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La démission surprise de Victoria Nuland illustre le fiasco de la politique US en Ukraine
Victoria Nuland, c’est l’architecte de la politique ukrainienne des USA et du projet US de démantèlent de la Russie.
Elle a échoué, elle s’en va. Et ce ne sont pas les éloges de Blinken à son égard qui changeront la donne.
La belle Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, ne s’y est pas trompée. La véritable raison de la démission de Victoria Nuland est le fiasco de la politique antirusse menée par l’administration Biden.
Selon la diplomate russe, la russophobie de Nuland qui a toujours été présentée comme « le concept fondamental de la politique extérieure des États-Unis est, en fait, la pierre qui entraîne les démocrates au fond du gouffre ».
Il faut dire que les Américains et leurs caniches européens, en guise de débâcle et de ratage historique, n’ont pas fait dans la dentelle :
400 000 morts au bas mot et autant de blessés, 50 000 estropiés dans le camp ukrainien.
3 armées ukrainiennes détruites avec tout leur matériel.
Une armée russe plus puissante qu’en 2022.
20% du territoire ukrainien toujours occupé par les Russes.
200 milliards de dollars engloutis en pure perte.
Une Europe ruinée par le prix de l’énergie et l’inflation.
Le Sud global qui bascule dans le giron de Poutine.
Une économie russe au beau fixe, classée 5e du monde en PPA par le FMI.
La fin programmée du monde unipolaire et de l’hégémonie américaine.
C’est en définitive la plus retentissante déculottée de l’Otan depuis la fin de la guerre froide
Rappelons que les indécrottables otaniens intégristes, espèrent encore vaincre l’Ours russe. Avec quoi ? Mystère. Comment ? Mystère
On comprend donc que Victora Nuland, numéro 3 de la diplomatie américaine, la plus virulente des va-t-en-guerre contre la Russie, jette l’éponge. Rien ne s’est passé comme prévu. Elle achève ses 35 ans de carrière sur une débâcle totale.
Nuland, c’est en réalité l’arrogance de l’Amérique personnifiée. C’est la haine et le mépris total des États-Unis envers l’UE. Mais c’est surtout la haine des Russes, interdisant toute paix en Europe. Une Américaine pur jus, pour qui le monde entier peut bien crever si cela peut servir Washington.
Les Européens, au lieu de lécher les bottes de l’Oncle Sam, devraient se souvenir comment Victoria Nuland parlait des Européens avec l’ambassadeur des États-Unis en Ukraine. C’était en 2014, avant le coup d’État qui a installé un régime pro-américain à Kiev.
Jugeant les Européens trop timorés vis à vis du gouvernement ukrainien prorusse de l’époque, Nuland déclare :
« Je pense que c’est bien que les Nations unies aident à faire coller les choses, et … tu sais… que l’Union européenne aille se faire foutre », lance-t-elle. “Exactement”, répond son interlocuteur, qui redoute que la Russie “ne torpille” le processus en cours. »
Rien n’a changé depuis 2014 et Washington observe le même mépris à l’égard des Européens.
Le coup de poignard dans le dos de la France, en torpillant le méga contrat des sous-marins australiens le prouve.
La destruction de NordStream II qui affaiblit gravement l’économie allemande, le confirme aussi.
L’Europe est une colonie des États-Unis. Nous ne sommes pas leurs amis mais leurs vassaux.
En conclusion, le départ inattendu de l’icône du Maidan, la grande prêtresse de la politique antirusse depuis la fin de la guerre froide, ne fera pleurer personne.
Avec elle, aucune négociation de paix n’était possible. Pour cette furie, pas question de garanties de sécurité pour l’Europe réclamées par Poutine, pas question de démilitarisation de dénazification ou de neutralité pour l’Ukraine. Une seule option : la défaite de Moscou.
Tout faux. Tant que la politique étrangère américaine se limitera au tapis de bombes ou à l’embargo, et que la guerre prendra le pas sur la diplomatie, les fiascos se succèderont en cascade.
Et notre loser de l’Élysée, ne trouve rien de mieux que de prôner l’escalade alors que la défaite de Kiev est actée. Quelques ultimes soubresauts de l’Ukraine ne changeront rien à l’issue de cette guerre.
Négocions pour sauver des vies plutôt que d’en sacrifier encore en pure perte.
Jacques Guillemain
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