A la fin du mois de mars 2024 le général Trinquand, bien connu pour ses fréquentes apparitions sur les plateaux de LCI, au titre de la guerre en Ukraine et de ses compétences militaires, est venu à Lisbonne. A l’occasion de la présentation de son livre « Ce qui nous attend », il a prononcé une conférence devant des expatriés français locaux sur la guerre en cours entre la Fédération de Russie et l’OTAN.
Il m’a semblé intéressant de présenter ce que pouvait être au cours d’un exposé qui a duré une heure et demie, l’argumentaire d’un partisan déclaré de l’atlantisme anglo-saxon et de son bras armé, l’OTAN, désigné à tort comme étant l’Occident, et de le comparer avec les réalités militaires et géopolitiques de ce conflit.
Interprétations biaisées et occultations
Selon Dominique Trinquand, Poutine qui est un ancien du KGB, ne connaît que le rapport de forces. Or, depuis l’Irak en 2003, il n’aurait rencontré après son discours de Munich de 2017, que de la faiblesse de la part des Etats-Unis : en Géorgie en 2018, en Syrie en 2013, en Crimée en 2014. Pour ce qui est du Donbass, les accords de Minsk sont supposés par notre brave général qui fait mine de ne pas souvenir des aveux récents de Merkel et de Hollande, n’avoir été respectés ni par la Russie ni par l’Ukraine sans réaction de Washington. Poutine aurait jugé que ses ambitions avaient la voie libre et lancé son opération militaire spéciale en février 2022.
Il est vrai qu’en 2013, Obama qui avait parlé d’une ligne rouge concernant la Syrie, a baissé son pantalon jusqu’aux chevilles et que Poutine en a tiré les conclusions. Cependant cette évocation d’une supposée faiblesse des USA occulte des réalités historiques :
• l’extension de l’OTAN à partir de 1991 en Europe de l’Est jusqu’aux frontières russe et biélorusse en violation des engagements formulés par les autorités américaines auprès de Gorbatchev ce qui constituait à l’évidence une menace pour la sécurité de la Russie. D’autant plus qu’il fut découvert en Ukraine une douzaine de centres de recherche biologique probablement inspirés par l’esprit d’Esculape ;
• le coup d’état de Maïdan en 2014, voulu et organisé par le département d’État américain et la CIA contre la Russie au profit des extrémistes bandéristes et des oligarques mafieux ukrainiens ;
• le lancement par le clan atlantiste après la libération de la Crimée, de sanctions contre la Russie ;
• le refus méprisant des Américains de prendre en considération jusqu’en 2022 les demandes de négociation de Poutine concernant la sécurité de la Russie alors que l’Amérique visait clairement l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN ainsi que son adhésion à l’UE ;
• le redoublement des bombardements ukrainiens sur le Donbass au début de l’année 2002 précédant la décision de Zelensky de lancer une offensive en direction des régions russophones et de la Crimée.
Mais surtout Dominique Trinquand a célébré la gloire du grand et courageux Zelensky qui serait « resté debout » et aurait refusé de suivre les injonctions des Américains de faire comme eux et de quitter le pays face à la menace russe. Au contraire il aurait décidé de défendre l’Ukraine et d’organiser sa résistance.
La réalité est toute autre telle que décrite en particulier par le colonel Hogard et Jacques Baud (« Ukraine entre guerre et paix » 2023, chez Max Milo. Pages 52 à 56 sur le thème de « La Russie prête à négocier dès le début »).
Dès la fin de février 2022, Zelensky a appelé à des négociations par l’intermédiaire de la Suisse. La Russie a accepté d’engager des pourparlers. L’UE est arrivée à Kiev le 27 février avec un paquet d’armes pour inciter l’Ukraine à se battre.
Même scénario en mars 2022, Zelensky a proposé « la neutralité de l’Ukraine, l’interdiction des armes nucléaires sur son territoire, la résolution non-violente de la situation de la Crimée et Sébastopol, l’identification des régions de Donetsk et Lougansk comme des « zones séparées », le renoncement à une adhésion à l’OTAN et au déploiement de bases et de contingents militaires étrangers ». Les Russes étaient prêts à discuter sur ces bases attrayantes et on s’attendait à une résolution de la crise. L’UE et la Grande -Bretagne ont menacé Zelensky d’annuler leur soutien, s’il ne retirait pas sa proposition, ce qu’il fut contraint de faire.
Enfin, en août 2022, le président turc Erdogan a proposé d’organiser une entrevue entre Zelensky et Poutine. C’est Boris Johnson qui , le 24 août, a débarqué à Kiev et incité le président ukrainien dont d’ailleurs des membres de son entourage favorables aux négociations étaient décimés par des meurtres commis par des extrémistes bellicistes, à rompre cette avancée avec des promesses d’aide militaire.
Autrement dit par trois fois Zelensky a accepté de négocier sur des bases honorables que la Russie était prête à accepter ce qui aurait permis d’éviter la poursuite d’une guerre qui aura détruit la population ukrainienne et permis à Black-Rock de se goinfrer à bas prix de terres ukrainiennes sans parler des risques de conflit nucléaire. Par trois fois l’OTAN, c’est-à dire Washington, et l’UE, vous vous souvenez l’Europe c’est la paix ! ont refusé une telle sortie de crise. Ce sont, et plus particulièrement l’Anglais Johnson, des criminels contre l’humanité, n’en déplaise au général Trinquand dont la relation des décisions de Zelensky est étrangère à la réalité.
Notre général expose bien volontiers les « échecs » de la Russie en 2022 marqués par l’abandon d’une supposée offensive vers Odessa et les évacuations de Kharkov et de Kherson. En revanche il réalise l’exploit d’oublier le désastre de la contre-offensive ukrainienne de 2023 après les défaites de Bakhmout et Avdieiivka. De même aucune mention n’est faite des pertes ukrainiennes à ce jour avoisinant le demi-million d’hommes et leur remplacement grâce à l’odieux système de la « presse » inventé par la navy anglaise d’autrefois.
Le procès d’intention envers Poutine
Pour le général Trinquand, Poutine ne voulait pas que l’Ukraine rentre dans l’UE ce qui aurait constitué une tentation pour les jeunes russes et aurait menacé son régime politique. Après une élection présidentielle contestable (environ 80 % de votes favorables tout de même !), il serait en position de faire ce qu’il veut. Notre conférencier qui, visiblement, dispose d’un accès direct à la pensée de Poutine, en conclut qu’il veut prolonger la guerre afin de maintenir sa capacité à contrôler la société russe qu’il voudrait traditionnelle et opposée à la « perversité supposée de notre société » pourrie.
Il ne lui vient pas à l’esprit deux choses :
• que l’ idée de cette perversité supposée a pu être inspirée à Poutine par le wokisme, la théorie du genre, l’idéologie de mort que sont l’avortement et l’euthanasie, la destruction de la famille, le chômage, le grand remplacement en Europe, la soumission des nations esclaves européennes à Washington, etc. ;
• au-delà de ce procès d’intention, l’objectif primordial de Poutine, guidé par son amour de la patrie russe, pourrait être de défendre celle-ci et de refuser ainsi son morcellement en Etats indépendants qui seraient autant de proies pour les prédateurs US. Des cartes de ce projet de morcellement ont circulé dans le monde atlantiste .
Il est vrai que lorsqu’on a des chefs d’État de la qualité de Biden, Macron dont notre général fut un conseiller lors de la campagne présidentielle de 2017 et Scholz, on ne peut que plaindre les Russes !
Un front du refus faible
Depuis de son discours de 2007 à Munich, Poutine a entrepris de lutter contre l’unilatéralisme atlantiste mené par les USA, héritage de 1945 dont il voudrait casser le système. Son objectif serait, en créant le chaos, de détruire l’ancien monde destiné à mourir.
Des BRICS qui seraient incapables de créer un nouveau monde
L’orateur constate cette volonté de constituer un front du refus mais objecte que ses membres sont incapables de créer un nouveau monde et de s’unir contre l’atlantisme comme, par exemple l’Inde et la Chine, l’Afrique du Sud et l’Algérie. C’est oublier un peu vite :
• l’importance démographique et économique du front du refus : environ la moitié du monde ;
• l’animosité mondiale que suscite l’arrogance, la cupidité, l’hypocrisie, la violence et la volonté de domination de la planète que secrètent le monde anglo-saxon et derrière, ses vassaux dont la France. Nous l’avons bien vu à nos dépens dans nos anciennes colonies d’Afrique Noire. Il est vrai que Macron, circulant le soir dans les rues de Kinshasa en état d’ébriété avancée, y a mis du sien ;
• des rapprochements inattendus à l’image de l’Iran et de l’Arabie Saoudite ;
• la dédollarisation en cours. Des contrats de pétrole entre la Chine et l’Arabie Saoudite ne sont plus libellés en dollars. Cela pourrait être la fin de l’accord du Quincy en 1945. Plusieurs pays, dont la Chine, sont en train de vendre le plus possible de dette américaine ;
• l’appui des USA à Israël dans la guerre de Gaza qui révulse une grande partie du monde.
Une Chine qui serait à la peine
Le général Trinquand ne croit pas à l’armée chinoise car c’est l’armée de l’enfant unique. Curieuse explication lorsqu’on sait, par exemple, que la marine chinoise compte nettement plus de navires que la marine américaine. C’est commettre la même erreur de sous- estimation que celle qui a été commise à l’égard de la Russie depuis plusieurs années avec les conséquences que l’on sait.
Il cite le contrôle humain de la Chine ce qui est véridique. Mais il néglige de préciser que c’est exactement ce que l’UE, Soros et surtout l’Allemand Klaus Schwab du WEF entendent nous imposer dans de très courts délais. Ce sera le great reset ou la grande réinitialisation qui a d’ailleurs déjà commencé.
Selon lui l’économie chinoise est mise à mal. Il est vrai qu’elle connaîtrait actuellement une crise Elle a cependant probablement atteint le premier rang du monde en dépassant les USA . Venant d’un Européen c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la Charité.
Une Russie pauvre et faible ?
De nombreux signes conduiraient à envisager la destruction de la Russie, qui, aux yeux de notre spécialiste international n’est pas une grande puissance :
• une crise démographique, réelle et à l’image de l’ensemble du monde occidental, mais contre laquelle lutte Poutine ;
• une faiblesse économique supposée avec un PIB qui serait au niveau de celui de l’Espagne. Il est vrai que le PIB PPA par habitant de la Russie a été en 2022, nettement inférieur à celui de l’Espagne mais il s’agit d’un pays qui pourrait dépasser les 150 millions d’habitants avec les réfugiés ukrainiens et les populations de Novorussia. Une simple multiplication montre que la Russie aurait l’un des premiers PIB PPA du monde. Par ailleurs elle bénéficie de ressources minérales immenses qui constituent de vraies richesses et qui désormais, pour nous, sont hors d’atteinte Elle dispose aussi des régions les plus riches du Sud-Est de l’Ukraine et d’un développement industriel stimulé par des sanctions d’une rare stupidité dont ne parle pas le général ;
• des mouvements djihadistes en Russie. Mais sont-ils si importants que cela ? La guerre en Tchétchénie a montré la poigne d’acier de Poutine qui, d’un autre côté, pratique d’une manière convaincue un multiculturalisme tolérant.
Au bout du compte notre général géopoliticologue conclut que cette Russie qui, selon lui ne serait pas une grande puissance, est devenue le vassal de la Chine. Ce n’est pas tout à fait l’impression que donnent leurs relations. Si l’Empire du milieu ne s’implique pas militairement, il fait front commun avec la Russie contre la volonté illégitime de Washington de dominer le monde par des règles qui lui sont propres et qu’il entend imposer au monde entier. La récente déclaration commune des deux puissances à l’issue du voyage de Poutine à Pékin en atteste.
La glorification du camp atlantiste
L’OTAN un camp uni par la guerre en Ukraine ?
Si l’on en croit le général Trinquand, l’OTAN a été ressuscitée grâce à Poutine. Il est vrai que nous assistons à une extension en Suède et en Finlande ce qui n’est pas sans poser des problèmes gênants de proximité pour la Russie. Mais pas tous les pays suivent : par exemple la Hongrie et la Slovaquie dont le Premier ministre a subi les conséquences de son refus d’engagement par des coups de feu. Le gouvernement de Macron et celui de l’Allemagne sont en mésentente ; quand Macron lâche une énormité sur la présence de troupes de l’OTAN en Ukraine, il est contré sèchement par Scholz qui n’est pourtant pas un aigle. La position de la Turquie demeure très ambiguë. La Pologne aimerait bien récupérer des territoires galiciens autour de Lvov et se méfie de l’Allemagne. L’Autriche affirme sa neutralité.
Un européiste convaincu
L’Europe doit visiblement dans l’esprit de notre général constitué dans l’avenir le socle de la lutte de la défense des valeurs de la démocratie et la liberté face à l’abominable régime autoritaire russe.
D’ailleurs, se glorifie Trinquand, « on fait la queue » pour adhérer à l’Union européenne : l’Ukraine championne européenne de la corruption, la Moldavie, la Bosnie-Herzégovine sont sur les rangs conformément à la volonté de la Commission et de sa présidente corrompue. La belle affaire que l’intégration de ces pays à problèmes dans l’UE ! Son coût financier sera démesuré et pèsera lourdement sur nos finances déjà en grand péril.
Le pompon est quand l’orateur évoque l’intégration de la Géorgie et de l’Arménie dans l’UE. C’est invraisemblable, ces pays ne sont pas européens ; ils appartiennent à un monde proche de l’Asie. Dans ces conditions pourquoi pas la Mongolie ! Bien entend il n’est pas question de nous demander notre avis à nous Européens occidentaux.
Selon Dominique Trinquand il existe trois puissances économiques dans le monde : la Chine, les USA et l’Europe. C’est se moquer du monde : « L’Union européenne était supposée devenir un havre de paix et de prospérité ; ce n’est plus qu’une ruine, où règne majoritairement le chômage et la désindustrialisation. Les pays qui la composent se livrent entre eux à une guerre économique sans merci, beaucoup ont des économies exsangues et sont soumis à des invasions barbares en provenance d’Afrique »( 30 ans après Maastricht. Sortir de l’Europe-Question de vie et de mort. Alain Falento)
Pour notre conférencier, l’Europe doit monter en cohésion et en puissance pour défendre la démocratie et les libertés et plus particulièrement la liberté de pensée et d’expression. Ce serait très beau si ce programme n’était pas d’une hypocrisie absolue. Dans les mois, peut-être les semaines qui viennent, probablement sans référendum, la bureaucratie corrompue de Bruxelles va transformer l’UE des Etats nations en une fédération de provinces à caractère totalitaire qui va nous imposer des lois liberticides en connexion avec la grande réinitialisation du gourou de la ploutocratie mondialiste : Klaus Schwab. En particulier la censure est, sous la férule de Thierry Breton devenue une valeur européenne. Les opposants sont traqués. Leur voix est muselée par tous les moyens. Les médias subventionnés : papier et audio ne sont que les vecteurs de propagande de la pensée unique. La distinction entre conversations privées et publiques pourrait disparaître.
Poutine ne peut pas gagner
Le général Trinquand a clairement déclaré qu’il était concerné et intéressé par la défense de notre pays ce qui semble normal de la part d’un militaire. Ce qui semble moins normal est que cette défense inclut selon lui, celle de l’Ukraine. Je soutiens, comme beaucoup d’autres, que cette guerre n’est pas celle de la nation française et que nous n’avons aucun intérêt à défendre en Ukraine. La Russie de Poutine n’a jamais causé de tort ni menacé la France. Nous menions avec elle des échanges économiques et culturels nombreux et profitables. Elle ne s’introduit pas dans les rouages de notre pays, ne pille pas notre économie et n’asservit pas la France comme le font les États-Unis et les complices qu’elle a placés à la tête de la France.
Pour le général, l’armée russe est une armée médiocre qui n’a pas réussi à battre une armée ukrainienne plus faible qu’elle. La marine Russe, en mer Noire, aurait perdu 30 % de ses capacités et Sébastopol auraient été évacué. Certes, la Russie dispose de 6000 têtes nucléaires mais la France dispose aussi d’une capacité de frappe atomique. De plus la France détiendrait deux atouts que n’ont pas les autres pays :
• l’armée française est la deuxième de l’OTAN après l’américaine ;
• notre président de la République est élu au suffrage universel.
Cet argumentaire est dangereux pour notre pays. L’armée française est aujourd’hui incapable de mener et soutenir le combat de haute intensité contre l’une des premières armées du monde que n’ont pas permis de préparer les OPEX africaines contrairement à ce qu’affirme conférencier annonce fin mars avec autorité que le front ukrainien est figé. Nous voyons bien que ce constat ne résiste pas aux réalités de la guerre et que l’armée russe progresse de plus en plus. La région de Kharkov est menacée.
Évoquer seulement l’idée d’une confrontation de puissance atomique avec la Russie est purement criminel. Il y a des personnalités en Russie qui ne résisteraient pas à la tentation, contrairement à Poutine, d’user de l’arme nucléaire. Si le gouvernement russe le décide notre nation serait pulvérisée en un clin d’œil.
Le général Trinquand affirme que la Russie ne négociera que si elle est en situation de force. Or elle ne le sera pas si l’Ukraine adopte la stratégie suivante :
• tenir bon là où ses forces militaires se trouvent. Deux mois après la prestation du général ce ne semble vraiment plus être le cas ;
• lancer des myriades de « coups d’épingle » ce qui veut dire terrorisme.
Comme, en principe, le seul pays en guerre avec la Russie est l’Ukraine, celle-ci ne peut adhérer à l’UE. Or les Européens de Bruxelles veulent l’intégrer en son sein. Ils ne peuvent donc accepter le « fait accompli » de Poutine et c’est à eux de s’y opposer. Certes, 2024 sera très dur pour l’Ukraine mais Dominique Trinquand prédit que cela ira beaucoup mieux en 2025 lorsque l’Europe produira 3 millions d’obus et livrera des F16. Il prédit également une montée en puissance de l’armée française d’ici trois ans. Demain on rase gratis !
C’est pourquoi, au terme de ce raisonnement alambiqué, notre brave général affirme que Poutine ne peut pas gagner cette guerre.
Conclusion
La conférence à Lisbonne du général Dominique Trinquand n’a pas été seulement un propos de propagande otanienne marqué par de graves occultations. Ce fut, également un discours belliciste voire de guerre, même s’il fut affirmé que l’on ne règle pas les problèmes en la faisant :
• aux yeux du général, la Russie ne serait pas une grande puissance et présenterait des faiblesses graves. Visiblement il n’a pas tiré les leçons de la sous-estimation de l’adversaire en 2022 et 2023 ;
• la défense de l’Europe et même de la France passerait par l’Ukraine. Ce serait à l’Europe de monter en puissance. Lorsqu’on connaît la situation de notre continent occidental c’est du rêve dans les nuées qui pourrait se terminer en cauchemar si on ouvrait une compétition atomique avec la Russie ;
• le conférencier s’est fait moraliste et a souligné que la montée en puissance de l’Europe et de la France devrait passer par celle de nos défenses intellectuelles et morales. Il nous exhorte de choisir entre être libre et nous reposer.
Cette conférence a constitué une duperie dans le droit fil otanien. Sous couvert d’informer un public bienveillant d’expatriés, elle a débouché sur une justification de la guerre que devrait mener, probablement en 2025, l’Europe et, au premier rang la France contre « l’ennemi russe ». Jusqu’au dernier Européen après le dernier Ukrainien ?
André Posokhow
28 mai 2024