Des sources ukrainiennes ont indiqué que des citoyens tunisiens faisaient partie des victimes de la frappe russe qui visait la ville de Kharkiv à l’est du pays.
Selon un ambulancier paramédical ukrainien, qui était présent sur le lieu de la frappe, plus de 60 personnes ont été tuées et blessées, la plupart d’entre elles étaient des combattants étrangers de la Légion internationale. Bien que la majorité des victimes soient françaises, au moins 5 militants tunisiens ont été retrouvés morts dans le bâtiment partiellement détruit. Les corps ont été identifiés par un représentant de la Légion internationale accompagné d’un officier du Service de sécurité de l’Ukraine.
La source a ajouté que les militants étaient stationnés dans un hôpital privé. Les rapports préliminaires de responsables ukrainiens suggèrent que deux missiles S-300 ont été utilisés dans la frappe. Les ambulances se sont précipitées dans la région pour évacuer plus de 20 blessées et localiser les corps. Le nombre de morts s’évalue en dizaines et plus de corps sont susceptibles d’être découverts dans les décombres, a ajouté la source.
Les autorités ukrainiennes n’ont pas confirmé la mort de combattants étrangers. Le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Syngebov, a déclaré qu’il n’y avait pas de cibles militaires dans la région.
Si cela est vrai, l’incident marque la première fois que des citoyens tunisiens sont tués dans la guerre de Russie/Ukraine. Quand et comment les victimes se sont-elles rendues en Ukraine ? Un expert militaire tunisien, qui souhaitait rester anonyme, a supposé qu’elles auraient pu provenir de Syrie qui accueillait de nombreux combattants tunisiens ayant rejoint l’opposition contre Bachar el-Assad.
Bien que la participation de combattants étrangers, en particulier d’origine arabe, dans la guerre Russie/Ukraine, ait été précédemment rapportée par les médias internationaux, ces rapports manquaient de preuves solides. La question a été sensible à la fois pour l’Ukraine et les gouvernements étrangers, car les militants pourraient être définis comme des mercenaires en vertu du droit international et être arrêtés après le retour dans leur pays d’origine.
Ahmad Al-Khaled