Le Blog de Lazare

Voici la nouvelle héroïne d’Israël, Inbar Lieberman, 25 ans, qui a sauvé son kibboutz

Le 7 octobre 2023 à 6 heures 25, le kibboutz de Nir Am se réveille dans le fracas des roquettes et le hurlement des sirènes d’alerte. Rien de bien nouveau dans ce kibboutz frontalier tout proche de la bande de Gaza. On se réfugie dans les abris anti-roquettes et on attend la fin de l’alerte. La routine…

Mais ce jour-là restera gravé à jamais dans la mémoire du  peuple israélien, car rien ne se passe comme à l’accoutumée. Les roquettes pleuvent, les explosions se multiplient et l’alerte n’en finit pas. 

Et en effet, les téléphones se mettent à vibrer avec des messages alarmants annonçant une attaque sur le kibboutz voisin. Personne ne le sait encore, mais c’est l’Enfer qui vient de se déchaîner sur Israël.

Aussitôt, les volontaires faisant partie de l’équipe de sécurité du kibboutz se préparent à rejoindre leur point de rassemblement.

Le Hamas vient de lancer une attaque avec 2 000 combattants, détruisant la barrière de sécurité réputée inviolable. Drones, explosifs, bulldozers pulvérisent les obstacles. Les assaillants déferlent sur les motos et les pick-up et attaquent les villages frontaliers, surpris en plein sommeil. Pas de résistance. La surprise des habitants est totale. Personne au sein de l’état-major de Tsahal n’envisageait une telle attaque du Hamas et la confiance dans la très sophistiquée barrière de sécurité était absolue.

https://www.ladepeche.fr/2023/10/12/attaque-contre-israel-comment-inbar-lieberman-26-ans-a-reussi-a-sauver-son-kibboutz-des-hommes-armes-du-hamas-11513537.php

Au point de ralliement de l’équipe de sécurité, où se retrouvent les 12 volontaires, c’est Inbar Lieberman, jeune femme de 25 ans chargée de la sécurité du kibboutz, qui prend la tête des opérations. On s’équipe de gilets pare-balles et de casques, on s’arme de fusils M-16, comme à l’entraînement…

“Elle a couru comme une folle de maison en maison pour donner l’alerte. Elle a été l’une des premières dans tout le pays à comprendre ce qui se passait” dit  son oncle. Inbar Lieberman a servi pendant plusieurs années au sein de l’armée israélienne.

Une fois les habitants mis à l’abri, Inbar organise la défense de son kibboutz, transformé en forteresse avec ses 12 volontaires.

Les premières vidéos circulent sur les portables, montrant les nombreux cadavres jonchant les routes environnantes. Par groupes de deux, les volontaires se postent aux entrées du village. Il y a cinq points à tenir. Les portails électriques sont fermés et verrouillés puisque l’électricité a été coupée par les explosions. “C’est ce qui nous a sauvés”, juge un des volontaires.

C’est alors un combat violent qui s’engage contre les assaillants. Mais très vite le rapport de forces bascule et les combattants du Hamas arrivent en grand nombre sur leurs pick-up. Et pas moyen de joindre les autorités ou les forces de sécurité. Les défenseurs sont désespérément seuls.

Au loin, ils aperçoivent un blindé israélien fumant, détruit par le Hamas et plusieurs soldats israéliens tués.

“À ce moment-là, on a accepté l’idée que nous allions mourir”, dit l’un d’eux. Les seuls renforts envoyés à leur secours ont été massacrés.

Le désespoir commence à gagner les défenseurs qui gardent leur position, quand soudain, à 10 heures, apparaissent des blindés de la police. Trente policiers arrivent en renfort. Un miracle ! Le combat va durer trois heures et les derniers assaillants du Hamas sont abattus.

Mais à 16 heures, c’est un troisième assaut que livre le Hamas avec une vingtaine de combattants. Mais cette fois le rapport des forces est en faveur des défenseurs. Un hélicoptère leur prête main-forte. Ils sont sauvés !

Aucun des membres du kibboutz n’a été tué à Nir Am. En dehors de l’enceinte, des travailleurs agricoles palestiniens sont retrouvés morts, abattus par leurs compatriotes. Une vingtaine de terroristes ont été tués.

La résistance héroïque du kibboutz de Nir Am a permis d’éviter un massacre de plus. D’autres kibboutz ont eu moins de chance.

Aujourd’hui, ce sont les soldats de Tsahal qui ont remplacé les habitants des villages frontaliers, évacués le temps que dureront les opérations.

Décorée par le maire de Tel Aviv

“Le maire de Tel Aviv a reçu Inbar Lieberman le mardi 10 octobre pour la féliciter. “Avec sang-froid, avec courage, elle a sauvé des dizaines de vies. Grâce à elle, le kibboutz Nir Am a été sauvé”, écrit Ron Huldai sur Facebook.”

De nombreux messages saluent le courage de la jeune femme sur les réseaux sociaux israéliens.

Inbar Lieberman est la parfaite illustration de ce peuple israélien qui se bat pour sa survie et fait preuve d’un courage exemplaire. Et si ce pays, petit par la taille mais immense par son courage, est encore en vie après trois guerres menées contre lui par les coalitions arabes, c’est parce que des Inbar Lieberman au sang-froid admirable, il y en a des légions parmi la belle jeunesse d’Israël.

Quoi de plus noble que le courage dans un monde de plus en plus menaçant ?

Qu’Israël gagne cette guerre contre la barbarie islamiste et que la paix revienne au Moyen-Orient, pour que plus jamais les peuples ne revivent pareilles atrocités, qui font faire un bond en arrière de mille ans à l’humanité.

(source Figaro)

Jacques Guillemain