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26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 09:41
Washington juge impossible de déloger l’Ours russe de sa tanière

Washington réalise, mais un peu tard, qu’il est impossible de déloger l’Ours russe de sa tanière

Des responsables américains anonymes reconnaissent que Washington aurait dû écouter les appels à la négociation, au lieu d’entretenir la grande illusion d’une reconquête. Un peu tard.

https://reseauinternational.net/les-autorites-americaines-admettent-quelles-ont-manque-loccasion-de-retablir-la-paix-en-ukraine/

Voilà un pays, l’Amérique, qui n’a vécu qu’une vingtaine d’années en paix depuis sa naissance en 1776. Ce qui signifie qu’il est en guerre plus de 90 % du temps.

Les Américains aiment la guerre, c’est incontestable, mais à condition de la faire loin de chez eux. Depuis la guerre de Sécession (1861-1865), le peuple américain n’a plus jamais connu les souffrances de la guerre sur son sol. Ce pays est en revanche responsable de la plupart des conflits mondiaux depuis 1945, souvent déclenchés sur des mensonges d’État.

Les États-Unis ne conçoivent pas leur armée comme un outil de défense destiné à les protéger, une sorte d’assurance vie, mais comme un outil de combat permanent pour assurer leur domination et écraser ceux qui ambitionneraient de les détrôner, ou tout simplement pour balayer ceux qui nuisent à leurs intérêts.

Grâce à la propagande hollywoodienne, très efficace, ils ont réussi à s’imposer comme les grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, alors que ce sont les Russes qui ont liquidé 80 % de l’armée allemande et gagné la guerre, au prix de très lourds sacrifices.

Rappelons que la Wehrmacht a perdu 6,3 millions de ses soldats et l’essentiel de ses avions et de ses chars dans les steppes russes. Qui peut croire que le Débarquement du 6 juin 44 eût été possible sans l’écrasante victoire russe sur l’Allemagne nazie ?

Hitler a envahi la Russie avec 3600 chars et 2800 avions en 1941. Mais le Jour “J”, seulement deux chasseurs allemands ont mitraillé les plages de Normandie. En juin 1944, il ne restait que les débris de l’armée allemande, restée invincible jusqu’à Stalingrad…

En Ukraine, non seulement les Américains ont préparé et déclenché une guerre contre la Russie, mais de plus, ils ont décidé de ne pas y déployer leurs propres soldats. Un peu comme les Anglais qui montaient des coalitions en Europe contre Napoléon, sans forcément s’engager eux-mêmes.

Comme Hitler en son temps, les fous furieux de Washington et les valets européens ont cru ne faire qu’une bouchée de la Russie, d’abord économiquement, puis militairement. Mauvaise pioche une fois de plus.

En 18 mois, rien ne s’est passé comme prévu car les Américains, comme dans toutes les guerres qu’ils engagent, ignorent l’histoire, la culture, la mentalité et l’âme de leur ennemi. S’ils avaient observé le déroulement de la campagne de Russie de la Grande Armée et celui de l’opération Barbarossa, ils auraient compris que l’Ours russe a une faculté de résistance et d’adaptation face à l’ennemi qui forcent l’admiration. Non seulement ce peuple est courageux, mais il ne cède jamais et sait profiter de l’immensité de son territoire quand il le faut. Son amour de la Russie est plus fort que tout. Il ne capitulera jamais.

Il aura fallu l’échec monumental de la contre-offensive ukrainienne pour que quelques voix anonymes reconnaissent que la Maison Blanche aurait dû écouter les appels à la négociation.

Sans artillerie suffisante et sans soutien aérien, l’Otan a exigé des Ukrainiens qu’ils se lancent à l’assaut des fortifications russes, à travers des champs de mines et sous un déluge de feu ennemi. Un véritable suicide programmé. Le résultat est sans appel :

Les sources croisées de Marc Legrand donnent, au 78e jour de la contre-offensive, 52 400 tués dans le camp ukrainien. Pour la journée de dimanche, Kiev a eu 630 soldats tués et 750 blessés.

La reconquête est une fable. Ni les Storm Shadow, ni les F-16, s’ils arrivent un jour, n’y changeront quoi que ce soit. Et certains commencent à l’admettre, malgré les rodomontades habituelles de Zelensky.

« Il se peut que nous ayons manqué une occasion de pousser à des pourparlers plus tôt », a déclaré un fonctionnaire américain à Politico vendredi, ajoutant que « Milley n’avait pas tort ».

S’exprimant à New York en novembre, Milley avait déclaré qu’une victoire militaire serait probablement irréalisable pour l’Ukraine et que Kiev pourrait profiter de la pause hivernale dans les combats pour entamer des négociations avec Moscou et éviter de nouvelles pertes.

À Washington, Pentagone et CIA savent très bien que l’armée ukrainienne, exsangue, n’a plus les capacités de reconquérir quoi que ce soit, à part deux ou trois villages en zone grise, volontairement abandonnés par les Russes.

Mais Biden s’acharne, espérant tenir jusqu’aux élections et refusant d’assumer une deuxième débâcle otanienne, après l’humiliante débandade de Kaboul face aux talibans.

C’est le pessimisme à Washington, où les avis sont partagés entre la négociation et la fuite en avant. Il est vrai que renoncer, c’est assumer la responsabilité des 300 ou 400 000 soldats ukrainiens morts pour rien. Car si les soldats russes sont morts pour leur patrie, convaincus de la justesse de leur combat, les Ukrainiens sont morts pour l’Oncle Sam, qui rêve de dépecer la Russie.

Je l’ai écrit maintes fois, il faudra bien un jour rendre des comptes au peuple ukrainien, auquel l’Amérique et l’Europe promettent une victoire illusoire depuis 18 mois. Tout cela était écrit depuis février 2022 : il est impossible de vaincre la Russie.

Mais Sergueï Lavrov a prévenu : toute négociation aura lieu « non pas avec Zelensky, qui est une marionnette aux mains de l’Occident, mais directement avec ses maîtres ». Le Kremlin maintient également que tout accord de paix potentiel devra reconnaître la « nouvelle réalité territoriale », à savoir que les régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijia ne seront pas rétrocédées à l’Ukraine. Et encore moins la Crimée, évidemment.

Que de sang versé en pure perte, alors qu’il était possible d’éviter la guerre en respectant les accords de Minsk ! Et il était encore possible de limiter l’hécatombe en acceptant de négocier dès mars 2022. Mais Anglais et Américains en ont décidé autrement.

L’histoire jugera ces criminels de guerre, qui renversent la responsabilité de ce carnage et rêvent de traîner Poutine devant la CPI.

Jacques Guillemain

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