La rencontre de la journaliste Anne-Laure Bonnel, pour Libre Média, et du vice-président de la Douma, Piotr Tolstoï, risque de refroidir ceux qui depuis des mois n’ont cessé de prédire un écrasement massif et rapide des forces ukrainiennes.
Ces doux rêveurs ont d’abord anticipé les résultats d’une avance rapide des forces russes jusqu’à Kiev, ce que Piotr Tolstoï incrémente comme l’une des erreurs au compteur de l’enlisement actuel de la guerre:
« On a été jusqu’à 10 km de Kiev il ne fallait pas, il fallait avancer doucement. On va le faire.. »
Les mêmes ont alors tablé sur le redoutable hiver légendaire pour asseoir la victoire finale. Raté. Ils s’arc-boutent depuis sur les comparatifs de tel ou tel char de combat et de tel ou tel missile, et surtout, surtout, le fait que ceux hypersoniques dispensent de toute frappe nucléaire. Ouf, on avait eu peur !
Or à la – maladroite – question de Anne-Laure Bonnel, qui après avoir rappelé la responsabilité américaine dans Hiroshima et Nagasaki : « Assumeriez-vous de devenir le second État à devoir utiliser l’arme nucléaire…? ».
Réponse embarrassée de Piotr Tolstoï :
« Cette question est réglée par la législation russe… si il y a une menace à l’existence de la Russie, on utilise l’arme nucléaire, mais ça doit être une menace existentielle comme par exemple si la France ou la Grand Bretagne ou les Etats-Unis utilisent l’arme nucléaire contre la Russie, la Russie doit répondre d’une façon… mais aujourd’hui, on a l’avantage d’avoir les moyens hypersoniques notamment armés aussi du nucléaire et donc à mon avis il n’y a pas de fous dans le monde entier pour utiliser l’arme nucléaire aujourd’hui contre la Russie ou contre n’importe quel pays. L’arme nucléaire, si vous voulez, c’est la garantie de la peur mutuelle, la peur des morts. ».
Sauf que les faits montrent que les alliés de l’OTAN ne cessent de livrer armes, munitions, matériels et finances, d’où tous les dangers de l’enlisement. Anne-Laure Bonnel interroge sur la faisabilité d’un accord de paix rapide.
Ce qui fait dire à Piotr Tolstoï :
« Rapidement, non, parce que les intérêts sont très différents et on est très loin du point de départ déjà. Il y a des positions, des déclarations prises et des choses qu’il n’est pas possible d’enlever comme ça, d’oublier. Donc c’est un conflit qui est pour durer des années. Mais c’est clair qu’à la fin, il faudra trouver une solution. Pour ça, il faut que tous les participants et les acteurs veuillent la paix ».
Reste que ce n’est évidemment pas la volonté du bras armé des USA, l’OTAN et ses 31 pays alliés qui tiennent là l’occasion historique d’en finir avec la Russie en escomptant faire perdurer le monde et le modèle d’après 1945.
https://www.nato.int/nato-welcome/index_fr.html
Ajoutons-y l’entrée accélérée de la Finlande dans l’organisation américaine qui finalise l’axe vertical avec les États baltes.
Le maître-chanteur à migrants, Recep Tayyip Erdoğan, candidat à l’Union européenne, n’a maintenant plus qu’à attendre que la pression internationale fasse que l’enclave suédoise veuille bien ne plus brûler deux ou trois Coran pour que le prétendant au retour du khalifat donne son feu vert pour l’adhésion de la Suède à l’organisation américaine pour la guerre.
Entrevue avec Piotr Tolstoï à Moscou
En début d’entretien, Piotr Tolstoï répond à la question : « Aviez-vous anticipé la réaction occidentale après le 24 février 2022 ? »
Biden veut réformer le panier de crabes onusien. Le nœud gordien est le droit de veto et le fait que l’ONU ne représente plus l’équilibre des forces de 1945.
La Russie préside le Conseil de sécurité : le coup de grâce pour l’ONU ?…
Ne pas sous-estimer l’ancien garde des Sceaux et président du Conseil constitutionnel, Robert Badinter qui prépare l’acte d’accusation contre Vladimir Poutine basé sur trois crimes prétendus : crime d’agression, crime de guerre et crime contre l’humanité.
Robert Badinter s’est entouré de deux spécialistes du droit pénal international et de la CPI pour poursuivre : « Poutine et ses complices de son haut état-major, notamment ceux qui sont ses proches et ses amis ».
Léa Salamé rappelle qu’un mandat d’arrêt international a été lancé par la Cour pénale internationale contre Vladimir Poutine.
Imperméable à toutes les horreurs des autres guerres et conflits, que ceux de 1939-1945, et depuis aux actes des divers dictateurs en connivence avec les USA et des pays européens, dont la France, Robert Badinter semble faire une fixation sur le président de la Fédération de Russie, le rideau de fer, l’écroulement de l’URSS…
Léa Salamé remonte la pendule et le bastringue repart. Tout le reste passe à la trappe. Rien sur les Ukronazis de Zelensky, rien sur les massacres du Donbass (pourtant relatés par Christelle Néant, Anne-Laure Bonnel, Xavier Moreau et d’autres). Rien sur les imbéciles sanctions économiques européennes contre la Russie qui en retour, paupérisent les Français.
Robert Badinter : “Nous ne réalisons pas assez, nous Français, qu’il y a…
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Robert Badinter : "Nous ne réalisons pas assez, nous Français, qu'il y a une guerre en Europe"
Robert Badinter, ancien garde des Sceaux et ancien président du Conseil constitutionnel, coauteur de Vladimir Poutine. L'accusation. (Fayard), est l'invité de 7h50. Plus d'info : ...
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