Lazare : Bon article que j'édite volontiers, pourtant j'émets des réserves.
La première, c'est que le gouvernement chinois, malgré ses défauts, n'a rien à voir avec le mondialisme.
La seconde, c'est que les BRICS n'ont pas été créés pour implanter une domination mondiale qui remplacerait celle du dollar mais pour créer un monde multipolaire.
Vladimir Poutine (à gauche), président de la Russie. Xi Jinping (à droite), aujourd’hui véritable empereur de Chine, demain, véritable maître du Nouvel Ordre Mondial ?
Les normes juridiques, administratives, politiques et financières nationales et internationales impactent notre santé
En médecine chinoise, on sait que toute affection pathologique, que toute maladie, a pour origine un déséquilibre YinYang du Qi.
Déséquilibre qu’il convient de traiter grâce, principalement, à la diététique et à la pharmacopée chinoises, disciplines thérapeutiques complexes auxquelles il est parfois nécessaire d’ajouter ce que j’appelle « l’introspection thérapeutique », et son principal corollaire : la nécessité de « changer ».
À ce sujet, on prête à Hippocrate (460 – 377 av. J.-C.) la sentence suivante : « lorsqu’il y a maladie et douleur, c’est qu’il y a quelque chose à changer dans sa vie », il est ainsi dommage, pour lui et pour les Occidentaux, qu’Hippocrate ne soit pas né en Chine.
Se soigner et guérir nécessite donc, souvent, d’apporter des changements plus ou moins importants dans sa vie quotidienne et, parfois, cela peut nécessiter de changer totalement d’environnement (au sens large).
Pourquoi ? Parce qu’en médecine chinoise, on sait également que nos « Émotions négatives » figurent en bonne place parmi les principales causes de ces dangereux déséquilibres YinYang du Qi.
Tout comme on sait que ces « Émotions négatives » peuvent avoir comme origine le contexte social général (quel rôle puis-je avoir dans la société, quelles sont les contraintes sociales génératrices d’« Émotions négatives » chez moi ?).
Sans qu’il soit nécessaire de développer longuement cet aspect pour comprendre ce qui suit, disons simplement que les normes juridiques, administratives, politiques et financières nationales et internationales impactent, bien plus fortement qu’on ne pourrait le penser, notre sphère émotionnelle.
Et c’est pour cela qu’il est important de connaître ces normes et d’en comprendre leurs effets sur notre vie quotidienne et sur notre santé : une obligation sociale injuste et/ou tyrannique finira toujours par générer de la colère, ce qui en physiopathologie de la médecine chinoise provoquera une dangereuse nouure du Qi du Foie.
Connaître et déchiffrer les normes qui peuvent émerger de cette nouvelle organisation internationale appelée BRICS, nous permet également de comprendre comment elles pourraient, plus ou moins, impacter nos existences et notre santé.
Le groupe des BRIC est originellement constitué du Brésil, de la Russie, de l’Inde puis de la Chine.
Le premier sommet du BRIC (appelons ainsi ce regroupement de pays) se tient en 2009 à Iekaterinbourg (Russie).
En 2011, le BRIC se transforme en BRICS avec l’adhésion de l’Afrique du Sud (South Africa).
C’est en 2015 que le BRICS inaugure la Nouvelle banque de développement (NDB), qui est présentée comme une concurrente à la fois du FMI et de la Banque mondiale.
Dès 2015, cette nouvelle organisation internationale affiche donc clairement sa volonté : s’affranchir à la fois du dollar, comme monnaie de réserve et d’échanges internationaux, ainsi que des institutions monétaires et financières internationales qui sont, de fait, aux mains de Washington et des autres pays occidentaux : la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).
Du 22 au 24 août 2023, le sommet annuel du BRICS s’est tenu à Johannesburg (Afrique du Sud) et le BRICS a décidé d’accueillir en son sein, au 1er janvier 2024, l’Argentine, l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis.
Au 28 août 2023, 21 autres pays souhaiteraient officiellement rejoindre cette nouvelle organisation internationale : l’Algérie, le Bahreïn, le Bangladesh, la Biélorussie, la Bolivie, la Corée du Sud, Cuba, le Honduras, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Koweït, le Maroc, le Mexique, le Nigeria, la Palestine, la Serbie, le Sénégal, la Thaïlande, la Turquie, le Venezuela et le Viêt Nam.
Aucun règlement intérieur, aucune des procédures qui organiseraient le fonctionnement administratif et politique du BRICS – avec, par exemple, celles relatives à la prise de décision, à l’éventuelle élection ou nomination d’une présidence avec ses pouvoirs, ses compétences, ou encore celles relatives aux conditions à remplir pour qu’un État puisse intégrer l’organisation – n’a été à ce jour, à notre connaissance, rendue publique.
Le BRICS élargi va-t-il mettre un terme définitif au contrôle économique, politique et militaire du Monde par le dollar et le « Deep State » (« État profond ») des États-Unis qui est au service des milliardaires mondialistes du Parti démocrate de ce pays ?
C’est, en fait, la seule question qui importe avec la BRICS élargi, les autres n’étant que des diversions, des rideaux de fumée utilisés par Moscou et Pékin pour œuvrer en secret le plus longtemps possible, afin de pérenniser cette improbable alliance entre la Russie de Vladimir Poutine et la Chine du redoutable Parti communiste chinois qui semble dirigé d’une main de fer par Xi Jiping.
L’improbable alliance entre la Chine et la Russie
Pour qui connaît l’immense histoire de la civilisation chinoise ainsi que la nature des relations entretenues entre la Chine et la Russie au long du XXe siècle, cette alliance « made in 2022 » – à propos de laquelle Joe Robinette Biden a dit à Vladimir Poutine, qui parlait de se rapprocher à la fois de la Chine et de l’Iran : « Je vous souhaite bien du courage » – était plus qu’improbable avant l’opération spéciale menée par les armées russes en Ukraine.
Pour le contexte historique, les relations entre ces deux immenses pays commencent formellement au début du XVIIe siècle, avec, en 1619, la réception à la cour de l’empereur Wanli (1572-1620 – Dynastie des Ming) des cosaques Ivan Petlin et Andrei Mundov.
Mais c’est vers la fin des années 1930 que ces relations entre la Russie et la Chine ont une réalité économique, politique et militaire, avec le soutien formel de l’URSS de Josef Staline au gouvernement chinois de Tchang Kaï-chek (soutien qui aboutira au traité de 1945).
Rappelons que le Kuomintang était le parti nationaliste qui combattait militairement le Parti communiste chinois que Tchang Kaï-chek voulait « éradiquer ».
Une fois Staline mort en 1953, Nikita Khrouchtchev annonça mettre un terme au stalinisme, ce qui dégrada fortement les relations entre ces deux pays communistes, ce qui débouchera :
sur l’expulsion de Chine de 50 000 Russes, agents du Parti communiste d’URSS, en 1960.
sur la rupture de leurs relations diplomatiques, en 1961.
sur de graves conflits frontaliers armés (c’est à cette occasion que Mao Zedong se rapprochera des États-Unis) dont on pouvait craindre qu’ils ne dégénèrent en conflit nucléaire, en 1969.
Il faut attendre 1982 pour qu’un « dégel » diplomatique intervienne entre les deux pays communistes.
L’improbable alliance entre l’Arabie Saoudite et l’Iran
Au sujet des alliances improbables au sein du BRICS, que dire de celle qui semble se former entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux pays qui ont toujours entretenu la rivalité séculaire entre les Perses et les Arabes et qui sont des ennemis religieux, l’Iran étant chiite, l’Arabie Saoudite étant sunnite, tout comme le sont les Émirats arabes unis (85 % de leur population musulmane serait sunnite) ?
Personne ne semble encore, ne serait-ce qu’entrevoir, comment ces improbables alliances peuvent à elles seules radicalement changer le Monde…
Nul doute que ces alliances donnent au BRICS le pouvoir de modifier considérablement l’ensemble des relations économiques, politiques et militaires qu’entretiennent entre eux tous les États de Planète.
Et si cela se produit, cela ne pourra pas être sans conséquences sur l’existence individuelle de chaque être humain sur Terre, où qu’il se trouve.
Et lorsque je parle de l’existence individuelle de chaque être humain, je parle donc également de sa santé.
Le BRICS en 9 points essentiels.
- Le PIB du BRICS élargi est 30 % supérieur à celui des États-Unis avec un taux de croissance nettement supérieur (plus rapide).
- Le BRICS élargi contrôlerait 60 % des réserves mondiales de pétrole.
- Le BRICS élargi contrôlerait la quasi-totalité des minéraux essentiels à l’industrie électronique (microprocesseurs), automobile (batteries et divers composants) et militaire (multiple).
- Le BRICS est virtuellement un organisme international qui pourrait remplacer pour les pays membres l’ONU et ses satellites ainsi que l’Organisation mondiale du commerce.
- Les pays du BRICS élargi comptent près de 50 % de la population mondiale (3,750 milliards d’habitants sur une population mondiale estimée à 8 milliards d’habitants et celle des pays de l’OTAN atteignant à peine le milliard d’habitants), et ce pourcentage risque d’augmenter fortement, car des pays comme l’Indonésie (270 millions d’habitants) y postulent. Rappelons qu’avec près de 332 millions d’habitants, les États-Unis ne représentent que 4 % de la population mondiale et qu’avec 447 millions d’habitants, l’UE ne représente guère plus ; ainsi le bloc occidental sous dépendance des États-Unis n’atteindrait pas les 850 millions d’habitants (1 milliard pour les pays membres de l’OTAN) face aux 3,750 milliards d’habitants des pays du BRICS élargi.
- Le BRICS possède la Nouvelle banque de développement (NBD) dont le siège se trouve en Chine, à Shanghai. 15 pays auraient demandé à rejoindre cette banque, ce qui pourrait mettre un terme définitif au rôle de « réserve mondiale » du dollar tout en affaiblissant considérablement sa valeur sur le marché des changes (tout comme cela affaiblirait considérablement celle de l’euro et de la livre sterling). Le Yuan chinois remplacerait le dollar en devenant la nouvelle devise mondiale de réserve et d’échanges. Cette Nouvelle banque de développement (NBD) pourrait également remplacer auprès des pays non BRICS, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (ce qui porterait un coup supplémentaire au dollar, à l’euro et à la livre sterling).
- Le système occidental mondial de transfert d’argent d’un pays à un autre, le SWIFT, pourrait perdre son quasi-monopole et être concurrencé par un système géré par la Nouvelle banque de développement (NBD).
- Le BRICS élargi va rapidement rendre totalement obsolète (inefficace) le recours aux « sanctions » par les États-Unis et la Commission européenne comme les gels de comptes bancaires, les saisies d’actifs, l’interdiction de commercer avec tel ou tel État, la limitation des exportations et des importations, le non-respect des contrats et des accords commerciaux et/ou politiques signés, etc. (en revanche, il n’est pas à exclure que le BRICS élargi utilise se système de sanctions vis-à-vis des États-Unis, de l’Union européenne et du Royaume Uni, voire de la Suisse).
- Le BRICS élargi limite définitivement aux pays occidentaux l’application de l’Agenda 2030, prétexte à la mise en œuvre des dangereux délires des psychopathes de Davos et des milliardaires mondialistes adeptes de la dépopulation de la Planète.
Ce neuvième point devrait rassurer les défenseurs de nos droits d’êtres humains et de nos libertés fondamentales.
Or, comme nous le verrons dans un prochain article, à ce sujet et avec le BRICS, rien n’est encore gagné, loin de là.
Patrick Ledrappier
Sur le même thème, à voir sur Youtube la vidéo de Patrick Ledrappier « Le contexte médical occidental actuel – Première Partie »