Moscou entend jouer un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien et s’est abstenu de prendre parti, dénonçant autant les attaques terroristes du Hamas que les représailles de Tsahal contre les civils de la bande de Gaza. Une position largement partagée par les BRICS élargis, à l’exception notable de l’Inde qui, pour des raisons de politique intérieure, a accordé son soutien plein et entier à Israël.
Interrogé le 24 octobre sur la question des otages détenus par le Hamas, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a appelé à leur libération immédiate, sans distinction de nationalité. “Nous pensons que tous les otages doivent être libérés, immédiatement. C’est notre position ferme”, a-t-il dit, cité par l’agence officielle Tass. Des chiffres officieux font état de sept otages russes. Rappelons que le Hamas est interdit en Russie en tant qu’organisation terroriste.
Vladimir Poutine a néanmoins reçu ce 26 octobre une délégation du Hamas. Elle était conduite par Abou Marzouk, son responsable pour les relations internationales. « La délégation du mouvement a hautement apprécié la position du président de la Fédération de Russie, ainsi que les efforts actifs de la diplomatie russe » a déclaré M. Marzouk à l’issue de l’entretien.
« Des contacts ont eu lieu dans le prolongement de la ligne russe visant à la libération immédiate des otages étrangers situés dans la bande de Gaza» a de son côté fait savoir le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères qui a par ailleurs précisé que Moscou avait confirmé son soutien à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité sur la création « d’un Etat palestinien souverain dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale » qui coexisterait en paix avec Israël.
Le 14 octobre dernier, le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, Vassili Nebenzia, a dénoncé « le contexte de violations systématiques par Israël des décisions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies ». Ajoutant : « Nos collègues occidentaux s’efforcent de faire croire que l’escalade actuelle a surgi de nulle part (…) Les Palestiniens sont chassés de leurs terres et leurs maisons sont détruites. Toute tentative d’ignorer ce contexte, est une manipulation que nous ne pouvons pas soutenir. »
Contrairement aux Occidentaux dont la voix est inaudible pour les pays arabes, la Russie – qui entretient de bonnes relations avec Israël et les Palestiniens – appelle à une cessation des hostilités, à protéger les civils, et se propose de jouer les médiateurs.
Henri Dubost
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Moscou négocie la libération des otages avec le Hamas
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