Par Dominique Colonna interposée, Manu la débâcle a eu beau multiplier les menaces… une fois de plus, le président algérien l’a fait obtempérer vite fait !
Le président Tebboune a déclaré qu’une potentielle intervention militaire au Niger “est une menace directe pour l’Algérie”. Elle considère le Sahel et les pays limitrophes tel le Niger ou le Mali, comme son pré carré.
Les conflits auxquels on assiste au Niger et dans la région depuis plus de dix ans sont la conséquence de la guerre provoquée par la France et la Grande-Bretagne en 2011 en Libye, déstabilisant l’ensemble de la région.
L’Algérie s’inquiète donc de voir se développer, à ses frontières et dans son espace régional, des conflits partout. Ce pays a 1000 kilomètres de frontière commune avec le Niger, 1200 kilomètres avec la Libye… et 900 kilomètres avec la Tunisie…
Si l’on considère la frontière sud du Sahara et du Sahel, le Niger, le Mali, le Burkina sont aujourd’hui dans une situation d’instabilité après différents putschs militaires et coups d’État.
Cela fait douze ans que les Européens n’arrivent pas à stabiliser ces pays., ne parvenant pas à anéantir les différents groupes terroristes dans la région, que ce soit Al-Qaïda ou ceux affiliés à Daesh.
Aucun soldat de la CEDEAO prêt à mourir pour le Niger
Il n’y aura d’intervention militaire de la part de la CEDEAO car n’y a pas d’armées membres de la CEDEAO prêtes à aller mourir pour Niamey.
Pas davantage qu’il n’y aura d’intervention militaire sénégalaise. Le Sénégal aussi est confronté à des gros problèmes de politique intérieure, une très importante crise dans la perspective de l’élection présidentielle.
L’une des armées les plus puissantes du continent est le Nigeria. Toutefois, la majorité des soldats de l’armée sont de l’ethnie haoussa, la même ethnie que celle dont est originaire le général putschiste Tiani, les militaires nigériens étant eux aussi majoritairement haoussa…
On n’imagine pas davantage l’armée malienne se battre aux côtés des Nigériens, dans la mesure où elle n’est même pas en capacité d’intervenir sur son territoire… Les soldats maliens n’ont pas une grande expertise des combats et l’armée malienne n’est pas parvenue à endiguer l’essor du terrorisme islamiste dans la région et son pays.
L’ensemble du Sahel est aujourd’hui dirigé par des militaires qui ont fait des coups d’État: le Burkina, le Mali, la Guinée, aujourd’hui le Niger.
Les militaires de Bamako n’ont pas plus de légitimité que ceux qui ont fait ce coup d’État à Niamey. En plus, il n’y a pas de projet politique. Il s’agissait surtout pour le général Tiani de rester en poste et de préserver ses intérêts puisqu’il avait été nommé en 2011 par le prédécesseur du président Bazoum, le président Issoufou, il s’est considérablement enrichi et ne veut pas renoncer à ses privilèges.
Poutine et Tebboune, de vieux alliés
En février 2023, pour la première fois, un ministre des Affaires étrangères russes est allé au Mali. Sergueï Lavrov a bien compris que la France était devenue un maillon faible au Sahel. Cela se confirme avec le coup d’État au Niger. Pour la Russie, il y a eu “un coup à jouer” avec les milices Wagner qui pour le moment ne sont pas à la manœuvre au Niger. Mais pourraient être appelées pour renforcer le contrôle militaire au Niger et leur pouvoir.
Les rapports de force sont en train d’être redistribués dans cette région du Sahara-Sahel. Il y a beaucoup d’enjeux évidemment géostratégiques, mais il y a aussi des enjeux souvent sous-jacents, comme les sous-sols et les richesses qu’ils contiennent, que ce soit le pétrole, le gaz pour l’Algérie ou la Libye, les minerais sont extrêmement importants dans cette région du Sahel.
Actuellement, l’Algérie diversifie ses partenariats, même si l’armée algérienne continue à être équipée à plus de 70 % par la Russie. La Russie ne cherchera donc pas à entrer en confrontation avec l’Algérie, elle va laisser l’Algérie continuer à gérer son espace et son environnement naturel, son environnement stratégique. Et ces deux nations se concertent davantage qu’on ne le dit, notamment sur les enjeux du Sahel.
Des menaces verbales
Sous la pression de la France, les Africains et la CEDEAO ont brandi la menace d’intervention militaire, comme un coup de poker. Cependant ni la France ni la CEDEAO n’ont les moyens de faire pression sur les putschistes de Niamey.
Pour sortir de l’impasse sans perdre la face, que ce soit la CEDEAO ou la France et surtout les généraux putschistes, la diplomatie va prendre le relais. L’on commence à assister à un distrayant ballet aux fins d’obtenir des engagements, qui ne seront tenus par personne, comme celui des militaires de Niamey à remettre très rapidement le pouvoir entre les mains des civils après des élections…
L’armée française, étant mal vue, va se faire discrète et Manu la débâcle va s’écraser.
Daphné Rigobert
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