Mauvaise pioche pour ceux qui pensent que le matériel de guerre fourni à l’Ukraine par l’UE ne sera qu’un convoi de riblons quasi obsolètes, que l’armée russe aura tôt fait de pulvériser.
Sauf que particulièrement confiante dans le géant allemand de l’armement, Rheinmetall, constructeur – entre autres – du char Leopard 2, la Bourse de Francfort l’accueille dans la cour des grands où jouent entre autres fleurons, Volkswagen, Siemens, Merck, Métro, Man, Henkel, Bayer, BASF, Lufthansa…
Autant dire que les investisseurs de la place financière majeure de l’Allemagne et siège de la Banque centrale européenne n’ont pas pour habitude de parier sur des tocards.
On sait que depuis le début de la guerre de l’Ukraine attisée par l’OTAN contre la Russie, les industriels d’outre-Rhin se frottent les mains.
Sur le dos de la France, soit dit en passant. Raison de plus pour pour quitter au plus vite cette Union européenne belliciste : Frexit. Vite!
Et voilà qu’une étape de plus vient d’être franchie pour vivifier le nerf de la guerre : l’argent.
La salle des marchés de Francfort a déroulé son tapis rouge pour l’entrée de Rheinmetall (actionnaire BlackRock) dans le Dax.
Il s’agit de l’indice des 40 plus grandes entreprises d’Allemagne.
À noter que depuis un an, Rheinmetall a multiplié par 2,5 le cours de ses actions, celles-ci continuant à grimper.
https://www.abcbourse.com/cotation/RHMf
Le PDG de Rheinmetall (désormais au 5e rang des exportateurs d’armes) annonce avoir un carnet de commandes minimum de 30 milliards d’euros qu’il va falloir livrer au plus vite. L’Allemagne veut en effet être la première armée d’Europe.
Pour l’heure, Rheinmetall affirme pouvoir couvrir la moitié des besoins en munitions de l’Ukraine. L’entreprise allemande annonce de nouveaux sites de production, en Hongrie, en Saxe et projette l’ouverture d’une usine de chars en Ukraine.
Côté aviation, Rheinmetall va collaborer avec la Lockeed Martin pour la fabrication des F-35.
Tous les autres poids lourds allemands de la défense (KMW, Thyssenkrupp, MBDA et Diehl) entendent évidemment profiter de cette économie de guerre pour l’Ukraine, d’autant que Berlin veut consacrer, pour commencer, 2 % de son PIB à sa défense, autrement dit, à la destruction de la Russie au grand profit de l’hégémonie US-UE et de l’oligarchie mondialiste.
Rappelons que le chancelier Olaf Scholz a promis d’investir cent milliards d’euros dans la défense.
Inutile de dire que l’entrée en force du pôle industriel militaro politique en Bourse confirme la volonté de guerre conventionnelle longue et coûteuse pour le contribuable français englué dans l’Union européenne et qui doit s’attendre à une explosion de l’inflation.
Intéressés par l’étranglement des pays de l’Union européenne, l’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït viennent de décider une réduction de leur production de pétrole. Traduction pour l’automobiliste français : pas de baisse du prix à la pompe et rationnement organisé.
La Russie, membre de l’Opep+ prolonge la réduction de sa production de pétrole brut.
Inutile de dire combien ceux qui nous bassinent depuis un an avec la supériorité de l’armée russe, qui va toujours plus demain écraser la coalition de l’OTAN, sous-estiment malheureusement l’ampleur des renforts croissants occidentaux à Zelensky. Et par ricochet, le poids économique insupportable pour les Français d’une guerre qui ne les concernent pas et où la dissuasion nucléaire russe ne produit aucune intimidation face aux alliés de l’OTAN.
Pendant ce temps, l’industrie d’armement américaine et allemande tourne à plein régime et augure de pléthoriques livraisons à l’Ukraine avec un soutien financier illimité.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et ex-ministre de la Défense, travaille au corps les ministres des Affaires étrangères de l’UE pour la mutualisation d’achat d’armes et de munitions aux frais des pays membres, comme pour les faux vaccins Covid.
Mais ici et ailleurs, des autruches et des utopistes préfèrent discourir à perte de vue sur les seuls bienfaits de sporadiques tirs de missiles à uranium appauvri quasi ou de missiles hypersoniques.
Les mêmes escomptent que le boomerang des folles sanctions contre la Russie tarira les économies des pays de l’UE et que la guerre cessera de sa belle mort.
La cloche qui tinte désormais chaque jour à Francfort pour Rheinmetall dément cette vision et pour les Français, c’est bel et bien l’assurance d’une paupérisation galopante.
Welcome to the DAX, Rheinmetall AG
Rheinmetall révèle enfin son nouveau char le plus meurtrier
Si la Russie n’emploie pas l’arme nucléaire, elle sera dépecée par l’OTAN
31 mars 2023 Jacques Chassaing
https://ripostelaique.com/si-la-russie-nemploie-pas-larme-nucleaire-elle-sera-depecee-par-lotan.html
Jacques CHASSAING
Entrée en Bourse triomphale de Rheinmetall, le géant de l'armement
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