19 septembre 2025
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Quelques remarques d’un ami, appelons-le K – comme Koursk ? –, fin connaisseur des réalités russes et ukrainiennes. Merci également à lui pour sa lecture indulgente de mon article du 13 courant…
- La Russie de Vladimir Poutine n’est pas l’URSS de Brejnev. La Russie ne masse pas de troupes en nombre à ses frontières avec l’Ukraine. Elle n’en a pas les moyens. Tout le monde n’est pas mobilisable et la Russie veut gérer avec seulement l’armée régulière et ceux qui l’ont rejointe volontairement. Dès lors, pourquoi masser des forces à la frontière ? Les Russes considéraient que l’armée ukrainienne était suffisamment occupée ailleurs pour se permettre le luxe d’attaquer la Russie sur son sol.
- Les Ukrainiens n’ont plus de logique, et on savait que, dès lors qu’ils perdent partout, ils allaient se lancer dans des actions terroristes. C’est le cas ici, le Hamas peut déposer plainte pour plagiat. On ne comprend pas l’intérêt de cette opération de Koursk, très coûteuse en matériel et en vies humaines, qui sert juste à faire le buzz avant d’être enrayée.
- Pas de logique : c’est ce que pensent les militaires ukrainiens sur le front. Tous déplorent le manque de moyens, le manque d’hommes et ne comprennent pas ce gaspillage de forces dans le nord alors qu’elles leur seraient utiles, eux qui perdent actuellement jusqu’à 10 km par jour.
- Les civils russes n’en veulent pas à Poutine qui a su les préserver d’une mobilisation générale. Ils en veulent à Loukachenko. Apparemment il y a eu entre Loukachenko et Zelensky un accord de non-agression. L’Ukraine a donc pu déplacer des forces postées près de la frontière biélorusse pour attaquer la Russie à Koursk.
- Pour l’Armée russe, une percée devient possible par la Biélorussie pour prendre en tenaille les Ukrainiens. Poltava (au sud de Kharkov) a sérieusement fait l’objet de destructions stratégiques dernièrement. Cela se trouve derrière la ligne de front. Pourquoi ? Trop tôt pour savoir.
- Poutine, donc, ne veut pas faire de mobilisation et il fait avec les forces régulières disponibles. Il garde une poire pour la soif au cas où l’OTAN ferait une attaque massive sur la Russie. On dirait que l’OTAN le veut, c’est Poutine qui refuse pour le moment d’entrer dans cette logique.
- En Occident, on se moque des Russes. Sur certains points il y aurait de quoi, mais je crois qu’ils s’en balancent. Ils sont pragmatiques et continuent leur travail de destruction sans tenir trop compte des aléas. Les morts à Koursk, c’est regrettable, mais le plan est implacable.
- Les civils ukrainiens commencent à s’en prendre aux recruteurs de l’armée. Ils incendient leurs véhicules. Les gens en ont marre de voir les hommes aller se faire tuer pour des actions inutiles pendant que d’autres boivent du champagne en France.
- Poutine va couper quelques têtes, mais la méthode restera la même. Il reste dans son : « Nous ne sommes pas comme eux. » Il n’écoute pas Medvedev qui voudrait raser l’Angleterre. Poutine a lâché un peu de leste récemment, il accepte que les Ukrainiens et les mercenaires morts dans la région de Koursk ne soient pas rendus mais incinérés. C’est une nouveauté. J’imagine que si l’on découvre un militaire occidental en activité, celui-ci sera rendu avec tout le tapage médiatique qu’il faut.
- Enfin les Italiens ne sont pas contents du tout que leurs armes aient participé à l’attaque de Koursk. Cela violerait la Constitution italienne et risquerait de les mettre en guerre avec la Russie. Primo, comment savent ils qu’il y avait des armes Made in Italy ? Secundo, n’est-ce pas le but de Zelensky ? Placer en situation patente de co-belligérance l’Italie, puis l’UE, puis l’OTAN…
Henri Dubost, PCC Koursk
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