Les mauvaises nouvelles s’accumulent depuis quelques jours sur le Zelinslyland. Le litige avec la Pologne au sujet des céréales ukrainiennes a évolué en crise ouverte entre les deux pays, crise à l’issue de laquelle Varsovie, qui était le principal allié européen de Kiev, a décidé d’arrêter toute aide à l’Ukraine.
Samedi dernier, c’était au tour de la Slovénie, également citée par Zelinsky devant l’Organisation mondiale du commerce dans la saga des céréales ukrainiennes, autre grande pourvoyeuse d’aide humanitaire et militaire à Kiev, de faire savoir à Zelinsky que la plaisanterie avait assez duré. Le nouveau Premier ministre slovène, Robert Fico, a également stoppé net toute aide à l’Ukraine et s’est même payé le luxe de rappeler que la guerre russo-ukrainienne ne datait pas de 2022, mais de 2014, avec les bombardements du Donbass effectués par les forces armées du régime de Kiev contre ses propres populations qui avaient le tort d’être russophones.
De son côté, Washington, de très loin le plus généreux soutien de Zelinsky, est à court d’argent et d’armement. Or les États-Unis payent les salaires des 150 000 fonctionnaires ukrainiens. Un programme de soutien américain connu sous le nom d’“Aide budgétaire directe”, fournie par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et de la Banque mondiale a déboursé depuis le début de la guerre 23,4 milliards de dollars à Kiev. « Les États-Unis seront à court d’argent pour payer les salaires et les services du gouvernement ukrainien au cours du mois prochain si le Congrès n’autorise pas davantage d’aide à l’Ukraine », a rapporté le Wall Street Journal, dans son édition du 3 octobre. Autrement dit, si le Congrès refuse d’élever encore une fois le plafond de la dette américaine (qui s’élève déjà à 34 000 milliards de dollars), les fonctionnaires du régime de Kiev vont se retrouver à la diète… Zelinsky peut-il supporter une fronde de sa fonction publique ? En se fondant sur quelles forces de répression sachant que toutes les forces vives de la nation sont mobilisées par l’effort de guerre ?…
Quant au Royaume-Uni, il est lui-même à court d’équipements militaires : « Nous avons donné à peu près tout ce que nous pouvions nous permettre (…) Ce dont l’Ukraine a besoin maintenant, ce sont des moyens de défense aérienne et des munitions d’artillerie, et nous sommes à court de tout cela », a déclaré « une source militaire britannique de haut rang » au The Daily Telegraph.
Il n’est pourtant pas si loin le temps où le faucon – mais vrai va-t-en guerre… – Ben Wallace, qui a démissionné de son poste de secrétaire à la Défense le mois dernier, exhortait le Premier ministre Rishi Sunak à débourser des milliards de livres sterling supplémentaires « afin que la Grande-Bretagne puisse dépasser l’Allemagne en tant que principal soutien de l’Ukraine en Europe »…
Un autre fait pourrait écourter cette guerre : les ressources humaines de l’Ukraine. Sur la “pyramide” des âges de l’Ukraine :
on constate que la tranche des 20-24 ans – celle qui a été prioritairement envoyée au front – ne représente plus que 1,3% du total des hommes.
https://www.populationpyramid.net/fr/ukraine/2023/
A titre de comparaison, cette tranche est de 2,7% pour l’Allemagne, de 2,9% pour la France, de 2,5% pour la Russie.
Pour la tranche des 25-29 ans, la comparaison est également “saignante” pour l’Ukraine : 1,9% du total des hommes, contre 3% pour l’Allemagne, 2,6% pour la France, 2,7 pour la Russie. L’Ukraine, saignée à blanc, ne peut continuer indéfiniment cette guerre : 400 000 morts depuis le début du conflit, puis d’un million de blessés graves. La « contre offensive » s’est soldée par 70 000 morts, pour des gains de terrain totalement négligeables.
Le graphique ci-dessous montre les projections sur l’évolution de la population ukrainienne jusqu’à la fin du siècle. Ce pays qui comptait plus de 51 millions d’habitants en 1990 passera à une vingtaine de millions en 2100… Plus de 30 millions de morts, d’exilés, de “non nés” :
A titre de comparaison, les historiens estime que durant l’hiver 1932-1933, l’Holodomor a fait entre 7 et 10 millions de morts :
https://ripostelaique.com/holodomor-le-grand-non-dit-russo-ukrainien.html
L’Ukraine consent à ce qu’il faut bien appeler un auto-génocide, pour le plus grand profit du complexe militaro-industriel occidental :
Henri Dubost
Une pyramide des âges sinistrée : l'Ukraine consent à son propre génocide
Les mauvaises nouvelles s'accumulent depuis quelques jours sur le Zelinslyland. Le litige avec la Pologne au sujet des céréales ukrainiennes a évolué en crise ouverte entre les deux pays, crise...