Le Blog de Lazare

Comme prévu, le dernier film de Bernard-Henri Lévy, Slava Ukraini (“Gloire à l’Ukraine”), n’a fait que 208 entrées le jour de sa sortie, ce qui est très peu au regard l’énorme couverture médiatique dont a bénéficié ce “documentaire”.

BHL est un habitué des flops. En 1997, son premier film, Le jour et la nuit, n’enregistra que 73 147 entrées dans toute la France. En 2010, un long métrage, intitulé Autopsie d’un massacre en fut un autre… En 2012, BHL réalise un film sur son engagement en Libye pour la chute de Kadhafi. Le Serment de Tobrouk , présenté en sélection officielle à Cannes… s’est ramassé. Dans un autre registre, en 2015, sa pièce de théâtre Hôtel Europe a dû être déprogrammée faute de spectateurs.

Narcissique, arrogant, belliciste… le pseudo-philosophe est détesté du public, lequel ne se déplacera donc pas pour voir un film à sa gloire. De plus, il est un autre élément répulsif, c’est l’Ukraine. Même compatissants, les téléspectateurs ou les internautes saturent d’une surinformation quant à ce pays et son pitre promu héros planétaire. Quand on ne subit pas une vidéo de Zelensky, une interview de son épouse, c’est Macron, Biden, Ursula et autres affidés de l’Otan qui servent sans discontinuer cette propagande…

Les instituts de sondage se gardent bien de mesurer la lassitude de nos concitoyens, voire leur colère quant aux multiples et lourdes conséquences financières qu’ils subissent du fait de ce conflit, et du pognon de dingue que Foutriquet claque sans compter pour son copain Volodomyr, ce qui va encore peser sur les contribuables…

Beaucoup de gens en ont vraiment marre, d’autant plus qu’ils savent que perdurent des conflits majeurs : Syrie, Somalie, Éthiopie, Yémen, Myanmar, Nigeria, etc., dans 68 pays, touchant 230 millions de gens, ayant engendré des millions de morts… et dont nul ne parle…

En saturant l’espace médiatique à coups de bobards diversifiés, depuis douze mois… politocards et journalistes ont réitéré tous les excès de «l’opération Covid». La majorité de l’opinion publique, qui a bien d’autres préoccupations majeures… et refuse d’être impliquée dans une guerre qui ne la concerne pas ne les écoute même plus, fuyant le moindre reportage ayant trait à l’Ukraine.

Ayant fait sponsoriser son film par les finances publiques et distribuer dans des cinémas tenus à bout de bras par le contribuable, la distribution ayant été confiée à ARP Sélection (cofondée par le programme Creative Europe MEDIA de l’Union européenne de Davos)… BHL se soucie certainement peu du flop économique. Cependant, en ayant pendant quinze jours “ukrainosaturé » les ondes, colonnes et plateaux, il aura contribué très efficacement à cette allergie au jaune et bleu que les Français commencent à développer.

Slava BHL !

Mitrophane Crapoussin