« Il est des silences trop longs qui finissent par endormir » (Jean Jaurès). Oserons-nous enfin nous réveiller, s’agissant de l’islam, pour tenter de séparer le bon grain de l’ivraie ? Dans toutes les mosquées, en France comme dans le reste du monde, au début et à la fin de la prière, le muezzin scande : “Allahu akbar” (« Dieu est grand ! »), comme les terroristes qui le crient haut et fort lorsqu’ils égorgent un professeur de France ou un enfant d’Israël.
Sans entrer dans les particularismes propres aux différents courants de l’islam, tous les musulmans du monde ont la même base liturgique : le Coran (ici). Et selon ce livre sacré, la prière est une obligation pour le musulman et appartient aux piliers de l’islam. Elle est considérée comme le « cœur de l’islam ». La récitation du Coran est une partie importante de chaque prière qui, rappelons-le, commence par la même incantation – Allahu akbar – que l’on retrouve également à l’origine de tous les actes de barbarisme que nous connaissons, depuis plusieurs années – Nice, Le Bataclan et bien d’autres -, jusqu’aux massacres sauvages perpétrés par le Hamas en Israël aujourd’hui. On parle donc bien d’une même souche religieuse, bien que les exégètes de la communauté musulmane, aidés en cela par nombre de personnalités publiques françaises tentent de s’en défaire et l’on veut croire à leur sincérité…
Alors comment distinguer le « bon musulman » – il y en a, soyons-en convaincus – qui aspire à la paix dans le monde, du « mauvais musulman » qui aspire, lui, à la conquête violente du monde mécréant qui ne suit pas les préceptes du livre sacré de l’islam ? Car selon la conception islamique, le monde se divise en deux sphères politico-religieuses, le dâr al islâm, le domaine de lʼislam ; et le dâr al-harb, le domaine de la guerre. (ici)
En France, on s’essaye à tourner autour des mots, quitte à en perdre son latin et à embrouiller les esprits.
En effet, chez les musulmans, terme qui englobe toute la communauté de « l’Oumma » (l’ensemble des musulmans du monde), pensée comme une nation au-dessus de tout, soumise exclusivement au Saint Coran et à ses règles religieuses, politiques et sociales, on trouve les « musulmans modérés », une minorité, par conséquent souvent invisible… puis les « musulmans pratiquants », qui ont également pour livre religieux le même Coran. Puis les musulmans rigoristes, toujours avec le même Livre Saint et enfin les musulmans extrémistes, faisant encore et toujours allégeance à ce même Coran.
Dans un silence quasi unanime de l’ensemble des croyants musulmans – et avec l’appui notoire de certains courants politiques, notamment de gauche, en France -, les courants rigoristes de l’islam de toutes obédiences – salafistes, Frères musulmans et divers autres – font un entrisme assidu auprès de leurs coreligionnaires – notamment les jeunes issus de l’immigration – et prônent la pratique d’un islam très éloigné des principes qui régissent nos sociétés occidentales, voulant introduire en Occident la charia pour supplanter, en France, les lois de la République. Selon une étude du Pew Research Center, la France compterait en 2050 entre 12,7 % de musulmans (en cas d’arrêt total de l’immigration) et 18 % (en cas de poursuite de celle-ci). On le voit, le sujet est d’une importance cruciale pour l’avenir de notre pays.
Alors, Jihâd intérieur, sorte de philosophie, ou Jihâd guerrier, comme celui que nous montre l’actualité aujourd’hui, à partir de quel moment faut-il agréger, au corpus du mot islam, le suffixe « isme » ou « iste » pour tenter de le séparer de sa signification d’origine revendiquée et, par corollaire, d’adoucir et de protéger le contenu de son sens étymologique prétendu en l’éloignant des causes du mal ? Dans une lecture rigoureuse des règles lexicales, « iste » est le suffixe substantif, servant à former un nom correspondant à un métier, ou à un adepte d’une activité, d’une idéologie, ou d’une théorie. Un(e) damiste : personne pratiquant le jeu de dames. Un(e) violoniste : personne qui joue du violon. Un(e) alpiniste : personne pratiquant l’alpinisme… un islamiste, personne pratiquant l’islam…
Quant au suffixe « isme » selon l’Académie française, « le suffixe -isme est très productif. Il entre dans la composition de mots désignant des courants de pensée philosophiques ou politiques. Nombre de ces mots ont été créés aux XIXe et XXe siècles pour nommer les vastes mouvements d’idées qui ont bâti et accompagné ces deux siècles. Leur radical peut être un adjectif (héliocentrisme, chauvinisme, colonialisme), un nom commun (anarchisme, cubisme, centrisme), un nom propre (gaullisme, darwinisme, marxisme) »… continuons, catholicisme, judaïsme ou… islamisme, avec les différences de comportement que l’on connaît.
Alors islam, islamisme, islamique, islamiste, djihadisme, terrorisme, terrorisme islamique… on se perd dans le labyrinthe des mots… pour mieux s’exonérer du terrorisme ou, s’agissant de notre personnel politique, pour ne pas froisser un électorat de plus en plus présent en France ? La partie silencieuse de la communauté du Livre Sacré peine, elle aussi, à s’y retrouver quand elle scande « pas d’amalgame » ! Pourtant, dans le Coran, le Jihâd au sens juridique, signifie bien guerre sainte. Dans les traités classiques de droit musulman, le jihâd est bien une guerre faite avec des armes contre des mécréants bien concrets, et non une lutte spirituelle. Malgré toutes les tentatives de dédouaner le Coran de son corpus guerrier, notamment dans le verset le plus violent, S5-V33 (ici). Une manifestation large, forte et claire des tenants du courant que l’on dit pacifique de cette religion se fait toujours attendre dans les moments terribles que nous avons traversés depuis des années et que nous traversons encore chaque jour, comme l’actualité nous le confirme.
Musulmans adeptes de la religion de paix et d’amour, faites-vous entendre clairement ! Descendez dans la rue avec le drapeau français, pas celui des Palestiniens ou de l’Algérie qui n’ont rien à faire sur nos frontons. Osez contredire les oulémas quand leurs mots sont ambigus ou violents, où qu’ils soient, quelle que soit leur nationalité et conseillez à notre personnel politique de cesser toute relation avec les pays musulmans qui prônent le djihad conquérant au détriment de tout apaisement et de toute concorde dans le monde.
Le chemin sera long, mais une saine et essentielle clarification s’impose. En son temps, Albert Camus nous rappelait qu’il faut « s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel ».
Jean-Louis Chollet
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