Le Blog de Lazare

Les lois antijuives décrétées en France en 1940 par exemple n’ont pas été la conséquence du combat djihadiste là-bas en terre juive ; elles étaient en accord fondamental avec sa doctrine foncièrement anti-libérale que le djihadisme exprime comme l’assujettissement total de l’individu à la collectivité et l’infériorité à préserver de la gent féminine ; les lois pétainistes n’admettant pas seulement que cela soit les nazis qui fassent le sale boulot (ne sachant pas cependant quoi faire de tous ces juifs français exclus de tout, d’où l’abandon progressif de la chose à la Milice et ses accointances gestapistes…) ; idem, dans les années 1950, malgré des attentats similaires au 7 octobre car les monstres de l’époque pas plus que ceux d’aujourd’hui avec leur “free Palestine” ne criaient “free Algeria” comme les idiots utiles le font encore en Occident mais seulement leur hurlement de ralliement à la foi en leur dieu (les vidéos du 7 octobre tournées par les monstres le font entendre), justifiant ainsi leur mépris des juifs jusqu’à violer démanteler leurs cadavres, y dansant aussi dessus aujourd’hui ou les emportant avec eux  sur des motos  en particulier des jeunes femmes pourtant mortes et mises en califourchon dans une sorte de smurf movie tourné en TV réalité ;  idem également naguère concernant le démembrement et l’égorgement dans les diverses villes qu’ “il” revendiquait (Alger, Oran, Constantine…)…

Or, les détenteurs du pouvoir à l’époque  dans la métropole française décidèrent d’abandonner des territoires, conquis pourtant à la loyale, (“droit de conquête” et “transfert de puissance“) sur l’empire turc (parce qu’il laissait la Course et sa Traite pulluler en Méditerranée) et cet abandon permit ainsi et à nouveau un Judenrein doublé cette fois d’un “Frankreichrein” ; et cette réelle épuration ethnique, elle, émergea sans que cela n’émeuve plus que cela puisque cela se faisait de toute façon au nom de la décolonisation, mais aussi du respect voire de l’admiration que beaucoup de dirigeants, français, avaient secrètement (et par orientalisme ancien tel Napoléon III, Lyautey…) envers le djihadisme, surtout dans sa version soft power: le Djihad ne serait qu’une religion de “paix” alors qu’il est surtout une Loi faisant office de Constitution comme le rappellent ses néo-fondateurs fréristes …

D’où, actuellement, les propos, hallucinants, de certains commentateurs français : ” Oh vous savez à l’époque on les appelait terroristes parce qu’ils agissaient ainsi et puis à la fin on a bien fini par négocier et on les a appelés des combattants se battant pour leur libération nationale” en pure perte pourtant puisque plus d’un million d’autochtones qui avaient eu le malheur de ne pas être nés avec la bonne couleur de peau et la bonne religion durent s’enfuir et certains qui ne couraient pas assez vite furent massacrés tandis que ceux qui avaient pourtant la bonne couleur de peau et la bonne religion furent pourtant égorgés en victimes sacrificielles afin de purifier la terre ainsi reconquise….

Pourtant, il avait été reproché la même chose aux nazis : faire fuir les non-Allemands, surtout les Juifs, cause unique de tous les maux,  et comme ils ne voulaient pas partir assez vite les obligeaient de vendre à bas prix leurs biens, tout en attendant d’être suffisamment forts pour ne plus prendre de gants afin de les voler et enfin les exterminer… à cause du “typhus”, par exemple en Pologne…

Aujourd’hui des descendants d’égorgeurs djihadistes viennent maintenant exiger de vivre une manière de respirer librement qu’ils ont empêché  pourtant d’apparaître dans les pays qu’ils ont conquis ; le tout sans qu’aucun bilan, réel, n’ait été tiré, hormis quelques exceptions (qui viennent de signer une tribune “not in my Name” dans Causeur). Et c’est bien ce qu’expriment aussi certains rescapés du djihadisme sévissant à Gaza ; et celui-ci agit si mal en réalité contre la population y vivant qu’il va même jusqu’à émettre cette invraisemblable et pourtant bien cynique vérité éructant de l’une de ses gueules : ” nous avons construit des tunnels pour nous protéger, nous ne sommes pas responsables de la population qui est au-dessus, c’est du ressort des organisations internationales, pas la nôtre.” Tout est dit.

Aussi le fait de laisser croire que ce qui se passe là-bas ne nous concerne pas en France revient à laisser penser qu’au fond ce djihadisme vise le même but poursuivi par les partisans de la “Révolution nationale” eux aussi  à la recherche d’une foi anti-libérale totale, d’une communion transcendantale avec “la” Terre ; et en plus le djihadisme s’érige lui aussi contre le “peuple déicide” ou illustrant le côté “juif sordide” (première Thèse); c’est donc bien moins sa doctrine que sa présence un peu trop encombrante ici “chez nous” qui gène certains “patriotes” alors qu’il vaudrait mieux un chacun chez “soi” et, vous verrez, tout “se passera bien”…

Real Politik donc ; le sort des femmes iraniennes afghanes africaines ne nous regarde pas, pas plus que les femmes nord-africaines et turques, y compris sur le sol français, à partir du moment où “nos” femmes ne sont pas la cible ; ce serait uniquement à cause de l’immigration et non pas surtout du djihadisme (pourtant l’immigration asiatique ne pose pas autant de problèmes) ; et puis “nos” banlieues seraient gangrenées bien plus par la “pauvreté, cette peste“disent les belles-âmes (BHL, La pureté dangereuse, Grasset, 1994, p. 182) ; tant pis pour “elles”, à partir du moment où le djihadisme ne propage pas des valeurs “progressistes” ou “libérales”, mots honnis par-dessus tout, Rivarol exprimant ainsi tout haut ce que certains à gaute et à droiche pensent tout bas à l’exception d’une poignée bien sûr, mais qui sert plutôt de rampe de lancement qu’autre chose : ainsi Zemmour y est par exemple bien plus toléré qu’admis réellement dans ledit camp “national” car encore une fois la lutte réelle ce n’est pas contre le djihadisme pour certains mais, d’abord, contre “le” libéralisme appelé “néo” pour faire mode, quitte à s’allier objectivement avec l’ennemi de mon ennemi du genre “vous verrez le djihadisme dévorera le clavier Azerty…” sans doute, mais ensuite ne viendra-t-il pas vous voir ?…

Et pourtant, l’ “on” peut fort bien, doctrinalement parlant, vouloir faire évoluer, faire “progresser” les traditions en y introduisant “librement” des nouvelles pratiques, sans pour autant s’habiller tout en queer comme le font certains, ou confondre  liberté et licence (Locke I,III...), ouverture au monde et refus global des frontières et de l’intérêt commun qui est aussi singulier à chaque fois…

Les élections européennes ne sont-elles d’ailleurs pas dans moins d’un an et ne permettraient-elles pas de clarifier un tant soit peu ces débats?… Mais encore faudrait-il que ceux-ci aient lieu tant l’omerta semble de plus en plus reine, y compris dans les médias pseudo alternatifs du fait de cette alliance objective avec le djihadisme, tandis que d’autres, plus mainstream il est vrai, le font avec l’affairisme scientiste hygiéniste….

En un mot, la confusion tacite entre djihadisme et palestinisme opérée à gaute et à droiche oublie qu’il s’agit d’une lutte entre une “Loi” se prétendant “absolue” – alors qu’elle a perdu devant l’Histoire mais refuse le “translatio imperii“… et une Loi se voulant également absolue mais au sens relatif : chaque domaine de définition (de chaque peuple) étant libre puisque nous sommes faits à “son image“…

Lucien Samir Oulahbib