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29 janvier 2023 7 29 /01 /janvier /2023 07:10
Wagner, une bien belle musique dont Poutine est le chef d’orchestre

Les experts en désinformation au service du gaga qui ne sait plus où il habite, poussent des couinements de gazelles poursuivies par un lion affamé en évoquant Evguéni Prigojine, cofondateur et patron du groupe Wagner.

Les sociétés militaires privées ne sont légitimes que si elles sont américaines

Le groupe Wagner a été fondé en 2014 par Dmitri Utkin, vétéran des guerres de Tchétchénie, ancien officier des forces spéciales et colonel du GRU, bardé de décorations.

Evguéni Prigojine apporte les capitaux et les appuis politiques nécessaires avant d’en prendre progressivement la direction. Utkin sera recasé en 2017 comme PDG d’une holding de Prigojine.

Wagner a joué un rôle utile en Crimée, avant de former et d’aider des séparatistes du Donbass, puis est apparu en 2015 en Syrie, jouant le rôle de société de protection des intérêts commerciaux russes. Comme ses équivalents américains en Irak et ailleurs. Que personne ne critique bien évidemment.

Les services du département d’État US en dénombrent plus de 25, s’inscrivant depuis 2004 dans une politique de réduction des budgets militaires, en pratiquant une externalisation des tâches et un partage des risques.

Avec nous, ce sont des auxiliaires, contre nous ce sont des mercenaires

On retrouve les Wagner en 2017 en Centrafrique pour protéger les mines de diamants (ceux que Giscard n’a pas emportés !) et au Soudan pour garder les mines d’or.

À partir de 2019, discrètement d’abord, en commençant par le Mali, ils remplacent les Français. Lorsque des dictateurs locaux qui ne font plus confiance à l’armée française trouvée trop « drouadlomiste », cherchent à s’attacher des appuis plus solides. Et plus accommodants avec les indigènes qui les nourrissent.

Une fois les Français virés, les médias aux ordres vont dénoncer une « milice » comme si les nervis de Macronescu qui éborgnent, mutilent et gazent d’inoffensifs manifestants, voire de simples promeneurs se trouvant au mauvais endroit au pire moment, et fracassent les portes des opposants sans commission rogatoire, n’étaient pas une milice fasciste au service de l’occupant islamiste. Pire que les Wagner puisque ces voyous s’en prennent à leur propre peuple pour servir les caprices d’un psychopathe.

La bien-pensance objecte que les tortionnaires de Macronescu ont un uniforme officiel. La belle affaire ! Les nazis arboraient eux aussi des tenues rutilantes. Avec de belles casquettes et des gants blancs comme les préfets.

Les manipulateurs d’opinion doivent ignorer qu’Evguéni Prigojine, qu’ils qualifient d’homme de main de Poutine, surtout depuis que les Wagner interviennent en Ukraine, a une existence tout à fait officielle.

Il est apparu ès qualités à plusieurs reprises à la télé, dans les médias et sur le web. Il a même ouvert des centres de recrutement. Et les pisseurs de copies, qui clament que ses activités seraient illégales, ont trouvé une explication : Poutine le laisse faire parce qu’il aurait peur de lui… Ils prennent vraiment Vladimir pour un damoiseau effarouché comme l’autre inverti !

Les Wagner mettent en place, à la demande du Kremlin, une structure militaire parallèle qui n’a rien de confidentielle.

Pour épauler l’armée officielle et se charger des missions les plus délicates. Ou les plus techniques. Comme ces «dents de dragons » devant arrêter les blindés gracieusement fournis par les boches qui jouent la revanche de 1945.

L’Ukraine n’est pas l’Afrique où on doit ménager la susceptibilité des rois nègres, des marabouts, des muftis et des grands féticheurs.

On peut opérer au grand jour contre les néonazis d’Ukraine, et on ne s’en prive pas. Même si certaines opérations sensibles doivent rester secrètes. Toutes les armées du monde procèdent de la sorte.

À Marioupol, ils ont joué un rôle important pour débusquer les rats nazis terrés dans les égouts sous la zone industrielle.

L’explication des journaputes tient du « wishful thinking » (vœu pieux), pas de l’analyse rationnelle, et ignore aveuglément la réalité russe : toutes les forces armées ou paramilitaires, privées ou publiques, ne peuvent exister que si elles sont acceptées, sinon encouragées par le pouvoir.

Wagner a été fortement encouragé, car ainsi la Russie pouvait étendre son influence au Mali et en Centrafrique, tout en disposant de renforts à l’Est de l’Ukraine.

Pour justifier leurs propos de salon de thé, nos généraux de plateaux télé observent que Evguéni Prigojine s’est montré critique envers l’armée dans diverses interviews publiées sur des sites russes et sur les chaînes Telegram affiliées au groupe Wagner.

Mais c’était juste avant que Vlad limoge des généraux incompétents et des stratèges de bureau pour les remplacer par de vrais baroudeurs.

Evguéni Prigojine et Ramzan Kadyrov ont élevé la voix contre les parasites galonnés, mais jamais ils ne se sont opposés à Poutine, bien au contraire.

Les journaputes rêvent que ces guerriers qui ruent dans les brancards renversent un jour Poutine, profitant de ses hypothétiques ennuis de santé. Certes, à 70 ans, personne n’est éternel. Mais ces ânes ne voient pas qu’en pareille hypothèse, Vladimir serait remplacé par des hommes beaucoup moins diplomates et modérés que lui.

Et là, le zygomyr pourrait filer se planquer en Amazonie. Si on ne le pend pas avant.

Les Wagner, aucune comparaison avec la CIA et ses supplétifs ?

Les lecteurs de Jean Bruce connaissent Hubert Bonisseur de la Bath, agent 117 de l’OSS Office of Strategic Services, ancêtre de la CIA et de la NSA.

Interprété au cinéma par Frédérick Stafford qui avait une autre envergure que l’insipide Jean Dujardin. Ma copine de l’époque avouait ingénument qu’elle n’aurait pas dit non à ce Freddy.

« Un solide gaillard à la carrure athlétique de sportif en pleine possession de ses moyens, au visage énergique et buriné de prince pirate. Son regard clair, à l’ironie tranquille, se posait sur les êtres et les choses avec cette assurance née d’une vie riche en aventures. Son charme ne laissait aucune femme insensible. »

Mon portrait tout craché… Il y a très longtemps. Immodestie assumée !

Les lecteurs de Gérard de Villiers connaissent Malko Linge, SAS de Son Altesse Sérénissime, lui aussi contractuel de la CIA, mais ne dites pas mercenaire, cet aristocrate distingué s’en offusquerait.

Si les livres ont été un énorme succès de librairie, les deux  films avec Miles O’Keefe et Richard Young n’ont pas cassé trois pattes à un canard.

L’intéressant, au-delà du moment de détente apporté par ces romans, qui ont parfois suscité des vocations, est l’idéologie délicieusement surannée qu’ils véhiculent. Aujourd’hui, leur auteur serait abonné à la dix-septième chambre orwellienne dite « des libertés ». Mais on a le droit de picorer quelques citations. Pour en fustiger le mauvais esprit bien sûr.

« Plus intelligents et travailleurs que les Nègres, les Hindous avaient mis la main sur tout le commerce de l’Afrique. »

« Cinquante ans plus tôt, le père de Don Diego Castellana vivait certainement encore dans les arbres. »

Vraiment des œuvres de fiction ?

Les aventures des deux héros, le Français et l’Autrichien, ont toutes pour point départ des événements réels et pour trame des faits plausibles. Et des descriptions très bien documentées. Au point que d’aucuns se sont demandés si la prescience des auteurs ne reposait pas sur des sources sûres. Manipulés à l’insu de leur plein gré par les SR ?

Jean Bruce connaissait personnellement William Leonard Langer cadre de l’OSS et on dit que Gérard de Villiers avait ses entrées à « la piscine » et discutait géopolitique avec Védrine.

En toute hypothèse, Hubert et Malko sont d’horribles droitistes, racistes, et sexistes qui passent leur temps à casser du rouge, du noir et du gris, quand ils ne troussent pas la gueuse. Encore heureux qu’on parlait moins des « arc-en-ciel » en ce temps-là, sinon qu’est-ce qu’ils auraient dégusté !

Renverser un dictateur, zigouiller un général encombrant, compromettre un opposant gênant, manipuler des foules crédules, acheter des journalistes corrompus, localiser des rebelles pour leur envoyer les nettoyeurs, font partie de leurs attributions. Exactement, ce que font les sicaires du Nouvel Ordre mondial et de l’OTAN. Et qu’ on reproche aux Wagner.

Au cours de mes pérégrinations, il m’est arrivé de croiser des « attachés d’ambassade » et des «conseillers commerciaux» affectés au renseignement. On les repérait à leur façon de cuisiner, mine de rien, les expatriés.

Loin d’être de flamboyants James Bond qui tombaient des filles canons, ils étaient de ternes bureaucrates encombrés de mémères grassouillettes. Ou des pédérastes honteux qui craignaient d’être découverts. Leur job exaltant consistait à compiler des informations locales, des confidences de coiffeurs et des rumeurs de chauffeurs de taxi, pour les croiser avec les rôles des affrètements maritimes et aériens, les flux monétaires des banques, et les grands travaux observés par satellites. Dans le métier, ces petites mains sont appelées « analystes ». Mais l’analyse se fait, mal, à un niveau très au-dessus d’eux.

Je ne fus pas surpris comme le grand public quand on découvrit la qualité des « experts » dans le fiasco du Rainbow Warrior. De véritables bras cassés dirigés par des crétins notoires, comme il y en a des tas, depuis qu’on recrute au copinage politique et au népotisme. Crise de l’emploi oblige.

Christian Navis

Climats sous influence (climatorealist.blogspot.com)

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