Le Blog de Lazare

En accusant l’État hébreu de génocide perpétré à Gaza, l’Afrique du Sud vient d’émettre une plainte sans fondement devant la Cour internationale de justice. Tsahal, qui se sait observée dans le moindre de ses mouvements, est sans doute l’armée la plus morale du monde. La diaboliser toujours plus est complètement stérile.

Quand les Israéliens préviennent les Gazaouis que tel quartier va être bombardé et leur demandent d’évacuer la zone, c’est tout le contraire d’une opération génocidaire.

Si Israël a juré de liquider la branche armée du Hamas, entre 20 000 et 40 000 combattants, il n’a jamais été question de s’en prendre aux deux millions de Gazaouis, que l’organisation terroriste utilise d’ailleurs comme boucliers humains. Malheureusement, les victimes collatérales sont inévitables.

Diaboliser Tsahal et l’État hébreu ne changera rien, car 23 000 victimes civiles collatérales, selon les chiffres du Hamas, ne constitueront jamais un génocide dont la définition est la suivante :

“Un génocide, dans son acception la plus répandue aujourd’hui dans la communauté académique, est un crime consistant en l’élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d’un groupe national, ethnique ou encore religieux“. Un génocide est donc une extermination intentionnelle, systématique et minutieusement planifiée. Ce qui n’est vraiment pas le cas à Gaza.

Les trois seuls génocides reconnus officiellement sont le génocide arménien perpétré par les Turcs en 1915, la Shoah et le massacre des Tutsis par les Hutus au Rwanda, en 1994. On ne parle plus de 23 000 victimes, mais de millions de morts. Même l’extermination du peuple cambodgien par les Khmers rouges de Pol Pot n’est pas considérée comme un génocide.

Tout le monde sera d’accord pour dire que rien ne justifie un génocide, quelles que soient les circonstances. Mais ce principe élémentaire du droit international ne doit pas être la porte ouverte à toute accusation fantaisiste et abusive de génocide.

Or, il semble que le monde ait oublié les actes de barbarie du 7 octobre, où 1 200 victimes israéliennes ont été suppliciées et soumises à des atrocités dignes des hordes sauvages de Gengis Khan.

Je laisse la parole à Netanyahou

https://www.youtube.com/watch?v=wY8-TMjL4D0

“Le monde à l’envers… Israël lutte contre des terroristes meurtriers qui ont perpétré des crimes odieux contre l’humanité. Ils ont massacré, violé, brûlé, démembré et décapité des enfants, des femmes, des vieillards, des jeunes femmes et des jeunes hommes. C’est l’organisation terroriste qui a perpétré le plus horrible crime contre le peuple juif depuis la Shoah…”

Il est clair que l’opinion mondiale a oublié le 7 octobre. Mais cette plainte de l’Afrique du Sud ne changera rien à la volonté d’Israël de se protéger durablement contre toute agression terroriste.

La CIJ ne dispose d’aucun moyen de coercition pour exiger un cessez-le-feu.

D’ailleurs, il faudra des années à la plus haute juridiction de l’ONU pour définir si les conditions d’un génocide sont réunies et éventuellement condamner Israël.

Autant dire que le risque pour Israël est quasi nul et que ce n’est certainement pas Pretoria qui va dicter sa politique à Tel-Aviv.

Jacques Guillemain