Le Blog de Lazare

Tous les jours, je lis les chaînes Télégramme sur la guerre en Ukraine et trop souvent je suis effaré par les commentateurs qui me font penser aux publics des arènes romaines à la vue du sang.

Un coup, le pouce en l’air, et en suivant, le pouce en bas, suivant le gladiateur destiné à mourir ce jour, ou pas. Il y a quelque chose de bestial dans cette attitude, et encore, j’ai conscience d’insulter le monde animal. Seul l’humain est capable de véritable bestialité, jamais le fauve, l’animal, la bête. Elle tue pour se défendre, pour se nourrir, pas pour le plaisir comme l’homme.

Je n’ai aucun plaisir devant la mort qui frappe. Aucune jouissance devant les grenades jetées dans les tranchées provoquant la mort de soldats, aucune satisfaction devant les missiles fracassant des vies, ou les obus incendiant toute la surface. La guerre ne provoque pas chez moi cette fascination morbide qu’ont certains lecteurs planqués devant leurs écrans.  D’ailleurs, je n’aime pas les jeux vidéo guerriers où cela canarde toutes les dix secondes.

Une fois dite cette banalité de pacifiste comme le diront certains, je ne peux pas m’empêcher d’être ulcérés par les propos guerriers, les culpabilisations des citoyens, les appels à la révolte impossible, les attitudes de chevaliers blancs.

Dans un commentaire, je disais à quel point certains articles culpabilisant les Français m’exaspèrent, quand ils sont publiés sur RL ou sur d’autres sites, au même titre que le silence odieux des médias faux-culs qui se taisent sur les reportages d’Anne-Laure Bonnel dénonçant les crimes de guerre ukrainiens et les exécutions commis sur des soldats Russes, voire les tortures.

Je suis irrité par ces Russes qui culpabilisent des Français comme moi, qui a milité toute sa vie, au RPR, puis au FN, puis à Reconquête, et qui combat Macron depuis 2017, après avoir combattu Hollande depuis 2012.

J’aime bien la Russie et je rêve du jour où j’irai visiter cette sublime ville de Moscou et l’extraordinaire Saint-Pétersbourg. J’ai très envie d’aller au Kremlin sur les pas de mon Empereur Napoléon 1^er.

J’ai collaboré à la Revue Méthode, un journal franco-russe, avec fierté, mais désolé si je préfère in fine la France, ma langue, mon histoire millénaire et qu’ « en même temps » je conchie Macron et ses serviteurs, tout comme l’OTAN, et les USA.

La Russie, cela fut aussi l’URSS, cela fut aussi « Lénine » et ses milliers de morts pendus aux arbres pour semer la terreur rouge. Lénine et son abandon face aux troupes de Guillaume II. C’est Trotski, c’est Staline, c’est Beria, c’est le pacte germano-soviétique, c’est la livraison de pétrole aux nazis, lors de l’invasion de la France, et c’est aussi les millions de morts, d’avant-guerre, y compris l’Holodomor.

Alors il y eut la Grande Guerre patriotique, les 25 millions de morts soviétiques, ce que personne ne peut oublier. Mais qu’aurait fait Staline si Hitler ne l’avait pas attaqué ?

Je suis surpris quand je lis ce genre de phrase :  » Les jérémiades habituelles du type  « que pouvons-nous faire ? » n’ont pas leur place ici.« 

Certes, écrire cela, c’est bien beau, mais une fois qu’on a dit cela, on fait quoi ? C’est facile depuis Moscou de culpabiliser les Français, voire de les insulter, mais je ne suis pas certain que c’est ainsi qu’on va les encourager à soutenir encore davantage la Russie, ce que je fais, moi, depuis le début de ce conflit.

Nombre d’imbéciles manifestent dans la rue contre un projet qu’ils ont préféré, sinon choisi, au nom de la lutte contre l’ « extrêeeme droaate ». Macron leur fait un doigt d’honneur au passage.

Au passage, je demande pardon à Elena Sidorova pour ce coup de sang. Je sais que vous comprenez ma grogne et que vous savez mon amitié pour vous et pour la Russie.

Je ne connais pas la population russe, mais je suis bien certain qu’il y a la même proportion de Russes débiles que des Français.

Il ne me viendrait pas à l’idée de reprocher aux Russes d’avoir accepté majoritairement 70 ans de communisme, donc je ne supporte pas qu’on me reproche 6 ans de Macron.

Donc, en un mot comme en cent, je ne supporte pas que Macron insulte les Français quand il est à l’étranger, ce n’est pas pour admettre que depuis la Russie, d’autres fassent de même.

Gérard Brazon