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Après 27 mois de guerre, il est clair que ni les sanctions économiques, ni les armes conventionnelles de l’Otan ne feront plier l’Ours russe. On assiste donc à une escalade otanienne de plus en plus risquée, pouvant conduire à l’emploi d’armes nucléaires tactiques.
Et l’Ukraine étant exsangue, avec sans doute plus d’un millions de morts et de blessés graves, c’est à l’UE de prendre le relais et d’aller au massacre, mais pas question de paix.
Les Américains ont beau clamer qu’ils ne veulent pas de troisième guerre mondiale, c’est un mensonge. Ils rêvent en réalité d’anéantir la Russie pour ne plus avoir que la Chine en face d’eux. Mais ils mettent deux conditions à leur projet machiavélique :
– Devant le tribunal de l’Histoire, ils ne veulent surtout pas assumer la responsabilité du déclenchement de cette guerre nucléaire tactique. Les crimes de guerre d’Hiroshima et de Nagasaki sont déjà assez lourds à porter.
– Ensuite, il est impératif pour Washington que le territoire américain reste un sanctuaire à l’abri de toute menace nucléaire.
Leur pari est simple. Ils estiment que le cadre de cette guerre se limitera à l’Europe et que Poutine ne s’engagera jamais dans une guerre nucléaire stratégique suicidaire contre le territoire des États-Unis. Seules les cibles américaines situées en Europe seraient visées par les missiles russes, en plus des cibles européennes. Une autre guerre par procuration, donc, qui laminerait tout le continent européen, Washington se contentant de livrer armes nucléaires tactiques et munitions à ses alliés.
Les mêmes qui ont soutenu l’Europe, pour éviter qu’elle ne devienne soviétique, sont prêts à la sacrifier aujourd’hui dans une guerre contre la Russie. Le pire est que ces crétins d’Européens se prêtent avec allégresse à leur propre auto-destruction.
Rappelons que si l’Amérique a déclenché bien des guerres à travers le monde pour défendre ses seuls intérêts, le peuple américain n’a jamais connu ni guerre, ni occupation sur son sol depuis la guerre de Sécession. Par conséquent, pas question de duel nucléaire stratégique entre Washington et Moscou, qui détruirait la planète.
C’est pourquoi, tout en accusant hypocritement Poutine de se lancer dans une escalade sans fin, les Occidentaux harcèlent la Russie afin de pousser le Tsar à réagir brutalement aux multiples provocations actuelles de l’Otan. Ils veulent que Moscou soit le premier à utiliser l’arme nucléaire tactique. Après avoir traité Poutine de boucher, de criminel de guerre et de « fils de pute », ils veulent en faire le monstre ayant déclenché l’Apocalypse.
Le discours otanien devient de plus en plus belliqueux. Missiles longue portée, envoi de troupes au sol européennes, F-16 et frappes en profondeur sur le territoire russe sont au menu. Ajoutons l’épouvantail d’une invasion russe jusqu’à l’Atlantique, que les irresponsables agitent en permanence pour effrayer les peuples.
Un mensonge de plus ou de moins depuis 1990, l’Occident n’est plus à ça près.
Macron joue évidemment les chefs de guerre, devenu le plus antirusse de la bande depuis que Poutine refuse de lui parler. Un illuminé narcissique devient vite teigneux et dangereux quand il est contrarié et se sent humilié.
Mais le plus grave est la récente attaque par drones menée contre le parapluie nucléaire russe, en ciblant les installations radar critiques, censées détecter les missiles balistiques ennemis. Une attaque majeure signée Washington, bien évidemment.
Une telle attaque sur des cibles stratégiques russes peut déclencher des représailles majeures de la part de Moscou. Or, côté occidental, c’est silence radio. La presse aux ordres est inexistante.
Ce que veut Biden, c’est que Poutine soit jugé le seul responsable du déclenchement de l’article 5, conduisant à un engagement de l’Otan en Ukraine. Une frappe nucléaire tactique russe arrangerait donc bien les affaires de Biden, qui pourrait hurler que la folie de Poutine mène l’humanité à un holocauste nucléaire.
Rappelons que le déclenchement de l’article 5 n’implique aucunement l’engagement de troupes américaines dans le conflit. La livraison d’armements suffit à respecter l’obligation d’assistance entre pays de l’Alliance. Washington compterait les points. C’est du moins le scénario qui conviendrait aux faucons du Pentagone.
« Les États-Unis sont directement responsables d’une attaque ukrainienne contre un élément clé du parapluie nucléaire russe, a déclaré le sénateur Dmitry Rogozin, avertissant que de telles attaques pourraient conduire à l’effondrement de l’ensemble de l’architecture mondiale de sécurité nucléaire. »
Il est donc évident que Biden veut la guerre, mais loin de chez lui. Mais faire le pari que Poutine n’attaquera jamais le territoire américain est éminemment risqué. Qui peut croire que les Russes vont supporter une guerre avec l’Europe sans faire payer le véritable décideur et agresseur, à savoir Washington ?
Dans ce poker menteur, c’est bien entendu l’Europe qui va tout perdre.
En quelques heures, Poutine peut transformer n’importe quel pays européen en champ de ruines inhabitable pour mille ans. Est-ce donc cela que veut Macron, qui se croit naïvement à l’abri dans son bunker élyséen ?
Il ne cesse de fanfaronner en pariant sur le fait que Poutine bluffe avec ses exercices nucléaires tactiques. Il se trompe, car la vraie ligne rouge que Poutine surveille, personne d’autre que le Tsar lui-même ne la connaît, ni en Occident, ni au Kremlin.
Et pour ceux qui veulent se rafraîchir la mémoire, voici un lien sur l’arme nucléaire.
https://www.revueconflits.com/armes-nucleaires-de-quoi-est-il-question/
Pour mémoire, la bombe atomique larguée sur Hiroshima avait une puissance de 15 kilotonnes de TNT. Et la plus puissante jamais construite, fut la « Tsar bomba » soviétique de 57 mégatonnes de TNT, soit 3 800 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima.
Avec 6 200 têtes nucléaires, dont 2 000 armes tactiques d’une puissance de 1 ou 2 kilotonnes à 50 kilotonnes, Moscou possède sans doute la panoplie la plus large qui soit pour faire face au pire.
Espérons que les fous échappés de l’asile, qui règnent actuellement sur l’Amérique, seront balayés en novembre 2024. Je fais partie de ceux qui croient que Trump mettra fin à cette guerre suicidaire pour l’Occident. À condition que les élections ne soient pas truquées comme en 2020.
Jacques Guillemain
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