Rien de tel que le réel. La science commence toujours par l’observation des faits. Les explications et les extrapolations viennent après.
Depuis douze ans, tandis que les moyennes fluctuent au Nord, l’hémisphère Sud se refroidit
Les eaux tropicales de l’hémisphère Nord se refroidissent mais le phénomène a commencé bien avant au sud de l’équateur.
En Polynésie, avant 2012, on ne trouvait pas des doudounes ni des couvertures polaires dans les rayons de la grande distribution. Seulement des blousons légers et de fines couvrantes en coton. Pour les matins câlins. Afin d’éviter de se refroidir après le sport.
Puis arrivèrent les couvertures en flanelle et en molleton. En même temps que la température baissait. 16°C au bord de l’eau le matin en 2019, on n’était pas habitués. Depuis, c’est devenu tellement banal que les médias n’en parlent plus. Pour la première fois cette année, j’ai porté un pull-over qui n’était pas sorti de son tiroir depuis mon retour au pays.
Si ça continue, vous viendrez faire du ski à Tahiti. Le volcan Orohena avec ses 2241 mètres (soit 7352 pieds) est un bon candidat. Avec une perte de 2°C/1000 pieds, on n’est plus loin du point de rosée au sommet.
En attendant, sur le « plateau » de la presqu’île, en fait une caldera à 1200 mètres d’altitude, on trouve grâce à la baisse des températures un millier de vaches normandes, des pommiers et l’unique fromagerie d’Océanie.
C’est une chance qu’il n’y ait pas d’ours polaires en Antarctique. Sinon, ils seraient bien fichus de nous rendre visite comme les otaries du Grand Sud en ont pris l’habitude depuis quelques années. Ça aussi, c’est nouveau. Pour les zoologues de Mata Tohora, venir se reposer à terre avant de repartir batifoler au large est un comportement normal. À part qu’elles naviguent très au-dessus de leurs latitudes habituelles.
Les réchauffards nous gavent avec leurs îles-icebergs qui se détachent du continent blanc. Mais ils n’ont pas compris que, portés par les courants vers des eaux plus chaudes, ces énormes glaçons fondent et refroidissent l’océan autour d’eux. Confirmant la brillante théorie du GIEC selon laquelle, plus il fait chaud, plus il fait froid.
Pour les climato-fanatiques, si la réalité n’est pas conforme à l’idée qu’ils s’en font, c’est forcément la réalité qui se trompe !
Les études, les graphes, les statistiques, tout cela peut être interprété sinon truandé. Ouvrant la voie à des discussions byzantines avec les réchauffards, fanatiques obscurantistes ou jobards téléphages, tous de mauvaise foi. Aussi, quand c’était possible, j’étayais mes observations avec des infos relevées dans les médias locaux. Avant que ceux-ci n’aient été repris en main par un ex-gouverneur colonial dont la servilité a été mal récompensée. Viré par le paltoquet pour avoir échoué à nous imposer ses mixtures expérimentales à ARN messager.
Les cuistres réchauffards n’ont pas réussi à changer la réalité. Celle du refroidissement des îles hautes et de la bonne santé des atolls et des récifs coralliens. Qui devaient être engloutis au plus tard en 2020 (prévisions COP 16) et se portent mieux que jamais.
Les « savants » n’avaient sans doute pas entendu parler des marées barométriques, des violents courants dans les passes, de l’érosion des rivages par les houles et des ravages des cyclones, qui faussent les mesures. Avec autant de conséquences positives que négatives, puisque ce qui est enlevé d’un côté est redéposé de l’autre… En témoignent les villages abandonnés au fil des siècles et reconstruits sur un autre motu en fonction du remodelage de la géographie locale.
Le microcosme réchauffard avait oublié que depuis les années 1950, des relevés aériens étaient régulièrement effectués, anticipant les photos satellite, mettant à notre disposition une base de données comparatives sur un ¾ de siècle.
La terre remonte plus vite que la mer !
Si le niveau de la mer est actuellement à la hausse, de l’ordre de 1,5 millimètre par an, on observe un exhaussement de la plupart des atolls et une augmentation de leur surface, du fait de la sédimentation corallienne associée à des phénomènes locaux de volcanisme ou de mouvements de la lithosphère. Au minimum, la plupart des formations restent stables.
Géographe à l’université de La Rochelle, Virginie Duvat a étudié en 2015 4 atolls des Tuamotu en Polynésie française. Sa conclusion : « Ils ne disparaîtront pas de sitôt. » On est loin de Waterworld !
Les phénomènes d’érosion les plus marqués existent là où des Paumotu ont agrandi leur territoire en empierrant des terre-pleins, et en construisant des pontons, des digues et des ports, sans mesurer l’impact que ces aménagements avaient sur l’environnement. Les remblais et les murets loin de protéger la côte la détruisent !
Quand la côte est bordée d’ouvrages, elle ne peut plus être nourrie en sable, en corail et en sédiments apportés par les vagues et les courants marins. Cela entrave le phénomène naturel d’exhaussement, c’est-à-dire le gain faible mais constant du terrain en volume et en hauteur.
L’argument de l’augmentation du CO2 dissous dans l’océan augmentant son acidification et entraînant la mort des coraux se retourne contre lui. Puisque les coraux morts contribuent à renforcer les rivages en s’y accumulant et servent de substrat à des madrépores vivants eux aussi apportés par les mouvements de l’océan.
Virginie Duvat a récidivé quelques années plus tard en publiant une étude élargie portant sur une centaine d’îles du Pacifique soit 400 motus: archipel Marshall, Kiribati, Tuvalu, États fédérés de Micronésie, Tuamotu. Une belle balade…
La statistique confirme les premières observations : 77 % sont stables, 15 % sont en expansion et 8 % en légère régression. En d’autres termes, si le niveau de la mer monte un peu, les îles montent plus vite.
Le cas hypermédiatisé des Kiribati et des Tuvalu
Pour les médias menteurs, ces archipels devaient être les premiers à morfler. Un engloutissement de film catastrophe avec ses cadavres emportés par les éléments, les requins qui rappliquent pour se régaler, les cohortes de réfugiés climatiques affamés et hagards, l’insuffisance des secours, les bateaux qui coulent après avoir été pris d’assaut par des désespérés et les hélicos trop lourdement chargés qui se crashent.
Un bon astrologue ne doit jamais donner de date sinon la réalité le rattrape. Le GIEC avait prédit qu’au plus tard en 2020, les Kiribati seraient entièrement submergées. Des vidéos soigneusement sélectionnées abondaient dans ce sens. Des inondations résultant de pluies diluviennes très vite évaporées entretenaient la terreur.
Des chercheurs de l’université d’Auckland (NZ) ont publié une étude dans la revue « Nature Communications » pour expliquer pourquoi la réalité n’était pas conforme aux prévisions. Ils ont analysé une multitude de photos aériennes et satellites prises entre 1971 et 2014, répertoriant les 9 atolls principaux des Tuvalu comprenant 101 petits motus coralliens.
Cette observation sur plus de 40 ans montre que la taille de 8 atolls sur 9 ainsi que celle des 3/4 des îlots coralliens ont augmenté en surface de l’ordre de 3%. Les autres étant sans altération notable. Ce qui devrait inciter Wikipédia à rectifier ses infos apocalyptiques sur ce sujet.
Un tel constat conduit ces chercheurs NZ à inviter la communauté scientifique à repenser sa vision dogmatique des archipels. « Nous avions tendance à considérer les atolls du Pacifique comme des formations géologiques statiques, qui vont simplement être inondées au fur et à mesure de l’augmentation du niveau des océans, mais il existe de multiples preuves que ces îles sont géologiquement dynamiques et en constant changement », indique le co-auteur de l’étude Paul Kench.
Les scientifiques avancent des explications retenues ailleurs : le mouvement des vagues qui déplace les sédiments. Le sable, les coquilles et les débris divers qui s’accumulent, s’agrègent et se stratifient sur le pourtour des îles. Avec les matériaux apportés par les tempêtes qui compensent le phénomène d’érosion côtière. Et la pousse du corail assez rapide pour rendre obsolètes en quelques décennies les cartes marines. À cela s’ajoute un volcanisme résiduel et une lente remontée de la lithosphère liée aux mouvements des plaques tectoniques.
Christian Navis
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