« La Russie n’a que deux alliés : l’armée et la flotte »
Nicolas II
La puissante armée de Poutine a succédé à « l’armée en haillons » d’Eltsine
Bien que privée du potentiel humain de 45 millions d’habitants que représentait l’Ukraine et des 10 millions d’habitants de la Biélorussie, la Russie de Poutine s’est dotée d’une armée puissante, moderne, disciplinée, entraînée et motivée, avec un budget militaire annuel de 3 % à 5 % du PIB. Avec 1,5 million d’hommes, la limite d’âge de recrutement étant portée à 30 ans, l’armée russe est devenue en 2023 la deuxième plus grande armée du monde derrière la Chine et ses deux millions de soldats. Pour attirer des volontaires, le Président russe a porté le salaire des soldats à 2800 euros, soit cinq fois le salaire moyen en Russie. L’âge du service militaire pourrait aussi être relevé de 21 à 30 ans, contre 18 à 27 ans actuellement.
En avril 2014, un bombardier russe Su-24, doté d’un système de brouillage de radars, avait déjà estomaqué les Américains. L’avion avait paralysé le système de contrôle de missiles ultra-moderne du destroyer Donald Cook en mer Noire. Après cet incident, 27 membres d’équipage du destroyer avaient donné leur démission.
De nos jours, avec les invincibles missiles hypersoniques russes, tous les porte-avions américains, y compris le USS Gerald Ford, ne sont plus que des tas potentiels de ferraille, en attente de couler ! L’armée russe, grâce à l’innovation courageuse et disruptive, à la modernisation constante et obstinée de tous ses équipements, ce qui était inimaginable du temps d’Eltsine, a aujourd’hui dépassé les États-Unis, les Européens et la prétendue supériorité de la doctrine de combat OTAN ! La Russie produit aujourd’hui plus d’armes que l’Europe et les États-Unis réunis et l’Occident a au minimum dix ans de retard sur la technologie russe. Le désastre en Ukraine des 200 milliards de dollars engloutis en pure perte par les pays de l’OTAN et les 400 000 Ukrainiens tués en sont la preuve.
Les chars de combat
La Russie disposerait de 5 000 chars opérationnels (T-62, T-72, T-80 et T-90), mais en fait de beaucoup plus de chars (12 000 selon Wikipedia) si l’on tient compte des stocks de l’armée soviétique. Vladimir Poutine a affirmé en 2023 que Moscou produira ou modernisera plus de 1600 chars d’ici 2026. Il a aussi annoncé que son pays produira trois fois plus d’obus que les États-Unis et ses alliés de l’OTAN. Ces chiffres sont gigantesques si l’on songe à l’armée française avec ses 220 chars Leclerc.
Le char T-14 Armata, parangon de la technologie russe, avec son blindage très efficace bien que plus léger, sera encore amélioré, après ses premiers combats en Ukraine ; la Russie en produit 100 par an. Moscou va de plus équiper ses chars en Ukraine de défenses anti-drones, tout en utilisant des missiles supersoniques Hermès pour attaquer les blindés ukrainiens.
Le terrible drone tueur Lancet-3 : 12 kg de charge explosive venue du ciel
Ce drone d’attaque kamikaze ou de reconnaissance, avec deux groupes d’ailes en forme de X, est le plus dangereux pour l’armée ukrainienne. Il peut pénétrer dans les arrières ennemis à une distance de 40 à 70 kilomètres. La Russie lance des essaims de ces drones suicides pour détruire la DCA ukrainienne. Son coût unitaire est de seulement 33 000 euros. Le fabricant Zala, face au succès des Lancet, va multiplier sa production par trois pour fournir 45000 unités par mois à l’armée russe. Un nouveau prototype frère du Lancet, encore moins cher à fabriquer, le Scalpel, a été mis au point, en 2023, par le bureau d’études Vostok.
Une arme laser russe pour abattre les drones ennemis
Agacée par les attaques constantes d’engins ukrainiens sur son sol, la Russie a fini de mettre au point en 2023 un canon laser destructeur de drones. Ce dernier, contrairement aux différentes formes de brouillage électronique, utilise les rayons infrarouges pour brûler d’une façon très efficace le fuselage, l’infrastructure et l’équipement embarqué des drones ennemis.
Le Ka-52 « Alligator », l’hélicoptère d’attaque qui fait des ravages dans les rangs ukrainiens
Cet hélicoptère russe est une arme redoutable contre laquelle les Ukrainiens n’ont pas de parade. L’action des Ka-52 permet de détruire avec des missiles des grappes de blindés car ils sont capables de se faufiler, de nuit comme de jour, dans les zones de combat, sans être repérés par les systèmes de défense anti-aérienne.
Le Su-35 S assure la domination de la Russie dans les airs en Ukraine
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valéri Zaloujni, a avoué au Washington Post que « l’ennemi a une génération d’avance en termes d’aviation. C’est comme si nous passions à l’offensive avec des arcs et des flèches, et tout le monde nous dirait : vous êtes fous ? ».
Le Su-35S est l’outil principal des forces russes pour maîtriser les cieux au-dessus du champ de bataille. Avec le Rafale, contrairement au F-35 américain beaucoup trop cher avec un nombre hallucinant de très graves problèmes techniques, il s’agit de l’un des aéronefs de quatrième génération les plus avancés au monde. L’aéronef peut détecter des cibles à plus de 400 kilomètres. Son puissant radar à balayage électronique peut suivre jusqu’à 30 cibles simultanément. Il est très difficile d’échapper à cet appareil russe puisqu’il peut parcourir 1500 kilomètres sans avoir besoin de se ravitailler. De plus, le Su-35 peut emporter jusqu’à 12 missiles ou bombes pour accomplir sa mission.
Une marine russe équipée de dangereux missiles
La marine russe compte plus de 200 navires de surface et 70 sous-marins. Rien qu’en 2023, 30 navires de différentes classes sont venus s’ajouter à la flotte. On y trouve le Purga, un navire patrouilleur qui, grâce à une proue renforcée, pourra naviguer dans les mers gelées entourant la Russie. Ce navire, avec une plateforme d‘atterrissage pour les hélicoptères, emporte des mitrailleuses lourdes à son bord, mais est aussi capable de remorquer et de tirer le redoutable missile Kalibr.
Depuis début 2023, la flotte russe est dotée de nouveaux missiles hypersoniques de croisière Zircon. La flotte russe dispose déjà du Kalibr, un missile de croisière pouvant être lancé depuis un navire ou un sous-marin. Difficilement détectable, ce missile peut causer des dégâts dévastateurs dans un rayon de 2000 kilomètres. Il est très utilisé en Ukraine. La flotte russe utilise aussi, de plus en plus, le missile anti-navire P-800 Onyx, impossible à abattre, pour des bombardements terrestres. Conçu initialement pour détruire des navires, le missile vole à 3 000 km/h, ce qui est très rapide.
La Russie a aussi conçu le missile furtif Kh-50, l’équivalent du Scalp franco-britannique
Ce missile vient compléter une gamme de missiles soit trop lourds et tirés par d’énormes bombardiers facilement détectables, comme les engins soviétiques Kh-101, soit pas assez furtifs comme le Kalibr et le kh-101. Les bombardiers lourds sont repérés par les satellites américains qui informent l’armée ukrainienne, deux heures avant que le missile ne soit tiré. Le Kh-50 russe, un missile furtif présente donc les mêmes avantages que le missile franco-britannique Scalp (Storm Shadow en anglais)
« Satan 2 » : le missile nucléaire russe transcontinental pouvant rayer de la carte un territoire de la taille de la France
La Russie possède désormais dans son arsenal militaire un missile nucléaire transcontinental RS-28, surnommé « Satan 2 ». Ce missile nucléaire est le plus puissant jamais conçu et aucune technologie de défense antimissile est en mesure de l’arrêter. En plus de sa puissance, il est équipé d’une technologie furtive pour tromper les systèmes radars ennemis :
Le RS-28 Sarmat peut transporter plus de 20 têtes nucléaires à son bord ; il est donc capable de détruire en quelques secondes la France ou le Texas. Le missile peut parcourir jusqu’à 10 000 kilomètres. Sa vitesse de pointe est de 7 kilomètres par seconde ; à cette vitesse le trajet Moscou-Londres dure 6 minutes seulement. La puissance maximale du missile est d’environ 50 mégatonnes : il est donc 2500 fois plus puissant que les bombes nucléaires lâchées sur Hiroshima et Nagasaki (à suivre).
Marc Rousset – Auteur de « Notre Faux Ami l’Amérique/ Pour une Alliance avec la Russie » – Préface de Piotr Tolstoï – 370p. – Éditions Librinova – 2024