Le Blog de Lazare

Il y a juste 6 mois maintenant, après l’attaque barbare par le Hamas du samedi 7 octobre en Israël, les priorités de l’actualité ont rejeté cet événement pourtant d’une importance considérable sur le plan émotionnel, dans un oubli civilisationnel indigne pour l’Humanité.
Cet État fort jusqu’au 7 octobre a montré ses pieds d’argile, sa faiblesse, après avoir mis pour la première fois son existence en grand danger. Ce jour de fête juive en Israël, en cette aube naissante, ce matin d’octobre aura fait 1200 victimes exécutées dans une cruauté inimaginable, insoutenable jusqu’à la nausée. Plus de 200 otages capturés, torturés, humiliés, pour un voyage au bout de l’enfer. Pour l’ensemble de ce peuple et pour une partie de l’Humanité encore humaine, une aube crépusculaire s’est installée. Un film d’horreur avait commencé surgissant des oubliettes de l’Histoire.

Ce 7 octobre est aussi la conséquence du relâchement de la vigilance, théâtralisé par les espoirs illusoires de paix avec ses voisins. Mais ce peuple rescapé de la Shoah, attaqué dans son pays, depuis 76 ans, au couteau, à la kalachnikov, à la voiture bélier dans les rues, à la bombe humaine dans les bus, les cafés, les restaurants, bombardé par des dizaines de milliers de roquettes (12 000) venues du ciel, n’a jamais connu la paix avec ses voisins haineux, depuis son existence officielle le 15 mai 1948 et même plus loin, à partir de la déclaration de Lord Arthur Balfour, le 2 novembre 1917.

Des voisins palestiniens, somme toute irrespectueux, dont beaucoup profitaient et survivaient grâce aux soins des progrès médicaux des hôpitaux israéliens et des formations hors pair données aux médecins palestiniens. Des voisins ensauvagés depuis l’enfance, mais bien déterminés à éradiquer tous les Juifs, de la rivière à la mer. Entre le bébé, l’enfant, la jeune fille, la femme, la grand-mère, le grand-père, le militaire, tous sans aucune distinction devaient être éradiqués, dans ce pogrom organisé par le Hamas, et orchestré avec l’Iran depuis une année. Les assassins, caméra GO PRO en bandeau sur le front, médiatisant, filmant fièrement ce pogrom retransmis en direct, dans le monde entier, avec des reporters de l’UNWRA-ONU, envoyés spéciaux sur place accroissant le traumatisme irréversible, et le doute de l’efficacité de la vigilance de cet État hébreu.

Un trauma irréversible, qui doit rappeler à l’Humanité entière que cet islamisme, radical ou non, issu des Frères musulmans, aux multi-appellations : terrorisme islamique, Hamas, Hezbollah, Daesh, ISIS, Al Qaïda, Houthis… a frappé, frappe, et frappera l’Occident dit « civilisé ». Nul n’échappera à cette guerre contre notre civilisation de kouffar de l’islam.

Pourquoi cette distinction ?
Le début des années 1945, quelques mois avant la libération de Paris, avaient porté au monde la vision des camps de la mort nazis. Depuis les regards hagards de Juifs décharnés, derrière des barbelés, vêtus de pyjamas rayés, le plus jamais ça avait été de circonstances. En ce temps-là, aucune personne au monde, aucun antisémite notoire n’associait les pogroms de la barbarie nazie en actes de résistance !…
C’est pourtant ce que nous constatons depuis le 7 octobre. Pour preuve, les premières dépêches de l’AFP envoyées à tous les journaux, médias et TV du monde entier, signalaient que ces actes étaient imputés aux branches armées du Hamas, et pas à des terroristes, ni des barbares islamiques. Nous n’avons pas les mêmes valeurs que l’Agence France Palestine, n’est-ce pas !

Un jeune et brillant journaliste de CNews, Eliot Deval, devenu rédacteur en chef, donc éditorialiste, rappelait que cet attentat du Hamas le 7 octobre était le plus meurtrier pour l’État d’Israël après l’attentat de Nice en 2016.
Il s’indignera ensuite de l’oubli des 3 citoyens français, otages du Hamas, portés disparus depuis le 7 octobre, dont on est sans nouvelle. Et de rappeler les 3 prénoms que les médias ne citent plus sauf CNews : ORION – OFER – OHAD.
Oui Monsieur Deval, le monde a cru basculer dans le camp du Bien, juste quelques instants fugaces, le temps d’un « en même temps » en collusion commune. Dans le camp où le monde occidental aurait dû, par devoir moral, humainement rassembler une coalition internationale, rentrer dans Gaza, libérer tous les otages, et exterminer avec les Israéliens les barbares du Hamas, au nom de la civilisation, comme l’avait fait une coalition pour faire tomber l’État islamique et son califat en Syrie, au prix de centaines de milliers de morts arabes. Je crains que tous ses morts n’aient servi à rien. Le califat se reconstitue, le terrorisme islamique est à vos portes. Si le rempart israélien cède, ce sera la fin de notre civilisation.

Patrick Granville