En 2017, Marine Le Pen s’affiche fièrement sur une photo avec Vladimir Poutine qu’elle considère alors comme un modèle politique. Durant dix ans cette dernière a en effet tissé des liens certes idéologiques mais surtout financiers avec la Russie. Bien heureuse de trouver un appui à Moscou alors que toutes les banques françaises refusaient alors de lui octroyer le moindre prêt pour sa campagne présidentielle.
En 2014 déjà, elle ne s’était pas gênée d’aller pleurnicher et quémander sa pitance auprès de Vladimir Poutine qui, généreusement – trop sans doute – s’était fait un plaisir de la secourir via un prêt de 9,6 millions d’euros accordé par une firme russe.
Seulement voilà, en Russie il est de bon ton de rembourser ses dettes. La Russie n’est pas la France, elle « n’oublie pas », elle « n’efface pas », et le non-remboursement du prêt octroyé va conduire Marine Le Pen devant la justice russe. La situation est telle qu’à l’époque Jordan Bardella envisage de faire appel aux Français pour se financer dans le cadre d’un « emprunt patriotique ». Un « emprunt » dont les Français n’auraient jamais sans nul doute eux non plus vu la couleur du moindre retour. Heureusement pour le parti, ce dernier et son créancier russe vont finir par trouver un accord à l’amiable.
Mais les « ennuis » de Marine Le Pen ne s’arrêtent pas là. En effet, le Front national est confronté à plusieurs affaires et enquêtes touchant ses finances et ses campagnes, depuis 2011. Pour toutes les élections auxquelles il a participé (législatives, présidentielle, municipales, européennes…), le parti d’extrême droite a ainsi été renvoyé en procès pour complicité d’escroquerie au préjudice de l’État, portant notamment sur le micro-parti Jeanne créé par ses proches ainsi que sur le “coût” des kits de campagne alloués aux candidats aux législatives. Des soupçons portent ensuite sur une vingtaine d’assistants parlementaires fantômes d’élus FN, accusés de travailler en réalité pour le parti en France plutôt que pour le Parlement européen d’où ils semblent s’être évaporés. Enquête, perquisitions au siège du parti ne sont que l’entrée en matière puisque les patrimoines de la candidate à la présidentielle et de Jean-Marie Le Pen sont a priori considérés comme sous-évalués.
La justice européenne à son tour déboute la présidente du Rassemblement national et confirme la décision prise en 2016 par le Parlement européen suite à l’affaire des assistants parlementaires du FN : Marine Le Pen va devoir rembourser 300 000 euros.
Quand on a autant de dettes et tant « d’affaires » aux fesses, on devient vulnérable et, à l’époque, la presse mainstream ne s’était pas gênée pour organiser un enterrement de 1re classe au RN et à sa présidente.
En 2017, Marine le Pen avait les moyens de faire tomber Macron. Elle aurait pu s’en servir. Seulement voilà, le parti était endetté, les « affaires » lui tombaient dessus comme la grêle. Alors que faire, sinon se coucher et devenir la « chose » bien docile et obéissante que l’on connaît désormais ? On conteste certes, mais en douceur. On proteste oui, mais pas trop fort. On débat, mais en silence. On manifeste encore, mais en catimini. Et enfin, lorsque l’on vous dit de « faire là où ce doit être fait », on obéit !
Bien heureux d’avoir fait appel à la générosité de la Russie lorsque les temps étaient durs ; au Rassemblement national, comme dans tous les partis politiques occidentaux, on a la mémoire courte et la reconnaissance inexistante. On n’a pas par ailleurs non plus le courage de ses opinions. Et lire aujourd’hui la déclaration lors d’une interview dans l’Opinion du nouveau président du parti Jordan Bardella donne plutôt envie de vomir : « Il n’y aura pas d’issue à ce conflit sans le retrait des troupes russes et sans le retour à une souveraineté pleine et entière de l’Ukraine ».
Dans cette interview publiée le 22 février, Jordan Bardella prend clairement le parti de l’Ukraine allant même jusqu’à dire de Volodymyr Zelensky que ce dernier est appelé à « rester un interlocuteur de la France dans les années qui viennent ».
Il est vrai que des interlocuteurs aussi « sérieux » que le clown de Kiev qui joue de la guitare à poil, fait mine de jouer du piano avec son sexe ou de « faire le petit chien » à quatre pattes en tenue de cuir, au centre de grands baraqués aux gestes douteux, on voudrait en rencontrer tous les jours !
Ne voulant pas être en reste, Marine Le Pen a réaffirmé « une condamnation très claire, franche, et sans aucune retenue » de l’offensive russe, une « agression » qui viole « le droit le plus légitime d’un État, celui de son intégralité territoriale et de sa souveraineté ». Et Jordan Bardella d’en rajouter : « on ne peut pas être patriote et souverainiste et être insensible à la violation de la souveraineté d’un État européen ». « Le Vladimir Poutine d’il y a cinq ans n’est pas celui qui, cinq ans plus tard, décide d’envahir l’Ukraine et de commettre des crimes de guerre à Odessa ou à Marioupol », avance ainsi l’âme damnée de Marine Le Pen, estimant que sa famille politique n’a pas décelé la « volonté expansionniste » de Moscou suffisamment en amont.
Et la volonté d’emprunter de l’argent aux Russes en espérant n’avoir jamais à les rembourser, tu l’as décelée, mon petit Jordan ?
Avec le temps Jordan Bardella a bien appris sa leçon : trahir, toujours trahir… quel que soit le prix. Devenu au fil du temps tout aussi arrogant que ses pairs, ce jeune tout frais émoulu président a visiblement « pris le melon ». La tête ayant visiblement gonflé sans se remplir vraiment, sinon de vide. Faute de quoi il saurait que Vladimir Poutine n’a jamais envahi l’Ukraine, mais n’a fait que venir au secours des deux Républiques indépendantes du Donbass qui, face à l’armée ukrainienne massée à leurs portes, n’ont pas eu d’autre choix que d’appeler l’ours russe au secours.
Même la classe politique n’est pas dupe de la reprise « mot à mot » par Bardella du narratif américano-européen sur le conflit. Une reprise tellement navrante que François Asselineau a qualifié le RN de « faux opposant ». De même, l’eurodéputée macroniste Nathalie Loiseau a pour sa part estimé que « le revirement de Jordan Bardella sur l’Ukraine est d’un opportunisme spectaculaire » et « qu’il essaye de prendre le sens du vent ».
Bien que je n’aie absolument aucune amitié pour les sbires de Macron, je ne peux pour une fois qu’approuver ce point de vue.
Mais si Jordan Bardella, au lieu d’asséner des fadaises plus grosses que lui, s’était quelque peu renseigné sur l’histoire du Donbass, ne serait-ce qu’en lisant nos chroniques, il saurait que ce ne sont pas les troupes russes qui sont en cause mais les forces de Kiev qui depuis 2014 pilonnent sans relâche les villes du Donbass où ils n’ont fait, il est vrai, QUE 14 000 morts !
Or, que je sache, en vertu du droit international humanitaire, si les civils ne participent pas aux hostilités, cibler ces civils c’est un crime de guerre. Malgré ça, pendant 8 ans, les formations armées ukrainiennes ont bombardé régulièrement des habitations, des hôpitaux, des polycliniques, des lycées, des écoles maternelles et d’autres infrastructures civiles dans le Donbass.
Est-ce que ça en valait la peine ? Est-ce que 14 000 victimes civiles innocentes sont aux yeux de l’arrogant président du RN une raison suffisante pour répondre à un appel au secours ? Ces crimes de guerre ukrainiens, bien réels ceux-là et non pas montés de toutes pièces par l’Occident, ont été enregistrés très officiellement par la Mission spéciale d’observation de l’OSCE.
l est vrai que pour sauver les apparences et son parti il faut être aux ordres du Phénix de la « Renaissance ». Et qui dit aux ordres, dit obéissant. Alors, si sa majesté des mouches dit qu’il faut basculer dans le camp de l’UE et de l’Otan, on ne résiste pas, à moins d’avoir un minimum d’honneur et d’amour-propre, mais ça au RN on ne connaît pas, alors on obéit sagement à son maître, on s’assoit, on remue la queue et on fait le beau !
Devenu bien inopinément le chantre du mondialiste, Jordan Bardella et sa « patronne » ne valent pas mieux que les syndicats français qui aujourd’hui manifestent à grand bruit contre la soi-disant réforme des retraites – qu’ils ont déjà acceptée en douce mais ça, chut ! il ne faut pas le dire – après avoir appelé à voter Macron ! Mais ça, une fois encore, ça ne dérange personne.
Tout comme ils appellent aujourd’hui à « soutenir les syndicats ukrainiens dans leur lutte contre les réformes anti-sociales parce que « l’Ukraine de demain doit être un exemple de démocratie fondée sur le respect des droits sociaux et des libertés syndicales. »
Quelqu’un pourrait-il expliquer aux syndicalistes vendus de la CFDT, CGT, FO, CFTC et consorts, qu’en novembre 2014, le Président ukrainien Petr Porochenko a publié un décret arrêtant le paiement des pensions de retraite et des salaires dans les Républiques et retiré tous les organismes nationaux ukrainiens de leurs territoires ? En plus, il a été organisé un blocage du transport. C’est l’assistance humanitaire russe seule qui a permis d’éviter la famine et des milliers de morts dans le Donbass. C’est ça la démocratie selon nos syndicats ?
Lâcheté quand tu nous tiens…
Le pire était encore à venir dans cette déclaration puisque la tête du RN se dit favorable à l’envoi de « matériel défensif », à savoir « des munitions, des systèmes de défense anti-aériens, du matériel anti-char et des véhicules blindés d’infanterie », en exprimant à l’inverse ses « plus grandes réticences sur l’envoi d’avions, de chars d’assaut et plus largement de missiles longue portée », autant d’équipements réclamés par Kiev à l’Occident. Il est ainsi hors de question de fournir à l’Ukraine des « missiles qui pourraient toucher Rostov ou Sébastopol », car « cela reviendrait à ouvrir les portes de l’escalade ».
Parce que fournir des munitions et des missiles anti-aériens c’est un signe de désarmement et de paix sans doute ?
Mais là où notre arrogant VRP du RN touche le fond, c’est en déclarant que « le soutien moral, politique et matériel à l’Ukraine relève de l’évidence (…) et que les pays européens, dont la France, ont une proximité culturelle avec l’Ukraine ».
Quelle proximité culturelle avec l’Ukraine ? 95 % des Français ignoraient même où se trouvait l’Ukraine avant ce conflit. Et actuellement au moins 80 % d’entre eux se contrefichent de l’Ukraine comme de leur première couche culotte tant ils ont peine à survivre du fait du prix de l’énergie et de l’inflation voulus par la Macronie pour remplir les caisses vides de l’État. Car n’oublions pas… plus les prix sont élevés, plus l’État engrange de taxes. Et c’est qui les dindons de la farce ?
Quant à la proximité culturelle… avec des nazis ? Non merci. Parlons plutôt des liens profonds et historiques que nous avons depuis plusieurs siècles avec la Russie, que nul historien digne de ce nom ne saurait nier.
Par pitié, renvoyez cet inculte de Bardella à l’école. Ce n’est peut-être pas la Russie qui a accueilli la noblesse française chassée de ses terres et spoliée de ses biens par la Révolution de 1789 ? Ce n’est pas la France qui a accueilli à son tour les Russes blancs, réfugiés en masse, en 1917 ? Ce n’est pas encore la Russie qui a sacrifié des millions de soldats et de civils durant la dernière guerre mondiale pour « sauver nos fesses » ? Car ne l’oublions pas, sans les armées russes qui ont étrillé la Wehrmacht, JAMAIS les Américains n’auraient pu débarquer.
Les Russes ont pourtant payé le prix fort : plus de 3 millions de Russes ont été soumis aux travaux forcés au sein du territoire occupé par les forces du Troisième Reich. Et avec près de 26 millions de morts, l’Union soviétique a payé le tribut humain le plus élevé de la Seconde Guerre mondiale…
Non Monsieur Bardella, notre liberté, nous ne la devons pas aux USA mais à la Russie, et il serait peut-être temps de s’en souvenir et d’arrêter de dire n’importe quoi juste pour plaire à Macron et se faire bien voir des Yankees. À moins que vous aussi n’ayez des ambitions outre-atlantique ?
Heureusement, il reste encore en France quelques vrais et trop rares patriotes qui connaissent parfaitement l’histoire de France et surtout qui ont conscience des mensonges éhontés qui circulent aussi bien dans nos médias vendus qu’au cœur des partis politiques.
C’est infiniment navrant, mais mis à part Florian Philippot et les Patriotes qui organisent des rassemblements de rue à Paris, et dans 30 villes de France contre l’Otan, l’UE et les valets des Américains et qui, avec François Asselineau, rompent avec le discours dominant, le reste de la classe politique fait preuve d’une couardise digne du Bohort de Kamelott. Pas de quoi être fier somme toute.
En France, la répression muselle les voix pacifistes qui dénoncent la guerre et le totalitarisme de l’Otan. Si vous n’acceptez pas la voix de la doxa dominante, il vous en cuira.
Soyons lucides, Vladimir Poutine, lui, n’a jamais déclaré la guerre ni à l’Europe, ni aux Français. Si l’Otan et ses valets ne s’en étaient pas mêlés, cette « opération spéciale » aurait duré deux mois et n’aurait fait aucun dégât collatéral. Tout comme pour la Crimée. Si la Russie a dû en quelque sorte « entrer en guerre », c’est de la seule faute de l’Otan et de l’UE avec la complicité servile de la France qui n’a cessé de mettre de l’huile sur le feu en armant l’Ukraine à outrance pour le plus grand bonheur du consortium militaro-industriel américain et pour Nexter qui se gargarise avec nos impôts, car dans tous les cas c’est nous qui payons la facture de l’Ukraine.
Plus l’Otan, l’UE et la France fourniront des armes à l’Ukraine, plus ils auront du sang sur les mains et les cadavres des Ukrainiens sur la conscience. La vérité est là et nulle part ailleurs !
D’ailleurs si le petit Bardella ne comprend pas tout le mal que font l’Otan, l’UE et la France avec leurs armes. Peut-être cette vidéo bien explicite pourra t-elle l’éclairer…
N’oublions pas que la réelle volonté du monde occidental qui mène une guerre par procuration à la Russie, c’est le démantèlement total de cette dernière et le vol des richesses minières, agricoles et historiques de ce grand pays. L’agression de l’Otan vis-à-vis de la Russie est de fait la destruction voulue de la civilisation russe. Ce ne sont pas des affabulations mais des faits !
D’ailleurs si Jordan Bardella qui ne connaît visiblement la Russie et les Russes que de très, très, très loin, a besoin de leçons d’histoire et d’ethnologie pour enrichir son savoir concernant l’âme russe, je suis à sa disposition !
Valérie Bérenger
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Le RN se déshonore et lèche les bottes de l'Otan
En 2017, Marine Le Pen s'affiche fièrement sur une photo avec Vladimir Poutine qu'elle considère alors comme un modèle politique. Durant dix ans cette dernière a en effet tissé des liens certe...
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