Par une sorte de travesti pervers de l’Histoire, le destin tragique d’Israël est transféré aux Palestiniens, collaborateurs les plus intransigeants du projet génocidaire hitlérien et les déguise en victimes juives inoffensives des « nazis israéliens ». Les ressorts de cette perfidie parfaitement apparente sont entièrement élaborés par des officines européennes pro-palestiniennes nostalgiques du nazisme sévissant souvent dans les clergés des Églises réformées et catholiques. (4)
Loin d’être des victimes vulnérables, incapables de se défendre, comme le prétendent les médias européens pour susciter la pitié, les Arabes de la Palestine mandataire auxquels s’ajoutèrent les colons venus en 1949 dans les régions juives annexées par l’Égypte, la Syrie et la Jordanie ont imposé la guerre et le terrorisme nolens volens à de nombreux pays arabes qui étaient réticents à les suivre. Depuis 1973 ils ont exigé des États de la planète le versement de milliards. Or il existe 56 pays musulmans, dont la Palestine/Jordanie où ils pourraient émigrer et vivre de leur travail. (Ndlr : plus des trois quarts de la population Jordanienne sont des “Palestiniens”)
Peu de réfugiés fuyant les conquêtes islamiques au cours des siècles sur trois continents et victimes jusqu’à aujourd’hui du jihad, bénéficièrent de telles conditions. Où sont les fiers Byzantins qui régnèrent sur Constantinople ? Que reste-t-il de l’Égypte chrétienne, du christianisme libanais, des chrétiens chaldo-assyriens ? Qui se soucie des Arméniens forcés à un second exode et des Berbères ? Y a-t-il encore des bouddhistes et des Hindouistes en Afghanistan, au Pakistan ?
Les véritables victimes des politiques « euro-palestinistes » sont les musulmans qui ne voulaient pas la guerre contre Israël, mais qu’ils subirent parce que les Arabes de Palestine l’exigèrent et l’imposèrent à force de menaces. Ces victimes musulmanes sont celles qui voulaient vivre en paix avec les Juifs, des musulmans modernistes et humanistes, opprimés par la réislamisation de leur pays encouragée par l’Occident dans son combat contre le communisme soviétique incarné par l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). Ce sont ceux persécutés par le khomeynisme soutenu par la France. Et tant d’autres qui se terrent dans une Europe qui, à force de vivre dans le déni du réel et de s’enfermer dans une bulle de mensonges, obsédée par sa haine camouflée d’Israël, gangrenée par ses soumissions corrosives, ses passions nauséabondes, n’est même plus capable d’assurer sa propre sécurité.
Au Hamastan, les milliards de la planète entière affluaient à Gaza, les organes onusiens contemplaient et collaboraient par leur silence et leur argent à la construction aux portes d’Israël de cette ville souterraine monstrueuse où se préparaient la mort et l’extermination. Ils contribuaient aux écoles
endoctrinant les enfants à la haine. Et cela avec le consentement actif d’une population que l’on nous décrit victime inoffensive. Au travers de l’UNRWA, les organisations internationales étaient là, présentes dans l’enfer sulfureux de l’abomination contre le peuple Juif et se taisaient depuis des décennies. Ne parlant que pour accuser Israël et non les continuels bombardements du Hamas sur les civils israéliens.
Déjà certains s’agitent, s’inquiétant pour les populations de Gaza qu’ils déresponsabilisent sciemment en les traitant en éternelles victimes, alors qu’elles sont solidaires du Hamas pour lequel elles votèrent. Il serait temps de les laisser prendre leur destin en mains pour chasser le Hamas si telle est leur volonté. Ceux qui expriment tant de sollicitude pour les citoyens du Hamastan sont restés muets sur les dangers qu’affrontent les jeunes soldats de Tsahal en y entrant.
L’Europe s’efforce de différencier le Hamas de la « Palestine » pour sauver sa carte politique contre Israël. Il est évident qu’un grand nombre de musulmans dans divers pays rejettent le Hamas et souhaiteraient vivre en paix avec Israël. Néanmoins, présenter la « Palestine » – quelle superficie ? Quelle langue ? Quel substrat historique ? – comme un agneau inoffensif victime du Hamas et d’Israël comme le fait l’UE, est encore une duperie. Comme les méticulosités langagières pour dissimuler les vérités. De fait, toutes les déclarations du Fatah, de l’OLP, du Hamas confirment
cette unité.
Outre la guerre contre le Hamas, y-a-t-il d’autres combats idéologiques ou autres à mener pour compléter la victoire espérée d’Israël ?
Le combat d’Israël le dépasse car les Israéliens se battent contre l’idéologie de haine planétaire du jihad. On a vu la cruauté de Daesh (ISIS) en Syrie et en Irak contre les populations locales où il n’y avait aucun Juif. Déjà les voix habituelles se lèvent pour incriminer la politique d’Israël dans les crimes commis en France par des jihadistes.
C’est pourquoi je rappelle que les Juifs ne sont pas les cibles exclusives de ces derniers et que depuis treize siècles, bien avant la restauration de l’État d’Israël, un sort semblable sinon pire était infligé aux chrétiens, apostats, associationnistes (associant d’autres dieux à Allah), idolâtres (adorateurs d’images et de statues) et païens, et que les religions entrant dans ses catégories sont bien définies jusqu’à aujourd’hui. Pour ne pas attiser les haines je m’abstiendrai de les préciser.
La mondialisation du jihad au nom de la « Palestine » contre Israël, thème fondamental du nazisme, fut repris dès les années 1970-80. L’Europe s’y associa par intérêt, et ce compagnonnage jihadiste fut aussi l’occasion de conquérir et d’islamiser ces terres si longtemps convoitées et jadis interdites de la mécréance des adorateurs d’images, de statues et de divinités plurielles. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire du peuple d’Israël que la cible qui les vise se retourne contre ceux qui l’envoient.
Aussi, compte tenu de la globalité du jihad, il faudrait que le système et l’idéologie jihadistes soient interdits par l’ONU. Nombre de musulmans se sentiraient libérés de l’obligation de haïr et pourraient sans problèmes s’intégrer à la communauté internationale tout en gardant leur éthique religieuse.
Un autre combat consisterait à lutter contre l’ignorance généralisée et intentionnelle régnant en Europe sur l’histoire de l’expansion islamique, de son idéologie et de ses institutions structurelles. Il s’agit là d’acquérir des connaissances élémentaires sur d’énormes espaces géographiques et de nombreux peuples, y compris ceux qui y furent exterminés.
J’ai été sidérée d’entendre à la télévision des journalistes parler de la guerre du Hamas contre Israël exclusivement à l’intérieur de la bulle déformatrice des concepts occidentaux qui n’ont aucune valeur ni signification dans la civilisation islamique.
La palme revient à une émission de LCI où le mot jihad ne fut jamais prononcé dans les discussions sur l’agression du Hamas, alors qu’il en est le moteur essentiel. Il fut remplacé par le désespoir du « peuple palestinien », la « cruauté de l’occupation juive en Judée », la « vengeance juive » doublée et même triplée par rapport à l’offense, les « fanfaronnades » d’une armée somme toute « peu aguerrie »… Rires et allusions sous-entendues dans l’entre-soi vous ramenaient dans les années 1930. Demain on parlera de l’occupation française en France !
On se rend compte alors du vide cognitif résultant du manque de tout repère historique et du foisonnement d’anachronismes.
Pis : cette vacuité expose l’intégration inconsciente dans la mentalité européenne de la version islamique de l’Histoire avec ses critères éthiques. Une civilisation qui se détruit au point de se voir à travers le prisme de son ennemi se condamne à mourir. Après l’attentat à Bruxelles (16/10/23), un orateur franco-arabe s’efforça de démontrer que l’essor du jihad actuel était imputable à Israël ! Or le jihad est l’armature originelle de l’islam et elle en fut la première institution dès le septième siècle.
Les apprentis-sorciers qui suscitèrent les « printemps arabes » et semèrent le chaos sont à l’œuvre dans « l’automne israélien » et annoncent leurs buts : la création de la seconde « Palestine » en Judée-Samarie, avec Jérusalem comme capitale et le retrait d’Israël sur les lignes d’armistices de 1949, ou «
frontières d’Auschwitz » selon l’expression du diplomate israélien Abba Eban.
Des manifestations de milliers, voire de dizaines de milliers d’individus, en soutien à la « Palestine » ou pro-Hamas se multiplient en Europe, en Amérique du Nord et en Australie dans le silence de la quasi-totalité des intellectuels, artistes ou élus musulmans sur la barbarie génocidaire du Hamas. Ces défilés sont interdits en Allemagne, en France.
On observe la recrudescence du nombre d’actes antisémites, notamment en France où apparaît l’alliance islamo-gauchiste. Le gouvernement français craint « l’importation du conflit israélo-palestinien ». Les Juifs français sont isolés et craignent pour leurs coreligionnaires israéliens ainsi que pour les répercussions dans l’hexagone.
Sur CNews, le 14 octobre 2023, l’essayiste Alain Finkielkraut a redouté « l’importation des pogroms dans la société française ».
« C’était une grave erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l’intérieur de chaque pays qui a fait la même chose », a déclaré Henry Kissinger, ancien chef de la diplomatie américaine, âgé de 100 ans, d’un entretien accordé à la première chaîne allemande Welt TV. Il a ajouté qu’il était « douloureux » de voir ces manifestants se réjouir à Berlin de l’agression contre Israël.
Pourtant, des politiciens demeurent réticents à admettre les effets négatifs graves d’une immigration de masse ne partageant pas les valeurs des sociétés les ayant accueillis…
Il était évident dès le début que cette immigration de masse importerait les conflits jihadistes qui sont constitutifs de sa civilisation. Je l’avais écrit dans une interview datant de 1994. Le refus de s’intégrer au milieu mécréant et d’adopter les lois des mécréants est conforme aux lois de la charia. Rien de nouveau, ces textes répétitifs dans le droit musulman existent depuis le VIIIe siècle. Avant même l’agression jihadiste du Hamas, d’incommensurables difficultés se manifestaient à tous les niveaux dans les sociétés occidentales indépendamment d’Israël. Les concepteurs européens des politiques migratoires en Europe se prévalaient de leur alliance avec l’OLP pour garantir leur sécurité. Ils ignoraient que les versets anti-juifs y associent souvent le chrétien parfois plus durement que les juifs. Le jihad contre Israël n’exclut pas celui contre les chrétiens, les Croisés et les autres catégories. Ce n’est pas parce que l’Europe s’est cachée derrière le jihadisme pour supprimer Israël, ce qu’elle n’ose plus faire depuis la Shoah, qu’elle sera épargnée.
Le problème qu’il nous est difficile de résoudre est que sommes confrontés à deux types de guerre.
D’une part, la guerre occidentale avec ses garde-fous et des conventions limitant la barbarie des combats par la protection des populations civiles.
Et, d’autre part, une guerre déclarée d’institution divine par le droit islamique depuis le VIIIe siècle exigeant que les juifs et les chrétiens soient combattus jusqu’à ce qu’ils embrassent l’islam ou paient la jizya. Cette guerre ordonne de tuer des civils, des moines, des vieillards et des personnes faibles, aveugles ou malades ; si on ne les tue pas, on les réduit en esclavage. Femmes et enfants sont emmenés et serviront de rançons. S’il se trouve des musulmans parmi les mécréants, il est permis de les sacrifier pour obtenir la victoire. La cruauté est recommandée pour épouvanter l’ennemi. Ces quelques éléments qui figurent en détails abondants et explicites dans les innombrables traités sur le jihad, sont appliqués par les mouvements islamistes et notamment sous forme de terrorisme.
La question est la suivante : lorsque l’on est confronté à ce type de guerre, comment y répondre ? Doit-on respecter les critères humanitaires ou doit-on répondre à l’adversaire avec ses armes ? Je ne crois pas que nous pouvons répéter cette cruauté sur des êtres humains. La discussion publique de la nature et des procédés du jihad aurait pu conduire à sa répudiation par les autorités théologiques et politiques musulmanes. Mais les élites occidentales ont préféré occulter le jihad et abuser leurs populations par des fariboles sur le « vivre-ensemble et la « société multiculturelle ».
Le 10 octobre 2023, le Hamas a publié une déclaration désignant le vendredi 13 octobre 2023 comme jour de mobilisation générale pour les opérations « Inondations d’Al-Aqsa » : « C’est un jour pour sacrifice, héroïsme et dévouement ».
Le 13 octobre 2023, à Arras (Pas-de-Calais), Mohammed Mogouchkov, Tchétchène né en 2003 en Russie et vivant en France depuis 2008, fiché S, islamiste comme son père et son frère, a égorgé Dominique Bernard, professeur agrégé de lettres moderne au lycée Gambetta, en criant « Allah Akbar ». Presque trois ans, jour pour jour, après la décapitation de Samuel Paty par Abdoullakh Anzorov, Russe d’origine tchétchène alors âgé de 18 ans, au statut de réfugié et au cri d’« Allahou Akbar ! »…
Médias et politiciens peinent à comprendre la puissance de l’appel au djihad et à qualifier l’auteur de terroriste…
Depuis longtemps, l’Occident est confronté au jihad sur son propre territoire. Il y a répondu en rejetant sur Israël la culpabilité des attentats, en multipliant les donations aux mouvements jihadistes dont l’OLP, ou par les campagnes de propagande pour la seconde « Palestine », ou encore en limitant davantage les droits démocratiques des peuples européens sous prétexte de lutter contre « l’islamophobie », ou par l’invocation de la pauvreté ou de la stigmatisation des immigrés. Depuis quarante ans, ses politiciens ont éliminé de l’Histoire et du vocabulaire le jihad. Ce n’était pas le jihad qui provoquait la guerre contre Israël, c’était Israël qui était fautif d’exister !
La plupart des États arabes, notamment l’Égypte, ne sont pas favorables aux jihadistes, aux Frères musulmans et aux mouvements radicaux qui risquent de provoquer de graves troubles dans leur pays et dans leurs relations internationales. Ils sont prisonniers de leurs peuples radicalisés et d’un conflit que beaucoup n’ont jamais voulu, mais qui leur fut imposé par des dirigeants arabes dans la Palestine mandataire et leurs soutiens occidentaux.
De fait, la bataille que devrait mener l’Occident est contre le jihad, et non contre Israël. Si l’Occident et surtout l’Europe se trompent d’ennemis, c’est l’ensemble du monde occidental qui sera détruit par le triomphe de la barbarie jihadiste, du refus des souverainetés « mécréantes » et de leur humiliation dans la dhimmitude.
Voilà ce qui se joue maintenant dans la bataille d’Israël pour affirmer son droit de vivre libre dans sa patrie.
(1) Pour plus de détails sur cet interview, voir David Barnett et Efraim Karsh «
Azzam’s Genocidal Threat », dans
Middle East Quarterly, Fall 2011, vol. 18, n°4, pp. 85-88.