L’éleveur auvergnat Sébastien Béraud se révèle être un véritable meneur du mouvement paysan, grâce aux réseaux sociaux. Et pourtant, il n’a aucun mandat syndical et n’est pas un interlocuteur du pouvoir. Mais il parle un langage qui parle aux paysans. Il explique clairement qu’il faut sortir de l’Union européenne, et appelle la France à se débarrasser de Macron.
Il frappe juste quand il accuse la FNSEA de n’avoir jamais été capable d’organiser un hommage pour tous les paysans qui se suicident, par centaines, depuis des années. Un reportage, tourné il y a cinq ans, expliquait les racines du drame qui frappe des jeunes et des moins jeunes qui veulent vivre de leur travail. Surendettement, grande distribution, harcèlement administratif, concurrence faussée, etc.
Ce silence complice paraissait accompagner la volonté des régimes mondialistes, sous Sarkozy, Hollande et Macron, de se débarrasser d’une des dernière traces de l’enracinement français, le monde paysan, qui devait disparaître à jamais du paysage français. Les grandes exploitations devaient remplacer les petites fermes familiales, et les insectes devaient se substituer à l’entrecôte, pour satisfaire aux caprices des bobos des villes, des écolos et des végans.
Il ne restait que 500 000 paysans, 100 000 avaient disparu en dix ans, mais ce n’était pas assez, et si on pouvait pousser les rescapés au suicide, cela ne dérangeait personne, et surtout pas la FNSEA, cogestionnaire du système.
Comment ne pas comparer ces suicides massifs à ceux de nos policiers, autres mal-aimés de la gauche au pouvoir, livrés à la racaille, aux dealers, aux islamistes, avec la complicité d’associations gauchistes qui passent leur temps à traquer la moindre erreur supposée des forces de l’ordre quotidiennement humiliées et impuissantes.
https://www.mfp.fr/presse/la-police-toujours-plus-endeuillee-par-la-hausse-du-nombre-de-suicides/
Curieusement, quand il s’agit de salariés, comme ceux d’Orange, où le nombre, bien qu’insupportablement élevé, est bien inférieur à celui des suicides des paysans et des policiers, les médias et les politicards de gauche se mobilisent et s’indignent. Certes, quelques dirigeants d’Orange sont livrés en victimes expiatoires, mais on oublie le principal responsable, Thierry Breton, commissaire européen de la France, que nous surnommons le nazillon à cause de sa volonté de museler les réseaux sociaux qui appartiennent à Elon Musk.
Notre contributeur Charles Dalger expliquait par ailleurs la nuisance de ce personnage, notamment lors de son passage chez France Telecom, et depuis qu’il est commissaire européen.
https://ripostelaique.com/thierry-breton-une-nuisance-qui-a-assez-dure.html
Le Salon de l’Agriculture s’est donc ouvert, ce samedi, dans une ambiance survoltée, où le monde agricole a exprimé une colère ancienne, vieille de dizaines d’années de disparition programmée de nos fermes, avec leur lot de fermetures, de ruines et de suicides. Ils ne se sont pas trompés de cible, en visant Macron, agent des européistes et des mondialistes, et le stand de l’Union européenne. La réaction agressive du chef de l’État, ciblant les contestataires en les accusant de rouler pour Marine Le Pen, montre qu’ils ont tapé juste.
De ce soulèvement paysan, qui a commencé aux Pays-Bas et s’est répandu dans toute l’Europe, et en France depuis un mois, dépend l’avenir de notre culture européenne et de son monde agricole. Ce sera soit un dernier soubresaut avant sa disparition programmée, soit le début d’une reconquête au service de notre civilisation.
La réponse n’appartient pas qu’au monde agricole, mais aussi à tout le peuple français et européen que, à l’image des paysans, les mondialistes veulent éradiquer. Une lutte à mort est engagée, entre les peuples et les élites, soutenus par les bobos des villes, qui méprisent le monde paysan. Du résultat de ce combat, symbolisé au Salon de l’Agriculture, dépendra l’avenir de notre pays, de notre continent, mais aussi de l’humanité.