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4 octobre 2022 2 04 /10 /octobre /2022 08:04
Kiev largue des mines anti-personnel interdites

Les plus anciens se souviennent certainement des pyramides de chaussures qui étaient édifiées régulièrement dans les années 90 dans les principales villes et capitales par Handicap International. Cette association militait alors pour faire prendre conscience au public des dégâts que pouvaient engendrer les mines anti-personnel.

Face à la gravité du problème et à la multiplication des victimes – surtout des enfants -, Handicap International lançait alors avec d’autres ONG une campagne internationale qui a aboutit en 1997 au Traité d’Ottawa interdisant l’utilisation, la production, le stockage et le transfert de ces armes. Un traité qui engageait les États à déminer leur territoire et à dégager des moyens pour financer des programmes de déminage et d’aide aux victimes et qui a été signé par 40 pays dont… l’Ukraine.

Une grande victoire largement applaudie. Et pourtant… pourtant…

Déjà, d’octobre 2015 à février 2016 Handicap International avait lancé une vaste campagne de sensibilisation aux risques liés aux mines et aux restes explosifs de guerre dans les écoles du Donbass, dans le district de Mariinka et les villes de Dzerzhinsk et Avdiivka, qui longent la « ligne de front » et qui se trouvaient déjà régulièrement sous le feu des attaques de Kiev.

Pourtant ces mines étaient censées être interdites…

Les actions de HI témoignent depuis cette époque des exactions des Ukrainiens vis-à-vis des populations civiles russophones. Nous aurions donc pu espérer qu’avec le temps ces exactions cessent et que le bon sens revienne. Malheureusement, le constat qui est fait sur le terrain est loin d’une « prise de conscience ».

Depuis des semaines, en effet, les nationalistes ukrainiens bombardent activement les installations civiles du Donbass avec des mines anti-personnel Pétales (Lepestok – лепесток), et ce en violation du droit humanitaire puisque l’utilisation des mines « Lepestok », exactement comme pour toutes les mines anti-personnel, est interdite par le Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949.

En outre, en tant que signataire de la Convention d’Ottawa de 1997, l’Ukraine s’était bien engagée alors à détruire tous les stocks de mines anti-personnel et à ne plus les utiliser en aucune circonstance, y compris sur le champ de bataille, et surtout à l’encontre de civils innocents.

D’autant que ces mines sont particulièrement vicieuses.

Les mines Pétales se présentent comme de très petits systèmes explosifs de 5 pouces à quelques centimètres de large tout au plus. Actuellement, elles sont littéralement « semées » dans les villes du Donbass par des missiles, larguées d’un avion, d’un drone, etc. De couleur verte, ressemblant à deux pétales assemblés, elles sont si petites qu’on ne les distingue pas dans l’herbe où leur couleur permet de les dissimuler totalement, et sont même difficilement discernables sur le bitume s’il fait un peu sombre.

La mine Pétale est constituée d’un conteneur en plastique polyéthylène contenant généralement 40 g d’explosif. Les deux ailes lui permettent, une fois larguée dans les airs, de planer, puis de tourner, de se stabiliser et de ralentir sa descente. Au sol, la mine Pétale peut être confondue avec un simple jouet, la rendant d’autant plus dangereuse pour les enfants qui ne s’en méfient pas.

À l’origine, le corps en plastique pouvait être moulé dans une variété de couleurs pour assurer son camouflage. Néanmoins, les stocks existants en Ukraine étaient en vert européen ! Or, ces stocks, qui auraient dû être détruits en totalité en 1997, se retrouvent pourtant dans les rues, les parcs, et les jardins de Donetsk. De toute évidence, une fois encore et pour ne pas changer, Kiev n’a pas tenu parole et s’est bien gardé en 1997 de détruire ses stocks de mine anti-personnel. En prévision de quoi ? D’une guerre qu’ils prévoyaient déjà de mener contre des populations civiles sans doute !

40 g d’explosif ! Imaginez… vous posez le pied dessus et… vous voilà au mieux avec un pied ou une jambe en moins. Voilà les « cadeaux » que les Ukropis ont largué a Donetsk a plusieurs reprises.

Actuellement, les sapeurs du Centre international de déminage du ministère russe de la Défense sont sur le pied de guerre pour aider les autorités de la République populaire de Donetsk à déminer les zones résidentielles infestées de ces mini-mines. Certains militaires ont par ailleurs trouvé un moyen astucieux de faire exploser les Pétales en toute sécurité…
https://t.me/boriskarpovblog/2101

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Pour faire face à cette intolérable situation, le 1er août dernier, la Mission permanente de la Russie auprès des Nations unies a envoyé au secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité des informations sur l’utilisation par l’Ukraine de mines « Lepestok ». La lettre, accompagnée de photos, sera diffusée en tant que document officiel du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies. Les Nations Unies réagiront-elles en conséquence et obligeront-elles Kiev à cesser ses hostilités contre les populations civiles ? Vu la russophobie actuelle, nous ne pouvons qu’en douter. À moins qu’un sursaut de lucidité et d’humanité ne leur fasse enfin prendre conscience du risque de génocide en cours.

Valérie Bérenger

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