Je me doute bien que Jordan Bardella soigne son image, tente de se positionner sur un échiquier politique pour ne se fâcher avec personne, se respectabiliser en somme, mais de là à nier les réalités de la guerre en Russie et ses raisons, j’avoue que c’est à la limite choquant.
Nous avons pu constater la réalité de la « dédiabolisation » avec Les Républicains, mais son échec avec la gauche dans son ensemble qui a pris conscience qu’elle perd son épouvantail, mais de là à dire :
L’agression de l’Ukraine par la Russie a été une surprise pour beaucoup. C’est le retour inattendu du tragique et de l’Histoire. Le droit le plus légitime d’un État, celui de son intégralité territoriale et de sa souveraineté, a été violé. (Source)
Si cela a été une surprise pour le Rassemblement National c’est plutôt inquiétant, car depuis le coup d’État de Maïdan, les lois anti-langue russe mises en place en Ukraine, les fortifications mises en place devant les séparatistes russophones du Donbass, les forces militaires qui s’y agglutinaient, les bombardements systématiques contre les civils de Donetsk, les meurtres d’Odessa commis par le “Secteur Droit” et les “Azov” dont on sait maintenant l’idéologie bandériste de type nazi auraient dû alerter au minimum tous les députés de l’Union européenne et particulièrement ceux du Rassemblement National.
Monsieur Jordan Bardella fait de la politique. Il est intelligent et il connaît bien ces données, les 14 000 morts civils du Donbass dont Anne-Laure Bonnel a parlé dans la presse jusqu’à ce qu’elle soit virée de la Sorbonne où elle travaillait.
Monsieur Jordan Bardella aurait dû s’informer sur les traités de Minsk 1 et 2, ces leurres de Merkel et d’Hollande.
Monsieur Jordan Bardella a eu tout loisir pour s’informer sur l’histoire de la Russie, la création de l’Ukraine par Lénine, les décisions de Staline la concernant, le don de la Crimée par Khrouchtchev à une République socialiste ukrainienne faisant partie intégrante de l’URSS.
Monsieur Jordan Bardella sait tout cela et cependant, il fait mine de faire comme si l’Ukraine était un pays ayant existé de longue date, étrangère à la Russie et il fait semblant d’ignorer les actions de l’OTAN dans les ex-pays de l’Est, sa volonté de s’implanter en Ukraine, le renversement d’un pouvoir légitime en 2014 et les avertissements de Vladimir Poutine envers l’élargissement de l’OTAN à Kiev.
Monsieur Jordan Bardella aurait pu s’en tenir à l’esprit du général Charles de Gaulle.
Expliquer et demander que la France se positionne sur un créneau de médiateur, d’équilibre, et exiger au Parlement européen que cette Union européenne cesse d’alimenter un discours de haine envers la Russie. La France aurait dû se trouver au-dessus de cette guerre et proposer des pistes de réflexion.
Au lieu de cela, monsieur Jordan Bardella “comprend” monsieur Zelensky. Un Président ukrainien bien corrompu et qui après avoir fait une campagne électorale basée sur la paix, a organisé sciemment une guerre pour mater les Russes du Donbass.
Mais là, Vladimir Poutine a fait échouer le plan qui visait, après le Donbass, à envahir la Crimée qui pourtant, depuis Catherine II, a toujours été russe comme d’ailleurs Odessa.
Monsieur Jordan Bardella semble ignorer que les Français, après 1871, n’avaient qu’une idée : retrouver l’Alsace-Lorraine. La gauche, pour faire oublier cette obsession de la droite de l’époque, décida de coloniser l’Afrique de l’Ouest. Parce que c’est la gauche qui a colonisé et non la droite comme le disent les incultes gauchistes.
Pourquoi nier à la Russie ce désir quasi charnel, culturel, son désir de retrouver les frontières naturelles qui étaient les siennes depuis des siècles ?
Certes, cela aurait pu se faire pacifiquement. Par l’intermédiaire de Républiques autonomes au minimum, par le respect de la langue russe au Donbass et des cultures. Les Ukrainiens, l’OTAN, l’UE sous la tutelle des USA ne voulaient pas de cette solution. Merkel et Hollande l’ont avoué.
Les États-Unis voulaient l’Ukraine, ses terres agricoles, ses mines, son gaz, son pétrole comme en Irak. Ils voulaient, et depuis longtemps, couper l’UE de la Russie. Ils savent que l’Europe de De Gaulle – du Portugal à Vladivostok – aurait signé la mort de l’hégémonie américaine.
S’il vous plaît, Monsieur Jordan Bardella, la politique est une chose sérieuse, et bien sûr qu’il est important de prendre des décisions fortes, mais vous n’êtes pas obligé de sortir de la réalité pour faire plaisir à von der Leyen, à Macron, et donner ce qui n’est qu’une illusion, en vous positionnant dans le camp du bien « occidental » contre le mal « russe ».
Bien plus de Français patriotes savent que la Russie de Vladimir Poutine n’est pas le monstre décrit par les médias à la solde du wokisme, des LGBT+, des féministes qui veulent « déconstruire » les hommes, et des gauchistes qui haïssent la France.
C’est quoi l’étape suivante ?
Participer à la gay pride pour faire moderne ?
Féliciter le pseudo-ministre de « l’Éducation nationale » pour son génial laxisme ?
Saluer l’engagement de Macron à fournir des armes lourdes, des chars Leclerc, des Mirages, des Rafales ?
Remercier von der Leyen pour sa volonté de faire la guerre à tout prix ?
Gérard Brazon
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Monsieur Jordan Bardella a tort de s'en prendre à Vladimir Poutine
Je me doute bien que Jordan Bardella soigne son image, tente de se positionner sur un échiquier politique pour ne se fâcher avec personne, se respectabiliser en somme, mais de là à nier les ré...
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