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22 juin 2025 7 22 /06 /juin /2025 14:20
Réponse bien sentie aux crétins qui prétendent qu’Israël risque de déstabiliser tout le Moyen-Orient
Qui pourrait entrer dans un conflit généralisé ?

Analyse des pays du Golfe et leur position potentielle

  1. Qatar :
    • Le Qatar a une relation relativement équilibrée avec l’Iran, partageant avec lui le gigantesque champ gazier de South Pars/North Dome. Il maintient également des liens forts avec les Etats-Unis.
    • Le Qatar dépend fortement des États-Unis pour sa sécurité stratégique, principalement à travers la base aérienne d’Al Udeid, la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient, qui accueille environ 10 000 militaires américains. Cette base est cruciale pour les opérations américaines dans la région (Afghanistan, Irak, Syrie) et pour la sécurité du Qatar, un petit État entouré de voisins puissants comme l’Arabie saoudite et l’Iran. Depuis 2003, le Qatar a investi plus de 8 milliards de dollars dans l’expansion d’Al Udeid, renforçant son partenariat avec les États-Unis.
    • Probabilité de soutien à l’Iran : extrêmement faible. Bien que le Qatar entretienne des relations cordiales avec l’Iran, son rôle de médiateur et sa dépendance envers les bases militaires américaines, limite drastiquement sa capacité ou sa volonté de s’engager militairement aux côtés de l’Iran dans un conflit contre Israël. Tout cela l’incite à éviter une implication militaire directe. Le Qatar préférerait continuer à jouer un rôle diplomatique pour désamorcer le conflit plutôt que de s’engager militairement.
  2. Oman :
    • Oman est connu pour sa neutralité et sa diplomatie discrète dans la région. Il maintient de bonnes relations avec l’Iran et a souvent servi d’intermédiaire dans les négociations régionales, notamment entre l’Iran et les États-Unis.
    • Probabilité de soutien à l’Iran : Très faible. La politique étrangère d’Oman est axée sur la non-intervention et la médiation. Même en cas d’escalade, Oman éviterait toute implication militaire et se concentrerait sur des efforts diplomatiques pour stabiliser la région.
  3. Arabie saoudite :
    • L’Arabie saoudite a une rivalité historique avec l’Iran, mais les tensions se sont atténuées depuis l’accord de réconciliation de 2023. L’Arabie saoudite dépend fortement des États-Unis pour sa sécurité et voit l’Iran comme une menace à long terme, surtout s’il acquiert l’arme atomique.
    • Probabilité de soutien à l’Iran : Très faible. Malgré les condamnations publiques, l’Arabie saoudite soutient discrètement Israël contre l’Iran, percevant ce dernier comme une menace régionale plus importante. Une implication militaire directe en faveur de l’Iran est improbable, car cela compromettrait ses alliances avec les États-Unis et ses objectifs économiques (comme Vision 2030).
  4. Émirats arabes unis (EAU) :
    • Les EAU ont normalisé leurs relations avec Israël via les Accords d’Abraham en 2020 et ont condamné les frappes israéliennes tout en exprimant leur inquiétude face à l’escalade. Ils maintiennent des relations pragmatiques avec l’Iran, mais leur alliance avec les États-Unis et leur méfiance envers les ambitions régionales de Téhéran limitent leur soutien à l’Iran.
    • Probabilité de soutien à l’Iran : Très faible. Comme l’Arabie saoudite, les EAU soutiennent discrètement Israël face à l’Iran, qu’ils considèrent comme une menace à leur sécurité. Leur implication militaire en faveur de l’Iran est improbable, surtout en raison de la présence de bases américaines sur leur sol.
  5. Koweït :
    • Le Koweït adopte une position prudente, condamnant les frappes israéliennes tout en appelant à la retenue. Il entretient des relations limitées avec l’Iran et dépend des États-Unis pour sa sécurité.
    • Probabilité de soutien à l’Iran : Très faible. Le Koweït n’a ni les moyens militaires ni l’intérêt stratégique de s’engager dans un conflit en soutien à l’Iran. Il privilégiera la neutralité et la diplomatie.
  6. Bahreïn :
    • Bahreïn, proche allié de l’Arabie saoudite et hôte d’une base navale américaine, a normalisé ses relations avec Israël via les Accords d’Abraham. Il voit l’Iran comme une menace, notamment en raison des tensions avec sa population chiite.
    • Probabilité de soutien à l’Iran : Nulle. Bahreïn est fermement aligné sur les États-Unis et l’Arabie saoudite, et son hostilité envers l’Iran rend tout soutien militaire impossible.
Autres acteurs régionaux susceptibles de soutenir l’Iran

Bien que les pays du Golfe membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) soient peu susceptibles de s’engager militairement aux côtés de l’Iran, d’autres acteurs régionaux, souvent qualifiés de proxies ou d’alliés de l’Iran au sein de l’« Axe de la Résistance », pourraient intervenir en défense de Téhéran :

  1. Hezbollah (Liban) :
    • Le Hezbollah, un allié clé de l’Iran, a été presque décimé par les frappes israéliennes au Liban en 2024, puis après l’assassinat de son chef, Hassan Nasrallah, et les opérations des bipers et talkies-walkies explosifs. Malgré cela, il reste un acteur qui pourrait tenter des attaques contre Israël, mais sa capacité d’action et ses moyens offensifs sont très réduits.
    • Probabilité de soutien : Élevée, mais fortement limitée par ses pertes récentes. Le Hezbollah pourrait lancer des roquettes ou des attaques transfrontalières pour soutenir l’Iran, mais son impact serait très faible. Et les Etats-Unis ont prévenu le Liban de ne pas laisser le Hezbollah intervenir dans le conflit.
  2. Milices chiites en Irak :
    • Les milices chiites pro-iraniennes en Irak, comme Kataïb Hezbollah, ont la capacité de cibler des bases américaines ou israéliennes dans la région. Elles ont été mentionnées comme une menace potentielle en cas d’escalade.
    • Probabilité de soutien : Élevée, mais sans grande capacité. Ces milices pourraient mener des attaques asymétriques contre des intérêts américains ou israéliens en Irak pour soutenir l’Iran, surtout si Téhéran subit des pertes importantes.
  3. Houthis (Yémen) :
    • Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont déjà attaqué des cibles israéliennes et américaines, notamment via des drones et des missiles dans la mer Rouge. Pourraient-ils intensifier leurs actions ? S’ils le pouvaient, alors qu’Israël pilonne l’Iran depuis près une semaine, ils l’auraient déjà fait.
    • Probabilité de soutien : Modérée à élevée. Les Houthis pourraient lancer des attaques à longue portée contre Israël ou recommencer à perturber le trafic maritime dans le détroit de Bab el-Mandeb, mais leur impact stratégique serait limité, et ils subiraient immédiatement les réactions des Etats-Unis, lesquels, on s’en souvient, ont déjà bombardé pas loin de 1 000 cibles au Yémen en quelques jours avant que les Houthis ne demandent pitié.
  4. Syrie :
    • La Syrie, alliée de longue date de l’Iran, est devenue son ennemi régional. Le nouveau président vient même de déclarer que son espace aérien était ouvert aux avions de l’armée israélienne pour ses attaques contre l’Iran.
    • Probabilité de soutien à l’Iran : nul.
Résultat

Les proxies iraniens, bien qu’actifs, n’ont pas la capacité de déclencher un conflit régional généralisé à eux seuls. De plus, les États-Unis du président Trump ne laisseront pas une crise iranienne dégénérer, et toute la région les craint.

 
 
 
 
Alors, de quoi parle Macron ?

Le 16 juin 2025, après son départ du G7 à Kananaskis, au Canada, le président Trump a qualifié Macron d’être un homme « en quête de publicité », et il a ajouté : « Emmanuel se trompe toujours ».

Et Emmanuel se trompe, lorsqu’il s’imagine que la chute des Mollahs pourrait « déstabiliser la région ».

 

La chute du régime ne signifie pas forcément le chaos. Une transition vers un gouvernement plus modéré ou laïc, même difficile, pourrait au contraire stabiliser l’Iran et réduire les tensions régionales. Les analystes non-partisans estiment que la population iranienne, lassée des sanctions et de la répression, pourrait soutenir un changement de régime, limitant les risques de guerre civile.

De plus, des acteurs comme la Chine et la Russie, qui ont des intérêts économiques en Iran, pourraient intervenir diplomatiquement pour éviter un effondrement total, comme elles l’ont fait en Syrie. En revanche, il se pourrait bien que la France les perde, elle, ses intérêts économiques en Iran, et que là se situe les vraies craintes du président français.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

 

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