Drachme omeyyade frappée vers 691 sous Abd al-Malik sur un modèle persan. Inscrits en arabe au recto « au nom de Dieu, pas de divinité sinon Dieu unique, que soit adoré celui qui est envoyé par Dieu» , et au revers « commandeur des croyants » et « calife de Dieu » (« lieutenant de Dieu »)
Sujet ardu…
Jusqu’à la moitié du XXe siècle, la tradition musulmane était acceptée de la plupart des historiens.
Si l’idéologie des écrits comme le coran ou les hadiths faisaient déjà l’objet de critiques depuis plusieurs siècles, il y avait peu d’éléments historiques connus et dûment recensés venant apporter un éclairage réel sur l’origine de l’islam…
En effet, très, très peu de documents autre que la tradition concernant les “exploits” de Mahomet prophète. Pour ce qui est du cas de Jésus Christ, la dotation est plus grande bien que discutée elle aussi, plus ancienne de 6 siècles qui plus est… Donc si la vie de Jésus Christ est passée à la moulinette, pourquoi en serait-il différent de la vie de Mahomet ?
Depuis, nombre hypothèses sur l’origine réelle de l’islam, toujours plus pertinentes, ont été formulées. A chacun de les rechercher, il ne s’agit pas de les rappeler…
L’islam, contrairement au christianisme, n’aime guère l’archéologie (fouilles discrètes de la Mecque durant sa modernisation : rien d’antérieur au 9° siècle ; absence de fossés à Médine révélée par l’archéologie aérienne* : pas besoin de creuser…). Pourtant nombre de supports montrent le début de l’islam, en particulier au Yémen, une des premières régions “islamisées” (avant 632), à comprendre conquises, ce que conforte la suite immédiate.
* : l’archéologie aérienne met évidence des traces vieilles de 6000 ans, pour le moins du début du néolithique.
Les écrits connus de l’islam les plus anciens datent peut-être de 640* (le règne du calife Othman 644-656) jusqu’au début du 8e avec les corans découverts à Sanaa, dont un palimpseste**, le plus ancien, après l’éboulement du plafond d’une vieille mosquée…
* : datation au carbone 14, une fourchette est attribuée, essentiellement sur le support parcheminal, la peau.
** : à noter que la peau de mouton étant coûteuse, elle servait pour des écrits importants, quitte à en récupérer en grattant des parchemins déjà utilisés.
Ce palimpseste montre le début de l’islam, mais dans un contenu du coran un peu différent du coran officiel actuel sans qu’il induise de contradictions importantes, mais des manques, des nuances notoires, le tout objet de discussions scientifiques… Pour revenir à Othman, le 3e calife, il lui est attribué la mise à jour officielle du coran, imposant la destruction des versions non conformes ! Voilà qui explique peut être ce qui précède… En effet, pourquoi ranger dans un plafond, même au 7e siècle, si ce n’est pour cacher ?
Mais la suite va être éclairante…
Le début de l’islam est postulé avant ce qui est considéré comme la mort de Mahomet. Mais quel islam ? Un islam conforme à sa nature actuelle, ceci pour le moins dès 632 ?
Déjà les corans de Sanaa apportent une nuance…
Le premier élément de contestation d’un Mahomet prophète, le fait qu’il serait le seul prophète je n’en connais pas d’autres, à porter les armes… Ce qui ne doit nullement gêner les musulmans qui le considèrent comme exceptionnel, venu pour corriger tout ce qui précédemment aurait été falsifié, en somme une justification de sa violence…
Précédemment citées, les contradictions archéologiques, comme celle de l’inexistence de traces d’un fossé à Médine, ou encore qu’il n’existe dans l’historique juive aucune trace du massacre d’une tribu entière lors de la période mahométane incriminée… Bien sûr, ce ne sont pas les seules !
Un argument incontestable, la numismatique (les pièces de monnaies).
Voilà un support infalsifiable, à diffusion large, d’autant plus large qu’il est la marque d’un royaume ou empire puissant.
Ainsi, une énorme contradiction avec un islam établi depuis Mahomet à moins de mettre en cause jusqu’à l’islamisme du calife Abd El Malik (685-705), voire de califes précédents.
Abd El Malik, un règne de 20 ans. Difficilement imaginable si le calife à la tête de l’empire Omeyade n’avait été un vrai musulman, bien d’autres califes étaient passés de vie à trépas de façon violente avant lui, et de façon bien plus rapide !
Abd El Malik s’est illustré par l’organisation de son empire, dont par la mise en place de monnaies bien connues des collectionneurs, le dinar (d’or), le dirham (d’argent), le fals (en cuivre). Des pièces qui se sont répandues au fil des échanges jusqu’en Europe, surtout celles d’or et d’argent. Elles ont gardé leur définition plusieurs siècles (dinar = 4,5 g d’or) !
Il est de notoriété que l’islam interdit la représentation humaine, voire animale, assimilées à des idoles (S5 V90 : les pierres dressées !). Elles sont a priori interdites au moins depuis 632 mort du dit prophète de l’islam, à plus forte raison dans un islam qui aurait totalement sa source dans la profession de foi de Mahomet. Des hadits – sunnites – viennent conforter cette interdiction, voire en la nuançant (autorisé sur un tapis que l’on foule au pied !)…
La revue des pièces arabo-musulmanes.
Accordons aux premiers califes, tenus de se battre contre les Romains, les Perses, qu’ils ne se soient guère préoccupés des monnaies. Ainsi ont-ils repris des graphismes identiques, jusqu’à la persistance de croix, avec quelques adjonctions islamiques…
Dirham d’argent 675 arabo-sassanide, simple adjonction de bismillâh…
Plus étrange :
Lors des années 670-680, une pièce de monnaie arabe étonnante : la première à faire figurer la mention muhammad (encadré vert), et ce, dans une symbolique chrétienne et byzantine. Ce muhammad était-il celui de l’islam ???
Comment imaginer aussi que le plus important personnage de l’islam, après Allah, ait dû attendre pour le moins 40 ans avant d’être cité, voire après les califes, ses lieutenants lui ayant succédé ?
Plus de 10 ans après le début de son règne, Abd El Malik fait encore éditer cette pièce dite du calife debout.
Dinar d’or de 696… le verso comporte une profession de foi musulmane.
Ou encore :
Fals d’Abd El Malik, la croix au verso est remplacée par un symbole autre…
Soudain en 698 :
Recto-verso d’un dinar d’or après une nouvelle réforme !
Le nom du calife est désormais absent. Elles ne portaient que du texte : des professions de foi.
Note : Des imams prétendent que l’interdiction des images humaines ou animales est caduque, la raison en serait que désormais l’islam a vaincu les idoles, ce qui n’était pas le cas aux 7e et 8e siècles !
Conclusion, clair que les règles de l’islam ont évolué.
Le règne d’Othman s’illustre en fait par un certains nettoyage de ce qui pouvait contrevenir au mythe de Mahomet prophète. Le dogme islamique s’est donc construit dans le temps, ce qui confirme le doute sérieux d’un Mahomet prophète même si le combattant est d’une grande certitude…
Conséquences sur la chronologie des débuts de l’islam.
– 632 mort de Mahomet chef de guerre ;
– Sous Othman (644-656), le mythe apparaît, voire est imposé (il s’agit aussi de mettre en cause les autres religions par une religion qui leur est supérieure). Une nécessaire élimination de preuves ou documents en contradiction s’impose. Un premier coran recension de textes religieux est élaboré ;
– Après plus de 60 ans, l’islam est plus rigoureux, le calife Abd El Malik doit lui-même s’y plier… Une nouvelle édition du coran est imposée, d’où les corans de Sanaa camouflés dans le plafond d’une mosquée, marque d’une certaine résistance…
– Par la suite, l’absence de documents certifiant Mahomet prophète constituant un manque, une tradition orale est arguée puis consignée dans les hadiths…
PS : Article rédigé par recherche documentaire, pas par l’IA ! Les liens n’ont pas été fournis, mais les précisions sont telles qu’il est facile de les retrouver.
Rappel d’un article traduit :
https://resistancerepublicaine.com/2021/09/09/un-livre-sur-lorigine-de-lislam-vue-par-des-chretiens-et-des-juifs-du-7eme-siecle/
Tout cela rejoint les articles de Jacques Lenormand sur le même sujet :
https://resistancerepublicaine.com/author/jacques-lenormand/
Jean-Paul Saint-Marc
Le mythe de Mahomet prophète... la preuve par la numismatique !
Drachme omeyyade frappée vers 691 sous Abd al-Malik sur un modèle persan. Inscrits en arabe au recto " au nom de Dieu, pas de divinité sinon Dieu unique, que soit adoré celui qui est envoyé pa...
https://ripostelaique.com/le-mythe-de-mahomet-prophete-la-preuve-par-la-numismatique.html