Voilà une phrase qui, toute proportion gardée, n’est pas sans rappeler, celle, célèbre de Mgr Marcel Lefebvre : « C’est moi l’accusé, qui devrais vous juger! ». Titre de son livre
https://www.clovis-diffusion.com/c-est-moi-l-accuse-qui-devrais-vous-juger-e4-c2x26660786
L’abbé Jean-Luc Laffite a entrepris de présenter chaque mercredi les grandes lettres encycliques de combat qui ont marqué les pontificats depuis Grégoire XVI, Pie IX, Léon XIII, Pie X, Benoît XV, Pie XI et Pie XII.
Il rappelle qu’il est indispensable avant l’étude de lettres papales phares telles que Quanta Cura et son Syllabus errorum, Rerum novarum ou encore, Pascendi Dominici gregis, de s’attarder sur celles qui préalablement, exposent des principes essentiels à leur compréhension.
De surcroît, il est constant qu’une encyclique de ces époques enrichisse la suivante. Et ce jusqu’en 1958, date de fin de la véritable charge apostolique des pontifes fidèles à l’Église catholique.
Cette semaine, l’abbé Jean-Luc Laffite expliquait ainsi Mirari vos (Tu seras surpris) de Grégoire XVI sur la condamnation du libéralisme et de l’indifférentisme religieux.
Vient la séquence (à partir de 35’ vidéo infra) où l’abbé confirme qu’il n’est plus possible aujourd’hui de critiquer la République et sa devise maçonnique, sans être taxé de tous les mots en isme :
« l’homme moderne est devenu un esclave des gouvernements alors qu’on nous parle de liberté à longueur de journée. Dans ses vœux, Macron a le culot de parler des droits de l’homme alors qu’il est d’accord pour légitimer le massacre des innocents. C’est de la plus pure hypocrisie, mais les gens ne comprennent même plus le sens des mots qu’on leur rabâche et qui est caché derrière ces mots.
Rappelez-vous des exemples maçonniques que je viens de vous donner en début de cours : la répétition comme des perroquets de trois mots, liberté-égalité-fraternité. Les gens sont incapables de voir les contradictions dans ces termes » ( l’abbé Laffite les explique clairement dans sa conférence).
« aujourd’hui, dès qu’on a le malheur de critiquer la trilogie maçonnique, immédiatement vous êtes traité de noms d’oiseaux; on commence par complotiste, intégriste, fasciste, etc. ».
L’abbé s’agace :
« combien de fois j’ai été traité de fasciste. Les gens ne savent même pas ce que ça veut dire. Alors je réponds : attendez monsieur, quel est le point commun de tous les fascistes ? tous quels qui soient ? de droite, comme de gauche, d’extrême-droite, comme d’extrême -gauche ? leur point commun est la haine du Christ et de l’Église.
Moi qui suis prêtre, vous m’accusez d’être un fasciste et ce point commun de la haine du Christ et de l’Église, je le trouve chez vous. Donc en fait, c’est vous le fasciste ! »
L’abbé Laffite démontre que derrière la liberté ressassée, il n’y a que de la servitude. Les gouvernants imposent cette servitude surtout par les médias. Il donne des exemples.
« on n’a jamais été aussi peu libre. Regardez toutes ces lois mortifères en France qui nous en empêchent. On n’est plus libre de mettre ou pas mettre un masque…
Saint Pie X explique que la cause de tous nos problèmes sont l’orgueil, l’ignorance et l’attrait des nouveautés. Les francs-maçons utilisent encore plus ces ressorts avec la société des écrans. Ceux qui utilisent et tirent les ficelles des gouvernants utilisent cet orgueil »
L’abbé parle de son expérience aux USA, où il a exercé son ministère (ainsi que dans plusieurs pays, depuis 43 ans)
« quand vous entrez par la petite porte chez les francs-maçons, on vous propose l’orgueil, le pouvoir, l’argent et les honneurs… souvenez-vous des deux étendards… les gens qui rentrent par la petite porte des francs-maçons sont tout fiers, mais quand ils montent les étages, ils ne disent plus jamais qu’ils sont francs-maçons. Ceux qui s’en réclament sont des petits gars en bas de l’échelle. En haut, ils travaillent pour la cause finale de la Révolution : la destruction des âmes.
Des gens entrés en franc-maçonnerie pour les honneurs et qui finissent par s’en rendre compte ont toutes les peines pour en sortir. J’ai lu dans un rapport qu’un homme parvenu à un haut niveau a quitté les francs-maçons quand il s’est aperçu qu’on l’amenait vers un sacrifice humain. Sacrifice des enfants…
celui qui arrive ainsi à s’en sortir a intérêt à courir vite, parce que derrière, ils ne vont pas le lâcher.
Aux États-Unis, c’était terrible dans les réseaux d’homosexuels. En tant que prêtre, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises d’aider des gens qui voulaient sortir de ces réseaux. C’était il y a trente ans et maintenant c’est encore pire.
Quand un homosexuel voulait quitter la communauté, il fallait qu’il change de nom, d’État, de boulot…quand on étudie la franc-maçonnerie, on se rend compte qu’il y a eu des tas de règlements de comptes, de francs-maçons qui disparaissent d’un seul coup, qu’on retrouve criblés de balles sous un pont quelque part. Soit parce qu’ils ont parlé… »
Une règle absolue en politique :
« plus le politicien a le mot liberté à la bouche, plus il veut qu’on devienne son esclave, on le voit très bien aujourd’hui avec la tyrannie du Covid »
Plus complexe, mais vérifiable (à 53’) :
« la liberté moderne, c’est une liberté qui ose tout, toutes les concupiscences et plus on rentre dans ce système de liberté, plus on devient esclave… ». Il cite des exemples, dont celui-ci : « on est arrivé à faire croire à des parents que, s’ils donnent des ordres à leurs enfants, ils les martyrisent!…»
S’appuyant sur Mirari vos, l’abbé Laffite rappelle :
« pour faire des gens des esclaves, la franc-maçonnerie et ses politiciens ont besoin de la séparation de l’Église (ndlr: catholique) et de l’État.
Or au contraire, il faut l’union entre l’Église et l’État, parce qu’il faut une union entre le corps et l’âme ».
Ce à quoi nombre de gens objectent que l’Église a en charge uniquement la vie privée, et l’État, la vie publique :
« comment s’appelle cette doctrine ? réponse : le laïcisme. Et c’est pourquoi Macron insiste tant sur la République laïque. Ainsi il n’y a plus aucun moyen pour empêcher l’État de faire des citoyens des esclaves »
Ce qui a conduit :
« à plus aucune moralité. Avec la séparation, Dieu n’a plus rien à dire. Toutes les lois LGBT, théorie du genre, les gamins de 10 ans qui prétendent choisir leur sexe sans l’accord de leurs parents, c’est quoi ça, c’est pas de la politique, c’est pas les politiciens qui disent que vous avez le droit de faire ça ?! … »
De là, l’abbé Laffite annonce fort logiquement l’étude prochaine de Quanta cura et son Syllabus errorum, par Pie IX en 1864.
Intégralité des propos en vidéo ci-dessous
Actes du Magistère (4-1-2023)
Abbé Laffite : https://dame-marie.net/#
Voir aussi
À noter que dans les premières minutes de la conférence ci-dessous, l’abbé Daniel Couture raconte une anecdote sur le jeune Marcel Lefebvre à propos de la séparation de l’Église et de l’État, lequel Marcel Lefebvre, de retour de son service militaire, découvre que l’Église est infiltrée par le modernisme et les francs-maçons.
Conférence: L’encyclique Mirari vos – abbé Couture
Mirari vos, le 15 août 1832
« À tous les Patriarches, Primats, Archevêques et Évêques, en grâce et communion avec le Siècle Apostolique.
Grégoire XVI, Pape,
Vénérables Frères, Salut et Bénédiction Apostolique https://laportelatine.org/formation/magistere/encyclique-mirari-vos-1832
Pas d’emballement sur le pontificat de Benoît XVI
5 janvier 2023 Jacques Chassaing
Jacques CHASSAING
/https%3A%2F%2Fripostelaique.com%2Fwp-content%2Fplugins%2Fwp-youtube-lyte%2FlyteCache.php%3ForigThumbUrl%3Dhttps%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FEzac36eQBB4%2F0.jpg)
Abbé Lafitte : " vous osez me traiter de fasciste alors que le fasciste, c'est vous ! "
Voilà une phrase qui, toute proportion gardée, n'est pas sans rappeler, celle, célèbre de Mgr Marcel Lefebvre : " C'est moi l'accusé, qui devrais vous juger! ". Titre de son livre ...