Une objurgation reprise au G7 en septembre 2023 par Timofey Bordachev, directeur des programmes du Club Valdaï.
Le club Valdaï est un groupe de réflexion créé à Moscou en 2004 par le président Poutine. Regroupant des scientifiques, des financiers, des stratèges et des géopoliticiens parmi les plus pointus. Ils analysent l’état du monde, échangent des idées, et font des propositions au président. Par exemple comment économiser les forces russes et laisser se ruiner les 30 pays de l’OTAN sans lesquels l’Ukraine ne tiendrait pas une semaine.
Une vision réaliste de l’Occident décadent
Pour Bordachev, dont la plupart des publications ont été escamotées par les moteurs de recherche, la propagande qui sévit dans l’UE et aux USA présente de façon manichéenne la Russie comme le camp du mal, en utilisant les mêmes méthodes d’endoctrinement que la défunte URSS.
Une de ses cibles est le crétin Joseph Borrel, chef de la diplomatie européenne, qui ferait passer Bulot Lemaire pour un type génial. Borrell affirme que les sanctions économiques ont mis la Russie à genoux. Sa démonstration repose sur la réduction des transactions de la Russie avec les pays de l’UE et les USA. En refusant de voir que, dans le même temps, le commerce de la Russie est en plein essor avec la Chine, l’Inde et le reste du monde, améliorant la balance de ses échanges.
Cet abruti de Borrell déraille encore quand il accuse Israël d’actions illégales, mais ne voit rien de condamnable dans les crimes du Hamas qu’il veut continuer à subventionner… Un autisme qui caractérise les dirigeants du NWO, sourds, aveugles et intellectuellement déficients.
Donnant un petit coup de patte à Borrell, mais qui pourrait s’appliquer à d’autres, Timofey Bordachev évoque un fossile de la guerre froide quand ceux qui rataient leurs études et échouaient dans les affaires, se lançaient dans la politique et le conseil. Borrell et les siens sont des sous-produits de l’ordre européen, qui transforme des médiocres en « élites », imbues de leur suffisance et du mépris des autres. Chacun se prenant pour le meilleur du monde comme un vulgaire Foutriquet.
Les réflexes pavloviens de l’Occident ont survécu à l’URSS
Depuis les années 1970, l’objectif de la politique économique des USA et de l’Eurocrature était de ruiner l’URSS. En freinant ou bloquant ses échanges extérieurs par une multiplication arbitraire des barrières et des critères, le dédit des accords signés, la non-reconnaissance des partenaires et les tentatives de provoquer des scissions à l’Est.
Les prédécesseurs de Borrell discutaient parfois avec la Roumanie ou la Bulgarie pour leur acheter des textiles et des fruits bon marché. Mais ils préféraient esquiver un dialogue direct avec l’ex-URSS. Pour eux, Bruxelles ne pouvait qu’ignorer ou sanctionner. Après 1991, cette politique obsolète s’est renforcée alors qu’elle n’avait plus de raisons d’être. Jusqu’au dépeçage de la Serbie, jugée trop indocile.
Lorsque la guerre froide a pris fin, l’UE a absorbé sept pays de l’ancien camp socialiste et trois républiques baltes. Autant de petits soldats en plus pour l’OTAN… Ces pays avaient développé des échanges commerciaux stables avec la Russie. Ils auraient pu servir de passerelles entre l’Occident et l’Eurasie. Mais en 1994, les eurotocrates en ont décidé autrement.
Pour bénéficier des généreuses subventions de Bruxelles et accéder aux marchés européens, les bizuths de l’UE ont été contraints de réduire leurs liens avec la Russie. La logique du marché et du libre-échange dont l’UE se gargarise n’étaient plus à l’ordre du jour.
Incompatibilité des BRICS et de l’Occident
Tel est le titre du rapport de Timofei Bordachev remis à Poutine, développant ce que nous ressentons tous, à savoir que l’ordre ancien dominé par les Anglo-Saxons depuis 220 ans est moribond. Un nouveau système est appelé à le remplacer. S’il ne se fait pas dévorer par la prédation islamique qui guette ses proies depuis 1400 ans.
Certes les ennemis de la Russie disposent encore d’énormes ressources économiques et militaires. C’est pourquoi ils ont multiplié les provocations au Donbass pour entraîner la Russie dans un conflit long et difficile. Jusqu’à ce que Poutine, excédé, ne puise plus laisser massacrer une partie de son peuple sans réagir.
Les milliards de dollars et d’euros dilapidés au profit de l’Ukraine n’expriment ni la générosité, ni la solidarité des mondialistes envers un petit pays arriéré et mafieux, gouverné par un bouffon. Mais la volonté d’enliser et de ruiner la Russie dans un conflit épuisant, pour la mettre à la merci des bellicistes de l’OTAN… Sans imaginer que la réponse économique et militaire des Russes enliserait et ruinerait l’OTAN.
Lorsque les Ukrainiens en auront assez de servir de chair à canons, les seuls outils qui resteront aux USA et à l’UE dominée par les Boches seront la coercition et l’intimidation de leurs partenaires réticents. Iront-ils jusqu’à bombarder la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie ? Alors qu’ils devront affronter une fronde planétaire organisée sous l’impulsion des BRICS, où la Russie, la Chine et l’Inde jouent un rôle prééminent.
La géopolitique de la planète se redessine
L’ordre occidental est mort parce que les dirigeants des pays les plus riches et les plus armés, ont perdu le pouvoir de décider de la vie des autres. Militairement, le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan auraient dû servir d’avertissement… Diplomatiquement, leurs énormes capacités de chantage se révèlent inutiles pour prévenir les refus de suivre les directives de Washington et de ses kapos européens.
Jusqu’à présent, la dépendance à l’égard de l’Occident était une condition sine qua non de développement pour de nombreux États d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique latine. Mais presque tous sont en train de se désengager. Les USA et leurs alliés ne savent pas comment répondre à ce défi autrement que par les menaces, la corruption, et les mesures de rétorsion.
Les pays occidentaux se transforment en un camp militaire pour affronter le reste de l’humanité. Mais on n’est plus au temps des empires coloniaux créés par la guerre et les expéditions lointaines. À l’époque, l’Inde stagnait dans la misère et le sous-développement, la Chine féodale était incapable d’offrir des alternatives crédibles, et la Russie faisait partie d’un monde impérial archaïque.
Aujourd’hui, si l’option nucléaire trop risquée est écartée, les ressources des USA et de l’Europe peuvent avoir encore un impact dévastateur sur le commerce et les finances internationales. Mais leur talon d’Achille est leur structure verticale autoritaire. Naguère un avantage fonctionnel notable. Aujourd’hui une faiblesse patente dans la mesure où plus de la moitié de la planète refuse ce genre de sujétion. Dont une partie des Occidentaux commencent eux aussi à mesurer les désagréments.
Les gouvernements occidentaux se moquent des conséquences de leurs décisions irraisonnées sur les citoyens ordinaires. La plupart des électeurs ont accepté l’inflation, le chômage, la précarité et l’insécurité parce qu’on leur a fait miroiter un futur serein aux dépens du reste du monde, à la fin des hostilités. Quand ils comprendront que la propagande des médias repose sur du vide, ils risquent de « mal voter ».
L’Ukraine « champ sauvage » depuis le Moyen Âge
Ce pays dont on a oublié le passé barbare et le présent mafieux pour « vendre » une guerre dans laquelle Macronescu a entraîné la France de façon illégale est une réserve de gladiateurs qu’on envoie à l’abattoir. Sans trop forcer sur la propagande pour les convaincre. Ce pays artificiel a toujours eu une culture de l’agressivité, et le culte de la violence y est ancré. Si les hitlériens s’y sont sentis chez eux, ce n’est pas par hasard.
Depuis 2014, l’Ukraine a retrouvé son statut historique de « champ sauvage» comme au Moyen Âge, quand c’était une terre sans foi ni loi, parcourue par des bandes de pillards et de mercenaires.
Quant à l’Eurocrature, comment Ursula la Hyène croit-elle intégrer un pays qui ajoute à la corruption au plus haut niveau, un déni de démocratie en supprimant les élections générales d’octobre, et en annonçant l’annulation de la présidentielle prévue pour mars 2024 ?
La Russie nouvelle attire les peuples qui veulent se libérer
À l’échelle mondiale, la Russie n’aurait pas besoin de se battre pour s’attirer la sympathie des peuples et des gouvernements des pays qui représentent 85 % de la population mondiale. Une majorité d’États n’ont pas appliqué les soi-disant sanctions internationales. Les sympathies vont du côté de la Russie. Elle sont dues à la fois à la crédibilité et à la solidité d’un pouvoir qui ne change pas de langage selon ses interlocuteurs. Mais aussi à la volonté d’une multitude de pays indépendants à se développer, sans faire partie de la « chaîne alimentaire » dont les États-Unis sont au sommet.
C’est sur la base de relations horizontales, équilibrées et ponctuelles selon les intérêts de chacun que s’est renforcé en 2022 le phénomène de la Majorité mondiale. Un ensemble de pays poursuivant leurs propres objectifs, tout en cherchant à se débarrasser du contrôle vertical de l’Occident. Dans ce contexte, la guerre aux Ukronazis agrégeant toutes les crapules des USA et d’Europe contre la Russie a joué un rôle de révélateur et de catalyseur auquel on ne s’attendait pas si vite.
Christian Navis
Message de Poutine à l'Occident : Vous n'êtes plus le nombril de la planète !
Une objurgation reprise au G7 en septembre 2023 par Timofey Bordachev, directeur des programmes du Club Valdaï. est un groupe de réflexion créé à Moscou en 2004 par le président Poutine. Regr...