Le Blog de Lazare

La trêve intervenue dans le conflit en cours à Gaza est bénéfique au Hamas. C’est indéniable.

Qu’on ne s’y trompe pas. Le Qatar ne joue pas le médiateur de paix. Il cherche à sauver le Hamas.

C’est une trêve pour que le terrorisme palestinien ne meure pas.

Le Qatar n’a jamais caché ses liens et sa sympathie pour le terrorisme islamique.

Comment peut-on, dès lors, se fier à ce pays ?

Il y a un peu plus de 6 ans, en juin 2017, le Qatar avait été mis au ban des pays qui soutiennent le terrorisme islamique par ses pairs arabes dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et le Bahreïn. Cette « bouderie » a duré 4 ans. Le Qatar fut finalement blanchi et ses accusateurs se sont confondus en excuses. L’argent achète tout. Surtout dans le monde arabe.

Dans ce conflit qui a suivi la barbarie du 7 octobre, Israël avait l’avantage. Son armée progressait. Le Hamas était de plus en plus acculé. Il était affaibli. Il étouffait dans ses tunnels. Il avait besoin de respirer. Sortir de terre. Il avait une nécessité vitale de se réorganiser. Recompter ses effectifs (les pertes en hommes sont lourdes) et les répartir dans son système de guerre.

Et ne voilà-t-il pas que toutes parts on appelle à une trêve.

Il ne se serait jamais soumis de bon gré à ce marché. Il sait que les Palestiniens (et les Arabes, en général) ne respectent que la force. Toute hésitation ou mollesse de sa part est perçue par l’ennemi comme une faiblesse et l’incite à passer à l’attaque.

Il a essayé de résister aux pressions, mais les rapaces qui chassent sur les terres du commerce et du bénéfice l’ont anéanti.

Israël n’est qu’un minuscule monticule de terre dans un vaste océan islamique. Un petit pays de 9 millions d’habitants face à une communauté d’un milliard six cents millions de consommateurs musulmans (mongoliens pour un grand nombre…).

C’est abject.

Il apparaît, aujourd’hui, que c’est le Hamas qui arbitre cette trêve. C’est lui qui décide qui, quoi, comment et où. Il a bloqué l’échange otages-prisonniers pendant plusieurs heures samedi. On ne sait pas ce qu’il mijote pour les prochains jours.

Il se sent d’autant plus fort que sa popularité augmente avec la libération des prisonniers palestiniens qui sont acclamés comme des héros à leur arrivée en Cisjordanie et qui saluent l’action du mouvement terroriste.

Il faut souligner que le terme « terroriste » est vu comme une distinction par les militants du Hamas, du Hizbollah, du Jihad islamique et autres organisations islamiques de ce genre. Ils sont fiers de porter ce titre.

Qu’aurait-on dit si la France échangeait les criminels du Bataclan contre la libération de l’un des otages français aux mains du Hamas. (Il est vrai que ni le Macron, ni le Darmanin, ni le Dupont-Moretti, grands patriotes de la France, n’y auraient vu aucun inconvénient).

La trêve sera sans doute prolongée pour le bénéfice du Hamas. Le Qatar et Biden y veilleront.

On y mettra fin quand le Hamas se sera remis sur pied et qu’il sera prêt à lancer de nouveau des roquettes sur Israël.

En attendant, les armes se sont tues. Mais que vont penser les otages qui se trouveraient toujours à Gaza et n’entendraient plus le bruit des détonations ?

Personne ne leur dira qu’on observe une trêve. Les crapules du Hamas leur feront plutôt croire que Tsahal les a abandonnés et qu’il n’y a plus aucun espoir pour eux. Une façon de les enterrer avant terme.

On est loin du soutien solide et démesuré apporté à l’Ukraine dans son conflit avec la Russie. L’Ukraine se bat pour le monde occidental, se justifie-t-on. On ne veut pas voir qu’Israël, lui, se bat pour le monde entier. C’est un minuscule pays, mais un solide rempart contre l’islam. Le seul au monde.

Israël clame vouloir continuer la guerre après la trêve.

Mais il aura en face de lui un autre Hamas. Un Hamas retapé.

Et Tsahal ne sera plus le Tsahal du début octobre.

Messin’Issa

https://resistancerepublicaine.com/2023/11/27/gaza-une-treve-benie-pour-le-hamas-le-monde-au-secours-du-terrorisme/