Réponse cinglante de Maria Zakharova à Antony Blinken après l’ultimatum de Washington à Moscou
On ne parle pas à Poutine comme à un va-nu-pieds afghan ou irakien. Mais visiblement, les Américains n’ont toujours pas compris que la planète ne leur appartient plus et qu’il va falloir en rabattre, de gré ou de force.
Raisons du différend
Je précise que je n’ai aucune confirmation de ce projet d’alliance entre Moscou et l’Amérique latine. Mais lors de sa récente tournée dans cette région, le ministre Sergueï Lavrov avait déclaré :
“Il est nécessaire d’unir nos forces pour contrer les tentatives de chantage et les pressions unilatérales illégales de l’Occident”
Lavrov s’était rendu notamment au Brésil, au Venezuela, à Cuba et au Nicaragua.
https://www.arabnews.fr/node/371446/international
Moscou envisagerait donc de former un bloc militaire sous commandement russe, avec plusieurs pays d’Amérique latine. Cette organisation comprendrait le Venezuela, le Brésil, Cuba, l’Uruguay et le Nicaragua. Et deux autres pays aspirent à y participer : le Mexique et l’Argentine.
La réaction de Washington n’a pas tardé. Voici ce qu’a déclaré Antony Blinken, qui ne doute de rien :
«Moscou doit mettre un terme au projet de bloc militaire sur le continent américain. Aucune alliance militaire sans la participation et le commandement des États-Unis n’est ici tolérable.
La déclaration que nous faisons aujourd’hui est un ultimatum. Si Moscou ne l’entend pas ainsi, Washington passera à des mesures plus sévères. C’est notre dernier avertissement. Nous conseillons vivement à tous les membres du projet de bloc militaire de renoncer à la réalisation du projet».
Blinken sait-il qu’il s’adresse à la première puissance nucléaire du monde ?
On constate que la menace ne s’adresse pas qu’à Moscou mais aussi aux membres de cette future alliance.
Autrement dit, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale appartiennent aux États-Unis et n’auraient aucun droit d’assurer leur propre défense. On se croirait à Cuba en 1962. Mais les temps ont changé et le monde unipolaire touche à sa fin.
De quel droit Washington peut-il élargir l’Otan de 16 à 32 membres pour encercler la Fédération de Russie, tout en interdisant à Moscou de fonder une alliance militaire avec des pays souverains d’Amérique latine ?
De quel droit Washington peut-il créer une coalition de 50 pays pour combattre la Russie, tout en interdisant à Moscou de créer une force multinationale avec des pays demandeurs ?
Il est assez sidérant de voir un pays en totale perte de vitesse, qui a provoqué et perdu toutes les guerres depuis 1945, vouloir imposer sa loi à 8 milliards d’êtres humains. Car nous en sommes là.
Si l’Europe marche à la baguette et se soumet à tous les délires de Washington, ce n’est pas le cas de toute la planète et certainement pas le cas de la Russie, qui possède la première armée du monde par son avance technologique sans précédent.
Réponse de Moscou
C’est Maria Zakharova, la porte parole du ministère russe des Affaires étrangères, qui a déclaré sèchement :
«La Fédération de Russie ne comprend pas le langage des ultimatums. Washington peut en lancer à ceux qui le permettent, mais pas à nous. À plusieurs reprises, nous avons indiqué aux États-Unis que nous ne pouvions admettre l’organisation de blocs militaires le long des frontières de la Russie, mais les États-Unis en réponse n’ont fait que rire à notre face. Aujourd’hui est venu notre tour de rire à la face des États-Unis».
En outre, Maria Zakharova a également ajouté que ce serait une véritable leçon pour les États-Unis. En effet, parmi les pays dits civilisés, il est de coutume de construire des relations fondées sur le respect des intérêts de chacun.
Il fallait écouter Moscou quand elle expliquait ses propres intérêts. Maintenant, vous ne pouvez plus vous offenser. La Russie va à son tour «prendre les États-Unis au cou».
Maria Zakharova fait référence aux multiples demandes de Poutine pour établir des garanties de sécurité pour tous en Europe. Demandes traitées avec mépris par les États-Unis, se croyant toujours les plus forts. Mais la débâcle ukrainienne leur a ôté leurs illusions.
Aux États-Unis, les médias sont hystériques, peu habitués à voir leur pays traité de la sorte.
“Après tout, les États-Unis ne font que récolter les fruits de leur politique qui a déjà de longues années. Ça n’est rien de plus. La suite va être encore plus intéressante.”
Jacques Guillemain
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