Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 03:41
Honte à Stora, qui confond envahisseurs islamistes et cavaliers arabes

Mandaté pour rédiger, pour Macron, un rapport sur l’épine algérienne plantée dans le pied de la France (épine appelée pudiquement la « question algérienne »), voici ce que ledit historien Benjamin Stora écrit sur la reine guerrière berbère Dihya, la Jeanne d’Arc des Kabyles, surnommée « Al Kahina », une icône vivante pour tous les peuples berbères :
« Les Berbères, qui ont été islamisés à partir du VIIe siècle, se souviennent qu’ils ont jadis appartenu, pour beaucoup, à des communautés juives ou à des tribus berbères judaïsées, d’où est issue la Kahina, la célèbre reine des Aurès qui entreprit un combat contre les cavaliers arabes. »

Cette affirmation a dû irriter beaucoup de monde, dont Gisèle Halimi qui a consacré un livre à l’héroïne berbère à qui elle vouait une admiration toute particulière. Mais Gisèle ne va pas se retourner dans sa tombe. Certes, se retourner dans sa tombe est une astuce qu’on recommande aux morts pour leur permettre d’exprimer leur indignation vis-à-vis d’un événement qui se serait produit après leur disparition, mais Gisèle ne va pas se contenter de faire une demi-galipette dans sa tombe. Elle va se lever et aller administrer une bonne torgnole à ce Benjamin de l’histoire.

Dénigrer celle qui, 14 siècles après sa mort, est toujours considérée comme un exemple de bravoure, de résistance, de loyauté et de patriotisme est, pour Gisèle comme pour tous les Berbères et tous ceux qui souffrent de l’oppression islamique, un affront insupportable.
La reine Dihya, que ses ennemis, les envahisseurs musulmans, ont surnommée Al Kahina (étym. de Cohen, prêtre du dieu d’Israël, ici la voyante juive), a mené une guerre implacable contre les armées islamiques qui ont envahi l’Afrique du nord au VIIe siècle.

Elle a été magnifiée par tous les historiens de tous les âges. Mais ne voilà-t-il pas que le petit benjamin de la story la présente, sans vergogne, sous les traits d’une brigande des grands chemins !
Méchante « Kahina » ! S’attaquer à des cavaliers arabes, paisibles comme tout, qui faisaient juste une randonnée équestre dans la région, c’est inadmissible.

Les pacifiques « cavaliers » arabes ne lui avaient rien fait. C’est elle qui « entreprit » un combat contre eux, écrit le benjamin chéri de l’Élysée. Elle leur est tombée dessus sans crier gare.
Mais pourquoi ledit historien Benjamin falsifie-t-il l’Histoire ?
Ce n’était pas de paisibles « cavaliers arabes » qui se retrouvaient sur le chemin de la reine Al Kahina, mais une armée islamique sanguinaire qui a dévasté l’Afrique du Nord à partir de 642, tuant, pillant, incendiant et détruisant tout sur son passage. Elle était arrivée, en l’an de disgrâce 681, sur les rivages de l’Atlantique où son commandant Oqba aurait, dit-on, avancé son cheval dans les flots de l’océan et pris Dieu à témoin qu’« il n’y avait plus d’ennemis de la religion à combattre ou d’infidèles à tuer ».
Il sera tué sur son chemin de retour par Al Kahina.

Mais les Berbères ne vont pas pouvoir résister longtemps devant les hordes islamiques qui arrivaient de plus en plus nombreuses en renfort aux paisibles cavaliers du petit Benjamin.
L’existence d’Al Kahina – et la résistance qu’elle a opposée aux armées de l’invasion islamique  – doit déranger le Benjamin qui se considère comme un historien spécialiste de l’Algérie et du Maghreb.
Il veut la gommer de l’histoire de l’Algérie en même temps qu’il s’agite pour insérer l’émir Abdelkader dans l’espace français, dans la rue comme à l’école. Il préconise de lui ériger une stèle. Comme on érigerait une stèle en hommage à Yasser Arafat à Tel Aviv ou, inversement, une stèle en hommage à Yitzhak Shamir.

Al Kahina est ancrée dans l’imaginaire collectif berbère (le prénom d’Al Kahina est répandu autant en Algérie qu’en France et ailleurs), alors que l’émir Abdelkader n’apparaît que dans le discours officiel.
Elle est avec le chef kabyle Koceila, tuée lors de combats avec les envahisseurs musulmans et à qui elle a succédé à la tête des troupes berbères, les deux seules personnes, à travers toute l’histoire du monde, à s’être opposées à l’islam et à l’islamisation de leur pays et à avoir donné leur vie pour préserver l’intégrité de leur peuple.

Le benjamin semble bien redouter que Gisèle ne sorte de sa tombe et ne vienne lui administrer ce qu’il mérite. Il propose donc de l’enfermer au Panthéon d’où elle ne pourrait pas sortir. Benjamin sait que le Panthéon, c’est comme la Bastille dans le temps. On y entre mais on n’en sort jamais. Le benjamin serait donc en sécurité si Gisèle y entrait.
La panthéonisation de Gisèle est l’une des « préconisations » qu’il avance dans son rapport pour soulager la France de l’épine algérienne.

Mais le benjamin doit savoir que Gisèle n’est pas la seule à être indignée par ce qu’il a écrit.
Beaucoup d’historiens doivent l’être aussi. Et pas seulement des historiens.
Le grammairien Maurice Grevisse doit souffrir de ce rapport plus que personne d’autre. De sa vie, il n’a jamais vu autant de fautes de grammaire chez un historien ou même chez un écolier.
Le rapport de la Stora est en effet un magma de fautes. De grammaire, d’orthographe, de syntaxe, de ponctuation, bref, de tout ce que doit comporter un texte destiné au président de la République : plus de 200 fautes…

Le rapport que tu as rédigé est un torchon, Benjamin.
Honte à toi.

Messin’Issa

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le Blog de Lazare
  • : Etude des Prophéties, Fin des Temps et préparation à l'ère nouvelle.
  • Contact

Recherche Dans Le Blog