Lors d’exercices virtuels, la marine chinoise vient de simuler une attaque par missiles hypersoniques du porte-avions USS Gerald R. Ford. A vingt reprises, il lui a suffit d’une volée de 24 de ces missiles pour envoyer par le fond le navire amiral de l’US Navy et la quasi-totalité de sa flottille d’escorte.
Selon le South China Morning Post, c’est la première fois que les résultats de frappes hypersoniques simulées contre un groupe de porte-avions américains sont rendus publics. “Ces jeux de guerre suggèrent donc que le groupe de porte-avions américains – considéré jusqu’à présent comme insubmersible par les armes conventionnelles – pourrait être détruit avec certitude par un nombre relativement faible de frappes hypersoniques”, ont soutenu les chercheurs au South China Morning Post. Lors de la simulation, les forces chinoises ont lancé 24 missiles hypersoniques antinavires à partir de six sites différents situés aussi bien au sud de la Chine que dans le désert de Gobi, une région située loin des côtes et protégée des frappes américaines. Les militaires chinois ont fait preuve de “prouesses inhabituelles dans leur stratégie de lancement sophistiquée”. Elle consistait en une attaque intentionnellement complexe en trois vagues destinée à tromper et à vaincre les formidables systèmes de défense du groupe de l’USS Gerald R. Ford.
L’USS Gerald R. Ford mesure près de 333 mètres de long pour un déplacement de plus 100.000 tonnes et peut atteindre une vitesse de 50 kilomètres par heure grâce à ses deux réacteurs nucléaires. Le bâtiment peut emporter plus de 80 avions de chasse et une dizaine de drones, ainsi que 6600 marins. Son coût est de 13 milliards de dollars.
Pour couler un tel mastodonte, l’armée chinoise aurait simulé l’utilisation de deux modèles de missiles hypersoniques dont le Dongfeng-17, un missile qui peut frapper une cible dans un rayon de 2.500 kilomètres en atteignant une vitesse de croisière qui dépasse les 7.000 kilomètres par heure. Le DongFeng-17 est lancé par un bombardier à plus de 10 kilomètres d’altitude. Il tombera sur sa cible avec un système de planeur similaire au Kinjal russe. L’appareil aura une trajectoire imprévisible pouvant prendre plusieurs angles ou plusieurs directions, le rendant quasiment impossible à intercepter.
Le South China Morning Post précise toutefois que ces scénarios sophistiqués ne sont évidemment pas aussi fiables que des essais et des évaluations dans le monde réel. De plus, certains experts militaires soulignent que les performances réelles de ces missiles peuvent différer de celles prévues par les simulations en raison du terrain, des conditions météorologiques et d’autres facteurs imprévisibles. Cependant, les avancées chinoises et russes dans la technologie des missiles hypersoniques restent un cauchemar pour Washington depuis plusieurs années.
Déjà en 2019, le sénateur américain Angus King avait estimé qu’un porte-avions était une cible facile pour ce type de missile : ”Nous sommes en retard par rapport aux Russes dans le domaine des armes hypersoniques. Nos porte-avions sont sans défense et peuvent facilement être coulés par ce type d’arme”
Missiles hypersoniques russes et chinois : menaces mortelles pour la marine américaine
Selon le South China Morning Post, c'est la première fois que les résultats de frappes hypersoniques simulées contre un groupe de porte-avions américains sont rendus publics. "Ces jeux de guerr...