Macron, qui a perdu toute crédibilité à l’international, tant il dit tout et son contraire, en est réduit à tenter des coups médiatiques pour exister à défaut de peser sur les événements. Sur l’Ukraine, il a été mis sur la touche, alors que la France avait une carte à jouer en tant que puissance moyenne, dans le rôle du médiateur.
Mais encore eût-il fallu ne pas abuser Poutine en lui parlant de paix tout en livrant des canons Caesar à Kiev, qui tuent des militaires et des civils russes dans le Donbass. Le résultat de ce pitoyable “en même temps”, est que le Tsar ne lui parle plus et le méprise à juste titre. Macron est dans le camp des va-t-en-guerre qui mettent sans arrêt de l’huile sur le feu et cirent les bottes de Biden.
Il s’est donc invité au Globsec 2023, le forum de Bratislava où les pays de l’Europe de l’Est débattent des questions de sécurité européenne, afin de faire son mea-culpa auprès des dirigeants de l’Est qui jugent sa position très ambiguë sur la Russie et l’Ukraine. Un retournement de veste dans le discours, car dans les faits, Macron est devenu un anti-Poutine enragé depuis que celui-ci le snobe superbement.
Après avoir affiché sa volonté, au début du conflit, de ne pas humilier la Russie et de lui offrir des garanties de sécurité, notre versatile président s’est lancé dans un discours éminemment creux, à 180° de la situation militaire sur le terrain. À croire qu’il choisit ses sources chez les “Gamelin” des plateaux TV comme dirait Xavier Moreau. Mais il paraît que c’est un discours historique !
“Il n’y a qu’une seule Europe”, a affirmé Macron en précisant qu’il n’y aurait plus “d’Occident kidnappé” (Milan Kundera) après la chute du communisme et la libération des pays de l’Est. Soit, mais c’est oublier que la Russie de 2023 n’est plus l’URSS de Brejnev ou de Khrouchtchev. Diaboliser la Russie n’est pas la meilleure solution pour assurer des garanties de paix durable, à la fois pour la Russie et l’Ukraine. On ne fera pas la paix en armant l’Ukraine, qui n’intéresse aucun leader occidental, mais plutôt en arrimant la Russie à notre continent, comme le voulait Gorbatchev.
Rappelons que la Russie est incontestablement un pays plus démocratique que l’Ukraine, dont le régime est issu d’un coup d’État fomenté par la CIA en 2014. Et tandis que Poutine a nettoyé le pays de ses prédateurs et de ses oligarques corrompus, le sauvant de l’anarchie et de la faillite, Zelensky s’est entouré de mafieux et de têtes brûlées qui vénèrent le nazisme. J’ajoute à titre personnel que je me suis toujours senti davantage en sécurité à Moscou qu’à Paris. Et en France tout empire. Le droit à la sécurité, exigence élémentaire de toute démocratie, a disparu.
Pour tout dire, je ne connais aucun leader occidental capable de prendre les rênes d’un pays en état de décomposition avancée, comme l’était la Russie en 2000, pour en faire une grande puissance redoutable, capable de résister militairement, économiquement et culturellement à une coalition internationale de 40 nations.
Il ne faut donc pas s’étonner que le peuple russe suive son leader Poutine, avec des scores de popularité trois fois supérieurs à ceux de Macron. Il faut dire que celui-ci se livre depuis six ans à une entreprise de démolition de la nation France, comme jamais vu au cours de notre histoire. Mais revenons à Bratislava.
“Vous pouvez compter sur la France. Elle a parfois été perçue comme arrogante ou ne s’intéressant pas à cette région. Assumons ensemble ce que doit être notre Europe, une grande puissance démocratique”.
Une Europe qui a confisqué leur souveraineté à tous les pays membres et qui mène une guerre contre la Russie sans consulter ni les Parlements ni les peuples, je ne pense pas que ce soit une référence démocratique !
Par ailleurs, je ne crois pas que les pays de l’Est aient la même vision mondialiste et multiculturaliste pour l’Europe de demain. Macron flatte ces pays, mais ne cesse de fulminer contre Orban ou d’autres patriotes qui refusent la submersion migratoire, que notre président appelle de ses vœux. Hypocrisie encore et toujours !
Macron promet que “l’Ukraine ne sera pas conquise”. Voilà une affirmation pour le moins osée. Il se peut que les légions de Poutine poussent jusqu’à la frontière polonaise, si la sécurité de la Russie est menacée par une entrée de l’Ukraine dans l’Otan. Seul Poutine sait ce qu’il en sera. Je ne vois pas le tsar accepter à ses frontières, des missiles nucléaires que Kennedy avait refusés en 1962 lors de la crise de Cuba.
“Il ne peut y avoir qu’une seule paix, celle qui est choisie par le peuple ukrainien”. Rejetant toute idée de “cessez-le-feu” ou de “conflit gelé” de type coréen. “Il nous faut nous préparer à soutenir l’Ukraine dans la durée”.
Il est assez sidérant d’entendre tant de niaiseries. Selon Macron, la paix se fera aux conditions du perdant, qui a laissé 300 000 soldats sur le terrain et a vu détruire la totalité de ses armements. On croit rêver. Voilà 15 mois que la Russie résiste à toutes les sanctions économiques et à une escalade militaire sans fin, 15 mois que l’armée ukrainienne se fait laminer sans le moindre succès tactique, mais c’est le pantin Zelensky qui va dicter ses conditions de paix au tsar Poutine ! Macron devrait lire les articles de Boris Karpov, cela lui éviterait d’aligner ânerie sur ânerie.
https://ripostelaique.com/message-a-nos-amis-etrangers-qui-doutent.html
Ce que dit Macron est tellement grotesque que je me fais un plaisir de citer Boris Karpov :
“N’oublions pas que la plupart des 300 000 mobilisés il y a quelques mois ne sont pas encore intervenus. Actuellement en Russie une campagne très active visant à recruter des volontaires sous contrat dans l’armée va amener 400.000 nouvelles recrues, toutes volontaires au contraire des pauvres gars arrêtés dans les rues d’Ukraine puis incorporés de force dans les forces ukrainiennes.
Nos stocks de matériel sont pleins, certains n’ont jamais encore été mis en service car nous savons que le conflit va s’étendre très prochainement contre les forces de l’OTAN. Elles interviendront directement quand elles comprendront que l’armée ukrainienne aura perdu la partie. Tant au sol que dans les airs, sous la mer et dans le cyber-espace, nous avons des moyens que l’ennemi n’appréhende même pas.
Qui peut déclencher des tsunamis au large des côtes ennemies, qui engloutira leurs villes ?
Qui peut, par des missiles hypersoniques, détruire n’importe quelle place dans le monde ?
Qui peut mettre hors service, par des moyens cyber, l’économie des pays ennemis en mettant hors service les sites administratifs et bancaires ?
Qui peut couper les pays ennemis du réseau internet en coupant les câbles transatlantiques ?
Qui peut en quelques clics couper l’électricité de grandes villes de pays ennemis, déclenchant ainsi des paniques inimaginables dans des villes sans hôpitaux, sans feux de circulation, sans eau, etc. ?
Qui peut activer des équipes d’agents dormants dans la plupart des pays ennemis, frappant alors l’ennemi chez lui ?”
Est-ce ce genre de périls que Macron veut expérimenter pour la France ?
Macron, qui est un véritable perdreau de l’année en matière militaire, un gamin immature, n’a toujours pas pris la mesure de la situation. C’est un combat existentiel que mènent Poutine et le peuple russe. Ce qui veut dire que Moscou ne reculera jamais et ne se pliera à aucune menace, aucun diktat occidental, quel que soit le prix à payer. Est-ce si difficile à comprendre ?
Favorable à l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Macron veut donner “des garanties de sécurité tangibles et crédibles à l’Ukraine”.
Mais intégrer l’Ukraine au sein de l’Alliance pour assurer sa sécurité, c’est menacer celle de la Russie. Un risque impensable pour le maître du Kremlin. Si Zelensky espère obtenir des garanties d’adhésion au prochain sommet Otan de Vilnius, il se fait de douces illusions. La vérité est que l’Ukraine sera tôt ou tard écrasée et qu’il ne sera plus question d’intégrer l’Otan. Jamais Poutine n’acceptera des missiles ennemis à sa porte.
Quant à l’autonomie stratégique de l’Europe voulue par Macron, elle passe d’abord par un budget Défense de 60 à 70 milliards par an au minimum pour reconstruire un outil de combat digne de ce nom. Avec nos 200 Rafale et nos 200 chars Leclerc, il y a de quoi tenir huit jours.
La France consacre 850 milliards aux dépenses sociales qu’elle distribue sans aucun contrôle, au point que la fraude sociale est largement supérieure au budget Défense. Dans ces conditions, notre autonomie stratégique n’est pas pour demain. Et avec 3 000 milliards de dettes, les seuls intérêts annuels (50 milliards), dépassent eux aussi le budget Défense. Nous sommes ruinés, contrairement à la Russie qui ne s’est jamais aussi bien portée.
Comme toujours, tout ce que dit Macron, c’est du vent, des sornettes sans lendemain que l’establishment fait semblant de croire.
C’est Poutine qui écrit l’histoire en ce moment et certainement pas Biden, Macron ou Scholz, qui se contentent de saigner le peuple ukrainien, sachant très bien que l’ours russe serait impitoyable en cas d’affrontement direct.
Poutine poursuit son objectif et les actions terroristes menées en territoire russe par les Ukrainiens, incapables de lancer leur contre-offensive, ne feront qu’aggraver le sort de l’Ukraine. Comme vient de le dire Medvedev, pour en finir avec le terrorisme, “il faut détruire le nid de frelons à Kiev”.
Jacques Guillemain
Forum de Bratislava : sur l'Ukraine, Macron raconte encore n'importe quoi
Macron, qui a perdu toute crédibilité à l'international, tant il dit tout et son contraire, en est réduit à tenter des coups médiatiques pour exister à défaut de peser sur les événements....
https://ripostelaique.com/forum-de-bratislava-sur-lukraine-macron-raconte-encore-nimporte-quoi.html