Le Blog de Lazare

Israël n’a pas créé le Hamas !

Contrairement à ce que racontent certains médias, mus par leur haine d’Israël et leur proximité avec les islamistes de tous poils.

En 1987, trois dirigeants des Frères Musulmans, le cheik Ahmed Yassin, Abdel Aziz al Rantissi et Mohammed Taha, fondent à Gaza le Harakat Al Muqâwama Al iSlamiya (HAMAS)

S’inspirant de l’annexion de Gaza par l’Egypte en 1948, l’objectif unique de cette organisation est la destruction d’Israël et l’extermination des juifs afin de créer un état palestinien sur tout le territoire administré naguère par les britanniques.

L’erreur d’Israël est d’avoir laissé faire, s’imaginant que ce « concurrent » pourrait affaiblir l’OLP nationaliste de Yasser Arafat, son principal ennemi du moment.

Israël n’a jamais financé le Hamas !

Ce sont l’Arabie Saoudite, le Koweit, le Qatar et la Syrie qui ont été les « parrains » du Hamas en lui versant des sommes considérables pendant des années. Puis, les gens du Hamas étant devenus infréquentables, ce sont l’Iran et le Qatar qui financent l’organisation terroriste.

Mais le comble, c’est que l’Union Européenne et les USA ont financé pendant des années son « programme éducatif » !

Israël n’a jamais soutenu le Hamas

Sa complaisance a pris fin en 1989 d’abord avec l’arrestation du cheikh Yassine, puis sa neutralisation en 2004. Son successeur a connu le même sort. Ce qui a motivé le suivant pour se réfugier au Qatar Comprenant son erreur, Israël n’a cessé d’intervenir depuis pour que le Hamas soit identifié partout dans le monde comme mouvement terroriste.

Le Hamas, comme le Hezbollah, se contrefiche du peuple palestinien. Il n’a rien à faire de la « cause palestinienne », ni de Gaza. C’est une organisation terroriste qui maintien sous une implacable dictature la population de Gaza, qui en 2007 a exterminé par centaines ses concurrents de l’OLP, qui endoctrine et embrigade les enfants gazaouis dès l’âge de cinq ans et qui détourne à son profit les aides humanitaires reçues du monde occidental, l’U.E. notamment.

Pour la période 2021-2024, une enveloppe financière pluriannuelle de 1,117 milliard d’euros a été débloquée par la commission européenne pour l’aide au développement palestinien. Sur cette enveloppe, ce sont 691 millions d’euros qui ont été versés à Gaza, donc au Hamas puisque c’est lui qui contrôle absolument tout à Gaza.

La France a contribué pour 21 millions d’euros à la construction de canalisation d’eau potable pour les habitants de Gaza. Le Hamas a déterré toutes ces canalisations pour fabriquer les roquettes tirées par milliers sur Israël le 7 octobre et jours suivants. In fine, la France a financé le bombardement d‘Israël de ces derniers jours !

Aujourd’hui, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, réclame
« Beaucoup plus d’aide, plus rapidement, pour la bande de Gaza » !
L’aide humanitaire convoyée en ce moment par l’Egypte est totalement contrôlée par le Hamas qui la monnaye à la population en contrepartie de sa soumission.

Le Hamas n’est rien d’autre qu’un groupe terroriste islamiste qui sait qu’il ne peut pas gagner militairement mais qui joue sur l’émotion médiatique, occidentale notamment, et sur ses relais dans le monde pour criminaliser les ripostes d’Israël.

Se souvient-on des dizaines de milliers de civils tués sous les vagues de bombardiers alliés en 1944-45 ? Dresde bombardée au phosphore alors que cette ville n’avait aucun intérêt militaire et avait accueillis des milliers de réfugiés, dont des enfants que leurs parents avaient cru mettre à l’abri dans cette ville. Düsseldorf et Hambourg ont été transformées en ruines sous le « carpet bombing » des alliés. La propagande nazie qualifiait de criminels de guerre Churchill et Roosevelt. Pourtant, c’est bien Hitler qui était responsable des milliers de civils allemands tués, comme le Hamas est responsable des civils palestiniens tués dans les bombardements de Gaza.

Les liens qui unissent l’Iran et le Hamas peuvent produire un rapprochement entre sunnites et chiites en exploitant la « cause palestinienne » et la haine séculaires envers les juifs et Israël.
En effet, « la rue arabe » fait pression sur les gouvernements des états arabes qui avaient pacifié leurs relations avec Israël. On observe que les négociations en passe d’être scellées entre pays arabes et Israël sont compromises. Malheureusement, ce sont l’Iran et le Hamas qui ont les cartes en main.

Dans ce contexte, que peut faire la France ?…

Emmanuel Macron qui, rappelons-le, a liquidé le corps diplomatique, est bien empêtré aujourd’hui avec son « en même temps ».

On vient de le voir dans son tour de piste moyen-oriental, en même temps soutenir Israël en dénonçant avec force le Hamas comme organisation terroriste, mais tenter de ne pas se mettre à dos les millions de musulmans propalestiniens et « antisionistes » présents dans nos « quartiers populaires » en caressant dans le sens du poil Mahmoud Abbas qui a été plutôt violent dans son allocution. On a vu comment les palestiniens de Ramallah ont apprécié les contorsions sémantiques de l’occupant de l’Elysée.

Certes, préserver autant que possible la vie des otages captifs du Hamas et des civils gazaouis est un impératif.

Un cessez-le-feu ? Revendiqué par Mahmoud Abbas et Mélenchon ? Si on intègre que la stratégie du Hamas ne vise pas une victoire militaire, mais joue sur l’émotion médiatique, un cessez-le-feu serait présenté par ses relais dans l’opinion internationale comme une victoire morale.

Dans la doctrine islamiste, la taqiya (dissimulation) et la hodna (trêve) sont des simulacres qui permettent de se soustraire à l’adversaire et de gagner du temps pour organiser de nouvelles agressions. Pour preuve, le Hamas a toujours été renforcé après les trêves précédemment accordées par Israël.

Selon Mohamed Sifaoui (ancien agent des services secrets algériens et journaliste spécialisé des courants islamistes), jamais le Hamas ne sera un partenaire de paix. Aucune paix n’est possible avec ce franchisé de l’Iran qui veut ériger un état islamiste, qui ne reconnaîtra jamais Israël et qui refuse de partager le pouvoir avec les autres courants palestiniens (se souvenir du massacre des cadres et militants de l’OLP à Gaza en 2007). Cette organisation est structurée depuis sa création autour de l’antisémitisme le plus radical. Un succès, même médiatique, du Hamas ne sera pas celui de la cause palestinienne, mais celle de l’islamisme et la défaite d’Israël ne serait pas seulement une défaite du « sionisme », mais celle des démocraties face à un succédané du nazisme.

Rappelons à ce propos, l’alliance entre le Grand Mufti de Jérusalem et les nazis en 1941 et la participation de nombreux musulmans dans les Waffen SS (13ème division SS de montagne Handschar).
Emmanuel Macron doit comprendre qu’il n’est plus dans le marketing politique. L’abominable massacre du 7 octobre nous a fait quitter le strict conflit israélo-palestinien pour passer à un conflit d’une autre dimension.

Les jours qui viennent démontreront sans doute que l’Iran, avec ses relais islamistes dans le monde, a déclaré une guerre sans pitié aux démocraties occidentales.

Puissé-je me tromper !

Jean-Yves Léandri
Ancien président du Club Souveraineté Démocratie