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14 décembre 2023 4 14 /12 /décembre /2023 11:03
Kh-50 l’arme fatale vendue aux Russes par les Ukrainiens

Les ingénieurs et les techniciens russes ont largement prouvé leurs compétences dans le domaine de l’armement. Mais sans vouloir sous-estimer leur valeur, on n’improvise pas un nouveau missile en quelques semaines, si on n’est pas un peu aidé.

Le scalp peut se faire des cheveux

La revente par les généraux et oligarques ukrainiens des armes lourdes fournies par l’OTAN, ou gracieusement offertes par la France, n’est pas un scoop. Quand les troufions vendent des flingues, les officiers proposent des canons, et l’État-major met sur le marché des chars et des missiles… La Russie dispose d’une panoplie assez complète de missiles de croisière et autres, mais son arsenal peut être complété.

Les forces armées russes étudiaient un missile de croisière pas trop coûteux, pouvant évoluer à basse altitude et capable de déjouer les défenses de l’OTAN en Ukraine. Quelque chose de semblable au Scalp donné à Kiev par la France. Ça tombe bien, des généraux ukrainiens en ont vendu un modèle aux Russes, avec toutes les options. En parfait état de marche. Permettant de mieux disséquer l’exemplaire récupéré sur le champ de bataille, presque intact, début juillet.

Caractéristiques du Scalp appelé Storm Shadow par les rosbifs

Ils disent « fire and forget ». Pour nous, c’est « tire et oublie ». Prière d’éviter toute connotation sexuelle évoquant les rencontres d’un soir.

Programmé avant le lancement, une fois largué, sa cible ne peut plus être modifiée. Il ne peut être ni contrôlé ni autodétruit. Sa cible a été déterminée en fonction des zones de défense adverse. Le missile suit une route de façon autonome, en vol à basse altitude (30 mètres) en contournant les obstacles et en se calant sur le relief, avec vérification continue au GPS. Sa furtivité le rend quasi-indétectable, même par les avions-radar AWACS. Coût de fabrication : environ 800.000 dollars.

À proximité de l’objectif, le missile remonte jusqu’à une altitude suffisante pour identifier correctement la cible. Sa coiffe est éjectée et une caméra infrarouge à haute résolution prend le contrôle des opérations jusqu’à l’impact. Un logiciel d’analyse des photos et des paramètres guide l’engin.

La munition comporte une première charge pénétrante pour traverser le sol ou le blindage d’un bunker, suivie d’une charge principale dont l’explosion peut être différée. Le tir vise la destruction de cibles stratégiques comme les centres de commandement, les réseaux de communication, les bases aériennes, les ports, les centrales électriques, les ponts et les lieux de stockage des munitions… Les Ukronazis en ont usé et abusé, mais fort heureusement, ils ne savaient pas trop bien s’en servir. À présent, ils vont jouer à l’arroseur arrosé.

Copie conforme ? Mieux, améliorée !

C’est le principe de base de la rétro-ingénierie asiatique, japonaise et chinoise. Qu’on appelle pudiquement « transfert de technologie ». Quand ils disposent d’un exemplaire fonctionnel, acquis ou récupéré qu’importe, ils n’ont pas à se casser la tête pour le tester et le mettre au point. Ils le décortiquent pour en comprendre toutes les subtilités et développer des interactions auxquelles ses inventeurs n’avaient peut-être pas pensé.

Désormais Moscou est à même de produire son propre missile de croisière furtif à longue portée : le Kh-50. Un engin idéal pour esquiver les défenses anti-aériennes de l’OTAN en Ukraine, et frapper l’ennemi.

Le Kh-50 est un missile d’environ six mètres de long, propulsé par un turbo réacteur. Son poids est de l’ordre de 1.600 kilos pour un rayon d’action de 1.500 kilomètres. Il porte une ogive de 450 kilos à une vitesse de croisière de 700 kilomètres heure. Avec des accélérations possibles à 950 kilomètres heure pour échapper aux tirs ennemis. Sa précision de frappe est de 5 mètres.

Son design très étudié avec une section transversale aplatie et des côtés à facettes répond au double besoin d’avoir une faible section radar et d’être aisément transportable dans la soute d’un bombardier lorsque le missile est chargé, ailes repliées, sur un lanceur rotatif pour six vecteurs.

Volant à très basse altitude, le Kh-50 est équipé d’un équipement défensif sophistiqué, capable de brouiller les signaux de la guerre électronique, et d’éviter les leurres thermiques susceptibles de le dévier de sa course. Ainsi il est susceptible non seulement d’échapper à la détection radar, mais aussi de se protéger contre les systèmes de défense aérienne et les missiles air-air armés de détecteurs de radiofréquences et d’imagerie infrarouge. Autant d’atouts pour pénétrer dans des espaces aériens fortement contrôlés et défendus.

C’est une réponse adéquate à l’OTAN et aux USA qui ont équipé l’Ukraine de leurs meilleurs systèmes de défense aérienne. Parmi ses caractéristiques, le Kh-50 est spécifiquement conçu pour traverser sans dégâts l’espace aérien gardé par les systèmes Patriot. D’autant plus facilement que les Russes avaient déjà récupéré sur le champ de bataille une batterie de tir intacte avec ses missiles, et ont pu l’étudier à leur guise. L’Ukraine dont la contre-offensive mythique est mise à mal risque de connaître de nouveaux déboires.

Compte tenu des capacités du Kh-50, on estime qu’une centaine de tirs par mois pourraient détruire complètement, d’ici la fin de l’année, toutes les infrastructures militaires et énergétiques de l’Ukraine.

Les autres missiles n’iront pas à la casse, mais leur plage d’utilisation sera optimisée

Les Kh-55 et Kh-101 qui datent de l’ère soviétique ont été rénovés et sont encore efficaces. Même contre les forces liguées des 40 armées de l’OTAN. Mais ces engins sont lourds et nécessitent des bombardiers pour être tirés. Des avions lents que les satellites américains pistent au décollage pour en informer sans délai les Ukronazis, en ajustant en temps réel l’évolution du vol. En outre, la furtivité de ces missiles laisse à désirer face à des systèmes de détection modernes. À utiliser de préférence sur des zones aux défenses préalablement nettoyées avec des drones.

Le Kalibr plus récent, plus furtif, plus rapide avec une dernière mouture supersonique à mach 3 en phase finale, et dont plusieurs centaines d’exemplaires ont été utilisés contre l’OTAN en Ukraine, présente un inconvénient majeur : chaque exemplaire coûte l’équivalent de 6,5 millions de dollars US. Autant choisir un objectif qui en vaille la peine. Navire, arsenal, caserne, centre de commandement.

Les missiles hypersoniques Kinjal rapides et furtifs (jusqu’à mach 10) sont très difficiles à intercepter, vu leur aptitude à changer de trajectoire en vol. Malgré les vantardises du nabot de Kiev qui prétend les faire abattre les uns après les autres, ils continueront à jouer un rôle majeur contre des cibles stratégiques telles que des navires, des dépôts de carburant, des ruches de missiles ennemis. Le principal défaut de cet engin est son prix. À plus de 10 millions de dollars pièce, ça fait cher le feu d’artifice offert au Zygomyr.

En 1990, les USA avaient convaincu Gorbatchev de renoncer au missile ultime !

À la chute de l’URSS, la Russie reconstituée disposait d’un missile inégalé aux USA. Le OKA. Très en avance sur son temps. Il pouvait frapper toute cible avec une précision diabolique. Cinq minutes suffisaient pour le lancer depuis un support mobile, et il portait un brouilleur embarqué le rendant quasiment impossible à intercepter avec les moyens de l’époque. Il pouvait porter une charge atomique tactique. Mais aussi, avec des frappes conventionnelles, la destruction en quelques minutes des bases de l’OTAN en Europe était envisageable.

Sergueï Nepobedimi, directeur de conception du missile écrivit dans ses mémoires : « L’Oka constituait l’apogée du progrès et de la créativité en matière balistique, un triomphe de l’école de construction de missiles, réussi grâce une coopération extrêmement étroite avec l’élite scientifique du pays (…) Quand j’ai appris qu’il devait être démantelé, j’ai pensé que ce n’était pas possible. Il y avait eu sûrement une erreur d’impression ou une confusion inexplicable (…) Par la suite, je me suis demandé si Gorbatchev était un traître ou un imbécile. »

Les dirigeants russes étaient vraiment motivés à s’engager dans une période de paix, en écartant les risques d’holocauste nucléaire. Les Yankees en ont profité cyniquement. En faisant détruire trois fois plus de missiles opérationnels en Russie qu’aux USA. Dont les terrifiants Oka. Et surtout, en promettant, en échange de l’abandon du pacte de Varsovie, un gel de l’OTAN en Europe. Les anciens pays de l’Est ne passeraient pas de la férule soviétique à la tutelle étasunienne. Trois décennies plus tard, on voit le résultat.

Poutine qui arrivait aux commandes à l’époque a retenu la leçon. La perfidie des USA interdit de baisser la garde. Leurs promesses ne valent rien. Ils ne comprennent que le langage de la force.

Christian Navis

https://climatorealist.blogspot.com/

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