Le Blog de Lazare

À Kiev, on croyait que les incantations et le cinéma permettraient de gagner la guerre. La propagande a beau influencer le moral des troupes, les rassurer, les galvaniser et les envoyer à la mort en chantant… Ça ne suffit pas pour vaincre, et le retour à la réalité est très dur.

En 2022, les Russes ont perdu la bataille des images et de la mise en scène

Le Zygomyr et son équipe, histrions de reality-show, s’y entendaient à présenter en victoires des combats aériens fictifs… À inventer des charniers imaginaires en déterrant des morts… Et à monter des scénarios hollywoodiens de morts vivants, avec le concours de la CIA qui en a une longue expérience (Roumanie, Koweït, Kosovo, Irak). Images et commentaires repris servilement par les télés occidentales. Surtout en France. Ordre de l’Élysée.

Ce week-end, des hackers russes ont joué un bon tour à l’ennemi. Prenant le contrôle d’un satellite Astra, ils ont diffusé sur les chaînes de la télé ukrainienne officielle (les seules qui ont le droit d’émettre) le défilé du jour de la victoire russe sur les nazis en 1945. En montrant les banderistes de l’époque, vaincus et couverts d’opprobre… D’abjects salopards que le Zygomyr a élevés au rang de héros de l’Ukraine.

Le ré-information ne s’est pas limitée à une rétrospective édifiante. Les Ukrainiens ont enfin vu des images réelles des carnages de Bakhmout et d’Avdiivka, où ils ont été sacrifiés pour rien, et entendu des soldats se plaindre de leurs conditions de survie. Pas de permissions, aucun contact avec leurs familles, mafia des jeux d’argent qui les dépouillent de leur maigre solde, nourriture de l’armée revendue au marché noir, commissaires politiques omniprésents et râleurs abattus d’une balle dans la nuque si on les soupçonne de vouloir déserter.

Le moins qu’on puisse dire est que cela a jeté un froid. Et comme dans toutes les dictatures, des cadres de la télé qui n’ont pas su s’opposer à l’habileté des hackers l’ont payé de leur vie. Accidents de la route…

Le réel l’emporte sur le virtuel et le front bouge

L’armée russe poursuit son offensive dans l’oblast de Kharkov, région du nord-est de l’Ukraine, déployant de petites unités tactiques pour multiplier les attaques après d’intenses bombardements de préparation.

L’objectif est de percer une à une les lignes de défense de l’armée ukrainienne. Avec un certain succès, est obligé de reconnaître le gouverneur Oleh Syniehoubov, qui a eu la maladresse de laisser passer des journalistes amerloques. Trop indépendants pour être liés par les instructions de silence de Joe la crapule.

L’état-major ukrainien a fini par déclarer que l’armée russe avait engrangé des « succès partiels ». Mais pas panique, les stratèges du Zygomyr, ceux qu’il n’a pas encore démis, jetés en prison ou fait fusiller, « étudient la possibilité d’envoyer des renforts militaires en fonction de l’évolution de la situation. »

Sans dire où ils les trouveront. Puisqu’ils manquent de chair à canon pour combler leurs lourdes pertes et sont à court de munitions. Malgré les cadeaux de l’OTAN. Car les Russes, fort avisés, ont visé les trains de marchandises qui transportaient le matériel militaire. Dézingués dès leur passage de la frontière, sans toucher pour le moment aux pays frontaliers membres de l’OTAN qui se disent non-belligérants.

Le commandant de la place de Kharkov a été « remplacé ». Pas victime d’une disgrâce mais bêtement ratatiné dans son abri. Le général Mykhaïlo Drapatyi qui avait œuvré à la « libération » de Kherson en novembre 2022 a pris sa place. Pas vraiment un avancement, vu qu’il avait été nommé auparavant chef d’état-major adjoint des forces armées ukrainiennes.

La polémique enfle dans les rangs des Ukronazis

Conformément à la pratique habituelle du nain mal rasé et de ses sbires, quand ça va mal, on dénonce des boucs émissaires. Cette fois, ça ne plus tomber sur les popes orthodoxes, beaucoup ont fermé boutique, ou se terrent, ou ont filé à l’étranger. Donc, ce sera l’incompétence des officiers et l’impréparation des troupes. Malgré tous les « conseillers » étrangers, mercenaires présents avant 2022, et en surnombre depuis.

Les digues de la cenSSure, sapées par des hackers russes, ont fini par laisser filtrer une partie de la vérité. « Ce qui se passe à Vovtchansk, c’est l’enfer, dit un témoin. Dans la région de Kharkov, notre armée fuit sous les bombes russes. »

Un responsable d’une organisation qui porte secours aux réfugiés, mais refuse de donner son nom, indique à la radio que Kharkov est en train d’être rayée de la carte. Pour lui, ce n’est plus qu’une question de jours. Vovtchansk est encerclée par les forces russes. Tout autour, d’autres localités sont sous pression ou déjà tombées.

Le führer de poche et sa Gestapo SBU font moins peur dans un contexte qui laisse entrevoir leur élimination prochaine. Et les langues se délient. Denys Yaroslavsky, commandant des forces spéciales, très suivi sur les réseaux sociaux, a déclaré que « la première ligne de défense n’existe plus (…) Pas de fortifications, ni de mines, l’ennemi a librement pénétré dans la zone grise. »

Ce militaire est allé jusqu’à parler de sabotage. Ce ne serait pas étonnant et ne ferait que confirmer des rumeurs selon lesquelles de plus en plus d’officiers se mutinent, refusant de se faire tuer uniquement pour préserver les intérêts financiers des oligarques… Comme ces fortifications autour de Kharkov payées plusieurs fois à des sociétés fictives, avec l’argent de l’Eurocrature, et jamais construites.

La propagande ne fonctionne plus aussi bien qu’avant

Perdant leur sang-froid, et donnant de précieux renseignements aux Russes pour se dédouaner, les profiteurs du régime ont fait répondre par leurs « journalistes » que trois lignes de défense ont été construites. La troisième, à une distance de 25 à 35 kilomètres du front, est bien équipée avec des abris en béton armé et des armements lourds. Elle tient.

La première ligne est trop près du contact, il n’est plus possible d’y installer des structures défensives et des équipements offensifs. Elle s’éparpille… Et entre le front et l’arrière, rien. La deuxième ligne a été désertée là où elle n’a pas été pulvérisée. Des travaux sont irréalisables sous le feu constant de l’ennemi. Les unités du génie avec des chefs pas géniaux tombent comme des mouches. Remplacées par des civils qui improvisent. Bref, ça va mal.

Les « news » de MSN et de Google alignées sur les services de propagande de Kiev affichent des communiqués de victoire là où les Ukronazis reculent et présentent toujours le Zygomyr comme un grand chef de guerre. Si le ridicule tuait, on assisterait à une hécatombe chez ceux qui ont annoncé vingt fois Vladimir mourant.

Parmi la cohorte des désinformateurs et de leurs trolls financés par des États voyous anti-russes, « Tagtik » est le plus pitoyable. Ses articles repris plusieurs fois par jour par les plate-formes mainstream, annoncent la défaite imminente de la Russie, l’effondrement de son économie, et des complots sur le point de renverser Vladimir. En comparaison BFM et LCI sont des parangons d’objectivité et d’éthique journalistique.

La fin prochaine malgré les pleurnicheries du petit clown mendigot ?

Moscou a annoncé dimanche la reconquête de neuf localités supplémentaires. L’étau se resserre. Lundi, la Russie a précisé que ses forces avaient renforcé leurs positions et infligé des pertes notables à l’ennemi qui abandonnait l’une après l’autre ses positions stratégiques.

Si le front est percé et Kharkov reprise, Macronescu ira-t-il jusqu’au bout de ses menaces ? Puisqu’il a clamé urbi et orbi qu’en pareil cas, la France enverrait ses soldats se faire massacrer en Ukraine. Si le nain de Kiev l’exige. Personne ne doit rien lui refuser. Ordre de Joe la crapule.

Le paltoquet de l’Élysée est encouragé dans ses délires martiaux par le moustique lituanien. Comme si deux minus pouvaient vaincre un géant. Le 8 mai, la Première ministre lituanienne Ingrida Šimonytė a déclaré au Financial Times (par ici la monnaie !) que son pays était prêt à envoyer des soldats en Ukraine et qu’elle avait déjà l’accord de son Parlement pour se lancer dans cette provocation insensée.

Ce serait mettre fin à l’hypocrisie de la non-belligérance, en changeant la nature de la guerre. Laquelle, de combats par procuration, verrait des soldats de l’OTAN affronter directement les armées russes. Ainsi ce serait plus clair. Et d’aucuns le souhaitent. Pour remettre les pendules à l’heure. Ne doutant pas une seconde de la raclée mémorable que se prendrait le corps expéditionnaire macronesque.

Christian Navis

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