peut vivre en autarcie pendant des années, est sans doute le pire choix que puisse faire l’Europe asservie par Washington.
En cas d’escalade menant à la guerre nucléaire, il n’y aura ni gagnant ni perdant, certes, mais il n’y aura plus d’Europe. Cessons donc de jouer avec le feu nucléaire en croyant que Poutine va reculer.
Parier que le Tsar ne frappera jamais un pays de l’Otan alors que les pays de l’Alliance sont de véritables cobelligérants me paraît bien naïf. Tôt ou tard viendra la goutte d’eau de trop… Quel pays capitulerait quand il possède le premier arsenal nucléaire du monde ?
Un simple missile hypersonique sur une base militaire européenne sera le coup de semonce. L’Otan n’aura alors plus qu’à choisir entre se soumettre ou recourir au nucléaire.
(source chiffres Figaro)
Jacques Guillemain