Le Blog de Lazare

L’information est tombée. Succincte. Partielle. Partiale. Vite escamotée sur ordre des « superviseurs » (nouveau nom des cenSSeurs) qui traquent les fausses nouvelles. Comprendre celles qu’il faut taire.

On doit donc se contenter de ce que disent les merdias tenus en laisse. « Le Zygomyr a annulé à la dernière minute son intervention, prévue de longue date, devant le Congrès américain . »

Un rendez-vous raté pour raison de force majeure ?

Super Mendigot allait encore réclamer (exiger avec l’aide du gâteux de la Maison-Blanche) une rallonge. Plus de soixante milliards de dollars rien que pour sa pomme. De quoi s’acheter de nouvelles propriétés de star. Des diamants pour sa grognasse. Et un troisième ou quatrième yacht.

Mais « en raison d’un événement de dernière minute », sans préciser de quoi il s’agit, le Zygomyr a annulé son discours annoncé pour le mardi 5 décembre 2023, devant le Congrès américain.

« Quelque chose s’est produit à la dernière minute », (oui mais quoi ?) a annoncé le chef démocrate du Sénat, Chuck Schumer, pour justifier l’annulation inattendue de l’intervention du nabot mal rasé. C’est forcément quelque chose de grave. L’histrion égotiste ne renoncerait pas sans raison à une tribune où il peut jouer et rejouer le rôle de sa vie.

Des journaleux ricains, un peu plus libres que leurs clones frenchies, ont posé des questions. Réponse sans détours : « Les raisons exactes de cette annulation n’ont pas à être communiquées. » (sic)

Pas besoin de donner dans le complotisme bas de gamme pour se dire que ce silence gêné, suivi d’une fin de non-recevoir abrupte, cache quelque chose de pas très clair. La méchante grosse embrouille que la populace doit ignorer. La transparence n’a jamais fait bon ménage avec les dictatures.

Ces faux-fuyants laissent la porte ouverte à toutes les interprétations. D’autant que, dépendant des aides étasuniennes pour continuer à jouer le führer de poche, le Zygomyr n’avait pas de raison valable de remettre à plus tard une demande financière urgente. Pour lui d’abord. Et accessoirement pour son pays. Son maintien au pouvoir en dépend.

Des explications pas plus crédibles que ses victoires clamées urbi et orbi

Les bien-pensants essaient de faire croire qu’il s’agit d’un mouvement d’humeur du petit homme colérique, dépité et frustré, de ne pouvoir obtenir illico tout ce qu’il demandait. La version officielle serait qu’il s’agit du caprice d’un immature « à la macron – tête de con ».

Le Zygomyr s’était déjà rendu plusieurs fois à Washington pour rencontrer les élus du Congrès, en plus de Robinette et de ses ganaches. Ces visites n’ayant rien rapporté, le clown de Kiev s’en serait retourné à la maison, honteux et confus, comme un Macron éconduit par Poutine.

Or c’est un peu plus compliqué que ça. Si du côté de la Chambre des représentants dominée par les Républicains, certains élus appellent à cesser toute aide à Kiev, la majorité démocrate du Sénat semble favorable au maintien du soutien en vigueur. Mais… Le « mais » est important, sous réserve que le Zygomyr et ses séides rendent compte de l’usage des fonds.

Une demande bien entendu impossible à satisfaire pour les oligarques truands… Dramatique pour eux, car selon la directrice du Budget de la Maison-Blanche, Shalanda Young, « les USA sont à court de ressources pour livrer à l’Ukraine davantage d’armes et d’équipements provenant des stocks militaires américains ».

Des hypothèses à géométrie variable qui peuvent fusionner

D’inspiration hitlérienne : Le Zygomyr qui a brutalement annulé toutes les élections, dans une situation militaire peu enviable, avec des pertes considérables, des rébellions localisées et un regain d’activité des Russes, a décidé avec l’aide de la CIA et du SBU, de neutraliser toute critique, en verrouillant les institutions qui avaient conservé une relative liberté de parole.

Ainsi le chef du parti présidentiel David Arakhamia, mis sur la touche après avoir dénoncé les pressions de l’OTAN en 2022 pour empêcher une paix négociée avec la Russie, conduisant à 500.000 morts et un pays en ruines… Preuve de la faiblesse de caractère du Zygomyr, irréfléchi, influençable et velléitaire, bref un pauvre type pas plus taillé que Macron pour le job de président.

Ainsi les remous du Parlement ukrainien où une douzaine de partis jugés trop critiques envers le petit clown ont été interdits, et leurs élus déchus de leurs mandats… Alors que les Législatives  prévues en octobre 2023 ont été reportées à un date indéterminée. Et la présidentielle purement et simplement supprimée. Zygomyr président à vie ! Ce qui n’a pas empêché quelques élus excédés de demander des comptes au gouvernement, fin novembre, sur la manière dont cette guerre était menée en dépit du bon sens, avec une effrayante dilapidation des moyens disponibles.

Ainsi la députée Mariana Bezuhla mettant en lumière les dissensions entre le pouvoir civil qui agit inconsidérément et des militaires pas toujours très performants. Tandis que pour le pouvoir exécutif, la tentation est grande, à l’heure d’assumer le bilan catastrophique de la contre-offensive de 2023, de faire peser ses erreurs de jugement sur la tête des militaires. Et trouver le moyen de faire accepter sans trop de remous un élargissement de la conscription. Pour encore plus de morts.

Ainsi le maire de Kiev, Vitali Klitschko, plusieurs fois champion du monde de boxe, très populaire auprès des électeurs, jusqu’alors aligné sur le Zygomyr, a commencé à faire entendre sa différence. En doutant des compétences de son mentor en tant que chef d’État et chef de guerre.

Il ne s’agit là que des personnes trop connues ou trop en vue pour être emprisonnées ou assassinées par le SBU. Mais il est permis de supposer que des dissidents moins célèbres sont nettement plus nombreux.

Inspiration roumaine : Des officiers de haut rang, excédés par les décisions insensées d’un « stratège » qui n’a de militaire que son accoutrement ridicule, auraient décidé de le destituer pour sauver le pays. La meilleure solution étant de le fusiller, pour l’empêcher de revenir avec des appuis extérieurs. Une révolution « à la roumaine ».

Parmi les comploteurs possibles, il y a plusieurs généraux dont Valeri Zaloujny, commandant en chef des armées de Kiev, très populaire auprès des militaires, que le Zygomyr n’a pas encore osé mettre à pied, malgré ses propos critiques, de crainte de se retrouver avec un putsch sur les bras.

Parce que, dans les unités combattantes, ça va mal. Entre les mutineries et les désertions, les accusations d’incompétence des chefs et les dénonciations de couardise d’une partie de troupes, dites d’élite, cachant des planqués fils d’oligarques, l’armée ukrainienne se décompose à vue d’œil comme un fruit pourri grignoté par la vermine.

Tertio, les deux hypothèses se mélangent, sans qu’on puisse dire qui a commencé. Et laquelle va s’imposer à l’autre. Mais qu’importe, c’est le bordel dans les hautes sphères à Kiev. Et le Zygomyr, pour conserver le pouvoir, ou peut-être seulement sauver sa peau, a annulé sa énième parade devant les élus étasuniens. Lesquels, bons princes (car je ne les crois pas si mal informés) s’en tiennent à la thèse d’un événement imprévu de dernière minute. Peut-être la mère Zelenska qui lui a annoncé être en cloque ?

Déjà que la source à fric se tarit, ça ne pouvait pas tomber plus mal

Depuis le mois d’octobre, Robinette essaie vainement de lier l’aide à l’Ukraine à celle apportée à Israël. Les élus ont très sagement répondu que les deux conflits n’avaient rien à voir. Et pour faire bonne mesure, puisque le sénile mélange tout, les députés républicains ont demandé un changement radical dans la politique migratoire avec le Mexique, faute de quoi aucune nouvelle aide ne sera accordée au nain mal rasé.

Pour le moment, il est difficile de faire des projections et on se perd en conjectures. On est en présence d’un pouvoir qui a toujours cultivé le goût du secret, tout en se livrant à des mises en scène surréalistes et des discours grandiloquents. Pour masquer les réalités et obliger le public à penser comme il l’entend. Du sur mesure servilement répercuté par les médias français décérébrés comme des canards sans tête.

Et comme, dans toutes les dictatures, les observateurs extérieurs doivent se contenter d’indices ou d’indiscrétions révélant les conflits de pouvoir entre les hommes, les clans, les coups tordus et les interventions étrangères. Autant d’ondes ridant la surface apparemment tranquille d’un loch, tandis qu’un monstre chimérique baguenaude en profondeur.

Christian Navis

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