Accusé à tort d’avoir bombardé un hôpital et provoqué la mort de près de 500 personnes, Israël subit le même sort que Moscou, régulièrement diabolisée par Kiev pour des crimes de guerre que les Russes n’ont pas commis. Rien de bien nouveau dans la guerre de propagande entre belligérants.
Mais en ce qui concerne la frappe sur l’hôpital de Gaza, la recherche de la vérité ne calmera pas la rue arabe. La version du tir raté d’une roquette par le Djihad islamique, faisant exploser un dépôt de munitions caché sous l’hôpital, restera sans effet sur des pays majoritairement hostiles à Israël et à l’Occident.
Exploité à outrance par le Hamas et les ennemis de l’État hébreu, le carnage de l’hôpital al-Ahli a totalement effacé des esprits la barbarie de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre. De coupable, le Hamas devient victime.
De mouvement violent nuisible à la cause palestinienne, il devient le seul défenseur de cette cause.
C’est un énorme revers pour l’Occident, déjà isolé dans sa guerre par procuration menée contre Poutine, le défenseur du Sud global.
La rencontre de Biden à Aman, avec le roi de Jordanie, le président égyptien al-Sissi et Mahmoud Abbas est annulée. Dans tous les pays arabes, les manifestations contre Israël, les États-Unis ou la France, se propagent et le risque d’embrasement de la Cisjordanie est bien réel.
L’heure n’est pas encore à la diplomatie. Biden a envoyé deux porte-avions dans la zone, au cas où l’Iran, ou même le Hezbollah, seraient tentés par une action militaire. De son côté, Poutine a répondu que ces porte-avions étaient à portée de ses missiles hypersoniques… Il est évident que chacun reste dans la diplomatie de gesticulation.
La solution à deux États resurgit, comme remède miracle à ce conflit sans fin. Mais c’est un leurre, car les inconditionnels de cette option mettent la charrue avant les bœufs.
Ce n’est pas la création d’un État palestinien qui mettra fin à la guerre, mais le retour à la paix qui permettra la coexistence pacifique entre deux États.
Et la condition préalable à la paix est la reconnaissance universelle du droit à l’existence d’Israël. Aussi longtemps que des irréductibles et des mouvements terroristes refuseront cette reconnaissance, il n’y aura ni paix, ni solution à deux États.
N’oublions pas que lors du partage de la Palestine en 1947, les Arabes ont refusé qu’un État juif s’établisse à leurs côtés. Et au cours des trois guerres menées contre l’État hébreu, en 1948, 1967 et 1973, les Arabes ont toujours été les agresseurs.
Quand les pays musulmans, sunnites et chiites, reconnaîtront tous le droit à l’existence d’Israël en tant qu’État juif, alors la paix sera possible avec la création d’un État palestinien pacifique. Mais pas avant.
Et si les mouvements terroristes islamiques ne sont pas éradiqués, il n’y aura jamais de solution durable. Ce sera une guerre de Cent Ans.
Jacques Guillemain
Tragédie de l'hôpital de Gaza : Israël disculpé mais le mal est fait
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