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22 avril 2025 2 22 /04 /avril /2025 04:12
La liberté de légiférer jusqu’à ouvrir les camps de la mort par l’euthanasie

La démocratie des représentants, un danger menaçant

Avons-nous oublié que le IIIe Reich est le fruit de la démocratie représentative ? Avons-nous à ce point refoulé cette vérité monstrueuse que l’homme peut s’égarer et légiférer en vue de commettre des crimes de masse ? Sommes-nous à ce point aveugles pour ne pas se souvenir qu’Hitler n’a pas fait de coup d’État mais qu’il a été soutenu, par le vote, par les choix des partis, par les élites et par un part très importante de la communauté scientifique et médicale de son temps, en Allemagne, voire ailleurs où il avait des admirateurs, dont une partie de l’aristocratie Britannique ?

Cette vérité bien dérangeante pose bien la question de la liberté de légiférer sans limite, à propos de tout, pour décider ce que la majorité des représentants du moment voudra. Il n’y a aucune différence formelle entre annoncer le droit de tuer dans un hôpital une personne âgée et celui de condamner à mort des personnes malades ou jugées déficientes par la science, génétiquement inférieures par exemple. Tout est possible, à la seule condition de le faire accepter par l’opinion. N’oublions pas que la majorité de la population réprouvait l’avortement jusqu’au milieu du siècle dernier. Il a fallu un travail considérable d’influence pour persuader les femmes qu’elles avaient la liberté et le droit de disposer de leur corps, jusqu’à se dire que le fœtus était un amas cellulaire indéfinissable pour en tolérer l’évacuation qui n’est pas une mise à mort. CQFD !

Les métiers de la santé pris en otage

Aujourd’hui, nous assistons à un débat qui pourrait entraîner une rupture radicale dans les professions médicales. Ils seraient obligés de briser le serment d’Hippocrate pour les médecins et son équivalent, le serment de Galien chez les pharmaciens,  dont le premier principe est : « d’exercer ma profession de pharmacien avec conscience, dans le respect de la vie et de la personne humaine ». Or, il s’agira pour eux de vendre ou remettre une dose létale à un personnel de santé qui devrait administrer la mort. Une telle rupture ouvre la boîte de Pandore à qui voudra bien persuader les uns ou les autres de disparaître en vertu de quelques considérations légitimes. L’argument de la souffrance est délétère et il ignore les miracles de la vie quotidienne des personnels de santé durant les soins palliatifs. La situation dramatique des pays ayant déjà ouvert cette boite mortifère devrait pourtant faire réfléchir.

Non, le « Je » n’est pas le centre du monde. Le « Je » ne tyrannise pas le médecin, l’infirmier, le pharmacien qui n’ont pas à céder à ce chantage. Voilà le centre du débat de cette liberté du Parlement de légiférer au nom du divin « Je », jusqu’à instituer légalement, sous nos yeux de nouveaux camps de la mort. D’ailleurs, certains élus de LFI ont indiqué récemment qu’il en était ainsi. Le législateur peut légiférer sur tout ; sans aucune réserve. Là est la dérive de la démocratie représentative.

Je crois bien que la différence entre la barbarie et la démocratie se joue ici, dans la limitation du pouvoir du législateur. Il n’a pas pouvoir d’interdire la pratique d’une religion, il n’a pas le pouvoir de dire la vérité, car cela ne relève pas de sa compétence, il n’a pas le pouvoir de transgresser les lois sacrées, car nous avons appris de la révolte d’Antigone et des textes sacrés de toutes les religions qui partagent une même vue de la sacralité de la personne humaine et des lois non-écrites qui sommeillent dans le cœur de l’homme.

Une République au service de la mort et de la terreur

La période actuelle est donc très inquiétante en France, car le parti au pouvoir ne cesse de promouvoir des lois transgressives : expérimentation génétique et création d’êtres hybrides avec des composants humains, constitutionnalisation de l’avortement qui pourrait bien en faire plus qu’un droit une obligation au nom de la décroissance de la population pour préserver la nature. Tout est possible au législateur, n’écartons rien justement. Et cette période ouvre sous nos yeux une période en tout point comparable avec celle du 20e siècle qui s’était arroger le droit de tuer ceux qui n’étaient pas aptes, selon des critères et de pratiquer sans aucun consentement : les handicapés, les malades mentaux, les gens de faible constitution et puis des « races » entières jugées défavorablement. Ces régimes, comme le nôtre aujourd’hui, justifiaient toute sorte de médecine pour expérimenter, soumettre ou apprendre. Cela, nous l’avons eu en étant un des pays les plus extrémistes lors d’un confinement autoritaire et contraignant qui obligea à la vaccination des millions de personne, en leur arrachant leur consentement.

Tout cela est très inquiétant. Le pire étant que le législateur se croit dans son bon droit, qu’il s’émeut au lieu de réfléchir aux conséquences de la loi sur la pratique et les dérives qui s’ensuivront. Alors, il est temps de dire que la démocratie n’est pas ce que nous en faisons aujourd’hui. L’homme n’est pas libre de cette liberté destructrice qui nous a valu les pires horreurs du 20e siècle. Non, il existe des limites ; celle de la sacralité absolue de la dignité humaine et du respect d’autrui, celle qu’une législation ne peut violer l’intime, la vie privée, la croyance de chacun, la liberté d’opinion, la dignité de l’enfant qu’on ne soumet pas à des abus sexuels, etc. L’homme ne se met pas en esclavage, car ceci n’est pas une liberté, l’homme ne s’ampute pas de ses membres car ce n’est pas une liberté. Ces gestes là ne sont des gestes de liberté puisqu’ils détruisent, ils aliènent, ils blessent, ils tuent.

Adoptons vite le modèle démocratique helvétique

Il y a sans doute deux dispositions à prendre urgemment pour ne pas faire de la République un régime de terreur, ce qu’il fut déjà.

La première tient à la suppression des représentants dont J.J. Rousseau avait l’intuition qu’ils représentaient un danger véritable. Je cite :

« Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. » (Contrat Social)

« Quoi qu’il en soit, à l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’est plus. » (Contrat social)

« L’idée des représentants est moderne : elle nous vient du gouvernement féodal. » (Contrat social)

La démocratie directe, la seule véritable, est un impératif d’autant que le seul argument de la représentation tenait à l’impossibilité de réunir et de faire voter le peuple sans mobiliser de très grands frais inaccessibles ; ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Le second tient à un changement rapide de constitution pour s’inspirer de la seule véritable démocratie occidentale, qui se refuse à disparaître dans la dictature européenne : la Suisse. Il s’agit d’instituer les votations régionales et nationales, d’informer loyalement les citoyens en punissant des pires peines possibles ceux qui mentent et trompent l’opinion intentionnellement, falsifiant des données, en étant insincères et en diffusant des informations inexacts, menteurs dans leur propagande afin d’extorquer des consentements non-éclairés. Il faut promouvoir une Europe Helvétique. Les élus ne décident pas, ils instruisent loyalement et de bonne foi des sujets pour les soumettre à l’Assemblée Générale du peuple souverain. Il faut à la France une révolution démocratique et tourner la page de la République des représentants.

Pierre-Antoine Pontoizeau

 

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