On oublie souvent que c’est en repoussant l’offensive égyptienne de 1967 que l’armée israélienne a occupé Gaza.
Lors des accords de paix qui ont suivi la guerre de Kippour, Le Caire s’est bien gardé de réclamer ce territoire ; d’ailleurs ses habitants n’avaient jamais obtenu la nationalité égyptienne. Dans le cadre des accords d’Oslo, Israël s’est complétement retiré de la Bande de Gaza en 2005 qui passa sous le contrôle de l’Autorité palestinienne.
Le 16 septembre 2005, l’ONU reconnaît officiellement l’application par Israël du retrait de la bande de Gaza. Les 9000 Israéliens qui s’y étaient établi avaient été contraints d’abandonner leurs exploitations prospères et une petite industrie. Les Gazaouis s’empressèrent de mettre le feu à ce qui aurait pu aider leur économie à démarrer.
Deux ans plus tard le Hamas, branche locale des Frères musulmans, chassait les représentants de Ramallah dans un coup d’état sanglant. Il annonce la couleur sans attendre : « Aujourd’hui marque la fin de l’hérésie. Aujourd’hui la bataille oppose l’Islam aux infidèles et elle se terminera avec la victoire de l’Islam .» D’ailleurs sa charte appelle ouvertement à la destruction de l’Etat juif et son remplacement par un califat islamique réglé par la charia.
Désormais le Hamas, appuyé par l’Iran, va consacrer l’essentiel de ses ressources à la fabrication d’armes et à la construction d’une force qui lui permettra de réaliser cet objectif et d’annihiler son voisin. En deux ans il va tirer six mille roquettes contre Israël, provoquant la première d’une série de confrontations.
Négligée, la condition de la population va rapidement se dégrader. Ce n’est pourtant pas l’organisation terroriste, qui s’en désintéresse et n’investit pas les colossales sommes reçues de l’étranger dans le développement du pays -qui aurait pu devenir le Singapour du Moyen Orient – qui est blâmée, mais Israël qui aurait fait de Gaza « une prison à ciel ouvert » ; l’Egypte qui a elle aussi fermé sa très longue frontière pour se protéger des terroristes jihadistes qui infiltrent le Sinaï est rarement mentionnée.
Tandis que les Gazaouis réduits au chômage faute de développement, ne vivent que de l’aide internationale, les sommes colossales versées à cet effet sont détournées pour l’édification d’une ville souterraine sillonnée de tunnels, d’entrepôts d’armes sophistiqués, de gigantesques ateliers de fabrication de missiles et de postes de commandement. L’accès à ces tunnels se fait souvent à partir d’hôpitaux ou d’écoles en violation du droit humanitaire. On a pu en mesurer l’ampleur de ces installations grâce aux vidéos prises par l’armée israélienne lors de la confrontation actuelle, née des atrocités commises par le Hamas le 7 octobre.
Comme toujours, c’est la détresse des habitants qui interpelle le monde, pourtant resté indifférent au sort des otages israéliens. Alors une fois de plus c’est à qui enverrait plus d’aide humanitaire. Et tant pis si, comme à l’accoutumée, c’est le Hamas qui se sert le premier. Qui ose protester est exécuté sur le champ. Ouvertement. Les généreux donateurs se taisent.
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