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15 mars 2023 3 15 /03 /mars /2023 03:51
Ukraine : pertes catastrophiques, stocks Otan épuisés, Europe ruinée

Ukraine : pertes catastrophiques, stocks Otan épuisés, industrie européenne en lambeaux.

Nombreux sont les Russes et leurs soutiens qui piaffent d’impatience depuis que les Ukrainiens ont repris quelques arpents de terre et que le front s’est stabilisé, sous le commandement du général Sourovikine.

On attend la grande offensive russe d’hiver, avec bien entendu la reconquête du terrain abandonné par les Russes pour des raisons tactiques, mais pour Poutine rien ne presse, car le temps travaille pour lui pour plusieurs raisons :

  • Sur les 300 000 réservistes mobilisés, la moitié sont opérationnels, positionnés sur la ligne de front ou à l’arrière. Les autres sont en passe de terminer leur entrainement en Russie
  • Si le front est stabilisé, ce sont les seuls Ukrainiens qui montent désespérément à l’assaut des fortifications russes du Donbass, en vagues incessantes, sacrifiant chaque jour des centaines de soldats peu aguerris, qui viennent se faire hacher par l’artillerie russe. Un carnage quotidien du seul côté ukrainien
  • Poutine sait très bien que les stocks de l’Otan sont à sec alors que son armée peut tirer 50 000 obus par jour contre les 5 000 obus ukrainiens fournis par les Occidentaux
  • Il sait que l’armée ukrainienne ne tiendrait pas huit jours sans le soutien de l’Otan
  • Il sait qu’avec plus de 100 000 hommes tués, certains en annoncent le double, d’autres 20 000 par mois, il sait que cette armée n’a plus les moyens de combler ses pertes et que les recrues envoyées à l’abattoir n’ont jamais tiré un seul coup de fusil de leur vie
  • Il sait aussi que les opinions occidentales vacillent, que les sondages montrent que les citoyens favorables aux négociations sont de plus en plus nombreux, y compris aux États-Unis
  • Il sait que les économies européennes sont en train de s’effondrer, que les investissements y sont gelés, que les entreprises envisagent de délocaliser en Asie et aux États-Unis, les coûts de l’énergie en Europe étant devenus insupportables.
  • Il sait que les pénuries d’électricité et les coupures, vont engendrer le chaos économique et la colère de la rue, avec des mouvements sociaux qui vont devenir incontrôlables en 2023
  • Il sait que le peuple russe a le caractère bien trempé pour affronter des mois de guerre et de privations, alors que l’Occident avachi et biberonné à l’assistanat permanent, n’a plus le mental de nos Poilus de 14-18
  • Il sait qu’il n’a utilisé que 20 % de son armée, alors que Zelensky en est à la 9e mobilisation
  • Il sait enfin que les Occidentaux ne veulent pas d’affrontement direct, sachant que Moscou a la supériorité en armements nucléaires, mais surtout en armements conventionnels, lesquels sont imparables ou indétectables.

Par conséquent, ce sont l’Ukraine et l’Otan qui s’épuisent, tandis que l’Europe roule vers l’abîme économique. La Russie aux abois, c’est aussi un conte de Noël.

Je rappelle que la Russie, dans le pire des cas, pourrait tenir trois ans en autarcie totale. Mais nous n’en sommes pas là. Pétrole et gaz ne connaissent pas la crise et Moscou engrange des dizaines de milliards depuis février 2022. Le rouble se porte bien, la Russie a peu de dettes et Bruno Le Maire devrait comparer l’état de l’économie française avec celle de la Russie. 2023 sera évidemment bien pire pour la France.

Mais revenons sur le front :

https://reseauinternational.net/ukraine-pertes-catastrophiques-defaillance-des-armes-miracles-escalade-de-lotan/

C’est à Backhmut que les combats sont les plus violents. Les assauts ukrainiens se succédant sous le déluge de feu russe, la démilitarisation de l’Ukraine s’opère méthodiquement, avec des pertes qui se chiffrent entre 500 et 800 soldats tués chaque jour. Le rapport des forces d’artillerie est de 9 contre 1 en faveur des Russes.

« Les responsables de la RPL affirment que l’Ukraine transfère jusqu’à 500 hommes *par jour* à Bakhmut pour reconstituer les pertes. Même Arestovych a admis que la force de l’artillerie russe dans le secteur a un avantage de 9 contre 1. Bakhmut est en train de devenir la bataille la plus importante et la plus coûteuse de la guerre pour l’Ukraine. »

« Ils ont subi des pertes extraordinairement élevées », a déclaré Milburn à propos des unités qui s’entraînent avec Mozart. « Les chiffres que vous lisez dans les médias sur les pertes de routine de 70% et plus ne sont pas exagérés ».

« Une unité qui compte 50 % de pertes n’est généralement plus en mesure de combattre et doit être remplacée. Mais les Ukrainiens laissent leurs unités sur la ligne de front jusqu’à ce qu’il n’y ait presque plus personne dedans. »

« Ainsi, le total quotidien au cours du dernier mois, malgré le peu de mouvement des lignes de front, doit être d’environ 800 Ukrainiens morts. Dans les 30 jours qui séparent les deux cartes ci-dessus, au moins 24 000 soldats ukrainiens ont quitté le champ de bataille »

De plus, le rapport tués/blessés, qui est normalement de 1 tué pour trois blessés, est de 1/1, car la majorité des blessés laissés sans soins, meurt sur place dans les tranchées. Logistique défaillante, difficultés d’évacuation des blessés et hôpitaux saturés expliquent ce carnage.

Sur le plan des matériels, ce n’est pas mieux.

10 à 20 missiles Himars sont abattus chaque jour par les Russes, ainsi que 20 à 30 drones ukrainiens. Les matériels occidentaux ne peuvent être réparés sur place en cas de panne ou de détérioration. Il faut les acheminer en Pologne, où des techniciens étrangers les remettent en état. Et la Pologne, c’est loin du Donbass.

La vérité est que l’Otan est en train de perdre cette guerre par procuration et que l’Amérique va subir sa deuxième débâcle en moins de deux ans après la débandade afghane.

Mais pour Jens Stoltenberg, pas question d’accepter une telle défaite.

« Je comprends tous ceux qui sont fatigués de soutenir l’Ukraine. Je comprends tous ceux qui pensent que les prix des denrées alimentaires et les factures d’électricité sont beaucoup trop élevés », a-t-il déclaré. « Mais nous devons payer un prix bien plus élevé si notre liberté et notre paix sont menacées par la victoire de Poutine en Ukraine. »

Prétendre qu’une victoire de Poutine en Ukraine menacerait la paix en Europe est la fable à la mode. Mais n’est-ce pas l’Otan qui a mis la paix en danger en élargissant l’Alliance de 16 à 32 membres entre 1990 et 2022 ? N’est-ce pas la CIA qui a déclenché la guerre du Donbass dès 2014, en renversant le pouvoir pro-russe en place à Kiev ?

Ce sont les Occidentaux qui braillent à l’agression russe, mais qui encercle la Russie depuis la chute du pacte de Varsovie en 1991 ? Qui n’a pas respecté les accords de Minsk de 2015, qui prévoient l’autonomie pour le Donbass ? Qui bombarde les civils de ces régions depuis huit ans, faisant 15 000 victimes militaires et civiles ?

Personne ne sait ce que Poutine a en tête.

Si les Ukrainiens continuent de perdre plus de 20 000 soldats par mois, en se fracassant sur le mur des canons russes, il est clair qu’au printemps il ne restera que des débris de l’armée ukrainienne. 

Et si une victoire de l’Ukraine relève du conte de fée pour Bisounours attardés, on peut se demander comment Poutine et son état-major envisagent la suite des hostilités.

Mais il m’apparaît que Poutine ne saurait se contenter du Donbass, après tant de sacrifices demandés a son peuple et son armée.

Cette guerre ayant été engagée pour assurer la protection du Donbass, mais aussi la sécurité de la Russie de façon durable, il lui faudra renverser le régime ukro-nazi en place, anéantir l’armée ukrainienne et assurer la neutralité de l’Ukraine en installant un régime pro-russe à Kiev, comme avant 2014.

En ce qui concerne la partition de l’Ukraine, si l’armée russe ne pousse pas jusqu’en Transnistrie, en s’emparant de toute la côte nord de la Mer Noire, le risque est de s’enliser dans une guerre de 100 ans, comme les Israéliens en conflit éternel avec les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza.

Ou bien Poutine détruit totalement l’état ukrainien (je n’ai pas dit le peuple), ou bien les hostilités redoubleront tous les trois ans, pour une guerre sans fin.

Pour moi, mais ce n’est que mon avis, la paix durable passe par la renaissance de la Novorossia. Diabolisé pour diabolisé, autant que Poutine assure la sécurité durable de son peuple.

Si les Occidentaux ne comprennent pas cette exigence élémentaire de sécurité, ce sera l’affrontement avec Moscou, un choc auquel l’Otan n’est plus en mesure de faire face. L’armée russe n’est plus celle de 1999, quand  1000 avions de l’Otan ont massacré la petite Serbie, alliée de Moscou.

Jacques Guillemain

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