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10 août 2023 4 10 /08 /août /2023 04:34
Nouvelles sanctions contre la Russie : ça tangue, le G7 se divise

Le 18 avril dernier, les ministres des Finances et les dirigeants des banques centrales des États membres du G7 qui, rappelons-le, réunit le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis (soit seulement 15 % de la population mondiale), publiaient un communiqué visant à introduire de nouvelles sanctions contre la Russie :
« Nous demeurons déterminés à intensifier les sanctions contre la Russie, à les coordonner et à pleinement les mettre en œuvre, notamment grâce au Mécanisme coordonnant leur exécution, et à contrer les tentatives de la Russie de contourner et compromettre nos mesures de sanction. Nous appelons à nouveau les tierces parties à cesser leur aide à la guerre menée par la Russie, si elles ne veulent pas s’exposer à des coûts sévères. »

Cette « détermination » pourrait être drôle si elle n’en était pas si ridicule. En effet, depuis la déclaration du Bulot Le Maire qui voulait « mettre à genoux le peuple russe », il est de notoriété publique que les sanctions mises en place par l’UE ne fonctionnent pas ! Mieux, elles ruinent l’Europe et ce pour la plus grande satisfaction des USA qui rêvent depuis cinquante ans de faire du « vieux continent » son 51e État-esclave.

Des sanctions « massives » prises par l’UE qui sont venues s’ajouter aux mesures déjà imposées à la Russie depuis 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée et de l’absence de mise en œuvre des accords de Minsk.

Un état de fait d’autant plus stupide que François Hollande et Angela Merkel ont avoué tous deux que les accords de Minsk n’étaient qu’une escroquerie visant à tromper Poutine et qu’ils n’avaient été mis en place par l’UE QUE pour mieux armer l’Ukraine et lui permettre à terme d’entrer en guerre contre la Russie.

Donc, on reproche à la Russie le non-respect d’accords qui ont été trahis à 100 % du seul fait de Kiev et non pas de Moscou. Encore une fois, il serait temps que nos soi-disant « dirigeants » s’achètent un cerveau, ou tout au moins qu’ils essaient de se servir de celui qu’ils ont dans ce qui leur sert de boîte crânienne pour autre chose que d’organiser des concours de lignes de substances non licites.

Dernière idée en date ayant fleuri dans l’esprit malade des Yankees : “imposer une interdiction quasi complète des livraisons à la Russie. Exception faite toutefois des produits figurant dans la liste d’exceptions. “ Mais à force de faire des exceptions, à quoi sert réellement de mettre en place des sanctions ? Si le ridicule tuait encore à notre époque, il y a longtemps que nous serions débarrassés du G7 en son entier. Malheureusement…

Admettons que nos malades mentaux du Groupe des Sept décident de cette mesure avant leur 49e sommet, qui est prévu du 19 au 21 mai prochain à Hiroshima – soulignons au passage qu’ils ne sont pas rancuniers, les Japonais, puisque Hiroshima a été frappée par la bombe atomique américaine en 1945, causant la mort d’entre 68 000 et 140 000 personnes. Nagasaki a également subi le même sort, entraînant la mort de 35 000 à 80 000 personnes. Au total, entre 103 000 et 220 000 personnes ont perdu la vie dans ces attaques du seul fait des USA.

Donc… imaginons qu’ils approuvent la décision en mai, il faudrait alors déterminer exactement ce qui sera exclu de la liste – sans doute les médicaments et les produits agricoles, y compris les aliments. Donc, nous pouvons le répéter à l’envi, à quoi servent les sanctions ? En fait, à rien, sauf à occuper quelques ministres plénipotentiaires surpayés tout aussi inutiles les uns que les autres.

Devant tant d’incohérences ils vont finir par réussir leur coup et par faire mourir Vladimir Poutine de… rire !

Prenons en exemple les actifs de la Russie dans les juridictions des membres du G7, qui « resteront immobilisés jusqu’à ce qu’une résolution du conflit soit trouvée ». Seul « hic », personne ne sait où se trouve l’argent gelé. À cette date, l’UE en est encore à le chercher. En théorie, cette résolution devait garantir que la Russie paie pour les dommages qu’elle a causés en violant la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine… Un fait qui laisse rêveur, car personne n’a pensé à demander à l’Ukraine de payer pour les civils innocents tués et les infrastructures civiles détruites gratuitement depuis 2014 par ses soins dans le Donbass. Et pourtant…

Autre fait amusant, devant l’effet boomerang des multiples sanctions déjà en place qui sont revenues en pleine figure des pays européens, totalement ruinés par l’inflation qu’ils ont eux-mêmes générée, les voix hésitantes ou opposées semblent se multiplier et les dissensions s’installent dans le groupe dont les intérêts divergent fortement.

Ainsi, la Suisse exclut le gel d’actifs russes et a refusé le 19 avril dernier l’idée de rejoindre le groupe international REPO (Russian Elites, Proxies and Oligarchs), qui a pour mission de geler les actifs des citoyens russes. Berne se réserve quand même le droit de l’intégrer si cela répond à ses intérêts à l’avenir. Autrement dit, ce gel d’argent russe nuirait à l’économie suisse, qui souffre déjà depuis que les responsables de différents pays – et notamment la Chine – ont compris que la Suisse n’était désormais plus le pays neutre et bienveillant qu’ils connaissaient et que leur argent n’y était plus en sécurité puisque pouvant être « volé » à tout moment… Le ministre japonais de l’Énergie, Yasutoshi Nishimura, a quant à lui écarté tout commentaire sur l’idée d’interdire les exportations vers la Russie. L’Union européenne évoque de son côté l’épuisement des possibilités de sanctionner la Russie sans qu’elles se répercutent gravement sur certains membres des Vingt-Sept. Des sanctions qui se heurteraient probablement à un veto de leur part du fait que certains “ne peuvent pas vivre sans” les industries russes, comme l’énergie nucléaire. La Serbie, qui résiste aux sanctions antirusses depuis le début, avoue être saturée des demandes incessantes de l’UE d’y souscrire enfin. Le Président Aleksandar Vucic s’est dit « fatigué » de cette question de restrictions. « Ils ne font que répéter [leur demande] que je soutienne les sanctions ».

Soyons clair, les sanctions accentuent les défis économiques, notamment via le renforcement de l’inflation, la perturbation des chaînes de livraison et l’aggravation de l’instabilité alimentaire et énergétique de l’UE. Un effet « boule de neige » qui, après un an de répercussions négatives, sème peu à peu la discorde entre ses adeptes. Pour une fois, les USA se heurtent à une forme de refus larvé des membres de l’UE qui ont de moins en moins envie de se laisser traîner dans une succession de pièges qui ne nuisent en fin de compte qu’à eux-mêmes.

Prise de conscience collective des impacts négatifs ? Enfin ? Il serait temps. Comme il serait temps d’apprendre à dire « NON » à la famille yankee. Car, soyons lucides, au cas où cette décision serait adoptée par le G7, elle n’augmenterait en aucun cas la pression économique sur le président Vladimir Poutine qui, contrairement à notre belliqueux contingent, a prévu, lui, depuis quasiment son arrivée au pouvoir, la possibilité de voir l’agressivité verbale des USA se transformer en agression tout court. Or, « gouverner c’est prévoir ». Une maxime que VP a faite sienne depuis fort longtemps. De plus, si les USA et ses serviles alliés se lançaient dans l’aventure, gageons que la Russie répondrait immédiatement par un embargo sur certains produits indispensable à l’Axe américano-occidental, générant immédiatement une crise industrielle dans tout l’Occident. Alors, qui serait le grand gagnant de l’affaire ?

Le service de presse du Trésor américain peut bien brailler son “attachement ferme à l’introduction de sanctions et d’autres mesures économiques contre la Russie“. (…) “Sur différentes plateformes, collectivement et au niveau national, nous travaillons énergiquement pour prévenir le contournement des sanctions et d’autres mesures économiques, ainsi que pour réagir à ces tentatives“. Il n’en demeure pas moins que pour l’instant si le chien aboie, la caravane passe. La Russie avance envers et contre tout et ses résultats financiers, du fait d’une saine et solide anticipation des événements, ne souffrent aucun retard.

Imaginons néanmoins que les Yankees et leurs alliés poussent le bouchon jusqu’à un blocus total… Les seules conséquences seraient d’accélérer la séparation du monde en deux blocs opposés. D’un côté un bloc multipolaire solide, stable et financièrement en pleine expansion. De l’autre, un monde vieillissant, ruiné, en total effondrement avec des peuples abandonnés, sans ressources, prémices de révolutions inévitables à l’échelle européenne cette fois.

La seule solution qui s’offre à nous est de renverser la vapeur. De dire NON à Yankeeland une bonne fois pour toutes et de nous rapprocher du seul partenaire fiable qui nous a tendu la main de multiples fois : la Russie. À défaut, le constat est simple : c’est cuit et nous pouvons nous attendre à des lendemains bien sombres.

Valérie Bérenger

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