Ukraine : 200 km2 repris sur 80 000. Coût 45 000 tués en 67 jours !
Quand je parle du terrain regagné par les Ukrainiens, il s’agit de la zone grise située devant la première ligne de défense russe.
Depuis 2014, entre la Crimée et les oblasts récemment intégrés à la Russie, Moscou occupe 80 000 km2 de l’ex-Ukraine. Ce qui signifie que la contre-offensive ukrainienne a permis de regagner quelques kilomètres carrés que les Russes jugent inutiles de défendre, tant leur intérêt stratégique est nul.
200 km2 sur 80 000 km2, cela représente 0,25 % du territoire que Kiev prétend reconquérir.
45 000 tués pour 200 km2 gagnés, cela donne 225 soldats tués par km2, en deux mois d’assauts suicides. C’est démentiel de la part de l’Otan de cautionner, voire d’imposer une telle stratégie vouée à l’échec, compte tenu des défenses russes, aussi infranchissables que la Grande Muraille de Chine.
À ce rythme, il faudrait 18 millions de morts pour reconquérir les 80 000 km2 perdus depuis 2014. Objectif officiellement déclaré de Zelensky !
Et à raison de deux mois par km2 reconquis, il faudrait 66 ans pour revenir aux frontières ukrainiennes de 2014.
Calcul morbide et fort simpliste, j’en conviens, mais qui illustre parfaitement la folie de l’entreprise de reconquête voulue par Washington, alors que Kiev ne dispose ni de l’artillerie ni de l’aviation nécessaires à cette contre-attaque.
Hier, Kiev a encore perdu 780 tués et 930 blessés. Chiffres quotidiens pour entretenir l’illusion d’une possible victoire ukrainienne.
En fait, Zelensky en est réduit à mener des attaques terroristes sur des cibles civiles dans le Donbass et en Russie et réclame des missiles longue portée pour tenter de frapper la logistique russe en profondeur. Ce qui prolonge l’agonie de l’armée ukrainienne sans changer le cours de la guerre.
L’Otan, plus arrogante que jamais, s’est en fait emmancher dans une aventure largement au-dessus de ses forces et n’a aucune solution pour en sortir, à part prolonger l’agonie du peuple ukrainien, qui a déjà perdu 400 000 hommes jeunes et déplore encore davantage de blessés.
Je me demandais pourquoi Poutine ne lançait pas sa grande offensive pour conquérir Odessa et Kharkov, alors que l’armée ukrainienne est exsangue. Or, il semblerait que l’armée ukrainienne se soit incrustée dans ces deux villes, pour en faire les nouvelles Marioupol ou Bakhmut, deux villes symboles de la résistance ukrainienne, qui ont coûté fort cher aux unités tchétchènes et à celles de Wagner. Il est évident que si Kiev s’acharne à sacrifier 700 ou 800 soldats par jour, Poutine n’a aucun intérêt à lancer une offensive très coûteuse en vies humaines.
Totalement désemparés, les Occidentaux, qui ne s’attendaient pas à une telle résistance russe, aussi bien sur le plan militaire qu’économique, espèrent encore épuiser Moscou en prolongeant la guerre sur 2024. C’est vraiment mal connaître l’âme russe et c’est oublier les leçons de l’histoire.
Cette guerre ne peut se terminer que de deux façons :
– Une victoire totale de Poutine avec une défaite catastrophique pour un Occident aussi présomptueux qu’imprudent ;
– Ou bien une escalade nucléaire sans vainqueur, dont nul ne saurait prédire les conséquences sur l’humanité.
Espérons que les fous furieux de l’Otan finiront par accepter la première option, aussi humiliante soit-elle.
En attendant, les opinions occidentales se lassent et la rentrée sera dure pour les Européens, qui subissent les dures conséquences économiques de la guerre. Rien ne s’est passé comme prévu.
Jacques Guillemain
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Ukraine : 200 km2 repris sur 80 000 perdus, au prix de 45 000 tués
Quand je parle du terrain regagné par les Ukrainiens, il s'agit de la zone grise située devant la première ligne de défense russe. Depuis 2014, entre la Crimée et les oblasts récemment intég...
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